Unhappy King Charles - GMT

Dupleix a écrit:

Corto a écrit: je lis tout ce qui me tombe sous la main en relation avec la guerre civile anglaise

quoi, par exemple ?

Ah! Difficile de trouver des ouvrages dans une langue autre que celle de Cromwell!

Perso, j'ai feuilleté l'Essential Histories d'Osprey consacré à la guerre civile anglaise. Il y a une chouette bibiliographie en fin de volume ("further reading") .
Ensuite, je me suis dégoté en seconde main l'ouvrage de Wegdwood (un classique des années '50) intitulé "The King's War" (pour les acharnés, il fait partie d'une trilogie - on dirait du Lucas - comprenant: "The King's Peace" (1er volume) et un 3ème volume consacré au procès du malheureux roi Charles).
Enfin, j'ai commandé (sur conseil) l'ouvrage de Trevor Royle (qui est plus récent) ayant pour titre "Civil War: the wars of the three kingdoms".
Sinon, en français, j'ai cédé, sous l'influence de Frédéric Bey : le bouquin de Duchein consacré à Charles Ier (dispo chez Payot).

Voili voilà.

Jeu acheté ce midi.
T'as intérêt à ce qu'il soit bon Frédéric Bey

Je n'ai même pas peur, je suis sûr de mon fait

Mon jeu n'est toujours pas arrivé mais j'ai lu l'article de Fred en attendant...

Tres bonne article, bien illustré. J'ai beaucoup aimé la perspective et comparaisons avec The King's War...
Je regrette juste l'absence de note et l'émasculation de le a cartouche de jeu en fin d'article hehe...
Heureusement qu'il il y a les forums pour tout ça maintenant...

Desaix

Je ne sais pas si vous avez vu, mais depuis quelques ce semaines on peut lire une pléthore d'analyses dans la presse spécialisée :

- Unhappy King Charles ! La guerre civile anglaise en une soirée (Vae Victis n°86, 3 pages, Frédéric Bey)

- Unusual and Unhappy King Charles (C3i n°22, 4 pages Steve Carey)

- Unhappy King Charles ! (Battles n°1, 5 pages, Julien Bonnard)

A chaque fois une page de plus... UKC ets donc à coup sûr le jeu dont on parle

Et c'est mérité, UKC est un très bon jeu, qui renouvelle le genre du CDG avec de bonnes idées, tout en restant jouable en 3 ou 4 heures.

Julien

Grrr ! Ma boite n'est toujours pas arrivée !!

Lis les analyses en boucles en attendant, tu en auras déjà pour deux soirées

C'est marrant, je n'ai de mon côté pas eu du tout cette impression ? Justement, alors que je connaissais très mal la période, je me suis senti complètement dedans.

Rien que les couvertures de deux livrets, traitées comme des livres d'époque, m'ont mis dans l'ambiance.

Pour ma part, ex-cel-len-tis-si-me!

1) qualité du deck de cartes. Perso, j'ai moins retrouvé l'aspect "carte fatale - baie de Quiberon" qui plombe (au détriment du Français) une partie équilibrée (jusqu'alors) de Wilderness War . Les deux joueurs ont leurs chances, malgré les "mandatory cards" qui avantagent plutôt le camp du Parlement;
2) tension permanente qui ne se relâche pas avant la fin de la partie;
3) aspect "jeu de go" lié au système de contrôle;
4) rendu fin de la rareté des ressources face à une multitude d'options: j'aime beaucoup!
5) incroyable de faire découvrir de manière "légère" une période en effet plutôt méconnue (sur le "continent").

Ce jeu m'a tellement emballé que j'ai acquis "The King's War" (du même Ch. Vasey) sur le web, pour comparer! :loupe:

Il vient d'arriver aujourd'hui !!
Je vais essayer d'y jouer ce week-end... Je suis un peu surpris de voir un niveau de difficulté de 7 sur la boite mais bon...

Desaix

PS : Fusion des 3 sujets sur UKC en 1 ...

Je viens de faire ma premiere partie d'UKC hier avec Dupleix et ça m'a bien plu. C'est tendu, agile et assez rapide a jouer (partie plie en quatre heures). Dans le cote moins, je ne le trouve pas top graphiquement et il y a pas mal des petits points et subtilites dans les regles qu'on a tendence a oublier dans le feu de l'action. Si non, vraiment tres bien.
Dans notre partie le roi Charles II a ete excute a la fin de 1644 par manque de base politique. Devinez qui joue le malhereux roi...

Première partie hier soir. Pour l'instant je réserve mon avis. J'étais franchement crevé et nous n'avons pas terminé la partie.

Mes premières observations sont les suivantes:

- les règles sont plus compliquées qu'il n'y paraît au premier abord du fait de nombreuses spécificités;

- le choix des couleurs pour le sud et le pays de Galles nuit à la lisibilité;

- les choix stratégiques ne sautent pas aux yeux, contrairement à Hannibal qui en serait un "des pères spirituels".


Petite précision à l'attention de Dupleix, après vérification dans le Mourre, les soldats de la Solemn League and Covenant sont bien des convenantaires. C'est extrêmement moche comme mot et je lui aurais préféré ligueur.

HAUTPOUL a écrit:Petite précision à l'attention de Dupleix, après vérification dans le Mourre, les soldats de la Solemn League and Covenant sont bien des convenantaires. C'est extrêmement moche comme mot et je lui aurais préféré ligueur.

Effectivement, je les trouvais franchement antipathiques ces types, pas étonnant avec un nom pareil ...

La "Solemn League and Covenant" peut se traduire par "La Ligue et Alliance solennelle".
Ironie de l'histoire que ce soit ces Ecossais qui apportent un coup décisif au Roi d'Angleterre lui-même d'origine écossaise et ce, malgré le soutien des Catholiques irlandais!
Pays compliqué, isn't it?

Corto a écrit:La "Solemn League and Covenant" peut se traduire par "La Ligue et Alliance solennelle".
Ironie de l'histoire que ce soit ces Ecossais qui apportent un coup décisif au Roi d'Angleterre lui-même d'origine écossaise et ce, malgré le soutien des Catholiques irlandais!
Pays compliqué, isn't it?

Cela dit, Jacques Ier (le père de Charles) n'avait déjà guère remis les pieds en Ecosse après son accession au trône d'Angleterre, et Charles n'y est pas beaucoup allé non plus... Peut-on vraiment le considérer encore comme écossais...
Et par ailleurs les Irlandais catholiques étaient en révolte contre Charles dans les années qui ont précédé la guerre civile ; et les "Irlandais" qui sont venus en Angleterre renforcer l'armée royaliste étaient plutôt en majorité des Gallois, des Anglais, et quelques Irlandais protestants.

Voilà qui clarifie la situation

En effet Dupleix, sont compliqués les brittons... :-?:
S'agissant de l'Ecosse, Charles y a vécu ses premières années et n'y est revenu qu'au moment de la "guerre des évêques". Il est fascinant de relever que toute cette histoire de la "Solemn League and Covenant" puise ses racines, par exemple, dans la place de l'autel dans l'église... Petites causes (du moins, selon une appréciation hic et nunc), grandes conséquences!

Corto a écrit:La "Solemn League and Covenant" peut se traduire par "La Ligue et Alliance solennelle".
Ironie de l'histoire que ce soit ces Ecossais qui apportent un coup décisif au Roi d'Angleterre lui-même d'origine écossaise et ce, malgré le soutien des Catholiques irlandais!
Pays compliqué, isn't it?

Ben non Covenant ne se traduit pas... Tous les dico et les bouquins d'histoire conserve le mot anglais. :-?:

Vous remarquerez d'ailleurs que malgré mon attitude d'écrire toute en Français j'ai préféré ne pas traduire ces termes dans mon articles VV

OK OK, j'admets les termes en VO. Vous savez nous, en Belgique, les histoires de langues, on connaît
Pour info, j'ai trouvé cette traduction dans le bouquin de Duchein consacré à Charles Ier (Payot). Ca fait au moins UN livre qui l'utilise

Le jeu vient de gagner un prix...

Le jeu ne m'a pas totalement convaincu. Dabord la période ne me parle absolument pas. Ensuite, je trouve qu'il souffre un peu de ce que j'appelle le syndrôme Twillight Struggle (je sais que pour la plupart c'est une référence), à savoir il me semble quand j'y joue que ça se résume pricipalement à : Tiens je te pose un poins de contrôle là. Je t'en retire un là. Tiens ben moi j'en remet un là et puis un autre ailleurs !.. etc. Cela vient du fait je pense que les combats ne sont pas hyper efficaces et donc pas le moteur principal du jeu. On ne retrouve pas le soufle épique d'un Hannibal ou celui d'un Path of Glory où les combats sont le nerf vital de ces jeux. Bon ceci dit le jeu tourne pas mal et n'est pas désagréable, mais pour l'immersion j'ai vraiment du mal.

Bon, pour la période, chacun ses goûts... moi j'aime bien
Ensuite à la grande différence de Twilight Struggle, il y a des armées qui se promènent sur le plateau et dont l'usage permet justement de faire basculer (ou de sécuriser) des gros morceaux de territoires (ou des points clés) plutôt que de faire du case par case. Et pour empêcher l'adversaire de faire ça, on est parfois contraint à la grosse bataille (en général l'objectif n'est pas de faire des pertes). Perso, je trouve que le jeu ne manque pas de souffle épique parce que justement il y a ces batailles qui ont un enjeu territoria. De ce côté là je trouve qu'il y a une similitude avec Hannibal (même si l'usure constante des armées à UKC lui donne un côté moins spectaculaire) ou 30 Years War.

Par contre, le peu que j'ai joué à Paths of Glory ne m'a pas du tout donné l'impression d'un jeu 'épique'. Sur le front Ouest c'est la bataille d'attrition pour grignoter au mieux une case à la fois ; sur le front de l'Est c'est à qui pourra glisser un petit corps derrière les lignes ennemies pour couper son ravitaillement... Pas d'épopée là-dedans pour moi, et en plus il n'y a même pas les pions avec le nom des chefs

Je suis d'accord avec ta comparaison avec Twilight Struggle et c'est bien pour ça que je préfère tout de même largement UKC à TS. Malgré ça, on reste pas mal bloqué et on ne peut pas faire de grosses offensives qui ne s'avéreront jamais rentables, voire qui seront désatreuses. D'où un grand attentisme tout au long du jeu en termes de combats.

Pour Paths of Glory, je trouve les combats très épiques, même si on a aussi bien le côté enlisement dans les tranchées sur le front de l'ouest. A l'ouest le moindre verrou qui saute en france ou en allemagne à des conséquences terribles qu'il faut arriver à colmater. Quand à l'est le front est très dynamique et on a une vraie guerre de manoeuvres. Bon ok y'a pas le nom des chefs sur les pions, mais y'en a quelques-uns sur les cartes .