La première bataille de Bruc (ou Bruch) se déroule le 6 juin 1808, dans le village d’El Bruc, à une cinquantaine de kilomètres de Barcelone durant la guerre d’indépendance espagnole. Elle oppose l’armée française du général Schwarz à un ensemble hétéroclite de volontaires et paysans espagnols.
Après l’occupation de l’Espagne par les armées de Napoléon et son intervention dans le conflit familial qui divise la monarchie, la double abdication de Charles IV et Ferdinand VII laisse la place à son frère Joseph comme nouveau roi du pays. Les Cortès, et nombre d’Espagnols, rejetant ce souverain étranger, proclament alors la résistance nationale, et l’insurrection embrase les Asturies puis l’Andalousie. A Séville, un gouvernement provisoire est créé, la « Junte central », qui défie l’autorité française et réclame le retour de Ferdinant VII. Le 28 mai, l’insurrection de la ville de Lérida est suivie de celle de Manresa le 2 juin et de la défection du régiment Extremadura qui rejoint la révolte.
Il faut rétablir l’ordre immédiatement, et le 4 juin, le général Duhesme, commandant le Corps d’Observations des Pyrénées-orientales, qui doute de la loyauté des garnisons espagnoles de Roses, Girona et Hostalric, ordonne à deux colonnes d’environ 4000 hommes chacune, commandées par les généraux Chabran et Schwarz, de s’atteler à cette tâche. La première doit prendre la direction de Valence, après avoir occupé Tarragone ; la seconde a pour mission de rejoindre le général Lefebvre devant Saragosse après une opération punitive à Manresa (ville parmi les premières soulevées) puis occuper Lérida et sa forteresse. Si le 7 juin, Chabran a rempli sa mission sans rencontrer de réelle difficulté, le général Schwarz doit s’arrêter à Martorell dès le 5 à cause de pluies diluviennes. Ce délai permet aux habitants de Manresa de se rassembler, s’armer et se préparer à résister. Cependant, manquant de munitions, la centaine de combattants, essentiellement des paysans, retraitent en direction des hauteurs d’El Bruc, près du Montserrat, la montagne sainte des Catalans. Là, ils sont rejoints par les somatenes d’Igualada, des miliciens enhardis par un fort sentiment patriotique, et pris en main par Don Antonio Franch un riche propriétaire terrien.
Le 6 juin, les troupes de Scharwz progressent vers El Bruc, mais vers 11h sont prises en embuscade sur le Camino Real en direction de Manresa.
Tour 1 :
La Colonne Schwarz parvient en vue du village de Bruch, les cuirassiers en avant-garde. Soudain, un feu nourri part des oliveraies. Il met en déroute les Cuirassiers ; les Somatenes se replient dans le cimetière du village (compétence Harcèlement).
Les Français ont bien compris que le Bruc était barricadé, sûrement quelques paysans enragés. Schwarz se dirige vers les Cuirassiers pour tenter de les rallier tandis que le 2nd Suisse se forme en colonne pour attaquer le village. Dans le même temps, deux bataillons napolitains assurent les flancs de la colonne et les renforts français se déploient en direction du Bruch.
5 ! Schwarz rallie les cuirassiers de justesse. A 1/1 avec un +3 au d6 et un magnifique 6, le second Suisse s’empare du village du Bruch et anéantit les paysans retranchés, 2PV pour les Français.
Le 1er Napolitain engagent les Somatenes dans le cimetière, ceux-ci possédant la compétence Tirailleurs ils doivent passer un test de moral : 2, le 1er Napolitain est stoppé dans sa progression et reçoit un marqueur Fatigue.
Tour 2 :
Les insurgés espagnols conservent l’initiative. Don Antonio Franch i Estalella rejoint les 2 unités de Somatenes arrivées en renfort ; ignorant les ZdC de l’infanterie adverse, une unité de Somatenes s’engage dans les vergers pour attaquer le 1erChC. Elle bénéficie d’un rapport en plus pour son attaque (Compétence Harcèlement), et d’un +1 au d6 en attaquant dans les vergers : à 2/1, 4, l’unité est désorganisée et donc éliminée. Les Espagnols gagnent 2PV.
Pour Schwarz il faut laver cet affront. Il lance en colonne 1 bataillon du 1er Napolitain contre les Sometenes dans le verger, avec 6 elle réussit son test de moral. Le 2e Sui s’en prend à Bruch de Dalt tandis que le bataillon napolitain sollicité le tour suivant se réorganise afin de supprimer son marqueur Fatique. A gauche, le verger est nettoyé et les Sometenes éliminés, au centre, les Suisses s’emparent du village et les paysans espagnols partent en déroute, 2PV pour le Français.
Tour 3 :
Avec un 6, les Espagnols ont toujours l’initiative.
Une unité de paysans arrive en renfort, et le pion Timbaler.
Historiquement, la légende explique qu’un jeune tambour présent durant la bataille, aurait, par ses roulements, laissé penser aux Français que des troupes régulières espagnoles avaient rejoint les insurgés, et précipité leur retraite. Le pion Timbaler ne possède qu’une silhouette, un nom (TIMB) et une capacité de mouvement ; il ne possède aucune capacité de combat et ne connaît aucun limite d’empilement. Dès l’instant où le joueur signale avoir terminé ses déplacements, les unités françaises dans un rayon de 2 hexagones autour du pion Timbaler doivent entamer un recul immédiat (toutes les règles de mouvement s’appliquant) de 3hexagones. Si l’unité avec laquelle le pion Timbaler est empilé est éliminée, il est considéré comme éliminé et retiré du jeu.
Le second Suisse quitte donc le village Bruch de Dalt -2PV. L’unité de paysans en déroute sort de la carte.
Schwarz rassemble ses hommes et les relance à l’attaque. Un bataillon napolitain attaque les paysans arrivés en renfort. 1, le second Suisse défaille dans Bruch de Dalt face aux Sometenes, il stoppe son action et ne peut attaquer les ennemis. Ce n’est pas le cas du 2e de Ligne dont la colonne d’attaque atteint les vergers à droite. Schwarz dirige le tir de son artillerie, inefficace dans les vergers. Les paysans sont éliminés par les Napolitains, de même les Sometens par le 2nd de Ligne. Les Français se reprennent.
Tour 4 :
Malgré 3-1 au d6, les Français échouent à conserver l’initiative de justesse. Les roulements de tambours les font reculer de 3 hex. Schwarz ne décolère pas, -4PV. Les rebelles auraient peut-être dû reculer et repousser moins d’unités françaises mais se trouver à l’abri de l’encerclement. Le général Suisse relance toutes ses unités à l’assaut des positions des insurgés. Cette fois-ci, aucune unité française ne doute, et les colonnes d’assaut convergent contre les Sometenes et les paysans retranchés dans Casa Mesana.
Avec 5PV contre 1, c’est une victoire décisive française.
Les pertes
J’ai prévu 6 tours pour ce scénario, plutôt un scénario d’introduction au jeu ; je me demande si je ne devrais pas faire arriver le pion TIMB au 2e tour, ça corserait un peu plus l’affaire pour le Français. Je rappelle qu’historiquement, Schwarz repart battu et quasiment dérouté…Mais moi je ne suis pas un petit Suisse ! :mrgreen: Le système fonctionne bien, il faut que je vois ça avec de plus importantes batailles, et des Anglais aussi :diablo:
Après l’occupation de l’Espagne par les armées de Napoléon et son intervention dans le conflit familial qui divise la monarchie, la double abdication de Charles IV et Ferdinand VII laisse la place à son frère Joseph comme nouveau roi du pays. Les Cortès, et nombre d’Espagnols, rejetant ce souverain étranger, proclament alors la résistance nationale, et l’insurrection embrase les Asturies puis l’Andalousie. A Séville, un gouvernement provisoire est créé, la « Junte central », qui défie l’autorité française et réclame le retour de Ferdinant VII. Le 28 mai, l’insurrection de la ville de Lérida est suivie de celle de Manresa le 2 juin et de la défection du régiment Extremadura qui rejoint la révolte.
Il faut rétablir l’ordre immédiatement, et le 4 juin, le général Duhesme, commandant le Corps d’Observations des Pyrénées-orientales, qui doute de la loyauté des garnisons espagnoles de Roses, Girona et Hostalric, ordonne à deux colonnes d’environ 4000 hommes chacune, commandées par les généraux Chabran et Schwarz, de s’atteler à cette tâche. La première doit prendre la direction de Valence, après avoir occupé Tarragone ; la seconde a pour mission de rejoindre le général Lefebvre devant Saragosse après une opération punitive à Manresa (ville parmi les premières soulevées) puis occuper Lérida et sa forteresse. Si le 7 juin, Chabran a rempli sa mission sans rencontrer de réelle difficulté, le général Schwarz doit s’arrêter à Martorell dès le 5 à cause de pluies diluviennes. Ce délai permet aux habitants de Manresa de se rassembler, s’armer et se préparer à résister. Cependant, manquant de munitions, la centaine de combattants, essentiellement des paysans, retraitent en direction des hauteurs d’El Bruc, près du Montserrat, la montagne sainte des Catalans. Là, ils sont rejoints par les somatenes d’Igualada, des miliciens enhardis par un fort sentiment patriotique, et pris en main par Don Antonio Franch un riche propriétaire terrien.
Le 6 juin, les troupes de Scharwz progressent vers El Bruc, mais vers 11h sont prises en embuscade sur le Camino Real en direction de Manresa.
Tour 1 :
La Colonne Schwarz parvient en vue du village de Bruch, les cuirassiers en avant-garde. Soudain, un feu nourri part des oliveraies. Il met en déroute les Cuirassiers ; les Somatenes se replient dans le cimetière du village (compétence Harcèlement).
Les Français ont bien compris que le Bruc était barricadé, sûrement quelques paysans enragés. Schwarz se dirige vers les Cuirassiers pour tenter de les rallier tandis que le 2nd Suisse se forme en colonne pour attaquer le village. Dans le même temps, deux bataillons napolitains assurent les flancs de la colonne et les renforts français se déploient en direction du Bruch.
5 ! Schwarz rallie les cuirassiers de justesse. A 1/1 avec un +3 au d6 et un magnifique 6, le second Suisse s’empare du village du Bruch et anéantit les paysans retranchés, 2PV pour les Français.
Le 1er Napolitain engagent les Somatenes dans le cimetière, ceux-ci possédant la compétence Tirailleurs ils doivent passer un test de moral : 2, le 1er Napolitain est stoppé dans sa progression et reçoit un marqueur Fatigue.
Tour 2 :
Les insurgés espagnols conservent l’initiative. Don Antonio Franch i Estalella rejoint les 2 unités de Somatenes arrivées en renfort ; ignorant les ZdC de l’infanterie adverse, une unité de Somatenes s’engage dans les vergers pour attaquer le 1erChC. Elle bénéficie d’un rapport en plus pour son attaque (Compétence Harcèlement), et d’un +1 au d6 en attaquant dans les vergers : à 2/1, 4, l’unité est désorganisée et donc éliminée. Les Espagnols gagnent 2PV.
Pour Schwarz il faut laver cet affront. Il lance en colonne 1 bataillon du 1er Napolitain contre les Sometenes dans le verger, avec 6 elle réussit son test de moral. Le 2e Sui s’en prend à Bruch de Dalt tandis que le bataillon napolitain sollicité le tour suivant se réorganise afin de supprimer son marqueur Fatique. A gauche, le verger est nettoyé et les Sometenes éliminés, au centre, les Suisses s’emparent du village et les paysans espagnols partent en déroute, 2PV pour le Français.
Tour 3 :
Avec un 6, les Espagnols ont toujours l’initiative.
Une unité de paysans arrive en renfort, et le pion Timbaler.
Historiquement, la légende explique qu’un jeune tambour présent durant la bataille, aurait, par ses roulements, laissé penser aux Français que des troupes régulières espagnoles avaient rejoint les insurgés, et précipité leur retraite. Le pion Timbaler ne possède qu’une silhouette, un nom (TIMB) et une capacité de mouvement ; il ne possède aucune capacité de combat et ne connaît aucun limite d’empilement. Dès l’instant où le joueur signale avoir terminé ses déplacements, les unités françaises dans un rayon de 2 hexagones autour du pion Timbaler doivent entamer un recul immédiat (toutes les règles de mouvement s’appliquant) de 3hexagones. Si l’unité avec laquelle le pion Timbaler est empilé est éliminée, il est considéré comme éliminé et retiré du jeu.
Le second Suisse quitte donc le village Bruch de Dalt -2PV. L’unité de paysans en déroute sort de la carte.
Schwarz rassemble ses hommes et les relance à l’attaque. Un bataillon napolitain attaque les paysans arrivés en renfort. 1, le second Suisse défaille dans Bruch de Dalt face aux Sometenes, il stoppe son action et ne peut attaquer les ennemis. Ce n’est pas le cas du 2e de Ligne dont la colonne d’attaque atteint les vergers à droite. Schwarz dirige le tir de son artillerie, inefficace dans les vergers. Les paysans sont éliminés par les Napolitains, de même les Sometens par le 2nd de Ligne. Les Français se reprennent.
Tour 4 :
Malgré 3-1 au d6, les Français échouent à conserver l’initiative de justesse. Les roulements de tambours les font reculer de 3 hex. Schwarz ne décolère pas, -4PV. Les rebelles auraient peut-être dû reculer et repousser moins d’unités françaises mais se trouver à l’abri de l’encerclement. Le général Suisse relance toutes ses unités à l’assaut des positions des insurgés. Cette fois-ci, aucune unité française ne doute, et les colonnes d’assaut convergent contre les Sometenes et les paysans retranchés dans Casa Mesana.
Avec 5PV contre 1, c’est une victoire décisive française.
Les pertes
J’ai prévu 6 tours pour ce scénario, plutôt un scénario d’introduction au jeu ; je me demande si je ne devrais pas faire arriver le pion TIMB au 2e tour, ça corserait un peu plus l’affaire pour le Français. Je rappelle qu’historiquement, Schwarz repart battu et quasiment dérouté…Mais moi je ne suis pas un petit Suisse ! :mrgreen: Le système fonctionne bien, il faut que je vois ça avec de plus importantes batailles, et des Anglais aussi :diablo: