Nous - David Beaudlet le Nordiste et Frédéric Bey le Sudiste - avons lancé hier soir une partie complète de For The People, version Avalon Hill.
Nous somme voisins, ce qui facilite la logistique. Il y a moins de 10 mètres de la porte de mon immeuble à celle de celui de David
Pour présenter le jeu, voilà le texte de mon "ouverture de boîte", publiée dans le Vae Victis n°23.
For the people
For the people, qui porte sur la Guerre de Sécession (1861-1865), est le 4ème jeu de la série « grande stratégie » d’Avalon Hill, et peut-être malheureusement le dernier, au regard des problèmes actuels de l’éditeur. Conçu par Mark Herman, il reprend les principes mis aux points pour We the People (Guerre d’indépendance américaine), du même auteur, adaptés également depuis pour Hannibal et Successors. La recette, qui a tant plu à la rédaction de Vae Victis, est bien connue : une grande carte (sans hexagones) couvertes de cases reliées entre elles - ou non - en fonction de la nature du terrain, des cartes à jouer, utilisables soit comme événement soit comme moteur de l’activation des armées, des pions représentant les principaux protagonistes du conflit et leurs troupes et enfin des provinces (ici des Etats) à contrôler politiquement pour contribuer à la victoire. Plus complexe que ses prédécesseurs, For the People est aussi plus abouti. De nombreux éléments viennent par exemple contribuer à sa richesse : le grand nombre de généraux (une vingtaine par camp), aux caractéristiques très marquées, dont l’utilisation doit être gérée de façon adéquate par les joueurs, la prise en compte des éléments navals de la guerre ou encore la complexité notable des aspects politiques de la Guerre de Sécession. Le jeu prend en compte différemment les troupes, organisées en armées, corps d’armée, divisions ou brigades de cavalerie. Pour autant, il conserve une très grande facilité d’apprentissage et la fluidité de ses « ancêtres ». La bataille de Gettysburg est, par exemple résolue, par le seul jet de deux dés et le calcul de quelques subtils modificateurs. Les batailles ont des résultats et des conséquences différentes en fonction de la taille des armées en présences. Il y a ainsi des petites, des moyennes et surtout des grandes batailles, au cours desquelles les pertes des deux camps sont bien entendues bien plus importantes. Il faut remarquer, et c’est une réalité historique tangible, que quel que soit le résultat des batailles, les deux camps subissent des pertes quasi équivalentes. La Guerre de Sécession est avant tout une guerre d’attrition… Les parties sont néanmoins plus longues que celles d’Hannibal, par exemple. Il faut bien deux soirées entières pour boucler les 4 années du conflit, à raison de 3 tours de jeu pour chacune d’elles, et venir à bout de la « volonté stratégique » de son adversaire, valeur servant notamment à mesurer la victoire. Pour chaque tour les joueurs disposent chacun de 7 cartes stratégiques à jouer (un peu moins au cours des 4 premiers tours) ce qui le décompose en autant de phases d’activation. Pour palier à cette longueur, inhabituelle aux jeux de la série, quatre scénarios plus court sont proposés et permettent de simuler chacun une des années de la Guerre de Sécession, en environ deux heures. For the People est donc un vrai jeu d’histoire, exigeant mais très plaisant très réussi qui permettra à ceux qui n’ont jamais trouvé le temps de finir des parties complètes de The Civil War (Victory Games), d’achever enfin, dans un délai raisonnable, la simulation militaire, politique et stratégique d’un des conflits les plus intéressant de l’Histoire.
Frédéric BEY
For the people, jeu en anglais de complexité moyenne pour 2 joueurs, édité par Avalon Hill, comprenant 2 cartes cartonnées, deux planches de pions, 96 cartes à jouer et 24 pages de règles.
Nous somme voisins, ce qui facilite la logistique. Il y a moins de 10 mètres de la porte de mon immeuble à celle de celui de David
Pour présenter le jeu, voilà le texte de mon "ouverture de boîte", publiée dans le Vae Victis n°23.
For the people
For the people, qui porte sur la Guerre de Sécession (1861-1865), est le 4ème jeu de la série « grande stratégie » d’Avalon Hill, et peut-être malheureusement le dernier, au regard des problèmes actuels de l’éditeur. Conçu par Mark Herman, il reprend les principes mis aux points pour We the People (Guerre d’indépendance américaine), du même auteur, adaptés également depuis pour Hannibal et Successors. La recette, qui a tant plu à la rédaction de Vae Victis, est bien connue : une grande carte (sans hexagones) couvertes de cases reliées entre elles - ou non - en fonction de la nature du terrain, des cartes à jouer, utilisables soit comme événement soit comme moteur de l’activation des armées, des pions représentant les principaux protagonistes du conflit et leurs troupes et enfin des provinces (ici des Etats) à contrôler politiquement pour contribuer à la victoire. Plus complexe que ses prédécesseurs, For the People est aussi plus abouti. De nombreux éléments viennent par exemple contribuer à sa richesse : le grand nombre de généraux (une vingtaine par camp), aux caractéristiques très marquées, dont l’utilisation doit être gérée de façon adéquate par les joueurs, la prise en compte des éléments navals de la guerre ou encore la complexité notable des aspects politiques de la Guerre de Sécession. Le jeu prend en compte différemment les troupes, organisées en armées, corps d’armée, divisions ou brigades de cavalerie. Pour autant, il conserve une très grande facilité d’apprentissage et la fluidité de ses « ancêtres ». La bataille de Gettysburg est, par exemple résolue, par le seul jet de deux dés et le calcul de quelques subtils modificateurs. Les batailles ont des résultats et des conséquences différentes en fonction de la taille des armées en présences. Il y a ainsi des petites, des moyennes et surtout des grandes batailles, au cours desquelles les pertes des deux camps sont bien entendues bien plus importantes. Il faut remarquer, et c’est une réalité historique tangible, que quel que soit le résultat des batailles, les deux camps subissent des pertes quasi équivalentes. La Guerre de Sécession est avant tout une guerre d’attrition… Les parties sont néanmoins plus longues que celles d’Hannibal, par exemple. Il faut bien deux soirées entières pour boucler les 4 années du conflit, à raison de 3 tours de jeu pour chacune d’elles, et venir à bout de la « volonté stratégique » de son adversaire, valeur servant notamment à mesurer la victoire. Pour chaque tour les joueurs disposent chacun de 7 cartes stratégiques à jouer (un peu moins au cours des 4 premiers tours) ce qui le décompose en autant de phases d’activation. Pour palier à cette longueur, inhabituelle aux jeux de la série, quatre scénarios plus court sont proposés et permettent de simuler chacun une des années de la Guerre de Sécession, en environ deux heures. For the People est donc un vrai jeu d’histoire, exigeant mais très plaisant très réussi qui permettra à ceux qui n’ont jamais trouvé le temps de finir des parties complètes de The Civil War (Victory Games), d’achever enfin, dans un délai raisonnable, la simulation militaire, politique et stratégique d’un des conflits les plus intéressant de l’Histoire.
Frédéric BEY
For the people, jeu en anglais de complexité moyenne pour 2 joueurs, édité par Avalon Hill, comprenant 2 cartes cartonnées, deux planches de pions, 96 cartes à jouer et 24 pages de règles.
Dernière édition par Frédéric Bey le Lun 8 Sep 2008 - 17:16, édité 1 fois