Le point de vue du brillant vainqueur,le Protestant (ouamself
) :
* tour un et main absolument catastrophique avec 2 cartes à 1 et 2 cartes à 2. Les dés me sont favorables (une conversion de zone réussie àavec un double un je pense que c'est du jamais vu) et compensent un tirage catastrophique. Le Turc liquide Rhodes et les chevaliers de St Jean, récupère Alger comme base de priraterie l'Anglais construit patiemment son armée réussissant de belles choses dans le nouveau monde. A la fin du tour un , le Pape est peu heureux, moi nettement plus et je contrôle 5 électorats sur 6, ce qui est largement en avance sur mon plan (limite un peu trop).
* tour deux/trois : le turc echoue sur Budapest de façon assez extraordinaire, avec 16 dés contre 5, réussissant l'exploit de ne faire qu'un seul hit (1% de chances environ). Je consolide en Allemagne, le Pape n'est pas spécialement verni mais se disperse un peu, échouant (toute la partie) dans sa tentative de conquête de Florence). La guerre entre turc et hapsbourg va prendre une autre dimension car de son côté, le français s'est vraiment fait exploser, l'expédition vers Alger du hapsbourg tourne au désastre. Fait marquant : le pape autorise le divorce d'Henry VIII pour un prix dérisoire (un event qui fait défausser une carte au protestant (moi), sauf que j'ai encore une main minable et que je me suis arrangé avec l'anglais pour que mes bonnes cartes soient jouées avant et limiter largement l'impact de ce deal). L'anglais a son héritier immédiatement et parait s'envoler vers la victoire.
A la fin du tour 3, le hapsbourg qui était super bien parti est un peu bloqué, l'anglais très bien parti, le pape dans les choux (et donc moi, ben ça va), le turc neutralise les armées de Charles Quint et vice versa.
* tour 4 : la ligue va enfin apparaitre, je contrôle (bien) les 6 électorats et ... j'ai une main vraiment fabuleuse, avec notamment Copernicus et Servetus (3 VP au total potentiellement + possibilité d'empêcher un joueur de gagner). J'ai lancé la réforme en angleterre, pensant en faire la cible désignée du français et du hapsbourg. A ma grande surprise, Turcs et Hapsbourg s'allient (ce dernier étant même excommunié), l'anglais a les mains libres et vole vers la victoire. Néanmoins avec ma main de carte, je considère à ce moment que j'ai 95 % de chances de remporter le jeu à ce tour. Je joue la montre, Turc et Hapsbourg décident de faire la peau au Pape qui malgré l'alliance de Venise s'effondre. L'anglais attaque et conquiert des keys dans le benelux (suivant un à la lettre le plan que je lui avait conseillé avant la partie et qui s'est avéré trop efficace à mon gout). De mon côté, j'ai stoppé la réforme en angleterre, terminé des traductions qui rapportent de précieux VP, n'attends plus que les 12 VP de la ligue de Schackmachin (j'ai les 6 electorats presques imprenables), le tout, c'est de se faire discret.
Fin du tour, l'anglais reussit (encore ) son exploration, est à 25 pts, sauf que je suis à 27 grace à Copernic, la ligue, bref, ce tour, la bagatelle de 18 VP, convertissant la moitié de la France à la nouvelle foi.
Ca s'est joué à un cheveu. Le Pape me parait s'être dispersé et avoir eu objectivement des jets merdiques. Mes mains pourries ont été compensés par des jets plus chanceux que la moyenne (mais c'est surtout le Pape qui ratait ses jets en fait), et une main objectivement extraordinaire au tour 4. L'anglais a aussi été heureux. Je suis surpris que Hapsbourg et Français ne se soient pas ligués contre lui. Le Hapsbourg a une un nouveau monde bien malheureux et aurait probablement été bien mieux positionné.
Partie équilibrée, très fun sauf probablement pour le Pape qui a bien dérouillé sans fondamentalement mal jouer.