La lecture régulière des forums de jeux d'histoire m'a amené aux réflexions suivantes :
- de plus en plus fréquement les concepteurs de jeux se voient contester leur "légitimité".
- de plus en plus souvent, les acheteurs proposent leurs propres règles (ajustements, modifications, ou carrément règles alternativent)
A titre d'exemple, voilà le point rapporté par Cyberboarder à propos de There Must Be a Victory sur Consim :
Je vois dans cette tendance une nouvelle illustration des évolutions récentes des mentalités. L'individualisme, ou au moins la tendance à penser que chacun peut se fixer ses propres règles par rapport à des règles communes "inviolables" ou "sacrée", est en effet une réalité, cela dans tous les pans de la société. On en a parlé également hier soir assez longuement avec mes deux partenaires de Labyrinth qui avaient le même sentiment que moi sur le sujet, d'où l'idée den faire un sujet d'échange ici.
Ma réflexion, c'est de dire que c'est désormais un peu pareil dans le monde du jeu d'histoire. Chacun se sent investi de "modifier" les règles, le concepteur n'est plus vu (souvent) que comme l'auteur d'une ébauche que tout un chacun pourra "améliorer" à sa guise en fonction de ses aspirations ou de sa vision des événements sous jacent au jeu.
Que l'on me comprenne bien, je ne porte pas de jugement de valeur sur cette attitude, je constate simplement ce qui me semble être une tendance assez lourde.
De mon côté, et cela ne regarde que moi (je ne demande à personne de faire pareil), ma position est simple et sans doute "vieille école" :
- je joue les jeux que j'achète avec les règles du concepteur telle que voulue par le concepteur (principe de base)
- je ne m'estime pas qualifié pour modifier - a posteriori - un travail de conception que je m'efforce de respecter dans sa globalité (étant moi-même concepteur je sais un peu de quoi je parle…). Des "ajustements" peuvent très vite bouleverser des équilibres et allez à l'encontre d'une logique de conception
- ensuite j'apprécie plus ou moins les jeux, je les trouve très bon, bon, ou moins bon, mais je ne les tripatouille pas. Ceux que je trouve mauvais, je n'y joue plus...
- je n'utilise pas de règles "alternatives" à celle du concepteur, sauf si le concepteur la légitimise et les intègre dans son système, preuve qu'il n'estime pas que la logique et la cohérence de son travail soit remise en cause.
- de plus en plus fréquement les concepteurs de jeux se voient contester leur "légitimité".
- de plus en plus souvent, les acheteurs proposent leurs propres règles (ajustements, modifications, ou carrément règles alternativent)
A titre d'exemple, voilà le point rapporté par Cyberboarder à propos de There Must Be a Victory sur Consim :
"Le problème c'est que le concepteur campe sur ses positions (voir Consimworld) en particulier sur l'éperonnage qui pose problème...C'est vraiment trop facile à réaliser et non historique.
Un joueur a proposé des règles altenatives sur ce sujet, en gros tu ne peux réussir ton éperonnage que si la cible est pratiquement à l'arrêt ou à vitesse nulle...et là c'est nettement mieux."
Je vois dans cette tendance une nouvelle illustration des évolutions récentes des mentalités. L'individualisme, ou au moins la tendance à penser que chacun peut se fixer ses propres règles par rapport à des règles communes "inviolables" ou "sacrée", est en effet une réalité, cela dans tous les pans de la société. On en a parlé également hier soir assez longuement avec mes deux partenaires de Labyrinth qui avaient le même sentiment que moi sur le sujet, d'où l'idée den faire un sujet d'échange ici.
Ma réflexion, c'est de dire que c'est désormais un peu pareil dans le monde du jeu d'histoire. Chacun se sent investi de "modifier" les règles, le concepteur n'est plus vu (souvent) que comme l'auteur d'une ébauche que tout un chacun pourra "améliorer" à sa guise en fonction de ses aspirations ou de sa vision des événements sous jacent au jeu.
Que l'on me comprenne bien, je ne porte pas de jugement de valeur sur cette attitude, je constate simplement ce qui me semble être une tendance assez lourde.
De mon côté, et cela ne regarde que moi (je ne demande à personne de faire pareil), ma position est simple et sans doute "vieille école" :
- je joue les jeux que j'achète avec les règles du concepteur telle que voulue par le concepteur (principe de base)
- je ne m'estime pas qualifié pour modifier - a posteriori - un travail de conception que je m'efforce de respecter dans sa globalité (étant moi-même concepteur je sais un peu de quoi je parle…). Des "ajustements" peuvent très vite bouleverser des équilibres et allez à l'encontre d'une logique de conception
- ensuite j'apprécie plus ou moins les jeux, je les trouve très bon, bon, ou moins bon, mais je ne les tripatouille pas. Ceux que je trouve mauvais, je n'y joue plus...
- je n'utilise pas de règles "alternatives" à celle du concepteur, sauf si le concepteur la légitimise et les intègre dans son système, preuve qu'il n'estime pas que la logique et la cohérence de son travail soit remise en cause.