Ce qui est assez logique, car si on ne sait pas à 100% si leur assassinat est l'oeuvre du GIA ou de l'armée algérienne on ne peut pas vraiment accuser les moines de quoi que ce soit...
Ce qui n'est pas le cas pour Sétif entre "insurrection et contre-insurrection" qui s'affrontent
Pour rappel, les faits (source Wiki, je n'ast mis que les faits pas les interprétations des faits) :
Le 14 décembre 1993, 12 ouvriers croates sont égorgés à quelques kilomètres du monastère. Les auteurs probablement issus du GIA ont séparé musulmans et chrétiens, pour ne tuer que ces derniers[3].
Le 24 décembre, dans la nuit de Noël, un commando du GIA se présente, menaçant, à la porte du monastère. Le père Christian, qui parle arabe, obtient qu'ils déposent leurs armes. Sayeh Atyah, le chef des islamistes, exige trois choses :
- que les moines versent de l'argent au GIA en signe de soutien. Refus catégorique du père Christian.
- que le frère Luc, médecin installé à Tibhirine depuis cinquante ans, aille immédiatement dans la montagne soigner des militants blessés. Le frère Luc se dit prêt à soigner quiconque se présentera au monastère, sans poser de questions, en vertu du serment d'Hippocrate.
- que les moines leur remettent le stock de médicaments. Le père Christian refuse, expliquant que le stock est très maigre et réservé aux pauvres.
« Vous perturbez la fête du prince de la paix, la fête de Noël », ajoute le père Christian. L'islamiste, impressionné, se retire, en précisant qu'il enverra ses blessés munis du mot de passe « Christian ».
Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, à 1 h 30 du matin, un groupe d'une vingtaine d'individus se présente et réclame frère Luc. Devant le refus du gardien, ils pénètrent de force et se précipitent alors directement vers le bâtiment où dorment les moines. Après des tractations avec le père Christian, ils réveillent six autres moines. Les membres du groupe islamiste les emmènent de force. Le Père Christian ayant déclaré au commando qu'ils étaient sept moines présents, deux frères restent cachés dans leur chambre et échappent à l'enlèvement. Frère Jean-Pierre et frère Amédée, seuls survivants et témoins directs des évènements de 1993 et 1996, livrent pour la première fois leur récit au micro de Philippe Reltien pour l'émission Interception de France Inter du 8 avril 2007.
Les moines enlevés n'ayant pas été abattus immédiatement, les autorités françaises croient à la possibilité d'une libération rapide. L'armée algérienne recueille des renseignements, mais rate le groupe d'extrême justesse dans cette région de maquis. L'avis des spécialistes à l'époque des faits est que les moines ont été conduits jusqu'à l'« émir » Zitouni.
Le 21 mai, le communiqué n° 44 attribué au GIA annonce : « Nous avons tranché la gorge des sept moines, conformément à nos promesses. Que Dieu soit loué, ceci s'est passé ce matin ». Mais le gouvernement algérien se refuse à confirmer l'information. Seulement neuf jours plus tard, il annonce la découverte des seules têtes des moines qui ont été retrouvées près de Médéa, détachées visiblement des corps enterrés puis déterrés. Les têtes reposaient sur un fond de satin blanc et sont chacune accompagnées d'une rose. Un membre du GIA arrêté en 2001 affirme que leurs corps reposeraient à Bougara, dans la plaine agricole de la Mitidja mais ceux-ci n'ont pas été retrouvés.
Après les obsèques à la nouvelle cathédrale d'Alger, ils sont enterrés, conformément à leur désir, au monastère de Tibhirine.