Tour 2
Les deux généraux donnent leurs ordres. La règle spéciale « Seconde ligne espagnole » ne s’applique plus et La Cuesta a donc ses quatre formations disponibles. La formation La Cuesta étant, en terme de valeur d’activation, la meilleure de l’armée espagnole (4 au deux MAs quand les autres font 4 et 3, voir 3 et 3), le général ne lui donne pas d’ordres : elle s’activera probablement toute seule. C’est donc Jado-Cagigal et Portago qui reçoivent les ordres du Q.G.
Pour sa part, Bessières balance. Il opte finalement pour un assaut d’infanterie, et préfère activer Mouton, Sabathier et d’Armagnac, plutôt qu’une autre combinaison incluant Lasalle. La Brigade Infernale (elle mérite maintenant bien son nom) bougera sans ordres, comme les formations Ducos et Bessières. Les français renoncent à utiliser de suite le MAC Lasalle et préfèrent attendre.
Lors de la phase d’initiative, les français obtiennent un 1 au dé (2 avec le modificateur du maréchal). Ils tremblent, mais les espagnols font encore mieux : 0 pointé, et La Cuesta n’y change rien ! Bessières choisit donc de commencer le tour en bougeant Mouton.
Le futur duc de Lobau devra supporter, avec la seule brigade Regnaud (formation Mouton) l’effort de la formation Portago afin de laisser le temps à la colonne Sud (formations Sabathier, d’Armagnac, Ducos et Lasalle) de percuter les espagnols et de les faire plier. Il auras tout de même le soutient (évasif) du détachement de la Garde Impériale. En façe, La Cuesta compte établir une ligne presque continue en plaçant la formation La Cuesta entre Portago et Jado-Cagigal et conserver, une fois ralliés, les restes de la formation Maceda en réserve. Il compte établir sa ligne sur les colonnes 15xx et 16xx.
Mouton, sous ordre, avance donc vers l’ennemi et prend position, le 4e léger en 1901 et le 15e ligne accompagné de l’artillerie en 1903. Il compte placer le 15e en 1703 et le 4e en 1701 ou 1702, au Nord de l’extrémité du plateau.
Vient ensuite la formation Bessières, qui, sans ordre, active tout juste son infanterie (4 grâce à la présence de Bessières pour un résultat demandé de 4…). Les cavaliers restent sans ordre et prennent position entre les deux régiments de la formation Mouton, infanterie et artillerie restant 600 mètres en retrait.
Formation suivante : Sabathier, qui reste sur ses positions le temps de rallier le II/17e et I/18e prov.
Il est suivit par Ducos, sans ordres, qui préfère bouger sans ordres, car son avance plus rapide aurait été enrayée par la formation d’Armagnac. Il place donc son 13e prov. en plaine, derrière les soldats de d’Armagnac.
L’activation suivante est espagnole et revient à la formation La Cuesta, qui s’active avec un 4 et commence à gravir les hauteurs. Le pari espagnol est bien partit ! Le régiment de Cavandonga et l’artillerie, soutenus à leur gauche par les 1er et 2e tercios de Leon se placent derrière la hauteur d’El Moclin après avoir utilisé le chemin pour faciliter leur ascension. Derrière viennent le régiment d’infanterie de Navarre et le groupement de cavalerie de la Reine. En dernière ligne, le 3e tercio de Leon et celui d’Alba de Tormes en 1108, ceux de Valladolid et de Benavente marchant sur le chemin en 1109.
L’activation revient aux français avec la formation Lasalle, qui se reforme à la droite de l’infanterie de Mouton, regardant vers le flanc des espagnols de Jado-Cagigal.
Mouton, qui bouge après, relance ses hommes en avant. Le 4e léger occupe 1701, le 15e ligne 1703, à la pointe des hauteurs qui regarde vers la ligne de Portago, où il met l’artillerie en batterie. L’espace laissé entre les deux régiments est destiné à laisser à la cavalerie de la Garde toute latitude pour charger.
A se stade du tour, Bessières s’inquiète. Il vient d’obtenir six activations pour une seule espagnole, ce qui donne une vision assez sombre de la fin de tour si le tirage continu de la même manière. Comme pour le rassurer, c’est Jado-Cagigal qui doit maintenant jouer.
Le général hésite entre défendre le plateau et attaquer les troupes française à portée. L’ordre de défense reçut du Q.G. et l’œil de La Cuesta posé sur lui l’encourage à maintenir sa position défensive. La Cuesta compte lancer une éventuelle offensive au prochain tour…
Jado-Cagigal forme donc ses troupes en une seule grande ligne allant de la base d’El Moclin à la rive sud du Vega del Juncal. Les soldats espagnols sont rangés sur près de deux kilomètres afin de faire marcher l’avantage du nombre. Au Nord se trouvent l’artillerie du 4e régiment, le régiment léger de Barbastro et le II/Hibernie.Viennent ensuite l’artillerie de marine et les deux bataillons du régiment du Roi, les régiments de Majorque et Buenos Aires, le I/Hibernie et les miliciens de Salamanque, les deux bataillons des grenadiers de Galice et enfin les milices de Mondonedo et de Tuy.
La formation Portago bouge ensuite (il est approximativement 1h35) et entame la montée vers le haut pour la majeure partie de son infanterie. Etant en ordres reçus du Q.G., l’infanterie gravie vite les pentes et, plutôt que d’attaquer Mouton, à portée des baïonnettes, s’arrête. Les français ayant déjà joué leurs deux activations, ils ne pourrons pas prendre l’initiative de l’attaque, et Portago a donc tout son temps pour manœuvrer sur les flancs de la brigade Regnaud…Les troupes se retrouvent donc étalées face aux français en une grande ligne. Seule l’artillerie de marine et les deux bataillons du régiment du prince sont, à l’extrême droite de la ligne, avancés.
Et comme au tour précédent pour les MAs Maceda, c’est maintenant le 2e MA Portago qui sort. Les espagnols se ruent à l’attaque. Le 4e léger est attaqué par le II/Grenadiers réunis et les deux bataillons du régiment d’Aragon. Grâce à leur courage (et un 7 au d10), les espagnols repoussent le régiment léger, dont les deux bataillons sont mis en désordre dans l’affaire. Mouton s’arrache la crinière pendant que le meilleur régiment de l’armée après le détachement de la Garde recule face aux grenadiers réunis ibères. Dans le même temps, le 15e ligne subit l’attaque (en front flanc) des six autres bataillons de la formation. L’artillerie de la brigade crache ses boulets et sa mitraille mais échoue de justesse à ébranler l’assaut espagnol (8 avec les modificateurs). Lors des corps à corps, les espagnols obtiennent au final 7 (3 au dé +4) et repoussent le régiment à l’extrémité du plateau. Mais les français ont ici plus de chance et s’en tirent en bon ordre. Le régiment du Prince, accompagné de l’artillerie de marine occupe le terrain laissé libre s’oriente face aux français.
Ceci fait, c’est au tour de la formation Sabathier de jouer sa deuxième activation. Les 17e et 18e prov., accompagnés de leur artillerie, se placent sur le front des chasseurs de Lasalle.
La deuxième ligne (d’Armagnac) s’ébranle enfin et monte vers les hauteurs, plaçant son infanterie sur le chemin, à la suite du 17e prov. de Sabathier.
Jado-Cagigal lance ensuite ses troupes en avant dans un mouvement tournant. Le régiment léger de Barbastro et le II/Hibernie se ruent sur la tête de colonne de Sabathier, le 18e prov. Le tir de réaction de l’artillerie française est sans effet. Le combat à +0 est emporté par les espagnols, et le 18e recule à travers les chasseurs de Lasalle. Le II/18e prov. est mit en désordre, mais le I/18e prov., les chasseurs à cheval et l’artillerie restent en bon ordre, tandis que le régiment léger de Barbastro occupe le terrain déserté par les conscrits français. En même temps, le régiment du Roi a manœuvré pour prendre de flanc le 17e prov. Bien que menacés dans leur flanc par la formation d’Armagnac (qui a toujours un coup à jouer avant la fin de tour), les espagnols emportent la position et repousse le 17e prov., ses deux bataillons en désordre reculant entre Lasalle et d’Armagnac. Les régiments de Majorque, Buenos Aires, I/Hibernie et la milice de Salamanque, eux, manoeuvrent vers les bois et le flanc de la brigade d’Armagnac, laissant les grenadiers de Galice et les miliciens de Mondonedo et Tuy à l’extrème droite de la ligne espagnole sur la route longeant le ruisseau dit « Vega del Juncal ».
Mais le maréchal Bessières est un bon général en chef, et il lance la brigade d’Armagnac dans le flanc du régiment du roi et sur les régiments de Majorque et Buenos Aires. L’artillerie tire sans effet notable et monte la pente vers le 17e prov. Le 47e ligne, qui attaque le régiment du Roi a fort à faire, mais s’en tire brillamment, mettant en désordre les deux bataillons espagnols et les repoussant (8 au d10 +2=10, les français engagent donc le choc de rupture) avant de gravir la pente à leur poursuite. Le 47e se tire d’affaire tout aussi bien dans ce deuxième combat, si ce n’est mieux (11 après modification) et met donc en déroute l’infanterie adverse, qui reflue jusqu’en 1506 et 1507 (Nouveau Monde POWER !) poursuivit de loin par le 47e, qui s’arrête en 1807 (Tilsit POWER !), dans le flanc de la batterie espagnole d’artillerie de marine. Le 14e prov. et le 3e suisse ont, pour leur part, échoué face aux régiments de Majorque et de Buenos Aires, n’obtenant qu’un 3 dans un assaut à +0 (et oui, on ne les remporte pas tout le temps, de tels assauts !). En désordre, le 3e suisse recule, abandonnant les conscrits du 14e prov. eux aussi désorganisés (mais plus courageux) face aux espagnols.
Maceda, dont est enfin tiré le seul MA de ce tour, peut ensuite rallier ses troupes… La cavalerie de Montesa réussit son demi-tour et arrête sa fuite, comme le régiment de Saragosse. Le 2e régiment léger de Cataogne et le régiment léger de Gérone continuant leur fuite. La Cuesta mène son état-major en 1505 (Nouveau Monde POW… *PAN* Arghhh !).
La formation Ducos quitte alors ses positions sur la route, s’activant, et se dirige vers les grenadiers de Galice et les milices espagnoles. Franchissant le ruisseau par un chemin de terre, les III/13e prov. et IV/13e prov. attaquent de flanc les grenadiers espagnols, pendant que les deux premiers bataillons du régiment attaquent de front. Les grenadiers sont repoussés, les deux régiments en désordre, poursuivis par le deux premiers bataillons du 13e prov.
3 MAs dans le bol, et la formation Bessières a l’honneur, qui s’active sur le fil (4). Et tandis que les deux bataillons du 1er Fusiliers avancent en 1804 (Camp de Boulogne POWER !), les cavaliers chargent le II/Grenadiers réunis, offrant 2 PV à l’espagnol mais garantissant peut-être une victoire française (tout en remplissant le quota de charge héroïque par tour). Bien entendu, les grenadiers ne parviennent pas à former le carré et sont sabrés à tour de bras par les divers chevaux-légers, gendarmes et dragons de l’impératrice, avec un joli score final de 13 (Vive les charges à +8, ça réussit plus souvent que celles à –3 !)…Les grenadiers reculent et déroutent, pendant que les gendarmes poursuivent la charge (comme historiquement ils sont 50, c’est une image qui me plait bien
). Les gendarmes continuent leur charge à travers le régiment d’Aragon (à 1 contre 10 en terme de PF, à 1 contre 30 en termes historiques ^^), qu’ils percutent et repoussent avec un joli 8, le 1er bataillon en désordre. Afin d’éviter le trop cher encerclement qui conduirait à la trop bête mort ou juste à la trop coûteuse déroute, les gendarmes s’arrêtent après leur avancée suivante et une réorientation. Dommage pense Lasalle, qui a assisté à la charge. Ouf souffle La Cuesta dont l’état-major n’était qu’à environ 1500 mètres du lieu de la charge. Bessières a profité de l’activation de sa formation pour se déplacer en 2006.
Et maintenant le duel de fin de tour. A ma droite les français du maréchal Bessières, représentés par le MA Lasalle. A ma gauche les espagnols du général La Cuesta, représentés par le MA La Cuesta. C’est partit, ils luttent, enfermés dans un bol de tirage, on ne voit plus rien. Il n’y a plus de bruit. Le vainqueur ressort et c’est, c’est, c’est… LA CUESTA !!!
*Soupirs de soulagement à ma gauche, cris de fureur à ma droite.*
Pour la dernière activation, La Cuesta réussit à se passer sous ordres reçus du Q.G. et avance ses soldats vers les premières lignes. Le régiment Covandonga a dut faire un détour pour éviter les unités en déroute et se retrouve en 1606. Les 1er et 2e tercios de Leon l’ont suivit et défilent autour de l’état-major de La Cuesta, en 1505, avec l’artillerie à cheval. Les cavaliers de la Reine ont bougés en 1608, prêts à charger, et sont suivis par les volontaires de Navarre en 1609 et les tercios de Valladolid et Benavente en 1509. Les tercios de Leon et d’Alba de Tormes suivent quant à eux la colonne nord, vers 1406.
C’est donc la dernière action du tour. Les unités en déroute fuient donc, le régiment léger de Gérone en 1310, le 2e régiment léger de Catalogne en 1210, le II/Roi en 1209, le I/Roi en 1208. La formation Maceda est toujours la seule démoralisée. Il est 7h20 moins quelques secondes, merci d’écouter Radio-Espagne en direct de Medina de Rioseco, nous rendons l’antenne quelques instants en attendant le 3e tour de la bataille ayant lieu sous nos yeux. A vous les studios !