Patrick, tu oublies
Talladega Nights!
(Note: dans ce qui suit et par commodité, le terme "américain" et ses dérivés représentent les US of A.)
Certes, avec une opinion américaine aussi facilement manipulable (tout passe à partir du moment où l'on colle les mots God et free dans la même phrase), j'aurais aussi tendance à interpréter plus que ce qui est représenté. Cependant, on n'en est tout de même pas à casser de l'ennemi héréditaire! J'ai plutôt tendance à voir une certaine envie (je n'irai pas jusqu'à parler de jalousie). Le britannique, sa stiff upper lip et ses traditions guindées ne sont plus in. Il a eu sa part de gloriole jusqu'à récemment mais de plus en plus de britanniques se fondent dans la masse avec succès (exemples rapides: Beckinsale, Laurie) et on ne les remarque plus trop (en fait on les utilise mieux, voir
Dollhouse). La rançon de la gloire en somme... Alors pourquoi pas un français, grande gueule contre vents et marées, rival sur les sphères d'influence (joute verbale à l'ONU, rageant de la part d'un si "petit" pays, n'est-il pas?), mais éternellement synonyme de raffinement et de bon goût? Mais encore faut-il compter avec ce que la "franchouillardise" représente pour eux: le peu d'application à parler un anglais correct sans trop d'accent, les clichés à la Doisneau (sans jeu de mots), la baguette, le béret, le Moulin-Rouge, les femmes fatales, indépendantes et sophistiquées et tout l'avant-guerre en fait... En gros, un personnage assez facile à caricaturer.
Qui aime bien châtie bien? Je n'ai encore jamais rencontré d'américain qui montrait moins d'intérêt que d'animosité. La carte française est encore un bel atout à jouer. Et non, mes lunettes ne sont pas si roses, et non je ne suis pas américanophile.