Février 1942:
"Le Japon touche à la fin de ce qu'il appelle la "première phase" de ses conquêtes et il s'agit pour lui de décider de ce qui va suivre.
1/ Une école Ceylan pour tendre finalement la main à Rommel au Proche-Orient.
2/ Une autre, celle des brillants jeunes gens de l'état major général de la marine, voudrait pousser vers le sud, isoler l'Australie en s'emparant de la Nouvelle Calédonie, des ïles Samoa et des Îles Fidji.
3/ Midway est l'idée de l'état major de la flotte combinée, ce qui suffit à lui valoir l'hostilité de l'état major général de la marine.
L'idée semble d'ailleurs prêter le flanc à la critique :
Midway est bien loin; les assaillants ne bénéficieront d'aucun appui d'aviation basée à terre.
Par contre , l'atoll est à portée de de l'aviation américaine des Hawaii.
De l'avis de beaucoup, il semble trop petit et trop éloigné pour faire une bonne base de reconnaissance.
Sa défense immobiliserait un tonnage dont on a terriblement besoin ailleurs…"
Midway, l'incroyable victoire (Walter LORD)
Fin Mai 42,
Yamamoto chef de la flotte combinée:
"Tout est prêt pour le départ vers Midway.
Mais ces derniers jours, des doutes m'ont assailli:
Le plan repose sur une bataille décisive de porte avions où notre supériorité numérique et qualitative nous conduirait à une grande victoire, la destruction des porte avions américains nous ouvrant la voie de plusieurs mois de conquêtes sans véritable opposition aéronavale.
La bataille de la Mer de Corail a commencé à instiller le doute dans mon esprit:
Nous avons, il est vrai, infligé des pertes plus sévères à l'ennemi que celles reçues, mais ce fut une défaite stratégique car notre flotte d'invasion a du rebrousser chemin, Port Moresby est resté dans les mains des australiens.
Nos victoires faciles depuis Pearl Harbor ont été rendues possibles par l'effet de surprise et d'impréparation de nos adversaires.
Cette période est terminée, la bataille de le Mer de Corail l'a montré.
Nous exposer très loin de nos bases et si près des bases ennemies, d'où leurs avions de reconnaissance pourraient nous détecter longtemps en avance, serait prendre un risque que nous ne pouvons nous permettre.
On peut aussi penser qu'après le désastre subi à Pearl Harbor, les américains soient devenus beaucoup plus vigilants et surveillent particulièrement
une attaque dans ce secteur.
De plus, prendre Midway ne nous servirait pas à grand chose, il faudrait prendre les îles Hawaii, et nous n'en avons pas les moyens sur le plan des forces terrestres, de plus nos porte avions devraient rester à portée de l'aviation ennemie basée à terre pour appuyer nos unités débarquées.
Enfin, nos réserves de mazout pour la flotte sont limitées, cette opération consommerait plus qu'un an d'utilisation en temps de paix, il serait plus sage de ne les utiliser qu'en contre, ou pour appuyer des opérations plus modestes."
Scénario Alternatif "No Midway":
Je me suis toujours demandé ce qui se serait passé si Yamamoto ne s'était pas lancé dans cette funeste expédition pour prendre Midway.
Le Japon n'aurait pu gagner la guerre, c'est évident, mais la perte devant Midway de 4 grands porte avions japonais (sur les 6 au départ) et surtout de la quasi totalité de l'élite aéronavale, ces magnifiques équipages de torpilleurs, de Bombardiers en piqué et de chasseurs, a brusquement mis un terme aux capacités offensives du Japon et oblitéré ses capacités de faire des contres.
Je reprends donc le scenario South Pacific avec les changements suivants:
Les américains gardent le Yorktown (un pas du pion Lexington).
Les japonais gardent les deux divisions de porte avions (Akagi/Kaga et Soryu/Hiryu), mais pour refléter les incertitudes sur la suite à donner sur le plan stratégique, ces unités restent basées au Japon avec le HQ de la flotte combinée
et ne pourront intervenir qu'au tour 4 (Septembre-Octobre 1942) c'est à dire au 2e tour du scénario South Pacific.
Je fais l'hypothèse qu'un renoncement au plan prévu contre Midway et les Aléoutiennes n'aurait pas conduit à appuyer le plan de l'état major général de la Marine (visant à isoler l'Australie et la prise de la Nouvelle Calédonie) pour des raisons de rivalités profondes au sein des différentes instances de la Marine, ni à refaire un raid dans l'Océan Indien, la Royal Navy pouvant esquiver une confrontation où elle n'avait aucune chance.
Plus probablement une période attentiste aurait suivi, ce qui explique le choix historique de Yamamoto de se lancer dans cette offensive très risquée dans les océans Pacifique centre et nord.
Au niveau des cartes, le Japon a 4 cartes dont Savo Island (3 seulement si Les sous marins US ont du succès)
et les USA 3 dont Opération Watchtower (au lieu de 2).
Les règles officielles pour le reste.
"Le Japon touche à la fin de ce qu'il appelle la "première phase" de ses conquêtes et il s'agit pour lui de décider de ce qui va suivre.
1/ Une école Ceylan pour tendre finalement la main à Rommel au Proche-Orient.
2/ Une autre, celle des brillants jeunes gens de l'état major général de la marine, voudrait pousser vers le sud, isoler l'Australie en s'emparant de la Nouvelle Calédonie, des ïles Samoa et des Îles Fidji.
3/ Midway est l'idée de l'état major de la flotte combinée, ce qui suffit à lui valoir l'hostilité de l'état major général de la marine.
L'idée semble d'ailleurs prêter le flanc à la critique :
Midway est bien loin; les assaillants ne bénéficieront d'aucun appui d'aviation basée à terre.
Par contre , l'atoll est à portée de de l'aviation américaine des Hawaii.
De l'avis de beaucoup, il semble trop petit et trop éloigné pour faire une bonne base de reconnaissance.
Sa défense immobiliserait un tonnage dont on a terriblement besoin ailleurs…"
Midway, l'incroyable victoire (Walter LORD)
Fin Mai 42,
Yamamoto chef de la flotte combinée:
"Tout est prêt pour le départ vers Midway.
Mais ces derniers jours, des doutes m'ont assailli:
Le plan repose sur une bataille décisive de porte avions où notre supériorité numérique et qualitative nous conduirait à une grande victoire, la destruction des porte avions américains nous ouvrant la voie de plusieurs mois de conquêtes sans véritable opposition aéronavale.
La bataille de la Mer de Corail a commencé à instiller le doute dans mon esprit:
Nous avons, il est vrai, infligé des pertes plus sévères à l'ennemi que celles reçues, mais ce fut une défaite stratégique car notre flotte d'invasion a du rebrousser chemin, Port Moresby est resté dans les mains des australiens.
Nos victoires faciles depuis Pearl Harbor ont été rendues possibles par l'effet de surprise et d'impréparation de nos adversaires.
Cette période est terminée, la bataille de le Mer de Corail l'a montré.
Nous exposer très loin de nos bases et si près des bases ennemies, d'où leurs avions de reconnaissance pourraient nous détecter longtemps en avance, serait prendre un risque que nous ne pouvons nous permettre.
On peut aussi penser qu'après le désastre subi à Pearl Harbor, les américains soient devenus beaucoup plus vigilants et surveillent particulièrement
une attaque dans ce secteur.
De plus, prendre Midway ne nous servirait pas à grand chose, il faudrait prendre les îles Hawaii, et nous n'en avons pas les moyens sur le plan des forces terrestres, de plus nos porte avions devraient rester à portée de l'aviation ennemie basée à terre pour appuyer nos unités débarquées.
Enfin, nos réserves de mazout pour la flotte sont limitées, cette opération consommerait plus qu'un an d'utilisation en temps de paix, il serait plus sage de ne les utiliser qu'en contre, ou pour appuyer des opérations plus modestes."
Scénario Alternatif "No Midway":
Je me suis toujours demandé ce qui se serait passé si Yamamoto ne s'était pas lancé dans cette funeste expédition pour prendre Midway.
Le Japon n'aurait pu gagner la guerre, c'est évident, mais la perte devant Midway de 4 grands porte avions japonais (sur les 6 au départ) et surtout de la quasi totalité de l'élite aéronavale, ces magnifiques équipages de torpilleurs, de Bombardiers en piqué et de chasseurs, a brusquement mis un terme aux capacités offensives du Japon et oblitéré ses capacités de faire des contres.
Je reprends donc le scenario South Pacific avec les changements suivants:
Les américains gardent le Yorktown (un pas du pion Lexington).
Les japonais gardent les deux divisions de porte avions (Akagi/Kaga et Soryu/Hiryu), mais pour refléter les incertitudes sur la suite à donner sur le plan stratégique, ces unités restent basées au Japon avec le HQ de la flotte combinée
et ne pourront intervenir qu'au tour 4 (Septembre-Octobre 1942) c'est à dire au 2e tour du scénario South Pacific.
Je fais l'hypothèse qu'un renoncement au plan prévu contre Midway et les Aléoutiennes n'aurait pas conduit à appuyer le plan de l'état major général de la Marine (visant à isoler l'Australie et la prise de la Nouvelle Calédonie) pour des raisons de rivalités profondes au sein des différentes instances de la Marine, ni à refaire un raid dans l'Océan Indien, la Royal Navy pouvant esquiver une confrontation où elle n'avait aucune chance.
Plus probablement une période attentiste aurait suivi, ce qui explique le choix historique de Yamamoto de se lancer dans cette offensive très risquée dans les océans Pacifique centre et nord.
Au niveau des cartes, le Japon a 4 cartes dont Savo Island (3 seulement si Les sous marins US ont du succès)
et les USA 3 dont Opération Watchtower (au lieu de 2).
Les règles officielles pour le reste.