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[CR] Battle for Maleme airfield OP mercury GTS

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ulzanaraider

ulzanaraider

[CR]  Battle for Maleme airfield  OP mercury GTS 10619711

"It could be a magnificent opportunity to kill german paratroops"


Churchill a décidé de venir aider les grecs sur le continent, les seuls alliés de la Grande Bretagne encore debout.
Il en faisait  une question d'honneur, et surtout craignait les répercussions morales d'une chute de la Grèce  si la Grande Bretagne l'abandonnait à son sort.
Ce n'était pas une

Fallait il pour autant s'engager en Grèce continentale ?
Ou seulement occuper et défendre la Crète, ce qui aurait été plus réaliste afin de garder cette position clef pour le contrôle de la Méditerranée orientale et surtout constituant une menace sur les puits de pétrole roumains.


Churchill choisit la première option et s'est retrouvé avec une nouvelle évacuation par mer du corps expéditionnaire dont une partie fut débarquée en Crète.
Il a insisté pour que Freyberg, qu'il admirait pour sa bravoure, en soit le chef, contre l'avis de Wavell qui estimait qu'il fallait désormais éviter les batailles perdues d'avance et se concentrer sur l'essentiel: protéger l'Egypte et le Moyen Orient.











[CR]  Battle for Maleme airfield  OP mercury GTS 3yvjyt11

"Stay in your positions and don't to rush out when the paratroops come down"





Freyberg était un excellent général, il savait que les largages de parachutistes allemands étaient imminents, le 20 mais étant une date probable selon ULTRA.

Il devait défendre trois aérodromes, Maleme, Rethymnon et Heraklion, ainsi que le grand port de la Canée.
Pour Rethymnon et Heraklion, la défense était beaucoup plus aisée car concentrée directement autour des objectifs, mais faire de même  pour la région Maleme-Canea/Suda aurait signifié voir les forces autour de Maleme être isolées de celles de la Canée, sans compter qu' Il croyait à des débarquements allemands par mer, justement sur les plages entre ces deux points clefs,
malgré les garanties offertes par l'Amiral Cunningham commandant la flotte de la Méditerranée orientale.
Il hésitait à faire confiance à ce ce dernier, ayant mal interprété  un message issu d'ULTRA, faisant mention d'éventuelles tentatives d'envoi de renforts allemands par mer.

Plusieurs facteurs vont avoir des conséquences cruciales:

1/  Il a donc  choisi une défense en ligne de Maleme à  la Canée et la zone portuaire de Suda Bay, ce qui a étiré ses forces et obligé à mettre les défenses de Maleme non pas au centre du dispositif mais à l'extrémité ouest de ce dernier.

2/ Alors qu'Il aurait voulu garder sous son contrôle direct une forte réserve pour contre attaquer dès que possible les paras juste largués, il ne lui a pas resté de troupes disponibles pour le faire.

3/ Les unités alliées ont  été dispersées (pour couvrir le maximum de terrain et éliminer le maximum de paras)  et  retranchées dans des positions camouflées, formées de tranchées étroites et couvertes par des réseaux de fil de fer barbelés.
Cela a été très efficace pour dissimuler les troupes aux harcèlements de la Luftwaffe, et allait permettre de massacrer les paras directement largués dessus,
mais pourrait malheureusement  constituer un frein à leur mobilité: en effet quitter ses positions pour courir la campagne à la poursuite des parachutistes pouvait affaiblir le dispositif, chaque compagnie retranchée comptant sur ses voisines pour assurer sa sécurité.

4/  Les communications étaient extrêmement malaisées: les lignes de téléphone furent souvent coupées au cours des bombardements et les radios sans fil trop peu nombreuses.
Enfin le relief extrêmement chaotique de l'île gênait les ondes radios.
La plupart des communications se faisaient par messager, le temps qu'il parvienne à sa destination la situation  avaient changé.
La complexité des déploiements plus la faiblesse des moyens de communications ne pouvait que compliquer toute tentative d' action coordonnée.

5/Freyberg n'avait pas de forces sous son commandement direct ,  le commandement de chaque  force a été attribué à un général, parfois avisé, parfois obnubilé par son secteur  à défendre et rétif à envoyer des renforts ailleurs.
Freyberg, n'ayant souvent que des informations parcellaires et tardives du fait des communications erratiques, et craignant des menaces venues de la mer, allait  hésiter à imposer sa volonté à ces différents généraux de contre attaquer tant qu'il était encore temps.
Enfin, il rechignait à imposer son autorité, préférant suggérer ou demander.

6/ Freyberg était un général Néo Zélandais, La 5th NZ division était l'unité la plus grande, et celle qui allait être au coeur de la bataille principale à venir.
Il ne se voyait pas devenir responsable auprès du Gouvernement et de la population de Nouvelle Zélande de trop lourdes pertes.
Or engager une lutte à mort pour garder ou reprendre Maleme airfield pouvait conduire à cette funeste possibilité.
Ayant vécu les hécatombes de la Iere guerre mondiale, Freyberg avait une forte répugnance à gâcher la vie des ses hommes.

ulzanaraider

ulzanaraider

[CR]  Battle for Maleme airfield  OP mercury GTS Index10

Le chef des fallschirmjagers, le général Kurt Student arrive le 21 avril au grand quartier général du Führer près de Monichkirchen.
C'est une belle  journée, le général grec Papagos va signer la capitulation de l'armée royale grecque.

Goering a convaincu le Führer de le recevoir.
-Quel est votre plan Student ?

_Prendre la Crète par une opération aéroportée.  

-Pourquoi ne pas nous contenter de Malte ?

Student développe alors une vision stratégique Méditerranéenne, avec Chypre ensuite puis le Caire et le canal de Suez en joignant Rommel et son Afrika Korps.

Il ne sait pas que Hitler a déjà décidé de se lancer dans une grande aventure à l'est contre Staline.
Mais le Führer accepte le projet.

Fort de cet accord, Student se met au travail avec son état major.
Les rapports de la Luftwaffe prétendent que l'ile contient 5000 hommes en état de combattre tout au plus.
Il y en a  en réalité six fois plus, mais les ordres  de Freyberg pour dissimuler ses forces aux avions allemands et son ordre de ne pas répondre aux attaques aériennes ont payé.

Avec le recul historique on pourrait se demander pourquoi Student et son état major ont pris un tel risque en dispersant les largages sur autant de lieux.
Alors qu'il suffisait de concentrer ces derniers sur un objectif puis de faire venir les renforts par Junker 52 sur le premier aérodrome saisi.

Peut être que Student voulait prouver à Goering (qui voyait dans la Luftwaffe,  la plus nazifiée, l'arme principale du régime en terme de prestige) et à Hitler, l'extraordinaire capacité de l'arme aéroportée,
sur un grand objectif cette fois.
Et surtout, prendre la Crète le plus rapidement possible sans s'embourber dans une campagne qui dure.
Faire un plan plus prudent  n'était pas de mise.

Aux rivalités entre les armées et entre services, qui sévirent dans le régime hitlérien, se joua au début de l'année 41 un choix crucial et déterminant:
une guerre indirecte (à la Hidell Hart) contre la Grande Bretagne, en Méditerranée puis au Proche (et qui sait ? Moyen) Orient ou l'affrontement titanesque avec l'URSS.
Pour peser dans ce tournant stratégique  il fallait démontrer les capacités hors norme de l'arme aéroportée.
Et prendre en même temps ou presque les quatre grands objectifs de l'île était la voie la plus prometteuse.

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