@ Foucheotrante: quant un réalisateur fait de mauvais films, autant qu'il se plante commercialement. ça laisse de la place par la suite à ceux qui font de bons films, quelle que soit leur tendance politique, leur discours, etc...
Par exemple, Ken Loach se revendique du communisme et la plupart de ses films sont remarquables. Du coup, même un gros réac' de base peut apprécier.
A l'inverse, Mel Gibson est lui même selon les critères actuels un gros réac' de base avec un vrai talent pour la mise en scène (dans le genre épique, Braveheart ou Apocalypto sont de vrais réussites). Aussi, un spectateur très éloigné des options idéologiques personnelles de Mel Gibson, disons par exemple un Juif progressiste -
-, peut se sentir diverti par ses films.
Dans le cas de Bouchareb, je parle pour Indigènes, le message trafique l'Histoire et cinématographiquement le film ne casse pas trois pattes à un canard: acteurs qui sur-jouent, scène de combat très médiocres en comparaison des grands classiques du film 2e GM, de Croix de Fer au Soldat Ryan, messages très actuels (condamnation de la discrimination à l'œuvre dans la société française d'aujourd'hui) calqués sur des évènements passés de manière totalement artificielle (encore une fois, les troupes coloniales étaient tout sauf occultées et de nombreux sous-offs étaient des "Indigènes")
Tout ça ne donne pas une envie irrésistible de dépenser 10 euros pour Hors la Loi.
J'avais par exemple été voir "Breaking the Waves", de Lars von Trier, un compatriote, et je n'irai plus jamais voir un film de lui, ou alors sous la menace. Là, c'est la même chose pour Bouchareb.
L'engagement politique ou idéologique, fut-il noble ou admirable, n'est pas la garantie du talent cinématographique que je sache. Pourquoi ce procès d'intention?