Comment expliquer alors sa résistance tant de temps s'il a commis une erreur apparemment si grossière ; comment tenir tant de mercenaires et de nationalités différentes tant de temps sans un sens politique énorme ! Une "armée privée", ça se paie, et ça s'entretient...
Il n'a pas commis d'erreur grossière, je n'ai jamais dit cela. J'ai dit qu'il était le plus grand tacticien et le plus grand startège militaire de son temps... c'est déjà pas mal !
Ce que je dis c'est que son plan était très intelligent, mais que in fine son plan à échoué. L'objectif était de retourner durablement les alliés italiens de Rome contre Rome et au bout du compte cela n'a pas marché. Même après Cannes, Rome concerve plus d'alliés qu'Hannibal ne lui en soustrait. Même dans l'extrême sud de la botte certaines cités refusent d'aider Hannibal.
Hannibal sous estime la capacité de résistance de l'Etat romain, sa solidité intraseque comme sa capacité à conserver ses alliances.
Ses soldats il les paye (et il fait ça très bien). Ce sont avant tout des mercenaires attachés à leur chef (par fidélié et parce q'uils l'admire) et parce qu'il les paye bien.
Les Romains attaquent-ils l'Espagne parce qu'Hannibal n'y est pas ou parce que c'est le centre de sa puissance en homme et en moyens financiers ? Je penche largement pour la 2e solution. Et leur acharnement le prouve, la 1re fois ils se prennent une déroutée (cf les frères Scipions) et pourtant recommencent
Les deux bien entendu, mais ils décident d'y conduire l'offensive principale parce qu'Hannibal n'y est pas. temporsiation en Italie, offensive sur les fronts périphériques où Hannibal n'ets aps présent, c'est ça la stratégie romaine.
il vous manque des études archéologiques et historiques sur le sujet et notamment récentes pour appréhender toutes les dimensions d'un conflit bien souvent présenté sur une dualité mercenaires-légions, agraires-marchands, retords-honnêtes, rapide-long, ...
C'est toi qui le dit... Pour moi il n'y a ni bon ni méchants dans l'affaire et je connais très bien les impacts de l'historiographie sur le sujet. Pour moi il y a choc entre deux impérialismes au cours de la Seconde Guerre Punique. Les objectifs sont les mêmes mais la structure étatique romaine est bien plus cohérente et solide que celle de l'Etat punique.
Quand je parle de guerre privé, c'est aussi cela, sans Hannibal, la startégie carthaginoise ne vaut plus grand chose car elle repose toute entière sur la volonté et les visées d'un seul homme.
Hannibal hait les Romains, c'est clair, il fédère sur la haine de sRomains c'ets clair aussi. Quand je dit en vrac, c'est que cette fédération est hétéroclite et ne peut avoir de facto la puissance de l'Etat romain (plus cohérent).
Piètre homme politique je ne comprends pas alors qu'elle est votre définition du politique
Je répête ce que j'ai dit : Hannibal n'a pas convaincu politiquement son propre camp de la justesse de ses vues. Il est en opposition avec son propre Sénat.
Son projet est avant tout personnel, comme le sera celui de Napoléon. cela ne veut pas dire qu'il n'aime pas sa patrie ou ne sert pas ses intérêt.
Hannibal n'est pas un Dieu, on peut lui trouver des défauts non ? Je reconnais à Napoléon ses piètres capacités de diplomates, comme à Hannibal ses faiblesses en politique, ce n'est pas pour cela que je n'admire pas les deux pour leurs plus grands savoir-faire (qui sont essentiellement ceux de militaires très peusouvent égalés).
Pour l'annecdote, sur la dernière page de son carnet, de Gaulle avait recopié, juste avant de mourir, le vers suivant :
Exorare aliquis nostris ex ossibus ultor. Prier pour qu’un vengeur surgisse du plus profond de nous même (Didon annonçant Hannibal dans l’Enéide de Virgile).C'est un de mes phrases préféré de Virgile...