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Flying colors critiques bataille d'aboukir et close action

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royalvaisseau

royalvaisseau

L'ouvrage de Mme Michèle Battesti est remarquable à plus d'un titre: La défaite n'était pas inéluctable, mais surtout elle se permet d'observer des critiques sur les qualités opérationnelles du grand homme (Nelson) et sur le manque de pertinence du prophète de l'US Navy (Mahan), ce n'est pas rien...
Son ouvrage montre le simplisme du scénario, l'auteur de FC a omis de nombreux détailles qui impactèrent le sort de la bataille, à la différence du celui de Close Action. Il est regrettable de ne pas avoir proposé un scénario sur l'hypothétique rencontre des deux flottes, lors de la traversée de Napoléon à bord de l'Orient... et surtout, négligence des deux jeux, rien sur les propositions de rectification d'embossage de la flotte proposée par certains officiers de Brueys avant la bataille.
Le constat des écarts sont listés, suivis de propositions: confection des pions à titre privé.

Les Vaisseaux: Si aucune observation ne peut être exprimée à l'encontre des vaisseaux britanniques, il n'en ai pas de même des vaisseaux français:
deux sont vieux: le Guerrier (1753) et le Peuples Souverain (1757) et un troisième, le Conquérant (1746), dont l'obsolescence est telle que l'on a retiré l'armement réglementaire d'un vaisseau de 74, les ponts ayant reçu celui d'une frégate...Le scénario de Close Action a bien pris en compte ces paramètres. La puissance de feu du guerrier correspond à celle d'un vaisseau de 64, le facteur des coques est diminué, de façon importante pour le Conquérant,un peu moins pour les deux autres .. dans FC,la puissance de feu est de 4 pour le conquérant. La réquisition d'une partie des équipages par Napoléon se traduit par la perte de 1 point d'équipage pour l'ensemble de des vaisseaux de la flotte. La confection de pions équipage en fonction de leur qualité pour chaque vaisseau, permet une plus grande finesse de l'engagement ( les deux flottes sont concernées).
La vitesse de déplacement: l'une des forces de FC,c'est sa simplicité, mais sa grande faiblesse, la vitesse commune à tous les vaisseaux: des règles simplifiées de CA sont proposées et symbolisées sur les pions vaisseaux... Cela peut faire l'objet d'un article...
L'orient mérite que l'on s'y arrête, la peinture semble semble le vecteur de l'incendie qui embrasa puis provoqua l'explosion du navire, c'est pourquoi dans FC, le marqueur navire retourné est en feu... Un article dans un journal d'histoire avait fait apparaître lors des archéologiques sur les lieux de la bataille de la présence d'un magasin de poudre à l'avant du navire...Ce qui pourrait paraître comme de la malchance, n'en était pas vraiment.
Et pour finir, la poudre, le capitaine du Généreux lors de l'action observa que les boulets français avaient une portée inférieure d'un tiers par rapport aux aux tirs anglais... la poudre du Généreux étati de mauvaise qualité, mais quid de celle du reste de la flotte?

Les Leaders: Il est regrettable que la flotte britannique ne soit représentée que par Nelson, the band of brothers est oubliée.. Pion de Saumarez, qui a le titre de second, Foley avec des règles propres et ce pauvre Troubridge, sur le Culloden, enlisé ... L'inspiration de l'ensemble des capitaines de vaisseaux britanniques est si brillante, que la règle non commandé ne devrait pas leur être appliquée, ou la valeur de Nelson augmentée pour cette action...
La faiblesse du camp français est représentée par Brueys, et en cas disparition de celui-ci, remplacé par Villeneuve ...Du Chayla, dont le comportement durant la bataille fut exemplaire, est le grand absent..A la mort de Brueys et l'explosion de l'orient, c'est lui qui eut la responsabilité de la flotte; il est vrai qu'engagé dans l'action, il ne put renverser la situation. Villeneuve,dont la décision de fuir fait toujours débat, devrait être activé après la prise du Franklin. Reste deux héros, Du Petit Thouars sur le Tonnant et Leonce Truillet sur le Guerrier: ces deux leaders ont la caractéristique de ne pas avoir de portée, et leur valeur n'apporte que des bonus sur la table de reddition. Le navire de Du Petit Thouars ne se rend qu'à la mort de celui ci..
Une situation optionnelle le remplacement de Brueys par Truget, le plus compétent des marins français, demandé par Napoléon, mais qui, ayant maille à partir avec des membres de l'administration eu le mérite d'exercer ces talents de marins à l'ambassade de Madrid (capitale la plus haute d'Europe!!),

Les scénarios hypothétiques:
Il s'en ait fallu de peu qu' une rencontre entre la flotte britannique et la flotte française (Napoléon à bord de l'orient)se dirigeant vers Aboukir, se réalisa. La victoire anglaise, plus que probable,
permit à Nelson de recevoir la couronne de laurier de Clio... et l'aventure napoléonienne de finir dans un ponton dans le port de Portsmouth. Ce jour là, Dieu n'était pas Anglais, et comme l'a dit Nelson, les enfants du diable ont une chance du diable. Le scénario proposé dans close action schématise cette situation... Les équipages des vaisseaux français sont presque aux complets, mais médiocres.. La victoire de l'anglais, au regard de la situation proposée, est assurée.. (mais probablement moindre qu'à Aboukir, dixit l'auteur). Pour le jouer dans FC, il suffit de le reprendre en l'état.. Mais le livre de Michèle Battesti montre une situation bien différente que le scénario proposé dans CA. La surprise vient du morale de la flotte: il est bon, voire très bon... La présence de Napoléon, et surtout des vétérans de l'armée d'Italie, à bord des vaisseaux a généré un esprit de corps au sein de la flotte Française. Napoléon, même s'il n'est pas marin, impose sa marque: de la discipline et de l'entrainement:des tirs sont assurés quotidiennement.. Les vaisseaux de guerre transportent l'élite, ces troupes supplémentaires ne figurent pas dans le scénario de CA,Napoléon, lui-même suggéra de poussé Brueys à rechercher (les troupes transportées valent bien les marins britanniques)l'abordage, ce choix paraît judicieux en prime abord, mais ne l'est en fin de compte pas; en cette fin du XVIII siècle, il est difficile à réaliser et est rarement couronné de succès, la vitesse des vaisseaux et la puissance de feu ont eu raison en général de cette technique. Par contre l'orient a la particularité de transporter les artilleurs, qui sont mis à contribution dans les batteries du vaisseaux aux service des canons.. Si les marins français ont fait généralement preuve de qualité médiocres sous la république et l'empire, qu' en est il d'artilleurs compétents mais d'origine terrestres se trouvant sur un navire? Les tirs seraient ils plus efficaces ou pas? Mais le livre révèle une plus grande surprise encore, et elle vient de Nelson, sûr de la maîtrise de son outil, et de la faiblesse des français, il a, en cas de rencontre, divisé une partie de sa flotte, la majorité rencontrant la flotte de guerre française et l'autre chassant les transports... De victoire évidente, il n'est pas certains, après les diverses modifications, qu' elle le soit autant que cela... Confections de pions troupes transportées, moral général de la flotte augmentée, composition de la flotte anglaise modifiée, et qualité de tir amélioré de l'orient.

Mais la partie la plus intéressante est la proposition de rectification de l'embossage de la flotte à Aboukir proposé par Du Chayla, et un membre de l'état major de Brueys, Lachadenede. La proposition de Du Chayla propose, à partir du plan de Bruéys, de couler une chaîne de petits navires en avant et l'arrière de la flotte afin d'éviter le débordement, les navires de guerres étant plus resserrés . Plus ambitieux, Lachadenede déplace plus au sud l'embossage de la flotte avec la particularité de se former en demi cercle, chaque vaisseau pouvant tirer sur la même cible, une chaîne de petits vaisseaux protégeant la tête et l'arrière de la flotte.
Nelson avait prévu une attaque particulière contre flotte bien embossée, attaque de deux vaisseaux contre le bord d’un seul vaisseau ennemi.
La réalisation de ces scénarios est longue, mais espère qu’elle suscitera quelques intérêts.

''Là où flotte le bois, je vois partout le drapeau d'Angleterre'' (Napoléon)

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