ok mais c'est en contradiction avec la vision européenne de l'idée de croisade....elle oppose des europées à d'autres européens, des chrétiens à d'autres chrétiens, que ce soit à constantinople ou à Zadar...
Ce n'est qu'en contradiction avec la définition
actuelle de l'Europe dont plus personne n'ose d'ailleurs donner les limites géographiques...
Au temps des Croisades, l'Europe se confond avec la chrétienté (ie : les chrétiens non hérétiques d'Europe occidentale).
Les Byzantins ne se voient pas comme "Européens", ils se considèrent avant tout comme des Romains et leurs assise territoriale est en Asie (Asie Mineure, antioche et Syrie perdue)
Comme les chevaliers avaient la piétaille à leurs pieds (ou sous les sabots de leurs chevaux), l'Eglise a construit sa puissance sur le dos des masses de paysans et des besogneux bien trop contents de gagner leur place au Paradis.
Les choses ne sont bien entendue pas aussi caricaturales...
"L'aliénation" supposée des masses n'est pas plus importante que celle d'aujourd'hui ou nous voyons des consommateurs béats rouler en vélib ou acheter une voiture hybride pour gagner une place dans un quelconque "paradis vert".
Le plus difficile est de pénétre les mentalités de l'époque et de comprendre (au lieu de les railler ou de les caricaturer).
Concernant les croisades, les mouvements de croisades popuplaires sont massifs, ils sont souvent déconnectés des croisades militaires des chevaliers. Ils souffrent d'un manque chronique d'organisation et provoquent des ravages dans les pays traversés souvent bien plus importants que les expéditions des barons (manque de discipline).
Faits intéressants, les masses de pélerins rappellent plusieurs fois à l'ordre les chevaliers et les poussent à retrouver
l'esprit véritable de la croisade. Un exemple en 1099, alors que les barons s'encroutent dans Antioche conquise, les pélérins "manifestent" et forcent les chevaliers à reprendre la route de Jérusalem. L'inverse excat du préjugé colporté par Sgt Perry
" les chevaliers avaient la piétaille à leurs pieds (ou sous les sabots de leurs chevaux)".Il y a autant de femmes que d'hommes dans les centaines de milliers de pelerins qui partent vers la Terre Sainte. Les musulmans dans leurs chroniques s'étonnent que "les Francs se laissent commander par leurs femmes" tout en enviant parfois leur "frivolité".
Globalement je suis assez effaré de voir combien les péjugés sur le Moyen Age ont la dent dur...