J’ai découvert récemment The war of the running dogs, how Malaya defeated the communist guerrillas 1948-1960 (de Noel Barber, 1971). Désolé, il est en anglais… mais il montre en détail comment les Britanniques ont vaincu le parti communiste malaisien et sa guerrilla.
En ces temps où la contre-insurrection est à la mode, et avec la crise des pays arabes, c’est l’occasion d’une belle réflexion … sur la guerre d’Algérie. Je m’en sers d’ailleurs largement dans l’analyse historique qui accompagnera la sortie du module EPT Afrique du Nord 1955-1961 début août.
Les deux guerres (les « événements d’Algérie » et la « Malaysian emergency », dans les deux cas on ne parle pas de guerre) ont bien des points communs :
- En Malaisie, il faut aux Britanniques trois ans (1948-1951) pour prendre la mesure de la guerre et se doter d’un chef d’état, Winston Churchill, capable de gagner une guerre. En Algérie, il faudra quatre ans (1954-1958) y compris le blocage des frontières qui n’était pas nécessaire en Malaisie.
- Il leur faut encore trois ans pour gagner militairement la guerre (1951-1954). Il n’en faudra que deux en Algérie (1958-1960).
- Mais il faudra encore six ans de lutte politico-militaire (1954-1960) pour mettre fin à l’état d’urgence (même si le parti communiste ne déposera officiellement les armes qu'en 1989, entre temps il a été quasi inexistants à part quelques actions en 1971 et 1972),. Entre temps, une Malaisie démocratique est devenue indépendante en 1957 dans le cadre du monde occidental, et se développe rapidement. En Algérie, rien de tout cela. Une fois la guerre militairement gagnée, le général de Gaulle renonce à livrer la bataille politico-militaire et donne l’Algérie au FLN, qui en fera un pays socialiste dont l'économie ne décolera jamais vraiment.
Et si la France avait livré cette bataille politico-militaire (qu’elle avait les moyens de gagner, mais en y mettant le prix) ? Avec une Algérie indépendante mais dotée d’une démocratie réelle, en phase avec le monde occidental et se développant rapidement grâce à son pétrole… le monde arabe serait probablement bien différent (et moins dangereux) aujourd’hui.
Nous avons déjà payé (attentats dans le métro,...), et nous risquons de continuer à payer, cet abandon politique de la population algérienne.
Un livre à lire pour avoir une autre vision de la contre-insurrection, et une vision d’une contre-insurrection qui a gagné la guerre !
En ces temps où la contre-insurrection est à la mode, et avec la crise des pays arabes, c’est l’occasion d’une belle réflexion … sur la guerre d’Algérie. Je m’en sers d’ailleurs largement dans l’analyse historique qui accompagnera la sortie du module EPT Afrique du Nord 1955-1961 début août.
Les deux guerres (les « événements d’Algérie » et la « Malaysian emergency », dans les deux cas on ne parle pas de guerre) ont bien des points communs :
- En Malaisie, il faut aux Britanniques trois ans (1948-1951) pour prendre la mesure de la guerre et se doter d’un chef d’état, Winston Churchill, capable de gagner une guerre. En Algérie, il faudra quatre ans (1954-1958) y compris le blocage des frontières qui n’était pas nécessaire en Malaisie.
- Il leur faut encore trois ans pour gagner militairement la guerre (1951-1954). Il n’en faudra que deux en Algérie (1958-1960).
- Mais il faudra encore six ans de lutte politico-militaire (1954-1960) pour mettre fin à l’état d’urgence (même si le parti communiste ne déposera officiellement les armes qu'en 1989, entre temps il a été quasi inexistants à part quelques actions en 1971 et 1972),. Entre temps, une Malaisie démocratique est devenue indépendante en 1957 dans le cadre du monde occidental, et se développe rapidement. En Algérie, rien de tout cela. Une fois la guerre militairement gagnée, le général de Gaulle renonce à livrer la bataille politico-militaire et donne l’Algérie au FLN, qui en fera un pays socialiste dont l'économie ne décolera jamais vraiment.
Et si la France avait livré cette bataille politico-militaire (qu’elle avait les moyens de gagner, mais en y mettant le prix) ? Avec une Algérie indépendante mais dotée d’une démocratie réelle, en phase avec le monde occidental et se développant rapidement grâce à son pétrole… le monde arabe serait probablement bien différent (et moins dangereux) aujourd’hui.
Nous avons déjà payé (attentats dans le métro,...), et nous risquons de continuer à payer, cet abandon politique de la population algérienne.
Un livre à lire pour avoir une autre vision de la contre-insurrection, et une vision d’une contre-insurrection qui a gagné la guerre !