Je t'ai finalement rattrapé car je l'ai terminé il y a une demi-heure
Pour continuer dans le sens d'Hauptoul, la seconde partie de la seconde partie (Bas Empire Romain) m'a beaucoup appris (parce aussi il y a moins d'écrit récent sur le sujet).
Pour Lendon, il y a eu à partir d'Arrien (deuxième moitié du IIe siècle) une sorte de "Renaissance Grecque" dans l'Empire romain, comme il y aura à partir du XVe une Renaissance antique (greco-romaine) en Europe occidentale.
Cela a été particulièrement manifeste selon lui, dans le domaine militaire.
J'ai trouvé brillante son analyse de l'Empereur Julien, obsédé par ses référence littéraire au passé, "jouant un spectacle" - avec un courage incroyable - plutôt que commandant avec réflexion son armée (en Perse notamment) :
Il existait un dangereux fossé entre les aptitudes de l'armée romaine du IVe siècle et la culture de ses commandants, visiblement ou invisiblement guidés par la tradition dans laquelle ils combattaient. Ce désaccord précipita l'armée dans des défaites dont elle ne pu se relever. A la fin les soldats ne vainquirent pas les fantômes du passé. A la fin les fantômes gagnèrent. (page 332)
La conclusion me convient bien, et résumé parfaitement le propos du livre :
Les meilleures armées antiques n'étaient pas celles qui s'arc-boutaient contre les mœurs de leur temps. Les meilleures furent celles qui trouvèrent les moyens d'amplifier et d'exploiter les aspirations de leurs soldats. Les meilleurs généraux antiques ne se tenaient pas en travers du courant contemporain mais se laissaient emporter par ses mouvements les plus profonds. Idée valable d'ailleurs pour toutes les époques...
Très bon livre, merci d'Hauptoul de me l'avoir signalé.