Bonjour,
Suite à ma première partie sur P3F, enthousiasmé par le système de jeu simple, très représentatif de combats lents, codifiés et attritionnels, je lance une autre partie, sur la bataille d'Arques.
La situation initiale est très simple. L'armée de la Ligue est disposée en 3 corps massés devant les défenses préparées par Henri IV. La bataille est composée de cavalerie, dont de nombreux (très nombreux) Reîtres et quelques Gendarmes. Les deux autres corps sont constitués de Piquiers et d'Arquebusiers dont environ 2 000 Lansquenets.
L'armée royale, répartie en deux lignes dispose d'un contingent de Piquiers Suisses, en avant du dispositif, de 1500 Arquebusiers, soutenus par un millier de cuirassiers, le tout sous les ordres d'Henri IV. En seconde ligne, quelques canons, des Lansquenets appuyés par des Arquebusiers complètent ce dispositif.
Le terrain est abominable. L'axe d'attaque choisit par les Ligueurs est étroit, enserré entre une forêt impénétrable et des marécages. Bien évidemment, l'unique débouché restant a été fortifié considérablement par le Roy de France. N'ayant que 2 heures pour en découdre (6 tours de jeu), cela ne sera pas exactement une partie de plaisir. Autant dire qu'il y aura de l'assaut frontal en entrée et en repas principal !
Mon plan, en tant que chef des troupes de la Ligue, est de contourner les défenses du Roy avec ma cavalerie par Arques et de tomber sur le flanc ennemi. Simple, de bon goût comme d'habitude. Sauf que pour cela, il faut accepter "quelques risques" : passer les marécages, c'est s'assurer d'une désorganisation gratuite...et de tests qui, s'ils sont ratés, provoqueront une perte sans même combattre. Bref, un coup de poker.
Je ne dois pas perdre de temps, aussi, je ne ferais pas de diversion. Je file au nord avec la cavalerie et organise le franchissement des marécages dont la difficulté rappelle à une autre échelle celle du passage du Grand Saint Bernard. Je bascule aussi en ordre "Marche" avec mon corps de bataille. Mes deux autres corps sont en "attaque" et filent droit sur l'ennemi.
Les premiers combats sont indécis, avant que je me décide à utiliser toute ma force contre les quelques Suisses : j'attaque de trois endroits à la fois avec 1 000 Lansquenets, 500 Piquiers et environ 3 500 Arquebusiers contre ces 500 Suisses. Mais ces diables ne se laissent pas faire, leur position est magnifique et l'attaque est très compliquée malgré le nombre. Plusieurs fois, les attaquants doivent se replier pour laisser la place à des troupes fraîches.
Au nord, le mouvement tournant a débuté...et c'est la foire. Les officiers galopent dans tous les sens pour tenter de remettre un peu d'ordre dans ce capharnaüm.
Finalement, assaillis de tous les côtés, les Suisses seront massacrés jusqu'au dernier par les Lansquenets. Enfin, nous prenons la position en entamons - sans aucun succès - l'attaque de la position retranchée de Henri IV, par le flanc gauche. Enfin, en réalité il s'agit d'une bête attaque frontale sans réelle subtilité.
Par ailleurs, les troupes Royales réagissent au mouvement de Mayenne vers Arques en changeant l'ordre en réserve avant de se redéployer vers Arques. Henri IV expédie en renfort quelques Arquebusiers qui ne seront pas de trop. Pour autant, ce mouvement fait plus rire qu'il ne fait peur. Malgré tout, les cavaliers de la Ligue se réorganisent magnifiquement (il faut dire, toute cette cavalerie est à 5 de qualité).
Finalement, l'avant garde de cette belle cavalerie arrive à Arques (400 Reîtres, 800 Gendarmes) et attaque bientôt les troupes Royales disposées de l'autre côté du pont. Motivés, les cavaliers parviennent à désorganiser la défense d'un premier carré de Lansquenets, qui doivent se replier. Les troupes Royales envoient des renforts...mais dégarnissent les défenses de l'autre pont. Cruciale erreur immédiatement exploitée par Mayenne. En effet, il n'y a alors qu'une troupe d'Arquebusiers qui seront chargés et massacrés jusqu'au dernier (attaque colonne 6, jet de 2 avec ordre défense : 2 pertes, la troupe est détruite).
Cette petite victoire s'accompagne d'une autre sur une deuxième troupe d'Arquebusier qui arrivait en renfort par le Nord...et tombe au milieu de la cavalerie de Mayenne qui l'encercle et les tue jusqu'au dernier.
Ailleurs, Henri IV a ramené ses Cuirassiers en première ligne et se prépare à contre-attaquer. La simple vue des Cuirassiers est effrayante (c'est l'unité la plus puissante du jeu, elle fait passer les Suisses pour une ribambelle de danseuses étoile...). Toute attaque dans le secteur est immédiatement suspendue par les troupes de la Ligue (si j'attaque, je suis à -3 cash...c'est une idée qu'elle est mauvaise).
Mais le Roy, lui, ordonne à ce moment la contre-offensive !
Menant personnellement l'assaut de ses cuirassiers, bien appuyés par des Arquebusiers, le Roy étrille les troupes de la Ligue : les Lansquenets tombent comme des mouches et sont bientôt forcés au repli. Heureusement, il reste encore des réserves...
Mais au niveau d'Arques, après que les cavaliers de Mayenne se soient frayés un chemin à travers les malheureux Arquebusiers, les renforts déboulent en nombre. La forte cavalerie se prépare à la curée, alors qu'enfin, les redoutables Reîtres retrouvent un terrain clair et dégagé pour attaquer.
Pour la seconde ligne royale, c'est le massacre. Attaqués de toute part, les Lansquenets, malgré un soutien fort de nombreux Arquebusiers, ne peuvent tenir. Les pertes, atroces, avoisines les 50% (les 3 pions subissent une perte sans pouvoir l'échanger contre un recul). Pour les venger, l'artillerie tonnera et mettra un groupe de Reîtres en désordre...Mais c'est tout. C'est finalement la fin de la bataille. La ligne principale du Roy a tenu. Aussi il proclamera la victoire. Mais Mayenne a effectivement tourné la ligne d'Henri IV et a battu de manière effective les troupes de la seconde ligne et menace fortement ses lignes de ravitaillement. Il proclamera donc également la victoire.
Les pertes royales...
1 Suisse (3 pts)
2 Arquebusiers (2 pts)
1 Lansquenet à 50% (1,5 pts)
2 Arquebusiers à 50% (1 pt)
= 7,5 pts.
Les pertes de la Ligne...
1 Lansquenet à 50% (1,5 points).
Différence de 6 points...C'est donc un match nul...qui aurait pu être une réelle victoire de la Ligue si j'avais envoyé mes Reîtres vers les Bagages et l'une des ZG à PV. Mais j'y ai pensé après. j'étais plus porté sur la destruction de l'ennemi...
Au final, une partie très intéressante, très rapide à jouer. Il y a moyen de faire deux parties dans la soirée en échangeant les camps, c'est vraiment sympa. En tout cas, ne tentez pas le passage par la forêt, ça ne sert à rien...vous serez DS automatiquement en entrant en ZDC.
Suite à ma première partie sur P3F, enthousiasmé par le système de jeu simple, très représentatif de combats lents, codifiés et attritionnels, je lance une autre partie, sur la bataille d'Arques.
La situation initiale est très simple. L'armée de la Ligue est disposée en 3 corps massés devant les défenses préparées par Henri IV. La bataille est composée de cavalerie, dont de nombreux (très nombreux) Reîtres et quelques Gendarmes. Les deux autres corps sont constitués de Piquiers et d'Arquebusiers dont environ 2 000 Lansquenets.
L'armée royale, répartie en deux lignes dispose d'un contingent de Piquiers Suisses, en avant du dispositif, de 1500 Arquebusiers, soutenus par un millier de cuirassiers, le tout sous les ordres d'Henri IV. En seconde ligne, quelques canons, des Lansquenets appuyés par des Arquebusiers complètent ce dispositif.
Le terrain est abominable. L'axe d'attaque choisit par les Ligueurs est étroit, enserré entre une forêt impénétrable et des marécages. Bien évidemment, l'unique débouché restant a été fortifié considérablement par le Roy de France. N'ayant que 2 heures pour en découdre (6 tours de jeu), cela ne sera pas exactement une partie de plaisir. Autant dire qu'il y aura de l'assaut frontal en entrée et en repas principal !
Mon plan, en tant que chef des troupes de la Ligue, est de contourner les défenses du Roy avec ma cavalerie par Arques et de tomber sur le flanc ennemi. Simple, de bon goût comme d'habitude. Sauf que pour cela, il faut accepter "quelques risques" : passer les marécages, c'est s'assurer d'une désorganisation gratuite...et de tests qui, s'ils sont ratés, provoqueront une perte sans même combattre. Bref, un coup de poker.
Je ne dois pas perdre de temps, aussi, je ne ferais pas de diversion. Je file au nord avec la cavalerie et organise le franchissement des marécages dont la difficulté rappelle à une autre échelle celle du passage du Grand Saint Bernard. Je bascule aussi en ordre "Marche" avec mon corps de bataille. Mes deux autres corps sont en "attaque" et filent droit sur l'ennemi.
Les premiers combats sont indécis, avant que je me décide à utiliser toute ma force contre les quelques Suisses : j'attaque de trois endroits à la fois avec 1 000 Lansquenets, 500 Piquiers et environ 3 500 Arquebusiers contre ces 500 Suisses. Mais ces diables ne se laissent pas faire, leur position est magnifique et l'attaque est très compliquée malgré le nombre. Plusieurs fois, les attaquants doivent se replier pour laisser la place à des troupes fraîches.
Au nord, le mouvement tournant a débuté...et c'est la foire. Les officiers galopent dans tous les sens pour tenter de remettre un peu d'ordre dans ce capharnaüm.
Finalement, assaillis de tous les côtés, les Suisses seront massacrés jusqu'au dernier par les Lansquenets. Enfin, nous prenons la position en entamons - sans aucun succès - l'attaque de la position retranchée de Henri IV, par le flanc gauche. Enfin, en réalité il s'agit d'une bête attaque frontale sans réelle subtilité.
Par ailleurs, les troupes Royales réagissent au mouvement de Mayenne vers Arques en changeant l'ordre en réserve avant de se redéployer vers Arques. Henri IV expédie en renfort quelques Arquebusiers qui ne seront pas de trop. Pour autant, ce mouvement fait plus rire qu'il ne fait peur. Malgré tout, les cavaliers de la Ligue se réorganisent magnifiquement (il faut dire, toute cette cavalerie est à 5 de qualité).
Finalement, l'avant garde de cette belle cavalerie arrive à Arques (400 Reîtres, 800 Gendarmes) et attaque bientôt les troupes Royales disposées de l'autre côté du pont. Motivés, les cavaliers parviennent à désorganiser la défense d'un premier carré de Lansquenets, qui doivent se replier. Les troupes Royales envoient des renforts...mais dégarnissent les défenses de l'autre pont. Cruciale erreur immédiatement exploitée par Mayenne. En effet, il n'y a alors qu'une troupe d'Arquebusiers qui seront chargés et massacrés jusqu'au dernier (attaque colonne 6, jet de 2 avec ordre défense : 2 pertes, la troupe est détruite).
Cette petite victoire s'accompagne d'une autre sur une deuxième troupe d'Arquebusier qui arrivait en renfort par le Nord...et tombe au milieu de la cavalerie de Mayenne qui l'encercle et les tue jusqu'au dernier.
Ailleurs, Henri IV a ramené ses Cuirassiers en première ligne et se prépare à contre-attaquer. La simple vue des Cuirassiers est effrayante (c'est l'unité la plus puissante du jeu, elle fait passer les Suisses pour une ribambelle de danseuses étoile...). Toute attaque dans le secteur est immédiatement suspendue par les troupes de la Ligue (si j'attaque, je suis à -3 cash...c'est une idée qu'elle est mauvaise).
Mais le Roy, lui, ordonne à ce moment la contre-offensive !
Menant personnellement l'assaut de ses cuirassiers, bien appuyés par des Arquebusiers, le Roy étrille les troupes de la Ligue : les Lansquenets tombent comme des mouches et sont bientôt forcés au repli. Heureusement, il reste encore des réserves...
Mais au niveau d'Arques, après que les cavaliers de Mayenne se soient frayés un chemin à travers les malheureux Arquebusiers, les renforts déboulent en nombre. La forte cavalerie se prépare à la curée, alors qu'enfin, les redoutables Reîtres retrouvent un terrain clair et dégagé pour attaquer.
Pour la seconde ligne royale, c'est le massacre. Attaqués de toute part, les Lansquenets, malgré un soutien fort de nombreux Arquebusiers, ne peuvent tenir. Les pertes, atroces, avoisines les 50% (les 3 pions subissent une perte sans pouvoir l'échanger contre un recul). Pour les venger, l'artillerie tonnera et mettra un groupe de Reîtres en désordre...Mais c'est tout. C'est finalement la fin de la bataille. La ligne principale du Roy a tenu. Aussi il proclamera la victoire. Mais Mayenne a effectivement tourné la ligne d'Henri IV et a battu de manière effective les troupes de la seconde ligne et menace fortement ses lignes de ravitaillement. Il proclamera donc également la victoire.
Les pertes royales...
1 Suisse (3 pts)
2 Arquebusiers (2 pts)
1 Lansquenet à 50% (1,5 pts)
2 Arquebusiers à 50% (1 pt)
= 7,5 pts.
Les pertes de la Ligne...
1 Lansquenet à 50% (1,5 points).
Différence de 6 points...C'est donc un match nul...qui aurait pu être une réelle victoire de la Ligue si j'avais envoyé mes Reîtres vers les Bagages et l'une des ZG à PV. Mais j'y ai pensé après. j'étais plus porté sur la destruction de l'ennemi...
Au final, une partie très intéressante, très rapide à jouer. Il y a moyen de faire deux parties dans la soirée en échangeant les camps, c'est vraiment sympa. En tout cas, ne tentez pas le passage par la forêt, ça ne sert à rien...vous serez DS automatiquement en entrant en ZDC.