La Bataille de Poitiers se déroule le 19 septembre 1356, elle oppose l’armée du Prince de Galles, Edward de Woodstock, à celle de durant la guerre de Cent Ans.
Le 17 septembre, après le combat de la Chaboterie, le Prince emprunte un chemin isolé mais plus sûr à travers la forêt, atteignant la route de Chauvigny à Poitiers, et découvrant, surpris, que l’ennemi l’a déjà empruntée. Heureusement pour les Anglais, les Français ignorent leur position, et sont décontenancés lorsque les éclaireurs gascons attaquent avec virulence l’arrière garde français à La Chaboterie ; Jean fait alors faire demi-tour à son armée et la positionne entre Poitiers et le village de Savigny-Levescaut pour livrer combat.
Le dimanche 18 au matin, les Anglais quittent la protection de la grande forêt, et marchent vers l’ouest, le long des rives de la Moisson qu’elle traverse au gué de l’Homme pour commencer à se déployer, l’arrière-garde de Salisbury comme flanc droit au cas où la retraite serait nécessaire. Alors que les positions anglaises offrent au Prince une bonne couverture pour repousser les attaques ennemies, après avoir parcouru presque 500 km, ses troupes sont épuisées, mais résignées à combattre. Le cardinal Talleyrand échoue de nouveau à négocier la paix, refusée par les Français qui n’attendent qu’une capitulation sans condition, mais parvient à imposer une trêve en ce dimanche. Sûr de sa prochaine victoire parce qu’il pense avoir piégé le Prince Noir, Jean II, malgré les conseils d’Audrehem et Clermont qui lui suggèrent de simplement encercler et assiéger l’ennemi, prévoit d’en finir le lendemain après avoir laissé se reposer son armée.
Le 19 septembre, peu avant 6 heures du matin, le Prince Noir avec quelques 7000 hommes (4000 archers, 2000 hommes d’armes et 1500 fantassins gascons) est prêt à combattre. A gauche, les Comtes de Warwick et Oxford commandent 500 hommes d’armes, 500 fantassins légers et plus de 1000 archers, en position derrière un le sol mou et marécageux le long du Moisson connu sous le nom de Champ d’Alexandre, difficile à pratiquer pour la cavalerie ; au centre, se tiennent le Prince Noir, Sir John Chandos, sir James Audley, et plus de 2000 hommes d’armes ; à droite, les Comtes de Salisbury et Suffolk disposent de 500 hommes d’armes, 500 fantassins légers et 1000 archers qui ont creusé des tranchées pour empêcher un ennemi monté de les atteindre. Tout au long du dispositif anglais s’étend une épaisse haie d’aubépines qui sépare le terrain accidenté des champs agricoles au-delà, et possédant deux ouvertures assez larges pour que quatre ou cinq hommes seulement puissent y passer. Enfin, en réserve, se tiennent cachés dans les bois, le Captal de Buch et 200 cavaliers, dont une centaine d’archers à cheval, commandés par Jean de Grailly.
En face, le roi Jean II dispose de 11000 hommes (8000 hommes d’armes à cheval et 3000 fantassins plus légers et arbalétriers). Une avant-garde dirigée par Gautier de Brienne est composée d’environ 3000 arbalétriers et fantassins légers mercenaires allemands, ainsi que de deux groupes d’environ 250 chevaliers montés, triés sur le volet sous les ordres des Maréchaux de France Jean de Clermont et Arnoul d’Audrehem ; leur but est d’attaquer et neutraliser rapidement les archers des deux ailes anglaises. Une première ligne de bataille est commandée par le Dauphin Charles d’Anjou âgé de 19 ans, guidé par des vétérans expérimentés comme Pierre Ier duc de Bourbon, Sir William Douglas et ses 200 hommes d’armes écossais ; elle rassemble 2000 chevaliers à pieds ou hommes d’armes et 2000 fantassins légers. Une deuxième ligne lui succède, avec à sa tête Philippe duc d’Orléans (le frère du roi), les deux autres fils du roi, Louis Comte d’Anjou 17 ans et Jean de Berri 16 ans, et compte 1000 chevaliers à pied et hommes d’armes et 2000 fantassins divers. Enfin, la troisième ligne, rassemble autour du roi, son dernier fils Philippe, âgé de 14 ans (futur duc de Bourgogne), Geoffroy de Charny portant l’oriflamme de St Denis, 5000 hommes d’armes dont 2000 sélectionnés et 500 arbalétriers.
Bientôt les Français réalisent que les Anglais se retirent en découvrant les troupes de Warwick en train de faire mouvement. Craignant de réitérer l’erreur de son aïeul Philippe VI à Crécy, Jean accepte de mener la bataille en démontant ses chevaliers comme le lui a suggéré sir William Douglas. L’attaque à pied, contraire aux habitudes françaises, nécessite un contrôle et une communication étroits, représente un pari audacieux.
Je joue avec les dispositions historiques des règles de base, mais j’ajoute les règles additionnelles sur les marqueurs obstacles et ceux concernant les Charge, tirs des archers avec longbows apportés dans cette extension.
Tour 1 :
Profitant de l’initiative durant deux tours, les Français ont pour plan de s’appuyer sur leur supériorité numérique pour déborder sur la gauche et la droite les forces anglaises.
Audrehem et Clermont s’écartent donc aux ailes avec leurs cavaliers pour laisser avancer les corps principal français précéder de leurs mercenaires. Le corps du Dauphin avance en premier, mais très vite, les terrains labourés désorganisent quelque peu sa marche.
Sur la gauche, les mercenaires arbalétriers, malgré l’impact de la haie font reculer les chevaliers démontés de Suffolk.
Édouard voit les Français s’approcher à pied, il réorganise son dispositif pour profiter au maximum de sa position défensive : les hommes d’armes devant, les tireurs derrière. Sur la droite anglaise, les archers font feu : la 1re unité de mercenaires arbalétriers recule mais réussit son test de moral grâce à la présence non loin de Clermont ; la seconde ne peut pas reculer, elle est immédiatement désorganisée mais réussit malgré tout son test de moral. La 3e unité d’archers échoue avec un 1 au d6.
Sur la gauche, profitant des marais, les archers visent les chevaliers d’Audrehem. Encore un échec avec un 1, Audrehem lui est repoussé mais réussit son test avec un 4. Cependant, le 6 obtenu au d6 permet au joueur anglais de déposer un pion Obstacle sur le terrain. C’est une règle optionnelle qui tient compte de l’encombrement du champ de bataille avec les chevaux et corps touchés.
Les troupes montées du Captal de Buch entament un déplacement surprenant.
Tour 2 :
Le 1er corps de bataille français arrive au contact des Anglais ; le Dauphin est maintenu à l’écart du plus fort des combats, il ne faudrait pas risquer sa vie. Sur la gauche, Clermont et ses chevaliers contournent le dispositif anglais, cherchant à déborder les défenses ennemies. Les tirs des arbalétriers ne donnent rien. A droite c’est la même chose, il faut dire que les 2 et 3 se multiplient : avec le -1 de la haie, aucune chance d’esquisser ne serait-ce qu’un recul.
A droite les chevaliers d’Audrehem ont chargé dans les marais, bien mal leur en a pris : à 4/3 avec -2 colonnes, ils sont à ½ avec un +2 au d6, la première unité est repoussée, la seconde fait reculer les archers, mais son impétuosité la fait poursuivre dans l’hexagone libéré.
A gauche, les mercenaires de Clermont à 2/3 sont séparés des archers par la haie et les chariots, ils sont inutiles. Au centre en revanche le combat bat son plein : Douglas s’en prend aux MAA anglais, à 2/3 avec la haie, les Anglais reculent et il franchit l’obstacle. Des chevaliers du Dauphin échouent avec un 1, et sont désorganisés. Mais Bourbon à grand coup de masse pourfend, massacre et repousse l’ennemi …seul ; à sa gauche les Français sont repoussés, et plus loin, bloqués par les Anglais. Le courage et la fougue des nobles guerriers s’empêtrent comme leurs corps dans des buissons en apparence si fragiles.
Edward sait qu’il doit arrêter net toute progression, il vient donc soutenir les hommes de Salisbury contre Bourbon.
Une nouvelle fois des nuées de flèches : les arbalétriers reculent à gauche, les chevaliers subissant deux tirs reculent et sont désorganisés, nouveau marqueur obstacle. Suffolk attaque les MAA français, avec un 6 à ils sont désorganisés ; les MAA soutenus par Chandos attaquent Douglas, il teste et tient. Les chevaliers de Salisbury soutenus par Edward désorganisent Bourbon.
L’effort français semble faiblir.
Tour 3 :
Les Français ont toujours l’initiative malgré un 4/2. Une unité CLERM charge les troupes montées du Captal. Au centre le Dauphin est engagé, c’et un risque calculé. A droite Audrehem essaie de réorganiser ses chevaliers pendant que les miliciens sont sacrifiés.
A gauche les arbalétriers tirent : 5+3-1 haie-1 chariot, recul impossible, désorganisation. Les autres tirs n’ont aucun effet.
Toujours à gauche, les Miliciens attaquent les archers, ½, ils sont désorganisés ; les mercenaires évitent la même déconvenue. Pour soulager Bourbon, les troupes du Dauphin tentent un ultime effort : 4+2+2 = 8/3 soit 4/1 réduit à 3/1 (haie), 3, l’unité réussit son test, contre toute attente, les MAA tiennent bon.A4/7 soit 2/3 Douglas fait 3, il est désorganisé. Bourbon est seul, à 3/7 soit ½, 6 !!! Ils désorganisent les hommes d’armes. Warwick résiste à l’assaut français. A droite, les cavaliers d’Audrehem essaient de combattre les piétons ennemis : 5 à 2/3, les fantassins ennemis reculent poursuivis par les cavaliers. A gauche,la charge des chevaliers de Clermont désorganise l’unité KNIGHTS du Captal de Buch.
Malgré ces légers succès, les Français épuisés ont commis nombre d’erreurs. Édouard réorganise ses hommes pour les exploiter au mieux. Salisbury occupe la Cardinerie et réoriente ses archers vers les chevaliers de Clermont tandis que le Captal contre-charge les chevaliers Français.
Sur la gauche anglaise, les MAA font fuir les chevaliers qui esquivent leur attaque. Au centre, à 4+2+1/3, les hommes de Salisbury font un 6, Bourbon est à terre, frappé à la tête, c’en est fini pour lui. A 4+1/3, Chandos oblige Douglas à tester. A gauche, les troupes de Suffolk font reculer l’ennemi (mercenaires) après que les archers ont détruit des miliciens adverses et repoussé les chevaliers de Clermont.Le Captal désorganise les présomptueux chevaliers de Clermont qui lui-même recule devant le tir des archers montés.
Tour 4 :
Les Anglais sont désormais à 28/27 en commandement avec un +2 : 6-6, ils récupèrent l’initiative.
Les tirs des archers Anglais font reculer des arbalétriers ou désorganisent des mercenaires, cependant, plusieurs unités sont à court de munition et doivent patienter 1 tour avant d’être réapprovisionnés.
Le roi effectue avec les troupes de Suffolk une sortie sur la droite pour nettoyer la zone de toute présence ennemie. Une unité éliminée, une repoussée, une désorganisée, mais Douglas tient toujours !!!
Sur la gauche anglaise, une milice française est éliminée. Du côté du Captal, les chevaliers français résistent.
Observant l’échec de sa première ligne, le roi de France engage sa deuxième ligne de combat, les troupes d’Orléans. Après le tir des arbalétriers engendrant plus de reculs anglais, les combats se déroulent d’abord à gauche où les chevaliers français font reculer le Captal et désorganisent ses archers montés. Au centre, Douglas accomplit des miracles et repoussent tous ses vis-à-vis générant une importante brèche dans la ligne anglaise. A droite, Warwick est désorganisé par la charge des hommes d’Audrehem soutenus par des MAA.
Tour 5 :
Les Français conservent l’initiative, et ils ont vu que le roi anglais était sortir de ses retranchements. Ils s’avancent donc pour exploiter la faiblesse anglaise qu’ils pensent déterminante. Les arbalétriers français s’avèrent peu efficaces et désormais à court de munitions. Ils seront à partir du tour suivant engagés comme fantassins. A gauche, le Captal est désorganisé et perd ses archers, il est désormais en infériorité numérique. Au centre, Douglas plie et recule sous le nombre, les MAA résistent aux chevaliers du Dauphin, Orléans perce et repousse les troupes de Salisbury, enfin les mercenaires se sacrifient pour occuper Suffolk. A droite, Warwick recule face aux chevaliers français.
Le Prince Noir sait que le moment est décisif, il lui faut donc faire les bons choix.
Sous le tir des archers, Douglas qui ne peut pas reculer est éliminé, Clermont recule. Près de La Cardinerie, les arbalétriers résistent à Salisbury, tandis que plus au nord Captal repousse les chevaliers de Clermont, mais le miracle a lieu lorsqu’un 6 permet aux Knights anglais de repousser à 2/3 Clermont et l’une de ses unités de chevaliers désorganisée…seulement Clermont sort de la carte et est éliminé ! Au centre, les miracles continuent, Suffolk désorganise des miliciens et élimine des arbalétriers affaiblis, tandis que 3 six d’affilé permettent de repousser des MAA, désorganiser les chevaliers du Dauphin et de repousser ceux d’Orléans. Puis c’est au tour d’Orléans et du Dauphin d’être repoussés, permettant aux anglais de refermer la brèche créée par les Français. Sur la gauche anglaise, les chevaliers d’Audrehem infiltrés esquivent l’attaque des piétons de Warwick et Oxford.
A la fin du tour 5, la situation anglaise semble être rétablie, au moins pour un temps.
Tour 6 :
Les Anglais ont désormais un +2 et +8 d’initiative, rien ne peut plus leur arriver.
Edouard peut réorganiser tranquillement sa ligne et ses archers réapprovisionnés meurtrir les lignes françaises d’un feu dévastateur. Une unité de chevaliers de Clermont qui ne peut pas reculer est éliminée. Il en est de même pour l’unité du Dauphin derrière qui les troupes s’accumulent, empêchant tout recul. Captal recule face à la fougue des Français, il est en danger ; Salisbury désorganise les mercenaires arbalétriers avec un 6. Mais l’essentiel est au centre, le combat fait rage et les Français accumulent les pertes sévères ; à 2/3 (haie), un 5 pousse le Dauphin à reculer, mouvement impossible, l’héritier du trône est capturé ou tué, peu importe, le bruit macabre fait déjà le tour du champ de bataille ! Orléans est repoussé vers la Dolerie, une autre unité DAUPH est éliminée par Edouard.
Avec 13 pertes contre 2 anglaises, l’armée de Jean II est au bord de la catastrophe. Le roi hésite, il n’intervient qu’au tour 7.
Les Français réorganisent leur ligne une dernière fois, Orléans affronte Edward, Audrehem qui a bien compris que là se déroulait peut-être le sort de la bataille quitte l’aile droite pour se diriger vers le centre, là où les Anglais sont sortis de la protection de la haie. A gauche les Français sont tenus en échec, au centre les coups pleuvent et les Anglais cèdent quelque peu…A droite, les arbalétriers surprennent en faisant reculer les MAA. Isolé du combat principal sur la gauche anglaise, Salisbury détruit les arbalétriers désorganisés qui résistaient encore, face au Captal les chevaliers de Clermont se maintiennent.
La victoire semble échapper aux Français, leurs pertes sont trop lourdes 14/2 unités.
Tour 7 :
A 16/26, ce sont toujours les Anglais qui ont l’initiative. Salisbury se porte en renfort vers le Captal, Suffolk recule pour ne pas se retrouver isolé, sur la gauche anglaise, les archers profitent du marais pour se poster en enfilade de la ligne française. Sous les nuées de flèches, les chevaliers au contact reculent ; ceux derrière la haie repoussent les MAA et les arbalétriers visés sont éliminés. A l’extrémité droite du dispositif anglais, les archers ont attaqué sur leurs arrières les chevaliers de Clermont aux prises avec Captal et ses chevaliers : à 3/2, ils doivent tester et un 6 dégrade considérablement leur situation, ils sont désorganisés. Chandois, MAA et archers à 2/1 pensaient en finir avec les arbalétriers, mais un pitoyable 1 leur permet de reculer simplement. Au centre, le combat décisif : même faiblesse à 6/3, soit 2/1, les chevaliers du Dauphin désorganisés reculent sans être éliminés. Nouvelle erreur, Edouard à 4/3 doit tester à cause d’un 1, ça passe et les MAA reculent face à Orléans qui poursuit. Les Anglais viennent sûrement de perdre une occasion d’en finir définitivement.
Le roi de France n’hésite plus, il lance son corps de bataille dans la mêlée. Charny et l’oriflamme royal en tête, ils pressent le pas vers le centre et l’ennemi ; sur l’aile gauche, Audrehem charge en soutien d’Orléans, à droite, les Français sont désormais bien moins nombreux et peu efficaces.
Au nord, les chevaliers reculent, épuisés, et poursuivis par l’ennemi ; à gauche Audrehem à 5/4 avec un 2+2 (charge) repoussent les hommes de Suffolk qui ne peuvent reculer et sont désorganisés. Orléans peut alors s’enfoncer dans la ligne ennemie en repoussant les MAA, mais ses troupes ne le suivent pas et reculent devant le roi anglais. Sur la droite française, à 2/3 les MAA et arbalétriers font refluer les chevaliers de Chandos pendant qu’Oxford cède à la charge des chevaliers d’Audrehem.
Les Français semblent reprendre du poil de la bête à l’approche de leur roi.
Tour 8 :
Les Anglais ont toujours l’initiative.
Les tirs des archers anglais désorganisent une milice qui ne peut reculer et repoussent quelques unités sur la ligne de front, mais la plupart sont employés au contact de l’ennemi. Au nord Sufflok attaque les chevaliers français sur leurs arrières, à 3/1, 4, c’est fini. A 1/1 Suffolk fait reculer Orléans, ouvrant un espace emprunté par ses troupes refluant devant les chevaliers français. Sur la gauche anglaise, les fantassins français qui ont franchi la haie le tour précédent subissent des pertes, les chevaliers esquivent la contre-attaque d’Oxford, et les miliciens sont anéantis par un 6.
Les Français attaquent désormais à 17/2, ils sont à deux pertes de la défaite.
A gauche, les Français s’alignent sur les Anglais et nouvelle charge des chevaliers d’Audrehem ; au centre, les troupes amoindries du Dauphin reculent et laissent la place au Roi. A droite, Charny prend la tête de l’attaque française, recollant à la haie tandis que les archers ennemis trop avancés sont rejoints par trois unités françaises. Les archers sont culbutés par les chevaliers français et viennent flanquer Suffolk qui résiste. Orléans attaque directement Edouard qui recule derrière la haie…Les hommes d’armes au-delà de la haie reculent face à la supériorité numérique anglaise et Charny ne perce pas.
Tour 9 :
Les troupes anglaise au nord descende rapidement vers le champ de bataille principal. Peu de tirs efficaces chez les archers, c’est l’assaut qui peut faire la décision. A1/2 Suffolk est désorganisé, sa situation est problématique. Au centre, les Anglais profitent de la haie pour éviter tout combat incertain. Adroite les archers sont désorganisés, les temps sont durs pour les anglais qui risquent de cumuler les pertes avec la phase française. Suffolk est tué, et les chevaliers français flanquent maintenant le reste de ses hommes qui réussissent in extrémis un test de moral. A droite les archers anglais sont exterminés sans pitié, Oxford recule devant Charny. La ligne anglaise résiste, parfois de justesse, mais le roi français recule devant Chandos, est-ce un signe ?
Tour 10 :
Les troupes du Captal arrivent maintenant sur le flanc gauche français. A gauche, les archers infligent des pertes aux chevaliers anglais incapables de reculer mais sont désormais à court de munitions. Salisbury ne fait que repousser les Miliciens qu’il espérait affaiblir ou détruire. Les archers anglais ont le dessous sur les arbalétriers qui les poursuivent près des bagages les mettant à portée des chevaliers qui sont complètement inefficaces. A droite, trop avancé et quasiment encerclé, Charny est désorganisé. A 6/2 les chevaliers de Chands aidés des MAA éliminent une unité de MAA ennemis. Les unités diminuées de Suffolk éliminées, le bilan de ce tour est mitigé.
Les Français ne cèdent pas, il en va de leur honneur. D’une charge Audrehem élimine leur Knights et vient flanquer les archers attaqués par les arbalétriers. Des 5 et 6 leur permettent de désorganiser des MAA, de repousser Edouard, d’éliminer des MAA (nouvelle trouée dans la ligne anglaise), à 1/1 encore un 6, mais les Anglais réussissent le test
Tour 11 :
Les Anglais ont l’initiative, 18/8, une perte et c’est la victoire, une perte, mon royaume pour une perte crie Edouard !!! La victoire vient des archers, ils tirent sur Charny, 6, il ne peut reculer, c’est l’élimination… et la victoire mineure. Il restait un tour, mais le joueur anglais choisit de prendre la victoire mineure plutôt que de risquer la catastrophe.
Globalement le bilan est très positif :
la bataille s’est bien déroulée, quasi historiquement, même si les Anglais ont vraiment failli perdre ;
la haie qui joue un rôle essentiel dans la bataille est je pense bien traitée ;
les troupes se sont comportées comme attendu, on peut considérer que les archers anglais ne sont pas assez efficaces et ne tuent pas assez, mais je pense que ces unités sont efficaces protégées, et là, elles ont bien joué leur rôle de repoussoir. Cependant, je vais ajouter un add-on aux règles, précisant que face aux tirs des longbows, les unités à cheval n’ont pas la compétence armure. Je ne pense pas qu’il faille leur permettre de faire plus de dégâts, on aurait sinon de véritables gatlings : repousser voire désorganiser me semble bien (je rajouterai un +1 au test moral, ce qui impactera aussi la bataille de Crécy du module de base.
Ma règle sur les marqueurs obstacles liés aux pertes des chevaliers a bien fonctionné, elle formera un add-on utilisable aussi pour Crécy et toutes les batailles à venir, durcissant la situation des chevaliers français (ou d’autres camps) et rajoutant de l’historicité.
Globalement, j’ai eu un peu peur au départ que ça tourne pousse-pousse, et bien non, plusieurs manœuvres ont ponctué la bataille. J’ai sorti trop tôt les Anglais, qui une fois hors de la protection des haies encaissent rapidement des pertes, il faut donc faire attention à ce point ; pour les Français, on est vite aspiré par le centre, et on oublie rapidement la zone sans haie (hex 120).
Merci de m’avoir lu, et bon jeu !
Le 17 septembre, après le combat de la Chaboterie, le Prince emprunte un chemin isolé mais plus sûr à travers la forêt, atteignant la route de Chauvigny à Poitiers, et découvrant, surpris, que l’ennemi l’a déjà empruntée. Heureusement pour les Anglais, les Français ignorent leur position, et sont décontenancés lorsque les éclaireurs gascons attaquent avec virulence l’arrière garde français à La Chaboterie ; Jean fait alors faire demi-tour à son armée et la positionne entre Poitiers et le village de Savigny-Levescaut pour livrer combat.
Le dimanche 18 au matin, les Anglais quittent la protection de la grande forêt, et marchent vers l’ouest, le long des rives de la Moisson qu’elle traverse au gué de l’Homme pour commencer à se déployer, l’arrière-garde de Salisbury comme flanc droit au cas où la retraite serait nécessaire. Alors que les positions anglaises offrent au Prince une bonne couverture pour repousser les attaques ennemies, après avoir parcouru presque 500 km, ses troupes sont épuisées, mais résignées à combattre. Le cardinal Talleyrand échoue de nouveau à négocier la paix, refusée par les Français qui n’attendent qu’une capitulation sans condition, mais parvient à imposer une trêve en ce dimanche. Sûr de sa prochaine victoire parce qu’il pense avoir piégé le Prince Noir, Jean II, malgré les conseils d’Audrehem et Clermont qui lui suggèrent de simplement encercler et assiéger l’ennemi, prévoit d’en finir le lendemain après avoir laissé se reposer son armée.
Le 19 septembre, peu avant 6 heures du matin, le Prince Noir avec quelques 7000 hommes (4000 archers, 2000 hommes d’armes et 1500 fantassins gascons) est prêt à combattre. A gauche, les Comtes de Warwick et Oxford commandent 500 hommes d’armes, 500 fantassins légers et plus de 1000 archers, en position derrière un le sol mou et marécageux le long du Moisson connu sous le nom de Champ d’Alexandre, difficile à pratiquer pour la cavalerie ; au centre, se tiennent le Prince Noir, Sir John Chandos, sir James Audley, et plus de 2000 hommes d’armes ; à droite, les Comtes de Salisbury et Suffolk disposent de 500 hommes d’armes, 500 fantassins légers et 1000 archers qui ont creusé des tranchées pour empêcher un ennemi monté de les atteindre. Tout au long du dispositif anglais s’étend une épaisse haie d’aubépines qui sépare le terrain accidenté des champs agricoles au-delà, et possédant deux ouvertures assez larges pour que quatre ou cinq hommes seulement puissent y passer. Enfin, en réserve, se tiennent cachés dans les bois, le Captal de Buch et 200 cavaliers, dont une centaine d’archers à cheval, commandés par Jean de Grailly.
En face, le roi Jean II dispose de 11000 hommes (8000 hommes d’armes à cheval et 3000 fantassins plus légers et arbalétriers). Une avant-garde dirigée par Gautier de Brienne est composée d’environ 3000 arbalétriers et fantassins légers mercenaires allemands, ainsi que de deux groupes d’environ 250 chevaliers montés, triés sur le volet sous les ordres des Maréchaux de France Jean de Clermont et Arnoul d’Audrehem ; leur but est d’attaquer et neutraliser rapidement les archers des deux ailes anglaises. Une première ligne de bataille est commandée par le Dauphin Charles d’Anjou âgé de 19 ans, guidé par des vétérans expérimentés comme Pierre Ier duc de Bourbon, Sir William Douglas et ses 200 hommes d’armes écossais ; elle rassemble 2000 chevaliers à pieds ou hommes d’armes et 2000 fantassins légers. Une deuxième ligne lui succède, avec à sa tête Philippe duc d’Orléans (le frère du roi), les deux autres fils du roi, Louis Comte d’Anjou 17 ans et Jean de Berri 16 ans, et compte 1000 chevaliers à pied et hommes d’armes et 2000 fantassins divers. Enfin, la troisième ligne, rassemble autour du roi, son dernier fils Philippe, âgé de 14 ans (futur duc de Bourgogne), Geoffroy de Charny portant l’oriflamme de St Denis, 5000 hommes d’armes dont 2000 sélectionnés et 500 arbalétriers.
Bientôt les Français réalisent que les Anglais se retirent en découvrant les troupes de Warwick en train de faire mouvement. Craignant de réitérer l’erreur de son aïeul Philippe VI à Crécy, Jean accepte de mener la bataille en démontant ses chevaliers comme le lui a suggéré sir William Douglas. L’attaque à pied, contraire aux habitudes françaises, nécessite un contrôle et une communication étroits, représente un pari audacieux.
Je joue avec les dispositions historiques des règles de base, mais j’ajoute les règles additionnelles sur les marqueurs obstacles et ceux concernant les Charge, tirs des archers avec longbows apportés dans cette extension.
Tour 1 :
Profitant de l’initiative durant deux tours, les Français ont pour plan de s’appuyer sur leur supériorité numérique pour déborder sur la gauche et la droite les forces anglaises.
Audrehem et Clermont s’écartent donc aux ailes avec leurs cavaliers pour laisser avancer les corps principal français précéder de leurs mercenaires. Le corps du Dauphin avance en premier, mais très vite, les terrains labourés désorganisent quelque peu sa marche.
Sur la gauche, les mercenaires arbalétriers, malgré l’impact de la haie font reculer les chevaliers démontés de Suffolk.
Édouard voit les Français s’approcher à pied, il réorganise son dispositif pour profiter au maximum de sa position défensive : les hommes d’armes devant, les tireurs derrière. Sur la droite anglaise, les archers font feu : la 1re unité de mercenaires arbalétriers recule mais réussit son test de moral grâce à la présence non loin de Clermont ; la seconde ne peut pas reculer, elle est immédiatement désorganisée mais réussit malgré tout son test de moral. La 3e unité d’archers échoue avec un 1 au d6.
Sur la gauche, profitant des marais, les archers visent les chevaliers d’Audrehem. Encore un échec avec un 1, Audrehem lui est repoussé mais réussit son test avec un 4. Cependant, le 6 obtenu au d6 permet au joueur anglais de déposer un pion Obstacle sur le terrain. C’est une règle optionnelle qui tient compte de l’encombrement du champ de bataille avec les chevaux et corps touchés.
Les troupes montées du Captal de Buch entament un déplacement surprenant.
Tour 2 :
Le 1er corps de bataille français arrive au contact des Anglais ; le Dauphin est maintenu à l’écart du plus fort des combats, il ne faudrait pas risquer sa vie. Sur la gauche, Clermont et ses chevaliers contournent le dispositif anglais, cherchant à déborder les défenses ennemies. Les tirs des arbalétriers ne donnent rien. A droite c’est la même chose, il faut dire que les 2 et 3 se multiplient : avec le -1 de la haie, aucune chance d’esquisser ne serait-ce qu’un recul.
A droite les chevaliers d’Audrehem ont chargé dans les marais, bien mal leur en a pris : à 4/3 avec -2 colonnes, ils sont à ½ avec un +2 au d6, la première unité est repoussée, la seconde fait reculer les archers, mais son impétuosité la fait poursuivre dans l’hexagone libéré.
A gauche, les mercenaires de Clermont à 2/3 sont séparés des archers par la haie et les chariots, ils sont inutiles. Au centre en revanche le combat bat son plein : Douglas s’en prend aux MAA anglais, à 2/3 avec la haie, les Anglais reculent et il franchit l’obstacle. Des chevaliers du Dauphin échouent avec un 1, et sont désorganisés. Mais Bourbon à grand coup de masse pourfend, massacre et repousse l’ennemi …seul ; à sa gauche les Français sont repoussés, et plus loin, bloqués par les Anglais. Le courage et la fougue des nobles guerriers s’empêtrent comme leurs corps dans des buissons en apparence si fragiles.
Edward sait qu’il doit arrêter net toute progression, il vient donc soutenir les hommes de Salisbury contre Bourbon.
Une nouvelle fois des nuées de flèches : les arbalétriers reculent à gauche, les chevaliers subissant deux tirs reculent et sont désorganisés, nouveau marqueur obstacle. Suffolk attaque les MAA français, avec un 6 à ils sont désorganisés ; les MAA soutenus par Chandos attaquent Douglas, il teste et tient. Les chevaliers de Salisbury soutenus par Edward désorganisent Bourbon.
L’effort français semble faiblir.
Tour 3 :
Les Français ont toujours l’initiative malgré un 4/2. Une unité CLERM charge les troupes montées du Captal. Au centre le Dauphin est engagé, c’et un risque calculé. A droite Audrehem essaie de réorganiser ses chevaliers pendant que les miliciens sont sacrifiés.
A gauche les arbalétriers tirent : 5+3-1 haie-1 chariot, recul impossible, désorganisation. Les autres tirs n’ont aucun effet.
Toujours à gauche, les Miliciens attaquent les archers, ½, ils sont désorganisés ; les mercenaires évitent la même déconvenue. Pour soulager Bourbon, les troupes du Dauphin tentent un ultime effort : 4+2+2 = 8/3 soit 4/1 réduit à 3/1 (haie), 3, l’unité réussit son test, contre toute attente, les MAA tiennent bon.A4/7 soit 2/3 Douglas fait 3, il est désorganisé. Bourbon est seul, à 3/7 soit ½, 6 !!! Ils désorganisent les hommes d’armes. Warwick résiste à l’assaut français. A droite, les cavaliers d’Audrehem essaient de combattre les piétons ennemis : 5 à 2/3, les fantassins ennemis reculent poursuivis par les cavaliers. A gauche,la charge des chevaliers de Clermont désorganise l’unité KNIGHTS du Captal de Buch.
Malgré ces légers succès, les Français épuisés ont commis nombre d’erreurs. Édouard réorganise ses hommes pour les exploiter au mieux. Salisbury occupe la Cardinerie et réoriente ses archers vers les chevaliers de Clermont tandis que le Captal contre-charge les chevaliers Français.
Sur la gauche anglaise, les MAA font fuir les chevaliers qui esquivent leur attaque. Au centre, à 4+2+1/3, les hommes de Salisbury font un 6, Bourbon est à terre, frappé à la tête, c’en est fini pour lui. A 4+1/3, Chandos oblige Douglas à tester. A gauche, les troupes de Suffolk font reculer l’ennemi (mercenaires) après que les archers ont détruit des miliciens adverses et repoussé les chevaliers de Clermont.Le Captal désorganise les présomptueux chevaliers de Clermont qui lui-même recule devant le tir des archers montés.
Tour 4 :
Les Anglais sont désormais à 28/27 en commandement avec un +2 : 6-6, ils récupèrent l’initiative.
Les tirs des archers Anglais font reculer des arbalétriers ou désorganisent des mercenaires, cependant, plusieurs unités sont à court de munition et doivent patienter 1 tour avant d’être réapprovisionnés.
Le roi effectue avec les troupes de Suffolk une sortie sur la droite pour nettoyer la zone de toute présence ennemie. Une unité éliminée, une repoussée, une désorganisée, mais Douglas tient toujours !!!
Sur la gauche anglaise, une milice française est éliminée. Du côté du Captal, les chevaliers français résistent.
Observant l’échec de sa première ligne, le roi de France engage sa deuxième ligne de combat, les troupes d’Orléans. Après le tir des arbalétriers engendrant plus de reculs anglais, les combats se déroulent d’abord à gauche où les chevaliers français font reculer le Captal et désorganisent ses archers montés. Au centre, Douglas accomplit des miracles et repoussent tous ses vis-à-vis générant une importante brèche dans la ligne anglaise. A droite, Warwick est désorganisé par la charge des hommes d’Audrehem soutenus par des MAA.
Tour 5 :
Les Français conservent l’initiative, et ils ont vu que le roi anglais était sortir de ses retranchements. Ils s’avancent donc pour exploiter la faiblesse anglaise qu’ils pensent déterminante. Les arbalétriers français s’avèrent peu efficaces et désormais à court de munitions. Ils seront à partir du tour suivant engagés comme fantassins. A gauche, le Captal est désorganisé et perd ses archers, il est désormais en infériorité numérique. Au centre, Douglas plie et recule sous le nombre, les MAA résistent aux chevaliers du Dauphin, Orléans perce et repousse les troupes de Salisbury, enfin les mercenaires se sacrifient pour occuper Suffolk. A droite, Warwick recule face aux chevaliers français.
Le Prince Noir sait que le moment est décisif, il lui faut donc faire les bons choix.
Sous le tir des archers, Douglas qui ne peut pas reculer est éliminé, Clermont recule. Près de La Cardinerie, les arbalétriers résistent à Salisbury, tandis que plus au nord Captal repousse les chevaliers de Clermont, mais le miracle a lieu lorsqu’un 6 permet aux Knights anglais de repousser à 2/3 Clermont et l’une de ses unités de chevaliers désorganisée…seulement Clermont sort de la carte et est éliminé ! Au centre, les miracles continuent, Suffolk désorganise des miliciens et élimine des arbalétriers affaiblis, tandis que 3 six d’affilé permettent de repousser des MAA, désorganiser les chevaliers du Dauphin et de repousser ceux d’Orléans. Puis c’est au tour d’Orléans et du Dauphin d’être repoussés, permettant aux anglais de refermer la brèche créée par les Français. Sur la gauche anglaise, les chevaliers d’Audrehem infiltrés esquivent l’attaque des piétons de Warwick et Oxford.
A la fin du tour 5, la situation anglaise semble être rétablie, au moins pour un temps.
Tour 6 :
Les Anglais ont désormais un +2 et +8 d’initiative, rien ne peut plus leur arriver.
Edouard peut réorganiser tranquillement sa ligne et ses archers réapprovisionnés meurtrir les lignes françaises d’un feu dévastateur. Une unité de chevaliers de Clermont qui ne peut pas reculer est éliminée. Il en est de même pour l’unité du Dauphin derrière qui les troupes s’accumulent, empêchant tout recul. Captal recule face à la fougue des Français, il est en danger ; Salisbury désorganise les mercenaires arbalétriers avec un 6. Mais l’essentiel est au centre, le combat fait rage et les Français accumulent les pertes sévères ; à 2/3 (haie), un 5 pousse le Dauphin à reculer, mouvement impossible, l’héritier du trône est capturé ou tué, peu importe, le bruit macabre fait déjà le tour du champ de bataille ! Orléans est repoussé vers la Dolerie, une autre unité DAUPH est éliminée par Edouard.
Avec 13 pertes contre 2 anglaises, l’armée de Jean II est au bord de la catastrophe. Le roi hésite, il n’intervient qu’au tour 7.
Les Français réorganisent leur ligne une dernière fois, Orléans affronte Edward, Audrehem qui a bien compris que là se déroulait peut-être le sort de la bataille quitte l’aile droite pour se diriger vers le centre, là où les Anglais sont sortis de la protection de la haie. A gauche les Français sont tenus en échec, au centre les coups pleuvent et les Anglais cèdent quelque peu…A droite, les arbalétriers surprennent en faisant reculer les MAA. Isolé du combat principal sur la gauche anglaise, Salisbury détruit les arbalétriers désorganisés qui résistaient encore, face au Captal les chevaliers de Clermont se maintiennent.
La victoire semble échapper aux Français, leurs pertes sont trop lourdes 14/2 unités.
Tour 7 :
A 16/26, ce sont toujours les Anglais qui ont l’initiative. Salisbury se porte en renfort vers le Captal, Suffolk recule pour ne pas se retrouver isolé, sur la gauche anglaise, les archers profitent du marais pour se poster en enfilade de la ligne française. Sous les nuées de flèches, les chevaliers au contact reculent ; ceux derrière la haie repoussent les MAA et les arbalétriers visés sont éliminés. A l’extrémité droite du dispositif anglais, les archers ont attaqué sur leurs arrières les chevaliers de Clermont aux prises avec Captal et ses chevaliers : à 3/2, ils doivent tester et un 6 dégrade considérablement leur situation, ils sont désorganisés. Chandois, MAA et archers à 2/1 pensaient en finir avec les arbalétriers, mais un pitoyable 1 leur permet de reculer simplement. Au centre, le combat décisif : même faiblesse à 6/3, soit 2/1, les chevaliers du Dauphin désorganisés reculent sans être éliminés. Nouvelle erreur, Edouard à 4/3 doit tester à cause d’un 1, ça passe et les MAA reculent face à Orléans qui poursuit. Les Anglais viennent sûrement de perdre une occasion d’en finir définitivement.
Le roi de France n’hésite plus, il lance son corps de bataille dans la mêlée. Charny et l’oriflamme royal en tête, ils pressent le pas vers le centre et l’ennemi ; sur l’aile gauche, Audrehem charge en soutien d’Orléans, à droite, les Français sont désormais bien moins nombreux et peu efficaces.
Au nord, les chevaliers reculent, épuisés, et poursuivis par l’ennemi ; à gauche Audrehem à 5/4 avec un 2+2 (charge) repoussent les hommes de Suffolk qui ne peuvent reculer et sont désorganisés. Orléans peut alors s’enfoncer dans la ligne ennemie en repoussant les MAA, mais ses troupes ne le suivent pas et reculent devant le roi anglais. Sur la droite française, à 2/3 les MAA et arbalétriers font refluer les chevaliers de Chandos pendant qu’Oxford cède à la charge des chevaliers d’Audrehem.
Les Français semblent reprendre du poil de la bête à l’approche de leur roi.
Tour 8 :
Les Anglais ont toujours l’initiative.
Les tirs des archers anglais désorganisent une milice qui ne peut reculer et repoussent quelques unités sur la ligne de front, mais la plupart sont employés au contact de l’ennemi. Au nord Sufflok attaque les chevaliers français sur leurs arrières, à 3/1, 4, c’est fini. A 1/1 Suffolk fait reculer Orléans, ouvrant un espace emprunté par ses troupes refluant devant les chevaliers français. Sur la gauche anglaise, les fantassins français qui ont franchi la haie le tour précédent subissent des pertes, les chevaliers esquivent la contre-attaque d’Oxford, et les miliciens sont anéantis par un 6.
Les Français attaquent désormais à 17/2, ils sont à deux pertes de la défaite.
A gauche, les Français s’alignent sur les Anglais et nouvelle charge des chevaliers d’Audrehem ; au centre, les troupes amoindries du Dauphin reculent et laissent la place au Roi. A droite, Charny prend la tête de l’attaque française, recollant à la haie tandis que les archers ennemis trop avancés sont rejoints par trois unités françaises. Les archers sont culbutés par les chevaliers français et viennent flanquer Suffolk qui résiste. Orléans attaque directement Edouard qui recule derrière la haie…Les hommes d’armes au-delà de la haie reculent face à la supériorité numérique anglaise et Charny ne perce pas.
Tour 9 :
Les troupes anglaise au nord descende rapidement vers le champ de bataille principal. Peu de tirs efficaces chez les archers, c’est l’assaut qui peut faire la décision. A1/2 Suffolk est désorganisé, sa situation est problématique. Au centre, les Anglais profitent de la haie pour éviter tout combat incertain. Adroite les archers sont désorganisés, les temps sont durs pour les anglais qui risquent de cumuler les pertes avec la phase française. Suffolk est tué, et les chevaliers français flanquent maintenant le reste de ses hommes qui réussissent in extrémis un test de moral. A droite les archers anglais sont exterminés sans pitié, Oxford recule devant Charny. La ligne anglaise résiste, parfois de justesse, mais le roi français recule devant Chandos, est-ce un signe ?
Tour 10 :
Les troupes du Captal arrivent maintenant sur le flanc gauche français. A gauche, les archers infligent des pertes aux chevaliers anglais incapables de reculer mais sont désormais à court de munitions. Salisbury ne fait que repousser les Miliciens qu’il espérait affaiblir ou détruire. Les archers anglais ont le dessous sur les arbalétriers qui les poursuivent près des bagages les mettant à portée des chevaliers qui sont complètement inefficaces. A droite, trop avancé et quasiment encerclé, Charny est désorganisé. A 6/2 les chevaliers de Chands aidés des MAA éliminent une unité de MAA ennemis. Les unités diminuées de Suffolk éliminées, le bilan de ce tour est mitigé.
Les Français ne cèdent pas, il en va de leur honneur. D’une charge Audrehem élimine leur Knights et vient flanquer les archers attaqués par les arbalétriers. Des 5 et 6 leur permettent de désorganiser des MAA, de repousser Edouard, d’éliminer des MAA (nouvelle trouée dans la ligne anglaise), à 1/1 encore un 6, mais les Anglais réussissent le test
Tour 11 :
Les Anglais ont l’initiative, 18/8, une perte et c’est la victoire, une perte, mon royaume pour une perte crie Edouard !!! La victoire vient des archers, ils tirent sur Charny, 6, il ne peut reculer, c’est l’élimination… et la victoire mineure. Il restait un tour, mais le joueur anglais choisit de prendre la victoire mineure plutôt que de risquer la catastrophe.
Globalement le bilan est très positif :
la bataille s’est bien déroulée, quasi historiquement, même si les Anglais ont vraiment failli perdre ;
la haie qui joue un rôle essentiel dans la bataille est je pense bien traitée ;
les troupes se sont comportées comme attendu, on peut considérer que les archers anglais ne sont pas assez efficaces et ne tuent pas assez, mais je pense que ces unités sont efficaces protégées, et là, elles ont bien joué leur rôle de repoussoir. Cependant, je vais ajouter un add-on aux règles, précisant que face aux tirs des longbows, les unités à cheval n’ont pas la compétence armure. Je ne pense pas qu’il faille leur permettre de faire plus de dégâts, on aurait sinon de véritables gatlings : repousser voire désorganiser me semble bien (je rajouterai un +1 au test moral, ce qui impactera aussi la bataille de Crécy du module de base.
Ma règle sur les marqueurs obstacles liés aux pertes des chevaliers a bien fonctionné, elle formera un add-on utilisable aussi pour Crécy et toutes les batailles à venir, durcissant la situation des chevaliers français (ou d’autres camps) et rajoutant de l’historicité.
Globalement, j’ai eu un peu peur au départ que ça tourne pousse-pousse, et bien non, plusieurs manœuvres ont ponctué la bataille. J’ai sorti trop tôt les Anglais, qui une fois hors de la protection des haies encaissent rapidement des pertes, il faut donc faire attention à ce point ; pour les Français, on est vite aspiré par le centre, et on oublie rapidement la zone sans haie (hex 120).
Merci de m’avoir lu, et bon jeu !