Ce qui suit est le compte-rendu d'une partie du wargame naval contemporain Harpoon. Il s'agit d'une partie en solo destinée avant tout à tester le scénario et mes capacités à arbitrer avant une partie multijoueurs, ce qui explique les erreurs tactiques qui émaillent l'affrontement.
Le thème de cette partie est la guerre des Malouines, qui opposa d'avril à juin 1982 l'Argentine et la Grande-Bretagne pour la possession de l'archipel éponyme, au sud de l'Atlantique sud. Le scénario retenu s'intéresse aux opérations navales, aéronavales et sous-marines au moment où la Task Force britannique pénètre dans la zone d'exclusion totale, le 1er mai 1982 à 0000.
L'escadre britannique se trouve alors à environ 200 nm (abréviation de mile marin – nautic mile) au nord-est de Port Stanley, la capitale de l'archipel. Elle comprends deux porte-aéronefs (Hermes et Invincible) emportant à eux deux une vingtaine de Sea Harrier FRS.1 et autant d'hélicoptères anti-sous-marins Sea King HAS.5, et est escortée par une dizaine de destroyers et frégates de la 1ère Flottille.
Ces dix bâtiments de guerre (4 destroyers et 6 frégates) sont un curieux mélange de navires, pour certains extrêmement modernes et pour d'autres totalement obsolètes. Sur les 4 destroyers qui assurent la défense antiaérienne de la flotte, 3 (Sheffield, Glasgow, Coventry) sont des unités récentes de Type 42, armés du système antiaérien Sea Dart. Ce système est capable d'abattre toute cible aérienne dans un rayon de 25 nm, mais fonctionne très mal contre des aéronefs ou des missiles à vol rasant. Le quatrième destroyer, l'Antrim, est un bâtiment ancien équipé du missile antiaérien Sea Slug totalement obsolète. Cette arme, nous le verrons, conserve cependant une certaine utilité pour la lutte de surface.
Les six frégates qui assurent la protection anti-sous-marine de l'escorte appartiennent aux classes Type 22 (Brilliant et Broadsword), 21 (Arrow et alacrity) et Rothesay (Plymouth et Yarmouth). Les premières sont les unités les plus modernes de la Royal Navy. Elles mettent en œuvre une suite anti-sous-marine très performante (sonar 2016, aux capacités bien supérieures du sonar 184 équipant la plupart des autres navires) et deux rampes Sea Wolf. Ces derniers sont des missiles d'autodéfense à courte portée très performants capables d'engager des missiles à vol rasant, comme l'Exocet.
Les frégates Type 21 affichent à l'inverse des caractéristiques bien plus modestes. Conçues pour être économiques à construire et entretenir, elles sont certes silencieuses, mais ne disposent que d'un armement et de senseurs a minima. Leur défense antiaérienne en particulier repose sur un système à courte portée Sea Cat totalement inefficace.
Les bâtiments de la classe Rothesay affichent des performances encore moindres. Bruyantes, dépourvues d'Exocet, et équipées d'un sonar ancien, elles sont inférieures en tous points aux autres navires de l'escorte.
Le groupe aéronaval britannique est accompagné par les pétroliers-ravitailleurs Olmeda et Ressource. Il est également soutenu à distance par les sous-marins nucléaires d'attaque Spartan, Splendid et Conqueror, qui patrouillent respectivement au nord-est, au nord-ouest et au sud des Malouines.
Le dispositif argentin repose sur plusieurs composantes : la flotte, le sous-marin San Luis, l'aviation navale, les bases aériennes du continent et les forces déployées aux Malouines.
La flotte argentine a pris la mer il y a plusieurs jours et est organisée en plusieurs Task Groups. Le TG 79.1, alors au large de Comodoro Ridavadia (donc loin au nord-nord-est de l'esacdre britannique), comprend le porte-avions Veinticinco de Mayo et une escorte de 4 destroyers (Hercules, Santissima Trinidad, Comodoro Py, Segui).
Le TG 79.3, composé du croiseur Général Belgrano et des destroyers Hipolito Bouchard et Piedrabuena, est un peu au nord de l'île des Etats. Les frégates Drummond, Guerrico et Granville forment le TG 79.4, qui évolue à 40 nm à l'ouest du porte-avions argentin.
A l'exception notable des destroyers Hercules et Santissima Trinidad (identiques aux Type 42 à la différence qu'ils sont équipés d'Exocet) et des 3 frégates (avisos A69 de fabrication française armés d'une pièce de 100 mm, d'Exocet et de torpilles anti-sous-marines), les bâtiments argentins sont des navires anciens si ce n'est usés, pour la plupart vétérans de la seconde guerre mondiale. Le porte-avions Veinticinco de Mayo, conçu pendant la guerre et achevé juste après, a servi dans les marines britannique et néerlandaise sous le nom de HMS Venerable puis HNLMS Karel Doorman avant d'être racheté par l'Argentine. Lent et mal armé, il embarque un groupe aérien composé de 8 avions de combat A-4Q Skyhawk, 4 appareils de reconnaissance et lutte anti-sous-marine S-2E Tracker, 2 hélicoptères anti-sous-marins S-61D-4 Sea King et 2 hélicoptères de liaison SA-316B Alouette III.
Armé de 15 pièces de 152 mm et protégé par un épais blindage, le Général Belgrano était un bâtiment redoutable au moment de sa construction, à la fin des années 30. Usé par 45 ans de service dont 4 de guerre dans le Pacifique, et rendu obsolète par les évolutions de la guerre navale, ce croiseur dispose tout de même d'un indéniable potentiel offensif, s'il arrive à portée de tir de ses cibles. Enfin, les 4 destroyers argentins sont des classes Allen M. Sumner et Gearing datant de la fin de la seconde guerre mondiale modernisés pendant les années 60. Dépourvus d'armement antiaérien et dotés d'une suite anti-sous-marine modeste, ces navires ne valent que par leur 4 missiles Exocet qui leur confère un indéniable punch pour le combat de surface.
Le seul sous-marin opérationnel de la marine argentine, le San Luis, patrouille à 50 nm au NE de Stanley, sur la route probable de l'escadre britannique.
L'aviation Navale argentine, modeste en taille, déploie à Rio Grande deux unités capitales dans l'affrontement à venir. L'escadrille aéronavale d'exploration aligne 2 avions de patrouille maritime SP-2H Neptune, chargée de repérer les sous-marins et navires ennemis, tandis que la 2ème escadrille aéronavale de chasse et d'attaque est chargée d'attaquer ces derniers avec ses 4 Super Etendard et 5 missiles air-mer AM.39 Exocet.
L'armée de l'air argentine (Fuerza Aérea Argentina, ou FAA) a quitté ses bases du nord du pays où ses principaux moyens de combat étaient déployés et s'est réorganisée en s'appuyant sur des aéroports civils ou des bases de la marine. Du nord au sud, on recense :
- 7 Canberra (bombardiers), 4 Mirage III (chasseurs )et 2 KC-130 H (ravitailleurs) à Comodoro Ridavadia ;
- 9 A-4C Skyhawk (attaque) et 10 Dagger (chasseurs-bombardiers) à San Julian ;
- 22 A-4B Skyhawk et 8 Mirage III à Rio Gallegos ;
- 9 Dagger à Rio Grande.
Enfin, l'Argentine a déployé l'équivalent de 3 brigades d'infanterie aux Malouines. Ces troupes sont soutenues par des hélicoptères et des avions de combat légers (principalement Macchi 339 et Pucara) déployés sur les bases aériennes avancées de Port Stanley et Goose Green. Ces appareils étant peu adaptés à la lutte anti-navire, j'ai considéré que les argentins les gardaient en réserve pour les combats aéroterrestres à venir et qu'ils n'interviendraient pas dans les opérations.
Le thème de cette partie est la guerre des Malouines, qui opposa d'avril à juin 1982 l'Argentine et la Grande-Bretagne pour la possession de l'archipel éponyme, au sud de l'Atlantique sud. Le scénario retenu s'intéresse aux opérations navales, aéronavales et sous-marines au moment où la Task Force britannique pénètre dans la zone d'exclusion totale, le 1er mai 1982 à 0000.
L'escadre britannique se trouve alors à environ 200 nm (abréviation de mile marin – nautic mile) au nord-est de Port Stanley, la capitale de l'archipel. Elle comprends deux porte-aéronefs (Hermes et Invincible) emportant à eux deux une vingtaine de Sea Harrier FRS.1 et autant d'hélicoptères anti-sous-marins Sea King HAS.5, et est escortée par une dizaine de destroyers et frégates de la 1ère Flottille.
Ces dix bâtiments de guerre (4 destroyers et 6 frégates) sont un curieux mélange de navires, pour certains extrêmement modernes et pour d'autres totalement obsolètes. Sur les 4 destroyers qui assurent la défense antiaérienne de la flotte, 3 (Sheffield, Glasgow, Coventry) sont des unités récentes de Type 42, armés du système antiaérien Sea Dart. Ce système est capable d'abattre toute cible aérienne dans un rayon de 25 nm, mais fonctionne très mal contre des aéronefs ou des missiles à vol rasant. Le quatrième destroyer, l'Antrim, est un bâtiment ancien équipé du missile antiaérien Sea Slug totalement obsolète. Cette arme, nous le verrons, conserve cependant une certaine utilité pour la lutte de surface.
Les six frégates qui assurent la protection anti-sous-marine de l'escorte appartiennent aux classes Type 22 (Brilliant et Broadsword), 21 (Arrow et alacrity) et Rothesay (Plymouth et Yarmouth). Les premières sont les unités les plus modernes de la Royal Navy. Elles mettent en œuvre une suite anti-sous-marine très performante (sonar 2016, aux capacités bien supérieures du sonar 184 équipant la plupart des autres navires) et deux rampes Sea Wolf. Ces derniers sont des missiles d'autodéfense à courte portée très performants capables d'engager des missiles à vol rasant, comme l'Exocet.
Les frégates Type 21 affichent à l'inverse des caractéristiques bien plus modestes. Conçues pour être économiques à construire et entretenir, elles sont certes silencieuses, mais ne disposent que d'un armement et de senseurs a minima. Leur défense antiaérienne en particulier repose sur un système à courte portée Sea Cat totalement inefficace.
Les bâtiments de la classe Rothesay affichent des performances encore moindres. Bruyantes, dépourvues d'Exocet, et équipées d'un sonar ancien, elles sont inférieures en tous points aux autres navires de l'escorte.
Le groupe aéronaval britannique est accompagné par les pétroliers-ravitailleurs Olmeda et Ressource. Il est également soutenu à distance par les sous-marins nucléaires d'attaque Spartan, Splendid et Conqueror, qui patrouillent respectivement au nord-est, au nord-ouest et au sud des Malouines.
Le dispositif argentin repose sur plusieurs composantes : la flotte, le sous-marin San Luis, l'aviation navale, les bases aériennes du continent et les forces déployées aux Malouines.
La flotte argentine a pris la mer il y a plusieurs jours et est organisée en plusieurs Task Groups. Le TG 79.1, alors au large de Comodoro Ridavadia (donc loin au nord-nord-est de l'esacdre britannique), comprend le porte-avions Veinticinco de Mayo et une escorte de 4 destroyers (Hercules, Santissima Trinidad, Comodoro Py, Segui).
Le TG 79.3, composé du croiseur Général Belgrano et des destroyers Hipolito Bouchard et Piedrabuena, est un peu au nord de l'île des Etats. Les frégates Drummond, Guerrico et Granville forment le TG 79.4, qui évolue à 40 nm à l'ouest du porte-avions argentin.
A l'exception notable des destroyers Hercules et Santissima Trinidad (identiques aux Type 42 à la différence qu'ils sont équipés d'Exocet) et des 3 frégates (avisos A69 de fabrication française armés d'une pièce de 100 mm, d'Exocet et de torpilles anti-sous-marines), les bâtiments argentins sont des navires anciens si ce n'est usés, pour la plupart vétérans de la seconde guerre mondiale. Le porte-avions Veinticinco de Mayo, conçu pendant la guerre et achevé juste après, a servi dans les marines britannique et néerlandaise sous le nom de HMS Venerable puis HNLMS Karel Doorman avant d'être racheté par l'Argentine. Lent et mal armé, il embarque un groupe aérien composé de 8 avions de combat A-4Q Skyhawk, 4 appareils de reconnaissance et lutte anti-sous-marine S-2E Tracker, 2 hélicoptères anti-sous-marins S-61D-4 Sea King et 2 hélicoptères de liaison SA-316B Alouette III.
Armé de 15 pièces de 152 mm et protégé par un épais blindage, le Général Belgrano était un bâtiment redoutable au moment de sa construction, à la fin des années 30. Usé par 45 ans de service dont 4 de guerre dans le Pacifique, et rendu obsolète par les évolutions de la guerre navale, ce croiseur dispose tout de même d'un indéniable potentiel offensif, s'il arrive à portée de tir de ses cibles. Enfin, les 4 destroyers argentins sont des classes Allen M. Sumner et Gearing datant de la fin de la seconde guerre mondiale modernisés pendant les années 60. Dépourvus d'armement antiaérien et dotés d'une suite anti-sous-marine modeste, ces navires ne valent que par leur 4 missiles Exocet qui leur confère un indéniable punch pour le combat de surface.
Le seul sous-marin opérationnel de la marine argentine, le San Luis, patrouille à 50 nm au NE de Stanley, sur la route probable de l'escadre britannique.
L'aviation Navale argentine, modeste en taille, déploie à Rio Grande deux unités capitales dans l'affrontement à venir. L'escadrille aéronavale d'exploration aligne 2 avions de patrouille maritime SP-2H Neptune, chargée de repérer les sous-marins et navires ennemis, tandis que la 2ème escadrille aéronavale de chasse et d'attaque est chargée d'attaquer ces derniers avec ses 4 Super Etendard et 5 missiles air-mer AM.39 Exocet.
L'armée de l'air argentine (Fuerza Aérea Argentina, ou FAA) a quitté ses bases du nord du pays où ses principaux moyens de combat étaient déployés et s'est réorganisée en s'appuyant sur des aéroports civils ou des bases de la marine. Du nord au sud, on recense :
- 7 Canberra (bombardiers), 4 Mirage III (chasseurs )et 2 KC-130 H (ravitailleurs) à Comodoro Ridavadia ;
- 9 A-4C Skyhawk (attaque) et 10 Dagger (chasseurs-bombardiers) à San Julian ;
- 22 A-4B Skyhawk et 8 Mirage III à Rio Gallegos ;
- 9 Dagger à Rio Grande.
Enfin, l'Argentine a déployé l'équivalent de 3 brigades d'infanterie aux Malouines. Ces troupes sont soutenues par des hélicoptères et des avions de combat légers (principalement Macchi 339 et Pucara) déployés sur les bases aériennes avancées de Port Stanley et Goose Green. Ces appareils étant peu adaptés à la lutte anti-navire, j'ai considéré que les argentins les gardaient en réserve pour les combats aéroterrestres à venir et qu'ils n'interviendraient pas dans les opérations.