Guerres et Histoire

Je ne me joins... pas au trio !

Je l'ai lu, pour ma part, en entier...!
Je ferai très prochainement sur mon blog un article dessus.
Plutôt déçu par l'article central sur Napoléon. J'ai par contre bien apprécié le travail de J Lopez sur la Yougoslavie, celui de M Goya sur l'évolution du fantassin français et celui de Grumberg sur la marine française de l'entre deux guerres. Pour le reste, j'y ai glané pas mal de choses particulièrement sur du sourcing de bouquins d'ailleurs.

Je sais que je me procurerai le numéro 2 sans problème.

C'est une revue de vulgarisation, c'est vrai. Les revues me servent à rouvrir des thèmes sur lesquels je peux revenir par des lectures plus complètes et les orientations bibliographiques fournies me semblaient de bon aloi. Mais il est clair que les spécialistes passionnés que nous sommes qui recherchent des sujets pointus n'y trouveront pas toujours leur compte. Dans le spectre des revues, ce magazine a une place et ne fera de l'ombre à aucune revue spécialisée. Champs de bataille avait été évoqué. No risk.
Voilà mon avis perso... Plus détaillé suit en fin de semaine parce que débordé d'ici là, le Bir-Hacheim !

Ton avis se défend en effet. C'est bien, comme toi d'ailleurs, le dossier "central" sur Napoléon qui m'a réellement déçu et c'est assez rédibitoire...

Goya, je préfère lire son travail dans des livres que d'acheter un magzaine qui ne me plait guère pour le retrouver.

Le problème est que Grumberg sur Napoléon utilise trois/quatre auteurs pour sa démonstration sur lesquels on peut discuter. Autant le point de vue de Laurent Henninger dans son interview, mais là ça ne passe pas vraiment pour moi ! Le génie est aussi de faire quelque chose de la situation dans laquelle on se trouve !

Je n'aime en général pas les auteurs qui prennent la posture du contre-pied provocateur pour se faire remarquer. Là c'est justement l'archétype de cette posture...

Semper Victor a écrit:Je n'aime en général pas les auteurs qui prennent la posture du contre-pied provocateur pour se faire remarquer. Là c'est justement l'archétype de cette posture...

Assez d'accord avec toi sur cet article là.. En plus, il s'attaque à l'idôle d'un napoléonide...

Comme je te l'avais répondu sur Facebook, à propos de l'interview de Laurent, certains points sont valables d'autre non... Là, l'auteur collectionne tous ceux qui justement sont extrêmement discutables...

Le point qui me gêne le plus dans l'article sur Napoléon, (en fait il y a plusieurs articles) c'est le côté ; "Bon, essayons de trouver des points négatifs sur le petit caporal, histoire de faire un scoop pour le 1er numéro"

C'est juste la démarche qui m'a posé pb, après il y a des idées intéressantes dans chaque article (de mémoire), même s'il y a aussi un côté "accroche du grand public" qui est parfois gênante.
Ex : le fait de catégoriser chaque adversaire de Napoléon (Wellington, Charles, Schwartzenberg, Barclay) comme si cela pouvait résumer en un mot leur stratégie.
D'ailleurs on apprend que Barclay de Tolly était l'apôtre de l'approche indirecte, il m'avait plutôt semblé qu'il était avant tout l'apôtre de l'approche de la fuite directe devant l'ennemi ... (du moins en 1812)

@Charles Antoine

Bien d'accord avec toi sur tout ça... C'est la limite et le danger de l'exercice !

D'ailleurs on apprend que Barclay de Tolly était l'apôtre de l'approche indirecte, il m'avait plutôt semblé qu'il était avant tout l'apôtre de l'approche de la fuite directe devant l'ennemi ... (du moins en 1812)

D'ailleurs on apprend que Barclay de Tolly était l'apôtre de l'approche indirecte, il m'avait plutôt semblé qu'il était avant tout l'apôtre de l'approche de la fuite directe devant l'ennemi ... (du moins en 1812)

Mais la terre étant ronde, cela doit être une forme d'approche indirecte visant à créer une menace sur les arrières adverses.

cruchot a écrit:

D'ailleurs on apprend que Barclay de Tolly était l'apôtre de l'approche indirecte, il m'avait plutôt semblé qu'il était avant tout l'apôtre de l'approche de la fuite directe devant l'ennemi ... (du moins en 1812)

Mais la terre étant ronde, cela doit être une forme d'approche indirecte visant à créer une menace sur les arrières adverses.

J'y vais de mes petites remarques sur ce dossier Napoléon que je viens de terminer.

Au passage, p14 pourquoi la photo de Eichmann (au centre) a t-elle été mirrorée? Pour l'esthétisme de la photo. Au premier coup d'oeil, j'ai remarqué, l'insigne de grade de la waffen-ss sur le col droit au lieu du gauche et la totenkopf à l'envers.
http://www.lessignets.com/signetsdiane/calendrier/images/juin/1/1/Adolf_Eichmann.jpg


Je tiens à préciser que je ne suis ni napoléonophile, ni napoléonophobe.

J'ai aimé le petit topo sur les campagnes est plutôt instructif et bien fait par contre le système des étoiles est un peu difficile à lire au final. L'article sur la Grande Armée l'est également même l'article dont le sous-titre un royal héritage bien exploité se termine par les gros bataillons de Lazare Carnot, un révolutionnaire...

Enfin arrive, l'article sur les 6 faiblesses de Napoléon dont la maquette demande beaucoup de volonté au lecteur pour parvenir jusqu'aux dernières lignes. N'ayant pas d'à priori sur le sujet, j'ai trouvé l'article plutôt positif pour l'Empereur. Il souligne les énormes qualités et potentiels de Napoléon mais ces "défauts" le montre très lucide sur lui-même et lui redonne une certaine humanité.

Olivier

Après lecture exhaustive de ce numéro 1, je conclue pour ma part: magazine de vulgarisation sur l'histoire militaire, accrocheur mais pas vulgaire ! Les passionnés comme moi y trouveront aussi des informations utiles. J'ai noté pas moins de 10 références bibliographiques utiles dans ce numéro. Donc j'attends de pied ferme le numéro... 2 !

Plus d'infos sur mon blog.

Deux acteurs de Vae Victis dans ce n°1. Vous avez vu qui ?
ça manque d'une rubrique wargame...

Marrant, comme Bir hacheim sur son blog, j'ai aussi terminé la lecture approfondie du n°1.

Ce qui est encore plus marrant - mais finalement pas étonant - c'est que mon opinion a quasiment la même...

Je trouve le dossier central décevant, dans sa conception plus que sur le fond d'ailleurs. On sent trop que la définition de l'angle d'attaque à été fixée d'abord puis que le contenu à été rassembler pour coller - plutôt bien que mal d'ailleurs, c'est bien fait - avec cette ligne.
En fait on pourrait appliquer la même construction d'article a a peu près n'importe qui en variant les arguments. Le sujet mérite mieux, là encore même si l'article a été fait avec sérieux.

Mes articles préférés :

- Viet Nam, 1965: premier sang, premières larmes (belles illustrations et j'ai bien aimé l'analyse style voyage dans le temps)
- Leuctres ou le triomphe de la géométrie sur le nombre (simple et bien fait sur un thème de prédilection de Laurent - pour qui a suivi les cycles de conférences qu'il organise depuis des années. Je suis certain qu'il est pour quelque chose dans la sélection de ce sujet...)
- Les tercios, bras invincible de l’Espagne (simple et bien fait aussi)
- Poilu de 1914, appelé en Algérie, engagé lors de l’opération Daguet: qu’est-ce qui a changé ? (l'article le plus original de ce n°1, bien illustré et bien conçu, vraiment très bien).

Je n'ai que survolé les articles seconde guerre mondiale, ce n'est pas mon truc.

Dessins de Rava, superbes évidemment...

Le bilan global, c'est que c'est un magazine qui a du répondant, agréable à lire et qui est bien fait, même si je n'adhère pas à la conception du dossier principal. Mais c'est un n°1.

Bir je t'ai battu j'ai eu 19/20 au test 1870...

Deux acteurs de Vae Victis dans ce n°1. Vous avez vu qui ?

Deux "ex" Rava et Henninger.

Je connais aussi bien Antoine Reverchon, journalise qui passe tous les ans en visiteur au Trophée du Bicentenaire.

Enfin du répondant !
Chapeau pour le test, 19/20 c'est très bien !
Pour le reste, je ne doutais pas de nos convergences...
Même quand on n'est pas d'accord, on l'est quand même un peu !

En fait je suis trop sensible, le dossier centrel aurait été "Wellington était-il un génie militaire ?" j'aurai trouvé le dossier génial

Semper Victor a écrit:En fait je suis trop sensible, le dossier centrel aurait été "Wellington était-il un génie militaire ?" j'aurai trouvé le dossier génial

Même moi qui suis un "wellingtonide", je ne le qualifie pas de génial mais d'efficace. Dans tous les cas, il a battu Napoléon, lui...

Je vois bien : "Sans l'aide de Blücher, Wellington aurait-il battu Napoléon ?" ou "Quie de Blücher ou de Wellington a vaincu Napoléon ?"

Génie militaire ou pas, Napoléon a été de très loin le plus grand général de son époque. Mais Napoléon étant un homme, pas un Dieu, il est perclu de défauts autant que chacun d'entre nous...

Semper Victor a écrit:
Génie militaire ou pas, Napoléon a été de très loin le plus grand général de son époque.

Je pense quand même que ça dépasse son temps. C'est pour ça que c'est du génie... c'est intemporel !

Lu de bout en bout.
J'ai beaucoup aimé l'éclectisme. Et l'actualité, comme l'histoire de la dette de guerre de la première guerre mondiale.
J'ai trouvé tous les articles sérieux, vulgarisateurs sans être vulgaire. Ca reste quand même destiné à des personnes ayant un minimum de connaissance militaire (par exemple l'un des articles précise à un moment que le mot "stratégie" employé l'est dans une ancienne acception. Il n'est fait mention nul part dans l'article de son acception actuelle). J'ai trouvé excellente l'idée des renvois en bord de page afin de ne pas alourdir la lecture.

A propos du dossier central : j'avais un peu peur d'un cahier à charge de Bonaparte, mais finalement , non. Bien peu de reproches sont réellement faits à l'empereur.
Je suis curieux de savoir ce qui vaut cet agacement suscité (car je ne connais pas bien cette période. Par exemple Essling est-elle vraiment la première grosse erreur tactique de Napoléon ? Est-ce vraiment lors de cette bataille que les généraux adverses comprennent que Napoléon n'est pas invincible ?)

A propos du dossier central : j'avais un peu peur d'un cahier à charge de Bonaparte, mais finalement , non. Bien peu de reproches sont réellement faits à l'empereur.

Bonaparte et Napoléon sont un seul et même homme, général, homme politique. Moi je n'ai jamais compris pourquoi on cherchait à les dissocier.

Vieux Chat a écrit:Lu de bout en bout.
J'ai beaucoup aimé l'éclectisme. Et l'actualité, comme l'histoire de la dette de guerre de la première guerre mondiale.

ouais sauf que justement sur la dette de guerre l'article est trompeur. La dette allemande a été annulée en 1932. Ce que les allemands viennent de finir de payer ce sont les intérêts des emprunts fait pour rembourser la dette jusqu'en 1932, ces remboursements d'emprunts ayant été effectivement suspendus après la guerre et liés à la réunification allemande, ce qui a donc réactivé le payement en 91.
Pour rappeler la chose, les allemands des années 20 ont utilisé la tactique suivante pour contrer le payement de la dite dette. Le principe est de faire en sorte d'emprunter un maximum a court et long terme aux US (et dans une moindre mesure aux UK) pour rembourser leur dette de guerre. Le but est de faire en sorte de rendre la charge de la dette absolument insupportable à l'Allemagne et de la mettre en quasi défaut de payement. Idiot? non pas du tout car en faisant ça ils engagent fortement les USA et leur économie, les sommes empruntées étant colossales. Donc de facto ils obtiennent l'engagement politique des USA qui ont alors un intéret politique et économique à ne pas voir l'Allemagne sombrer économiquement, et leurs emprunts avec. Ils vont donc faire pression sur les gouvernements européens pour réduire la dette, jusqu'à l'annulation totale en 32. La politique de Stresemann était très intelligente (voir machiavélique ) et a fonctionné à plein. le corollaire c'est que le choc de 29 a provoqué le rappatriement des capitaux US engagés en allemagne et la fermeture du réservoirs que représente le crédit à court terme, permettant de payer les fonctionnaires, et plongeant l'allemagne dans une crise qui fera monter un certain moustachu au pinacle. C'est loin d'être la seule raison mais s'en est une
comme quoi ça n'aurait pas couté beaucoup de papier d'expliquer ça, même vulgarisé, et l'encart du mag est lui trompeur
dommage.

Ah oui, en effet, dit comme ça c'est très intéressant, je ne connaissais pas du tout. Dommage qu'ils n'en aient pas parlé