La guerre anglo zulu de 1879 n'est pas arrivée des suites d'un malentendu,
ou par des enchainements malheureux échappant à tout contrôle .
Elle est issue du grand projet de
Sir Henry Bartle Frere, Gouverneur de la colonie britannique du Cap, au sud de l'Afrique.
Il ambitionnait une sorte de fédération des différentes colonies sud africaines, d'origine hollandaise, les boers, ou britanniques, sur le modèle du Canada, pour permettre de fonder une grande colonie au service de la couronne.
L'obstacle majeur étaient les boers, sourcilleux de leur indépendance et fondamentalistes religieux, convaincus d'être sur la terre qui leur fut promise par Dieu,
et rétifs à toute obédience britannique.
La guerre des boers, vingt ans plus tard, qui causera de multiples défaites aux britanniques montrera cet antagonisme.
Pour Frere, il était alors plus avisé de sans prendre à un autre adversaire:
le Royaume Zoulu du roi Cetshwayo.
Doté d'une organisation militaire exceptionnelle et d'une tactique redoutable proche des légions romaines, unique en Afrique, depuis Shaka, le royaume zoulu faisait peur à tous les colons anciennement ou récemment venus d'Europe.
Même les rudes boers les craignaient, même si des derniers avaient su les vaincre
avec leur tactique de retranchement en Laager, comme en 1838 Blood river contre l'impi Zouloue du roi Dingane.
Les autres peuples indigènes avaient été plus ou moins dominés (comme les Xhosas) au cours de multiples affrontements, pas les zoulous.
En déclenchant un conflit armé que les forces modernes britannico coloniales ne pouvaient
perdre, Sir Frere espérait s'attirer aussi les bonnes grâces des boers, en plus de rassurer les colons d'origine britannique en leur offrant un ennemi commun en guise d'unité future, au sein d'une confédération sud africaine sous contrôle britannique.
Cette grande stratégie "d'Empire building" avait besoin d'un prétexte pour justifier ce qui était une invasion d'un royaume indigène.
Ce fut l'idée d'un ultimatum au roi Zoulou, tellement inacceptable
(démanteler sur le champ les régiments zoulous ) qu'il ne pouvait qu'être rejeté.
Cetshwayo, fit preuve d'une grande modération dans sa réponse pour laisser place à la diplomatie, en vain.
L'invasion se fit durant l' été austral (en janvier 1879) en plusieurs colonnes, dont la principale, au centre, était conduite par Lord Chelmsford.
Ce dernier va mener d'emblée des opérations décousues contre des kraals zoulous (des villages de huttes ceint de palissades ou d'bris rocheux) et des partis de guerriers qui
semblent se dérober pour attirer l'envahisseur toujours plus loin.
Chelmsford se prend au jeu et engage de plus en plus de troupes dans ces escarmouches d'importance discutable.
Pendant ce temps, le camp dressé au pied d'une hauteur à la forme surprenante, l'Isandlwana, voit sa garnison réduite, sans pour autant s'engager dans un effort de mise en Laager des chariots pour parer à toute éventualité d'une attaque en masse.
Il est vrai qu'une telle entreprise aurait représenté un travail pénible.
Chelmsford ne l'a pas ordonné et le responsable du camp ne put prendre cette décision sous sa responsabilité.
Ce n'est pas grave en soi, la puissance de feu du bataillon et demi du 24th régiment est telle qu'aucune force indigène ne pourrait s'y exposer.
Mais une question ne semble pas avoir de réponse :
où est l'impi principal ? Le gros des forces zouloues qui peut rassembler plus de 20 000 guerriers...
Chelmsford est persuadé qu'il doit se trouver au sud est du camp, et fait tout pour le débusquer.
Malgré les reconnaissances des cavaliers coloniaux, nul ne le sait...
ou par des enchainements malheureux échappant à tout contrôle .
Elle est issue du grand projet de
Sir Henry Bartle Frere, Gouverneur de la colonie britannique du Cap, au sud de l'Afrique.
Il ambitionnait une sorte de fédération des différentes colonies sud africaines, d'origine hollandaise, les boers, ou britanniques, sur le modèle du Canada, pour permettre de fonder une grande colonie au service de la couronne.
L'obstacle majeur étaient les boers, sourcilleux de leur indépendance et fondamentalistes religieux, convaincus d'être sur la terre qui leur fut promise par Dieu,
et rétifs à toute obédience britannique.
La guerre des boers, vingt ans plus tard, qui causera de multiples défaites aux britanniques montrera cet antagonisme.
Pour Frere, il était alors plus avisé de sans prendre à un autre adversaire:
le Royaume Zoulu du roi Cetshwayo.
Doté d'une organisation militaire exceptionnelle et d'une tactique redoutable proche des légions romaines, unique en Afrique, depuis Shaka, le royaume zoulu faisait peur à tous les colons anciennement ou récemment venus d'Europe.
Même les rudes boers les craignaient, même si des derniers avaient su les vaincre
avec leur tactique de retranchement en Laager, comme en 1838 Blood river contre l'impi Zouloue du roi Dingane.
Les autres peuples indigènes avaient été plus ou moins dominés (comme les Xhosas) au cours de multiples affrontements, pas les zoulous.
En déclenchant un conflit armé que les forces modernes britannico coloniales ne pouvaient
perdre, Sir Frere espérait s'attirer aussi les bonnes grâces des boers, en plus de rassurer les colons d'origine britannique en leur offrant un ennemi commun en guise d'unité future, au sein d'une confédération sud africaine sous contrôle britannique.
Cette grande stratégie "d'Empire building" avait besoin d'un prétexte pour justifier ce qui était une invasion d'un royaume indigène.
Ce fut l'idée d'un ultimatum au roi Zoulou, tellement inacceptable
(démanteler sur le champ les régiments zoulous ) qu'il ne pouvait qu'être rejeté.
Cetshwayo, fit preuve d'une grande modération dans sa réponse pour laisser place à la diplomatie, en vain.
L'invasion se fit durant l' été austral (en janvier 1879) en plusieurs colonnes, dont la principale, au centre, était conduite par Lord Chelmsford.
Ce dernier va mener d'emblée des opérations décousues contre des kraals zoulous (des villages de huttes ceint de palissades ou d'bris rocheux) et des partis de guerriers qui
semblent se dérober pour attirer l'envahisseur toujours plus loin.
Chelmsford se prend au jeu et engage de plus en plus de troupes dans ces escarmouches d'importance discutable.
Pendant ce temps, le camp dressé au pied d'une hauteur à la forme surprenante, l'Isandlwana, voit sa garnison réduite, sans pour autant s'engager dans un effort de mise en Laager des chariots pour parer à toute éventualité d'une attaque en masse.
Il est vrai qu'une telle entreprise aurait représenté un travail pénible.
Chelmsford ne l'a pas ordonné et le responsable du camp ne put prendre cette décision sous sa responsabilité.
Ce n'est pas grave en soi, la puissance de feu du bataillon et demi du 24th régiment est telle qu'aucune force indigène ne pourrait s'y exposer.
Mais une question ne semble pas avoir de réponse :
où est l'impi principal ? Le gros des forces zouloues qui peut rassembler plus de 20 000 guerriers...
Chelmsford est persuadé qu'il doit se trouver au sud est du camp, et fait tout pour le débusquer.
Malgré les reconnaissances des cavaliers coloniaux, nul ne le sait...