Arminius se force à patienter une demi heure de plus, laissant les romains s'avancer bien au delà du piège tendu, pour que l'attaque coupe en deux la longue colonne des envahisseurs.
C'est le moment !
Le cor Chérusque lance le signal tant attendu,
TOooooooooOOOOoooo.... TOOOooooooOOOooo...
repris aussitôt par d'autres qui résonnent sous les frondaisons de toutes parts.
La forêt semble prise soudainement de frénésie, les fourrés sont parcourus de tremblements comme agités par des animaux encore invisibles:
les germains se dressent alors et s'élancent à l'assaut en hurlant.
Surpris de flanc arrière en colonne de marche, la cavalerie auxiliaire est balayée,
les bagages détruits, comme emportés par une déferlante humaine.
les fantassins auxiliaires s'enfuient pour échapper à cette furia germanica.
Les légionnaires de la XIXe ne tiennent pas davantage, 4 cohortes sont anéanties.
La XVIIIe en queue de colonne est moins touchée, seulement une cohorte périt.
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Plus au nord, la XVIIe Légion est tronçonnée a son tour, deux unités de bagages et trois cohortes sont taillés en pièces, les survivants ne devant leur salut qu'à leur fuite éperdue dans les bois qui se révèlent souvent être des pièges mortels, tant les germains sont efficaces en combat individuel.
Mais trois cohortes de la XIXe légion, galvanisés par leur aigle, se défendent avec acharnement et repoussent les Usipètes qui doivent reculer dans le plus grand désordre.
Varus, blessé, trouve refuge avec ses officiers au milieu de ces vétérans.
Mille cinq cent mètres plus à l'ouest, c'est deux cohortes de la XVIIe légion et une aile d'infanterie auxiliaire (des celtes ) qui inflige pareille correction aux chauques
En trois quart d'heure, la colonne romaine est tronçonnée en 4 parties.
Au sud la XVIIIe légion quasi intacte, au nord ouest, l'avant garde avec 5 cohortes et une aile de cavalerie, et au milieu, deux groupes encerclés chacun de 3 cohortes, de la XVIIe et de la XIXe avec Varus.
Les romains sont en état de choc face à un tel désastre
Arminius pense avoir remporté une victoire inespérée...
Mais déjà les vieux réflexes professionnels reprennent le dessus, les centurions réorganisent leurs centuries, les décurions aboient leurs ordres, la bataille ne fait que commencer...