Observations :
Une bataille à l’issue précocement déterminée. Par chance, la rapidité de résolution du système fait qu’on ne s’enlise pas dans un combat sans espoir, d’autant que le devenir des unités en fuite maintient les enjeux même quand la victoire semble hors de portée.
Le résultat aurait pu cependant être moins désastreux pour les Alliés grecs : ils n’ont pas été loin d’infliger davantage de dégâts à la phalange lacédémonienne très vite affaiblie. Mais le sort s’est refusé à eux.
Le destin de la phalange thébaine peut laisser sceptique quant à son utilité, mais il faut rappeler l’extraordinaire concours de circonstances qui a présidé à sa défaite :
• La perte de son soutien à gauche
• Les résultats inattendus et hautement improbables des combats (1 chance sur 144 !)
Toutefois, le désastre thébain illustre bien le grand talon d’Achille que représente ce type de formation pour un camp : sa défaite représente une perte démesurée puisque équivalente à celle de 4 voire 6 unités ordinaires. C’est bel et bien une épée à deux tranchants.
Le problème principal qu’a mis en lumière cette bataille est celui de la gestion de l’armée dans son ensemble. Les capacités initiales en points de commandement font illusion : au moindre dérapage une armée trop étendue devient vite incontrôlable, ce qui est arrivé à l’armée alliée et a aggravé le désastre initial. Raccourcir son front en doublant davantage d’unités semble donc une option à tester.
La question de l’équilibre à trouver entre largeur de la ligne et profondeur des rangs est un des enjeux tactiques majeurs de Legion. Ce système laisse une grande marge de manœuvre au joueur mais celui-ci perd la sécurité de s’appuyer sur un déploiement historique. Autant le déroulement de la bataille est assez simple, avec une forte inertie malgré des opportunités tactiques intéressantes à saisir, autant la réflexion préalable à mener est délicate et déterminante.
La prochaine simulation va donc permettre de tester un nouveau déploiement pour l’armée coalisée.