Ce matin je me suis réveillé de superbe humeur, rien qu'à l'idée de passer une grosse demi-heure dans mon métro quasi-vide (je part de très bonne heure) a commencer ce Luttwak (plaisir augmenté à l'idée du café bien chaud qui m'attend au bureau - lui aussi quasi-vide quand j'arrive).
Ce plaisir anticipé n'a pas été déçu. Luttwak est à la fois plaisant et fascinant à lire, car on sent derrière chaque ligne l'ampleur du travail sous-jacent.
Le premier chapitre s'ouvre sur la difficulté de défendre l'empire d'orient, dont la géographie est défavorable : trois sous ensembles compartimentés - Balkans, Asie (Anatolie et Syrie), Afrique (Egypte et Cyrénaique) - tous les trois exposés par de longues frontières et des voisins agressifs (sans doute un peu moins en Egypte au départ). Les qualité de l'Empire : un très grande maturité (et efficacité) fiscale et une véritable "grande stratégie".
(page 27) :
"Les ennemis de l'Empire était capable de vaincre ses armées et ses flottes lors de batailles, mais ne parvenaient pas à vaincre sa grande stratégie. C'est ce qui permit à l'Empire de résiter aussi longtemps ; sa plus grande force, immatérielle, restait hors de portée des atatques directes de ses ennemis."[à suivre]
Dernière édition par Semper Victor le Mar 30 Nov 2010 - 12:03, édité 1 fois