(Un grand merci à Blacky et à Bazinski, sans lesquels ce CR n'aurait jamais commencé)
1860:
Un siècle après avoir obtenu leur indépendance, les américains voient la révolution industrielle transformer leurs économies, du moins les 19 millions de blancs qui composent la partie nord de l'Union.
Les 9 millions de blancs dans le sud vivent comme avant d'une économie essentiellement agricole.
Cette agriculture sudiste est fondée sur le travail des esclaves noirs.
Des millions d'esclaves travaillent dans les champs et font pousser le coton et les autres cultures.
Ce modèle économique n'est viable que grâce à l'esclavage.
Sans esclaves, il n'y aurait plus de compétitivité pour le Sud, même avec des ouvriers à faibles salaires,
l'exportation de coton et autres denrées vers l'Europe et le nord de l'Union aurait été fondamentalement compromise.
L'arrivée chaque année, depuis 1850, de 200 000 migrants par an a transformé l'Amérique traditionnelle des premiers colons.
L'Amérique n'est pas un pays au sens Européen, c'est une Union d'états jouissant d'une grande autonomie.
De nouveaux états sont créés régulièrement plus à l'Ouest.
L'Amérique est une démocratie...pour les blancs.
Les indiens, ou ce qu'il en reste à l'Est, en sont exclus, les noirs aussi, mais à la différence des premiers habitants du continent ils sont utiles par leur force de travail, ce qui garantit leur survie (en terme de population) et leur croissance en nombre.
Mais la question de l'esclavage n'est pas qu'une question économique: c'est une question de valeurs:
la vie des noirs n'a de justification que par leur mise au "travail" forcé,
faute de quoi leur présence serait alors insupportable, même pour nombre d'habitants du nord, partisans de l'abolition, les noirs n'étaient pas destinés à rester en Amérique mais à repartir un jour chez eux, en Afrique (dont ils furent arrachés contre leur gré).
Chaque 4 ans les électeurs élisent leur Président.
C'est le cas en 1860: cette élection va permettre l'élaboration de stratégies complexes à différentes tendances politiques pour assurer leur victoire de leur champion.
Deux axes se dessinent:
l'axe Sécession-Permanence de l'Union
et l'axe Maintien - Abolition de l'esclavage
Entre les deux partis, Démocrate et Républicain, les équipes en lice se positionnent.
Les démocrates sont essentiellement pour le maintien de l'esclavage (vu comme une question de tradition et de survie économique) et partagés sur la question de la sécession.
Les Républicains sont pour l'Union, et partagés sur la question de l'esclavage.
Lincoln est élu.
Il n'était pas le favori.
Il était fermement pour l'Union et opposé à l'abolition de l'esclavage, qui selon lui, aurait poussé les états vivant de l'esclavage à s'unir pour faire sécession.
Extrêmement déçus par leur défaite, les démocrates et les populations des états du sud, vont être entrainés dans
un processus inexorable les conduisant vers un désir effréné d' indépendance vis à vis de l'Union.
La ferveur patriotique est à son comble, ils semblent "revivre" les grandes heures de leur émancipation de la tutelle britannique, un siècle plus tôt.
Lincoln est pris dans un dilemme: ne pas réagir serait faire preuve de faiblesse et encourager la sécession de nouveaux états et faire preuve de fermeté radicaliserait encore plus les sécessionistes.
Plusieurs états font sécession, et forment la confédération des états d'Amérique.
Son principe fondateur est que chaque état est seul maitre de sa politique.
Ce qui a pour immense avantage de favoriser l'exaltation des citoyens des états qui la constituent et leur adhésion.
Mais qui aura pour immense inconvénient de favoriser les intérêts de chaque état au détriment d'une politique commune et pertinente de la Confédération.
Jefferson Davis devient Président des états confédérés.
Il est conscient de ce qui attend la toute jeune Confédération: les états restés fidèles à l'Union ont trois fois plus d'habitants et une production industrielle largement supérieure...le temps va jouer pour eux.
Mais en attendant l'exaltation patriotique est du coté des confédérés.
Le bombardement de fort Sumter par les sécessionnistes a rendu tout compromis impossible.
Ce sera la guerre !
Des deux cotés, on l'espère courte et victorieuse, ce qui serait antinomique:
seul l'acceptation de la défaite par l'un ou l'autre des deux partis permettrait la paix.
Ce qui était évidemment impossible politiquement.
1860:
Un siècle après avoir obtenu leur indépendance, les américains voient la révolution industrielle transformer leurs économies, du moins les 19 millions de blancs qui composent la partie nord de l'Union.
Les 9 millions de blancs dans le sud vivent comme avant d'une économie essentiellement agricole.
Cette agriculture sudiste est fondée sur le travail des esclaves noirs.
Des millions d'esclaves travaillent dans les champs et font pousser le coton et les autres cultures.
Ce modèle économique n'est viable que grâce à l'esclavage.
Sans esclaves, il n'y aurait plus de compétitivité pour le Sud, même avec des ouvriers à faibles salaires,
l'exportation de coton et autres denrées vers l'Europe et le nord de l'Union aurait été fondamentalement compromise.
L'arrivée chaque année, depuis 1850, de 200 000 migrants par an a transformé l'Amérique traditionnelle des premiers colons.
L'Amérique n'est pas un pays au sens Européen, c'est une Union d'états jouissant d'une grande autonomie.
De nouveaux états sont créés régulièrement plus à l'Ouest.
L'Amérique est une démocratie...pour les blancs.
Les indiens, ou ce qu'il en reste à l'Est, en sont exclus, les noirs aussi, mais à la différence des premiers habitants du continent ils sont utiles par leur force de travail, ce qui garantit leur survie (en terme de population) et leur croissance en nombre.
Mais la question de l'esclavage n'est pas qu'une question économique: c'est une question de valeurs:
la vie des noirs n'a de justification que par leur mise au "travail" forcé,
faute de quoi leur présence serait alors insupportable, même pour nombre d'habitants du nord, partisans de l'abolition, les noirs n'étaient pas destinés à rester en Amérique mais à repartir un jour chez eux, en Afrique (dont ils furent arrachés contre leur gré).
Chaque 4 ans les électeurs élisent leur Président.
C'est le cas en 1860: cette élection va permettre l'élaboration de stratégies complexes à différentes tendances politiques pour assurer leur victoire de leur champion.
Deux axes se dessinent:
l'axe Sécession-Permanence de l'Union
et l'axe Maintien - Abolition de l'esclavage
Entre les deux partis, Démocrate et Républicain, les équipes en lice se positionnent.
Les démocrates sont essentiellement pour le maintien de l'esclavage (vu comme une question de tradition et de survie économique) et partagés sur la question de la sécession.
Les Républicains sont pour l'Union, et partagés sur la question de l'esclavage.
Lincoln est élu.
Il n'était pas le favori.
Il était fermement pour l'Union et opposé à l'abolition de l'esclavage, qui selon lui, aurait poussé les états vivant de l'esclavage à s'unir pour faire sécession.
Extrêmement déçus par leur défaite, les démocrates et les populations des états du sud, vont être entrainés dans
un processus inexorable les conduisant vers un désir effréné d' indépendance vis à vis de l'Union.
La ferveur patriotique est à son comble, ils semblent "revivre" les grandes heures de leur émancipation de la tutelle britannique, un siècle plus tôt.
Lincoln est pris dans un dilemme: ne pas réagir serait faire preuve de faiblesse et encourager la sécession de nouveaux états et faire preuve de fermeté radicaliserait encore plus les sécessionistes.
Plusieurs états font sécession, et forment la confédération des états d'Amérique.
Son principe fondateur est que chaque état est seul maitre de sa politique.
Ce qui a pour immense avantage de favoriser l'exaltation des citoyens des états qui la constituent et leur adhésion.
Mais qui aura pour immense inconvénient de favoriser les intérêts de chaque état au détriment d'une politique commune et pertinente de la Confédération.
Jefferson Davis devient Président des états confédérés.
Il est conscient de ce qui attend la toute jeune Confédération: les états restés fidèles à l'Union ont trois fois plus d'habitants et une production industrielle largement supérieure...le temps va jouer pour eux.
Mais en attendant l'exaltation patriotique est du coté des confédérés.
Le bombardement de fort Sumter par les sécessionnistes a rendu tout compromis impossible.
Ce sera la guerre !
Des deux cotés, on l'espère courte et victorieuse, ce qui serait antinomique:
seul l'acceptation de la défaite par l'un ou l'autre des deux partis permettrait la paix.
Ce qui était évidemment impossible politiquement.