Sur cette période IIIe et IVe siècle, Le Bohec note lui que les riches sont moins nombeux et plus riches et les pauvres plus nombreux et plus pauvres (ça ne vous rapelle rien ?).
A cette période, les très riches s'installent dans de grandes villas à la campagne plutôt qu'en ville, ce sont eux les "employeurs" et ils ne sont au début pas vraiment chrétiens....
Cet argument :
D'où un intérêt pour cette religion prônant la soumission aux autorités, la fidélité familiale et la sexualité à des fins de reproduction
...ne me convainct pas vraiment
1/ Les grandes latifundia a esclaves c'est surtout sous la République romaine. Sous le Principat, les esclaves travaillent de concert avec les hommes libres et leur nombre stagne à 10% de la population dès le Ier siècle.
2/ "Soumission aux autorités" et le reste c'est une vertu romaine dès les origines :
Horace écrit par exemple dans le poème séculaire (Ier siècle av. J.-C.) :
Ô Dieux, alors accordez
d’honnêtes mœurs à notre jeunesse docile,
à notre vieillesse une paisible tranquillité.
Donnez à la postérité de Romulus
enfants, richesses et gloire ! Le plaisir oisif n'a jamais été un "valeur" romaine à l'époque du polythéisme... les orgies c'était pour une infime minorité et très marginal. Voir tous les efforts fait par Auguste ou Marc-Aurèle dans un autre style pour dévoloppé une forme de "piété" très romaine.
3/ Les révoltes paysannes (Bagaudes) surviennent justement à cette pérode et le christinisme ne les as ni favorisé ni contrarié, c'est plus surement la conjoncture qui a joué.
De son côté Le Bohec explique aussi la popularité du Christianisme par son soucis des pauvres (dons et aumones aux "pauvres") préoccupation qui elle n'existe pas chez les païens, au point que Julien pendant son règne a demandé à ce que cette pratique soit "copié" par les tenants de la religion traditionelle.