Après une mise en sommeil de presque quinze ans (cela ne me rajeunit pas), j'ai ressorti et relu les règles de Harpoon 4. Le système est indéniablement cohérent et bien conçu mais certains points me posent problème.
1- La détermination des coups critiques et la règle des 3 secondes
Je trouve les navires – et surtout leurs systèmes très résistants dans Harpoon. La façon dont les coups critiques sont distribués me paraît fort peu généreuse et – peut-être ai-je tort ? - assez peu réaliste. Si L'Hermes (514 dp) est atteint par un Exocet (33 dp), le 'damage ratio' est de 33 / (514 – 33), soit 0.07. le porte-avions a par conséquence une chance sur 6 de subir un coup critique. Si la cible de l'Exocet est le Glamorgan (200 dp), le 'damage ratio' est de 33 / (200 -33), soit 0.2. Le destroyer subit 0 à 3 coups critiques en fonction du résultat d'1d6 (1, 2 ou 3 si le résultat du dé est 4, 5 ou 6, aucun CC sur 1-3). Cela me paraît peu.
Si je comprends bien la règles des trois secondes, il me semble qu'il est souvent plus dangereux d'abattre un missile à courte portée que de le laisser toucher le navire. Imaginons par exemple que le Glamorgan parvienne à abattre in extremis l'Exocet par une pièce de 20 mm, et est arrosé d'éclats. Il encaisse dans ce cas 3d6 coups critiques, soit en moyenne 10 fois plus que s'il avait été touché directement. Cela me semble quelque peu excessif.
2- Les missiles air-air et mer-air
Peut-être ai-je besoin de changer de lunettes ou de progresser en anglais mais je ne comprends pas bien la notion de 'range' pour les missiles mer-air et air-air. S'agit-il de la distance que le missile peut parcourir avant de tomber à court de carburant ou de la distance maximale à laquelle la cible peut-être engagée ?
Pareillement, je ne saisis pas pourquoi un missile air-air tiré par l'arrière voit sa portée réduite de moitié. Au reste, cela s'applique t-il aux missiles 'tail chasing' ?
Je ne vois pas bien comment gérer l'augmentation de portée de 50 % concédée aux missiles SARH tirés contre des cibles non manœuvrantes. Il est en effet difficile de savoir si une cible va manœuvrer à l'approche d'un missile. Par exemple un Sea Dart (portée 22 nm) est tiré sur un contact aérien à 30 nm de distance. Tel que je comprends les choses, le missile ratera, faute d'énergie pour suivre la cible, si celle-ci effectue des manœuvres d'évitement (par exemple si c'est un Mirage III avec détecteur de radar) mais est susceptible de toucher si la cible est trop peu agile (Man 0.5) ou surprise.
3- Les communications
Durant la seconde guerre mondiale, les navires respectaient souvent un strict silence radio car l'ennemi pouvait intercepter leurs communications, en en croisant plusieurs gisement, en déduire leur position approximative. Est-ce toujours possible dans Harpoon où les navires utilisent-ils des technologies plus sécurisées ?
4- L'artillerie
Si je comprends bien les règles, les probabilités d'impact de l'artillerie antiaérienne sont, sauf exception, réduites de moitié contre des cibles évoluant à très basse altitude. C'est compréhensible pour les armes guidées par radar en raison des interférences, mais beaucoup moins pour les armes légères (mitrailleuses de 0.50'', Oerlikon et Bofors dirigés manuellement ou par une conduite de tir exclusivement optique).
5- Les nouvelles règles de combat aérien
Les nouvelles règles de combat aérien posent deux sérieux problèmes. Le premier est qu'elles combinent en un seul jet de dé deux opérations distinctes : voir si l'appareil s'est placé en position de tir (canon ou missile) et déterminer si l'attaque a réussi ou non. Peut-être ai-je mal lu ou mal compris, mais je ne vois pas dans les nouvelles règles comment différencier, en cas d'échec du combat, deux cas de figure : dans le premier cas, l'avion n'a pas réussi à se placer et n'a pas tiré (il conserve donc ses munitions), dans le second cas, il est parvenu à se placer mais son attaque a échoué (il a donc tiré une rafale ou un missile). Ce n'est pas anecdotique car dans certains scénarios (Malouines en particulier) les avions de chasse n'emportent généralement que deux missiles air-air.
Le second problème est qu'elles utilisent deux valeurs (une pour la puissance du ou des canons, une autre pour la résistance des appareils), qui ne figurent pas dans les annexes de Harpoon. Je n'ai pas trouvé de données à jour dans le Groupe Yahoo Admiralty Trilogy et me demande comment utiliser les nouvelles règles sans ces données.
6- Sonars et TMA
Si je comprends bien que le concept de la table 6.5.2.3, elle module les probabilités d'impact d'une torpille guidée en fonction de la qualité de la 'TMA'. En gros, cela abaisse artificiellement les chances de toucher pour représenter l'incertitude quant à la position réelle de la cible. Ne serait-il pas plus judicieux, dans le cadre d'un jeu par correspondance, de remplacer ces dispositions par une modélisation plus proche de la réalité ? Au lieu de réduire les probabilités d'impact, l'arbitre ne donnerait que des informations fragmentaires sur la position de la cible. Si la torpille acquiert la cible, les chances de toucher sont inchangées. Si la torpille est lancée dans une mauvaise direction et n'acquiert pas la cible, celle-ci n'est pas menacée.
7- Radar ducting
Je n'y comprends rien ...
8- Les attaques contre les bases aériennes
Je les trouve particulièrement malaisées à mettre en place. Il faut avoir un plan précis de la base, avec les positions des hangars, dépôts, radars, avions, et batteries de dca, ce qui n'est pas facile à trouver ni à extrapoler. Par ailleurs, comment déterminer avec précision si une bombe qui a raté une cible (par exemple un appareil dans un abri) touche ou non une autre cible (pièce de dca par exemple) ?
Je remercie par avance les éventuels aficionados qui pourraient m'éclairer de leurs lumières sur ces points délicats.
1- La détermination des coups critiques et la règle des 3 secondes
Je trouve les navires – et surtout leurs systèmes très résistants dans Harpoon. La façon dont les coups critiques sont distribués me paraît fort peu généreuse et – peut-être ai-je tort ? - assez peu réaliste. Si L'Hermes (514 dp) est atteint par un Exocet (33 dp), le 'damage ratio' est de 33 / (514 – 33), soit 0.07. le porte-avions a par conséquence une chance sur 6 de subir un coup critique. Si la cible de l'Exocet est le Glamorgan (200 dp), le 'damage ratio' est de 33 / (200 -33), soit 0.2. Le destroyer subit 0 à 3 coups critiques en fonction du résultat d'1d6 (1, 2 ou 3 si le résultat du dé est 4, 5 ou 6, aucun CC sur 1-3). Cela me paraît peu.
Si je comprends bien la règles des trois secondes, il me semble qu'il est souvent plus dangereux d'abattre un missile à courte portée que de le laisser toucher le navire. Imaginons par exemple que le Glamorgan parvienne à abattre in extremis l'Exocet par une pièce de 20 mm, et est arrosé d'éclats. Il encaisse dans ce cas 3d6 coups critiques, soit en moyenne 10 fois plus que s'il avait été touché directement. Cela me semble quelque peu excessif.
2- Les missiles air-air et mer-air
Peut-être ai-je besoin de changer de lunettes ou de progresser en anglais mais je ne comprends pas bien la notion de 'range' pour les missiles mer-air et air-air. S'agit-il de la distance que le missile peut parcourir avant de tomber à court de carburant ou de la distance maximale à laquelle la cible peut-être engagée ?
Pareillement, je ne saisis pas pourquoi un missile air-air tiré par l'arrière voit sa portée réduite de moitié. Au reste, cela s'applique t-il aux missiles 'tail chasing' ?
Je ne vois pas bien comment gérer l'augmentation de portée de 50 % concédée aux missiles SARH tirés contre des cibles non manœuvrantes. Il est en effet difficile de savoir si une cible va manœuvrer à l'approche d'un missile. Par exemple un Sea Dart (portée 22 nm) est tiré sur un contact aérien à 30 nm de distance. Tel que je comprends les choses, le missile ratera, faute d'énergie pour suivre la cible, si celle-ci effectue des manœuvres d'évitement (par exemple si c'est un Mirage III avec détecteur de radar) mais est susceptible de toucher si la cible est trop peu agile (Man 0.5) ou surprise.
3- Les communications
Durant la seconde guerre mondiale, les navires respectaient souvent un strict silence radio car l'ennemi pouvait intercepter leurs communications, en en croisant plusieurs gisement, en déduire leur position approximative. Est-ce toujours possible dans Harpoon où les navires utilisent-ils des technologies plus sécurisées ?
4- L'artillerie
Si je comprends bien les règles, les probabilités d'impact de l'artillerie antiaérienne sont, sauf exception, réduites de moitié contre des cibles évoluant à très basse altitude. C'est compréhensible pour les armes guidées par radar en raison des interférences, mais beaucoup moins pour les armes légères (mitrailleuses de 0.50'', Oerlikon et Bofors dirigés manuellement ou par une conduite de tir exclusivement optique).
5- Les nouvelles règles de combat aérien
Les nouvelles règles de combat aérien posent deux sérieux problèmes. Le premier est qu'elles combinent en un seul jet de dé deux opérations distinctes : voir si l'appareil s'est placé en position de tir (canon ou missile) et déterminer si l'attaque a réussi ou non. Peut-être ai-je mal lu ou mal compris, mais je ne vois pas dans les nouvelles règles comment différencier, en cas d'échec du combat, deux cas de figure : dans le premier cas, l'avion n'a pas réussi à se placer et n'a pas tiré (il conserve donc ses munitions), dans le second cas, il est parvenu à se placer mais son attaque a échoué (il a donc tiré une rafale ou un missile). Ce n'est pas anecdotique car dans certains scénarios (Malouines en particulier) les avions de chasse n'emportent généralement que deux missiles air-air.
Le second problème est qu'elles utilisent deux valeurs (une pour la puissance du ou des canons, une autre pour la résistance des appareils), qui ne figurent pas dans les annexes de Harpoon. Je n'ai pas trouvé de données à jour dans le Groupe Yahoo Admiralty Trilogy et me demande comment utiliser les nouvelles règles sans ces données.
6- Sonars et TMA
Si je comprends bien que le concept de la table 6.5.2.3, elle module les probabilités d'impact d'une torpille guidée en fonction de la qualité de la 'TMA'. En gros, cela abaisse artificiellement les chances de toucher pour représenter l'incertitude quant à la position réelle de la cible. Ne serait-il pas plus judicieux, dans le cadre d'un jeu par correspondance, de remplacer ces dispositions par une modélisation plus proche de la réalité ? Au lieu de réduire les probabilités d'impact, l'arbitre ne donnerait que des informations fragmentaires sur la position de la cible. Si la torpille acquiert la cible, les chances de toucher sont inchangées. Si la torpille est lancée dans une mauvaise direction et n'acquiert pas la cible, celle-ci n'est pas menacée.
7- Radar ducting
Je n'y comprends rien ...
8- Les attaques contre les bases aériennes
Je les trouve particulièrement malaisées à mettre en place. Il faut avoir un plan précis de la base, avec les positions des hangars, dépôts, radars, avions, et batteries de dca, ce qui n'est pas facile à trouver ni à extrapoler. Par ailleurs, comment déterminer avec précision si une bombe qui a raté une cible (par exemple un appareil dans un abri) touche ou non une autre cible (pièce de dca par exemple) ?
Je remercie par avance les éventuels aficionados qui pourraient m'éclairer de leurs lumières sur ces points délicats.