Pendant la guerre de sept ans, les dispositions des armées sur les champs de bataille étaient extrêmement normées.
En gros, tu avais la disposition suivante pour chaque armée :
- 1 avant-garde composée de troupes légères (infanterie et surtout cavalerie).
- 1 aile gauche de cavalerie, en deux lignes avec les cuirassiers en avant et les dragons derrière.
- 1 première ligne centrale d'infanterie.
- quelques troupes d'élite (grenadiers) de chaque côté en arrière de la première ligne d'infanterie, pour protéger les arrières et les flancs de l'infanterie).
- 1 seconde ligne centrale d'infanterie.
- 1 aile droite de cavalerie, en deux lignes et de même composition que l'aile gauche de cavalerie.
- 1 arrière-garde ou réserve, composée de troupes indépendantes (hussards, corps francs, bataillons de grenadiers, etc...).
En fait, sur un champs de bataille, les deux lignes centrales d'infanterie, avec les bataillons de grenadiers à chaque aile, formaient un long rectangle, protégé par deux larges colonnes de cavalerie.
Il n'existait pas de batteries d'artillerie mais plutôt une artillerie légère régimentaire. Une artillerie lourde était présente mais elle était regroupée en réserve et il faut préciser que l'artillerie à cheval n'est apparue qu'à la fin du conflit (et très peu utilisée). Les canons se déplaçaient à la rallonge (tirés par des fantassins) puisque les équipages à cheval étaient conduits par des civils qui quittaient le champs de bataille avant la bataille.
Il n'y avait ni corps d'armée ni divisions regroupant plusieurs brigades. Celles-ci étaient formées à la veille des campagnes et parfois même changées à la veille des batailles.
Dans plusieurs armées, le régiment d'infanterie n'était qu'une unité administrative et la véritable unité tactique était le bataillon.
Des bataillons d'un même régiment étaient très souvent dans deux brigades différentes, voire même dans deux lignes différentes...
La colonne d'attaque n'existait pas encore : une fois arrivé à portée de mousquet ou de canon, la ligne était omniprésente !
Les déplacements sur le champs de bataille se faisaient par ligne. Jamais une brigade ne quittait une ligne pour en intégrer une autre (sauf quand une ligne était complètement désorganisée, dans le chaos de fin de bataille).
Pas certain du tout que tu retrouves tous ces élements dans les deux jeux dont tu parles sur Strat...
Je crains que Desaix ait raison quant à la non-historicité de ces deux jeux.
Qu'en penses tu ?