Deux ouvrages que j’ai remarqués récemment. J’ai acheté le premier mais j’hésite encore pour le second (un peu à cause de son prix).
Pour ce qui est du premier « les gaulois contre les romains », l’auteur, qui ne s’arrête pas à la seule guerre des Gaules, brosse un vaste panorama des conflits ayant émaillé les rapports (conflictuels) entre les deux voisins gaulois et romain, de la prise de Rome par Brennus aux derniers soubresauts de révolte gauloise contre l’occupant (colonisateur ?) romain.
Le propos de l’auteur c’est de dire qu’il faut un certain recul par rapport aux écrits de César sur la guerre des Gaules (que certains ont comparé à l’un des premiers livres de propagande de l’histoire). On peut effectivement imaginer qu’en exagérant notamment les effectifs des gaulois qu’il affrontait il rendait ses succès militaires encore plus méritoires.
Le livre est divisé en deux parties traitant de l’avant et de l’après conquête des Gaules.
La lecture est agréable mais c’est un peu de l’ouvrage de vulgarisation, parfois approximatif sur les dates. Néanmoins ça se lit bien
Les gaulois ont été pendant une longue période opposés aux romains, de façon directe ou indirecte (quand ils se sont faits les alliés objectifs des sabins, des samnites, des ligures,…puis plus tard en tant qu’auxiliaires des puniques)
Ils ont gagné quelques batailles rangées, mais ont aussi subi de cuisantes défaites, se terminant souvent par des massacres, l’armée gauloise se délitant souvent en fin de bataille.
Deux raisons expliquent ce phénomène : d’une part leur armement déficient et d’autre part le fait que les chefs gaulois soient tout à fait étrangers à toute idée de raisonnement tactique ou stratégique. Leur art de la guerre semble se résumer à foncer dans le tas en hurlant le poitrail à l’air, ce qui peut impressionner voire effrayer un temps mais ne fait guère illusion sur le long terme.
Comment imaginer que pendant toutes les années qui précèdent l’invasion de la Gaule par les légions de César ils n’aient rien appris de leurs échecs (plus nombreux que leurs victoires, lesquelles sont obtenues le plus souvent grâce à l’impréparation des romains) ?
Vercingétorix a semble-t-il fait preuve d’un minimum de sens stratégique (tactique de la terre brûlée, recherche des conditions de bataille les plus favorables, etc …) mais à part le sursaut de Gergovie on ne peut pas dire que César ait été mis en difficulté pendant son entreprise de conquête