Vu hier soir en Blue Ray.
Voilà en quelque mois le 2e film sue la "disparition" de la IXe légion en Bretagne, tiré d'un même roman des années 50… c'est un peu notre syndrome "Guerre des boutons" à la mode anglo-saxonne.
On avait déjà parlé du premier film (anglais) Centurion, ici : http://www.lestafette.net/t3237-centurion-de-neil-marshall#49232
L'aigle de la IXe légion est lui un film américain.
Comme le premier il souffre d'un scénario un peu faible, mais il se laisse néanmoins regarder avec plaisir.
Du côté acteurs, c'est pas mal du tout, d'un bien meilleur niveau que Centurion.
Le film se déroule en trois parties :
- le héros (fils du primipile de la IXeégion disparu) prend son poste dans un fort isolé en Bretagne (très belle reconstitution, belle scènes de bataille)
- le héros est en convalescence dans la capitale romaine de Bretagne et prépare son expédition (un peu longuet avec une séquence gladiateur assez gratuite)
- le héros et son esclave/compagnon Brigantes part au nord du mur d'Hadrien récupérer l'aigle perdu par son père et revient avec (paysages superbes et beaucoup d'action). La fraternisation entre les deux hommes compte finalement plus que la recherche de l'aigle.
On y voit moins les legions romaines (et notamment la IXe) à l'œuvre, mais le film est quand même bien mieux construit que Centurion qui est plus film d'action de série B.
Les deux films avaient du potentiel (moyens importants et thème intéressant), mais ils souffrent finalement des mêmes mots : des scénarios trop prévisibles et manquant de relief. Pire, pas un seul rôle féminin dans l'Aigle de la IXe légion…
Côté "idéologie", "l'Aigle de la IXe légion" est bien dans son époque. Les Romains "colonisent et oppressent" les Bretons et les personnages les plus positifs ne sont pas ceux de la Rome "officielle" (mais des individus en "marge"). Les Bretons sont des victimes valeureuses. Le juste combat, comme dans tous les films américains, est celui pour la Liberté, livré à titre individuel. Mise en avant aussi d'un certain néo-paganisme (Culte de Mithra d'un côté, chamanisme druidique de l'autre). Cela fait penser au film anglais "La dernière légion" (avec Colyn Firth senser se passer Ve siècle entre Rome et Bretagne et qui ne faisait pas une seule référence au christianisme).
Tout bon fan de Rome ne peut néanmoins pas faire l'impasse sur L'Aigle de la IXe légion, et honnêtement, cela vaut quand même l'investissement (malgré mes critiques, je ne regrette pas le mien).
Lire aussi sur le sujet la longue critique d'Yves Martin (3 pages), parue dans le Prétorien n°20 qui apporte de très nombreux autres éléments d'appréciation.
Voilà en quelque mois le 2e film sue la "disparition" de la IXe légion en Bretagne, tiré d'un même roman des années 50… c'est un peu notre syndrome "Guerre des boutons" à la mode anglo-saxonne.
On avait déjà parlé du premier film (anglais) Centurion, ici : http://www.lestafette.net/t3237-centurion-de-neil-marshall#49232
L'aigle de la IXe légion est lui un film américain.
Comme le premier il souffre d'un scénario un peu faible, mais il se laisse néanmoins regarder avec plaisir.
Du côté acteurs, c'est pas mal du tout, d'un bien meilleur niveau que Centurion.
Le film se déroule en trois parties :
- le héros (fils du primipile de la IXeégion disparu) prend son poste dans un fort isolé en Bretagne (très belle reconstitution, belle scènes de bataille)
- le héros est en convalescence dans la capitale romaine de Bretagne et prépare son expédition (un peu longuet avec une séquence gladiateur assez gratuite)
- le héros et son esclave/compagnon Brigantes part au nord du mur d'Hadrien récupérer l'aigle perdu par son père et revient avec (paysages superbes et beaucoup d'action). La fraternisation entre les deux hommes compte finalement plus que la recherche de l'aigle.
On y voit moins les legions romaines (et notamment la IXe) à l'œuvre, mais le film est quand même bien mieux construit que Centurion qui est plus film d'action de série B.
Les deux films avaient du potentiel (moyens importants et thème intéressant), mais ils souffrent finalement des mêmes mots : des scénarios trop prévisibles et manquant de relief. Pire, pas un seul rôle féminin dans l'Aigle de la IXe légion…
Côté "idéologie", "l'Aigle de la IXe légion" est bien dans son époque. Les Romains "colonisent et oppressent" les Bretons et les personnages les plus positifs ne sont pas ceux de la Rome "officielle" (mais des individus en "marge"). Les Bretons sont des victimes valeureuses. Le juste combat, comme dans tous les films américains, est celui pour la Liberté, livré à titre individuel. Mise en avant aussi d'un certain néo-paganisme (Culte de Mithra d'un côté, chamanisme druidique de l'autre). Cela fait penser au film anglais "La dernière légion" (avec Colyn Firth senser se passer Ve siècle entre Rome et Bretagne et qui ne faisait pas une seule référence au christianisme).
Tout bon fan de Rome ne peut néanmoins pas faire l'impasse sur L'Aigle de la IXe légion, et honnêtement, cela vaut quand même l'investissement (malgré mes critiques, je ne regrette pas le mien).
Lire aussi sur le sujet la longue critique d'Yves Martin (3 pages), parue dans le Prétorien n°20 qui apporte de très nombreux autres éléments d'appréciation.