La bataille de Nájera, appelée aussi parfois Navarette se déroule le samedi 3 avril 1367 près de la ville du même nom, en Espagne. Elle est un événement important de la Première Guerre civile Castillane, et oppose Pedro Ier roi de Castille et son frère Don Enrique de Trastámara, dans le contexte de la Guerre de Cent Ans.
Suite au succès d’Inglesmendi et à d’autres liés à la stratégie de harcèlement appliquée par les franco-espagnols, le manque de vivres oblige Enrique à évacuer Vitoria et à se replier vers la Navarre ; le 1er avril il entre dans Logroño. Il pense alors se rapprocher de Burgos mais le Prince Noir bloque son avance, l’obligeant à reculer toute en se positionnant près de Nájera, la rivière Najerilla servant d’obstacle entre lui et ses adversaires. Point négatif s’ajoutant à une situation difficile, les jours passant, la population adhère de plus en plus à la cause de Pierre Ier et grossit ses forces ; au contraire, celles d’Enrique s’affaiblissent d’autant qu’éviter le combat est vu par les Castillans comme un signe de faiblesse. Le temps jouant contre lui, Enrique décide, contre l’avis de ses généraux, de provoquer la bataille sur un terrain ouvert pour employer au mieux sa cavalerie.
Le 3 avril, il abandonne la protection de la rivière et avance de 3 km pour se déployer à l’est du fleuve Yalde parvenant à proximité de Navarrete où il pense trouver l’armée d’Edouard. Ses forces sont disposés en 4 corps : une avant-garde de 1000 hommes d’armes (dont environ 500 chevaliers de l’Ordre de la Banda) commandés par Bertrand du Guesclin appelé « El Mastín Negro, le Dogue Noir », du Maréchal de France d’Arnoul d’Audrehem et d’environ 500 arbalétriers, javeliniers et frondeurs ; à gauche, don Tello de Viscaya dirige 1000 cavaliers légers espagnols ; à droite, Don Alfonso de Villena commande quelques 1000 chevaliers castillans, et aragonais ; au centre, protégent le pont, le corps principal dirigé par Don Enrique regroupe peut-être 2000 cavaliers lourds, hommes d’armes à pied, miliciens, frondeurs et javeliniers.
Face à eux, les forces du Prince Noir alliées à celles de Don Pedro totalisent environ 10000 hommes. Une avant-garde, aux ordres de Jean de Gant, duc de Lancaster et John Chandos connétable d’Aquitaine est composée d’environ 2000 chevaliers à pied, béarnais, mercenaires anglais et gascons, et 500 archers. A gauche, dirigés par Gaston III Comte de Foix et Jean de Grailly (Captal de Buch), 2000 hommes (chevaliers à pied, hommes d’armes, archers) ; à droite, le Comte d’Armagnac commande lui aussi 2000 hommes en armes et archers. Enfin, le corps principal regroupe le Prince Noir, Pierre Ier, Martín Enríquez de Lacarra de Navarre, et plus de 4000 hommes (fantassins anglais, environ 800 chevaliers à pied castillans, 300 chevaliers navarrais montés).
Acceptant les conseils des Français qui sont habitués aux archers anglais, Enrique fait démonter l’avant-garde dirigée par du Guesclin qui avance alors vers les positions ennemies pour entrer en contact le plus rapidement possible.
J’applique toujours la Règle de base d’Ars Bellum II en y ajoutant les règles additionnelles sur les marqueurs obstacles.
Tour 1 :
Les Français ont l’initiative, ils avancent vers les positions anglaises ; les Anglais s’organisent pour mettre en avant les hommes d’armes et juste derrière les archers.
Tour 2 :
Les Franco-espagnols débutent encore ce tour. A gauche, Don Tello envoie ses cavaliers légers harceler les lignes ennemies ; au centre, comme prévu, Du Guesclin engage l’avant-garde ennemie. De l’arrière, les fantassins d’Enrique s’avancent pour leur prêter main forte tandis que le prétendant au trône et ses chevaliers obliquent vers la droite, sûrement pour soutenir De Villena qui s’approche à distance de charge. En infériorité numérique, les Enriquistes comptent avant tout sur le choc pour l’emporter. Sur la droite anglaise, quelques troupes reculent sous la nuée de traits, mais les effets sont peu importants. Au centre, aucun tir n’est efficace et on en vient très vite aux mains : deux unités repoussent les Anglais, 2 sont repoussées dont Du Guesclin.
Edward observe le désordre dans la ligne ennemie, il repositionne sa ligne pour donner un maximum d’occasions de tir à ses archers. Ils repoussent et désorganisent par échec au test de moral deux unités de cavaliers légers espagnols, repoussent et désorganisent Audrehem (surprise !), repoussent deux cavaliers lourds espagnols. A 2/1, un un évite aux mercenaires de Du Guesclin plus qu’un recul, de même pour l’unité Orden.
Tour 3 :
Pour les Franco-espagnols, il faut exploiter au mieux l’ultime tour d’initiative automatique.
Tello envoie deux unités harceler les Anglais et tente de réorganiser une partie de ses cavaliers. A droite, De Villena lance une charge fracassante contre les troupes du Captal et du Comte de Foix. Au centre, on reformer la ligne pour bouter les Anglais. Cavaliers légers et frondeurs/javeliniers ont à dire vrai aucun effet réel, même les arbalétriers échouent. C’est de l’épée que doit venir la décision !
De Villena désorganise les archers du Captal, les Aragonais font de même avec les MAA, le Captal cède un hexagone aux Castillans, les archers de Foix sont aussi désorganisés. Au centre, une nouvelle unités anglaise de MAA est désorganisée, le reste de la ligne est repoussé.
La Charge des Cavaliers Castillans n’a pas été arrêtée par les archers, et Édouard choisit d’engager une partie de sa réserve pour endiguer les cavaliers ennemis. Il sort son aile droite de la colline pour définitivement écarte Don Tello, raffermit son centre tandis que le roi Pedro déploie des chevaliers à pied et montés pour soutenir la gauche anglaise bousculée. Les longbows font reculer les troupes adverses soulageant quelque peu les hommes d’armes. Sur la droite, les cavaliers légers esquivent l’attaque des fantassins d’Armagnac, lui-même se retrouvant à 2/3 et devant céder face à Don Tello ; sans doute a-t-il été un peu trop présomptueux dans son mouvement. Au centre, Du Guesclin est repoussé, mais ses mercenaires ne prennent pied sur la colline face aux MAA. C’est toute la ligne franco-espagnole qui est rejetée ! A droite, la charge des chevaliers navarrais contre De Villena rétablit l’équilibre des forces ; dans cette mêlée confuse, les MAA ne font pas le poids contre les chevaliers castillans et son éliminés, les archers désorganisés accomplissent un miracle avec un six et repoussent les chevaliers ennemis.
Tour 4 :
A 32 contre 23, les Anglais ont largement l’initiative. Ils foncent en direction de la gauche franco espagnole, cherchant une décision rapide, par ko. Au centre, ils conservent une ligne défensive homogène tandis qu’à droite, Les archers anglais disponibles repoussent deux unités au centre, les autres combattent en mêlée. Tous les cavaliers légers de Don Tello esquivent, mais ceux désorganisés se font tailler en pièce par les chevaliers anglais, 1 perte partout.6 à 2/1, les mercenaires français sont désorganisés. Les chevaliers de Pedro repoussent les MAA d’Enrique. Sur la gauche, la mêlée qui s’engage désorganise des chevaliers Castillans et De Lacarra qui charge le flanc de De Villena obtient le même résultat.
L’aile de Don Tello reflue, Don Enrique se positionne en soutien. Au centre, la ligne repart à l’attaque sous la férule de Du Guesclin, à droite nouvelle charge avec soutien d’autres cavaliers. La Charge des Castillans ne donne rien contre les Navarrais. De Villena périt, c’est un coup dur pour les Enriquistes, mais les Castillans ivres de rage détruisent une unité d’archers. Dans le même temps les Aragonais repoussent le Captal, et un 6 magnifique à 4/6 fait reculer des MAA gascons bloqués qui sont désorganisés. Du Guesclin prend pied sur la colline.
Globalement la situation est « équilibré », chacun semblant prendre l’ascendant sur une aile.
Tour 5 :
Les Anglais débutent. Édouard engage d’autres chevaliers démontés en renfort, Pedro aussi pour en finir avec les mercenaires français. Les Aragonais sont désorganisés par Foix mais De Lacarra est désorganisé par les Castillans en surnombre et les MAA gascons sont éliminés par d’autres Castillans. Les mercenaires français au centre sont anéantis eux aussi sous le nombre de leurs ennemis. Miracle pour les Franco-espagnols, les MAA d’Enrique désorganisent les chevaliers de Chandos…
Pour l’équilibre, il se traduit dans le score, 3/3 pertes pour chaque camp, 5 unités désorganisées pour les Franco-espagnols, 3 pour les Anglo-espagnols. En revanche, à ce jeu-là, l’armée du Prince Noir est bien plus nombreuse que son homologue…
Lancaster est repoussé par les cavaliers légers, une fois, deux fois ; à droite les frondeurs repoussent une unité de MAA. La Charge des chevaliers d’Enrique et du roi repousse les hommes d’Armagnac ou les oblige à tester. Le prétendant au trône de Castille espérait plus. A droite De Lacarra résiste à la charge des Castillans à 2/1 ; leur charge au centre droit détruit cependant une unité de chevaliers de Pedro ; Foix s’avère plus solide et Armagnac détruit l’une de leurs unités. Les Aragonais sont repoussés par le Captal et Foix qui était venu lui prêter main forte. Enfin Du Guesclin est tenu en échec par Lancaster et les hommes d’armes anglais.
Tour 6 :
Les Anglais tentent d’obtenir la décision. Leurs archers obtiennent la désorganisation de deux unités. Sur leur droite, la cavalerie de Don Tello et Enrique esquivent toutes les attaques des fantassins. Sur leur gauche, De Lacarra succombe au combat avec les Castillans, c’est une perte importante pour les Anglo-espagnols. Mais cette perte est compensée par l’élimination des Aragonais suite à une charge des Navarrais. Coup de tonnerre au centre, Du Guesclin fait un 6 à un test de moral, le seul score à ne pas faire, il est désorganisé…est-ce le début de la fin ? Non loin de lui, Chandos à 1/1 fait 1, il doit tester : son 5 au d6 raisonne comme un épée plongée dans son cœur, il est éliminé. Ses hommes hébétés, reculent face à Don Sancho et suite à un 2 au d6.
Avec 7/7 pertes, la situation vacille pour les deux camps, mais il est clair qu’Enrique n’est pas réellement en position de l’emporter. Les Franco-espagnols tentent un ultime effort. Pas de tirs, tout le monde est au contact ; seules deux unités de cavaliers légers harcèlent les chevaliers démontés d’Armagnac et l’un d’eux, ne pouvant reculer est désorganisé ; une seconde subit le même sort suite à une charge de Don Tello. Tout se joue quasiment à 1/1, des MAA castillans sont désorganisés, Don Sancho fait une percée, seul Du Guesclin affaibli recule. Les Castillans au centre-droit, sûrement épuisés sont désorganisés à leur tour. Maigre consolation, une charge de deux unités de Castillans désorganise des archers…
Tour 7 :
Les Anglais ont toujours l’initiative. Seul un archer tire, avec 1… Pedro entre dans la mêlée, Edward demeure encore à l’écart tout en se rapprochant de la ligne de combat. Les archers succombent aux chevaliers sur la gauche anglaise, laissant une possibilité de percée pour deux unités de Castillans.
Les Français mènent leurs combats à 1/1 la plupart du temps et échouent de nombreuses fois, par malchance aux dés, ils sont désormais à 9/8 pertes. La situation se dégrade pour le camp d’Enrique.
Tour 8 :
L’initiative anglaise favorise particulièrement le camp de Pedro et du Prince Noir en ces heures délicates. L’attaque anglaise fait monter les compteurs à 10/10 ; désormais chaque coup impacte l’armée adverse, plus de tirs, seulement des corps à corps sanglants et des cavaliers qui esquivent. J’imagine bien les hommes épuisés, les armures ensanglantées, les morts partout, mais aucun ne veut céder. A deux tours de la fin du jeu, atteindre le niveau de pertes relève de l’effort et la réflexion car l’armée pédriste a été bien entamée par les franco-espagnols… je me suis même demandé si c’était impossible, mais je pense que non ; en revanche, j’envisage de le diminuer légèrement pour les Anglais…peut-être.
Ce qui me frappe c’est la domination anglaise sur l’initiative, mais plus de chefs pour structurer les troupes, et surtout historiquement, une bataille livrée dans de mauvaises conditions : pourquoi attaquer avec une telle infériorité numérique, c’est Enrique qui le souhaite (voir historique) ; Du Guesclin ne peut plus proposer alors qu’une solution de demi-mesure, l’avant-garde fonce dans le tas et les ailes tentent de bousculer leurs homologues pendant que les premiers, de fougue et de rage emportent la décision…L’ensemble ressemble plutôt à la bataille de Cannes au final, le Prince Noir comme Hannibal.
Je pense à proposer une règle additionnelle pour l’initiative, juste 1d6 chaque camp légèrement modifié pour l’Anglais histoire de pimenter plus ce point de la bataille…C’est sûr, le Français peut réfléchir en fonction et le système initial permet de bien rendre l’historicité de l’engagement, ceci serait à titre ludique.
Tour 9 :
Le dernier effort scellera-t-il la victoire des Anglais ? Les mercenaires arbalétriers résistent à Lancaster, mais à 3/2, 6 au dé désorganise Audrehem. Au centre, Don Sancho s’effondre, puis c’est au tour de Du Guesclin. Sur la droite, les archers se défont de frondeurs, 13 pertes pour Enrique, c’est fini !
Pour les Français un superbe 6 et un échec au test de moral élimine une unité de chevaliers de Lancaster, Audrehem aussi finit par tomber, cette fois c’est une victoire majeure des Anglo-espagnols.
14/11 pertes, Enrique n’est pas passé loin, peut-être… le Prince Noir s’impose encore.
J’ai trouvé la bataille plaisante, j’ai balancé entre l’Anglais et le Français, peut-être pensant que le Français ne pouvait parvenir à gagner…Le score montre qu’il est sûrement possible de faire quelque chose en jouant mieux, toucher une victoire mineure peut motiver un joueur chevronné, et sûrement mieux gérer la cavalerie castillane qui a été bien plus efficace qu’historiquement !
Merci de m’avoir lu, et bon jeu !
Suite au succès d’Inglesmendi et à d’autres liés à la stratégie de harcèlement appliquée par les franco-espagnols, le manque de vivres oblige Enrique à évacuer Vitoria et à se replier vers la Navarre ; le 1er avril il entre dans Logroño. Il pense alors se rapprocher de Burgos mais le Prince Noir bloque son avance, l’obligeant à reculer toute en se positionnant près de Nájera, la rivière Najerilla servant d’obstacle entre lui et ses adversaires. Point négatif s’ajoutant à une situation difficile, les jours passant, la population adhère de plus en plus à la cause de Pierre Ier et grossit ses forces ; au contraire, celles d’Enrique s’affaiblissent d’autant qu’éviter le combat est vu par les Castillans comme un signe de faiblesse. Le temps jouant contre lui, Enrique décide, contre l’avis de ses généraux, de provoquer la bataille sur un terrain ouvert pour employer au mieux sa cavalerie.
Le 3 avril, il abandonne la protection de la rivière et avance de 3 km pour se déployer à l’est du fleuve Yalde parvenant à proximité de Navarrete où il pense trouver l’armée d’Edouard. Ses forces sont disposés en 4 corps : une avant-garde de 1000 hommes d’armes (dont environ 500 chevaliers de l’Ordre de la Banda) commandés par Bertrand du Guesclin appelé « El Mastín Negro, le Dogue Noir », du Maréchal de France d’Arnoul d’Audrehem et d’environ 500 arbalétriers, javeliniers et frondeurs ; à gauche, don Tello de Viscaya dirige 1000 cavaliers légers espagnols ; à droite, Don Alfonso de Villena commande quelques 1000 chevaliers castillans, et aragonais ; au centre, protégent le pont, le corps principal dirigé par Don Enrique regroupe peut-être 2000 cavaliers lourds, hommes d’armes à pied, miliciens, frondeurs et javeliniers.
Face à eux, les forces du Prince Noir alliées à celles de Don Pedro totalisent environ 10000 hommes. Une avant-garde, aux ordres de Jean de Gant, duc de Lancaster et John Chandos connétable d’Aquitaine est composée d’environ 2000 chevaliers à pied, béarnais, mercenaires anglais et gascons, et 500 archers. A gauche, dirigés par Gaston III Comte de Foix et Jean de Grailly (Captal de Buch), 2000 hommes (chevaliers à pied, hommes d’armes, archers) ; à droite, le Comte d’Armagnac commande lui aussi 2000 hommes en armes et archers. Enfin, le corps principal regroupe le Prince Noir, Pierre Ier, Martín Enríquez de Lacarra de Navarre, et plus de 4000 hommes (fantassins anglais, environ 800 chevaliers à pied castillans, 300 chevaliers navarrais montés).
Acceptant les conseils des Français qui sont habitués aux archers anglais, Enrique fait démonter l’avant-garde dirigée par du Guesclin qui avance alors vers les positions ennemies pour entrer en contact le plus rapidement possible.
J’applique toujours la Règle de base d’Ars Bellum II en y ajoutant les règles additionnelles sur les marqueurs obstacles.
Tour 1 :
Les Français ont l’initiative, ils avancent vers les positions anglaises ; les Anglais s’organisent pour mettre en avant les hommes d’armes et juste derrière les archers.
Tour 2 :
Les Franco-espagnols débutent encore ce tour. A gauche, Don Tello envoie ses cavaliers légers harceler les lignes ennemies ; au centre, comme prévu, Du Guesclin engage l’avant-garde ennemie. De l’arrière, les fantassins d’Enrique s’avancent pour leur prêter main forte tandis que le prétendant au trône et ses chevaliers obliquent vers la droite, sûrement pour soutenir De Villena qui s’approche à distance de charge. En infériorité numérique, les Enriquistes comptent avant tout sur le choc pour l’emporter. Sur la droite anglaise, quelques troupes reculent sous la nuée de traits, mais les effets sont peu importants. Au centre, aucun tir n’est efficace et on en vient très vite aux mains : deux unités repoussent les Anglais, 2 sont repoussées dont Du Guesclin.
Edward observe le désordre dans la ligne ennemie, il repositionne sa ligne pour donner un maximum d’occasions de tir à ses archers. Ils repoussent et désorganisent par échec au test de moral deux unités de cavaliers légers espagnols, repoussent et désorganisent Audrehem (surprise !), repoussent deux cavaliers lourds espagnols. A 2/1, un un évite aux mercenaires de Du Guesclin plus qu’un recul, de même pour l’unité Orden.
Tour 3 :
Pour les Franco-espagnols, il faut exploiter au mieux l’ultime tour d’initiative automatique.
Tello envoie deux unités harceler les Anglais et tente de réorganiser une partie de ses cavaliers. A droite, De Villena lance une charge fracassante contre les troupes du Captal et du Comte de Foix. Au centre, on reformer la ligne pour bouter les Anglais. Cavaliers légers et frondeurs/javeliniers ont à dire vrai aucun effet réel, même les arbalétriers échouent. C’est de l’épée que doit venir la décision !
De Villena désorganise les archers du Captal, les Aragonais font de même avec les MAA, le Captal cède un hexagone aux Castillans, les archers de Foix sont aussi désorganisés. Au centre, une nouvelle unités anglaise de MAA est désorganisée, le reste de la ligne est repoussé.
La Charge des Cavaliers Castillans n’a pas été arrêtée par les archers, et Édouard choisit d’engager une partie de sa réserve pour endiguer les cavaliers ennemis. Il sort son aile droite de la colline pour définitivement écarte Don Tello, raffermit son centre tandis que le roi Pedro déploie des chevaliers à pied et montés pour soutenir la gauche anglaise bousculée. Les longbows font reculer les troupes adverses soulageant quelque peu les hommes d’armes. Sur la droite, les cavaliers légers esquivent l’attaque des fantassins d’Armagnac, lui-même se retrouvant à 2/3 et devant céder face à Don Tello ; sans doute a-t-il été un peu trop présomptueux dans son mouvement. Au centre, Du Guesclin est repoussé, mais ses mercenaires ne prennent pied sur la colline face aux MAA. C’est toute la ligne franco-espagnole qui est rejetée ! A droite, la charge des chevaliers navarrais contre De Villena rétablit l’équilibre des forces ; dans cette mêlée confuse, les MAA ne font pas le poids contre les chevaliers castillans et son éliminés, les archers désorganisés accomplissent un miracle avec un six et repoussent les chevaliers ennemis.
Tour 4 :
A 32 contre 23, les Anglais ont largement l’initiative. Ils foncent en direction de la gauche franco espagnole, cherchant une décision rapide, par ko. Au centre, ils conservent une ligne défensive homogène tandis qu’à droite, Les archers anglais disponibles repoussent deux unités au centre, les autres combattent en mêlée. Tous les cavaliers légers de Don Tello esquivent, mais ceux désorganisés se font tailler en pièce par les chevaliers anglais, 1 perte partout.6 à 2/1, les mercenaires français sont désorganisés. Les chevaliers de Pedro repoussent les MAA d’Enrique. Sur la gauche, la mêlée qui s’engage désorganise des chevaliers Castillans et De Lacarra qui charge le flanc de De Villena obtient le même résultat.
L’aile de Don Tello reflue, Don Enrique se positionne en soutien. Au centre, la ligne repart à l’attaque sous la férule de Du Guesclin, à droite nouvelle charge avec soutien d’autres cavaliers. La Charge des Castillans ne donne rien contre les Navarrais. De Villena périt, c’est un coup dur pour les Enriquistes, mais les Castillans ivres de rage détruisent une unité d’archers. Dans le même temps les Aragonais repoussent le Captal, et un 6 magnifique à 4/6 fait reculer des MAA gascons bloqués qui sont désorganisés. Du Guesclin prend pied sur la colline.
Globalement la situation est « équilibré », chacun semblant prendre l’ascendant sur une aile.
Tour 5 :
Les Anglais débutent. Édouard engage d’autres chevaliers démontés en renfort, Pedro aussi pour en finir avec les mercenaires français. Les Aragonais sont désorganisés par Foix mais De Lacarra est désorganisé par les Castillans en surnombre et les MAA gascons sont éliminés par d’autres Castillans. Les mercenaires français au centre sont anéantis eux aussi sous le nombre de leurs ennemis. Miracle pour les Franco-espagnols, les MAA d’Enrique désorganisent les chevaliers de Chandos…
Pour l’équilibre, il se traduit dans le score, 3/3 pertes pour chaque camp, 5 unités désorganisées pour les Franco-espagnols, 3 pour les Anglo-espagnols. En revanche, à ce jeu-là, l’armée du Prince Noir est bien plus nombreuse que son homologue…
Lancaster est repoussé par les cavaliers légers, une fois, deux fois ; à droite les frondeurs repoussent une unité de MAA. La Charge des chevaliers d’Enrique et du roi repousse les hommes d’Armagnac ou les oblige à tester. Le prétendant au trône de Castille espérait plus. A droite De Lacarra résiste à la charge des Castillans à 2/1 ; leur charge au centre droit détruit cependant une unité de chevaliers de Pedro ; Foix s’avère plus solide et Armagnac détruit l’une de leurs unités. Les Aragonais sont repoussés par le Captal et Foix qui était venu lui prêter main forte. Enfin Du Guesclin est tenu en échec par Lancaster et les hommes d’armes anglais.
Tour 6 :
Les Anglais tentent d’obtenir la décision. Leurs archers obtiennent la désorganisation de deux unités. Sur leur droite, la cavalerie de Don Tello et Enrique esquivent toutes les attaques des fantassins. Sur leur gauche, De Lacarra succombe au combat avec les Castillans, c’est une perte importante pour les Anglo-espagnols. Mais cette perte est compensée par l’élimination des Aragonais suite à une charge des Navarrais. Coup de tonnerre au centre, Du Guesclin fait un 6 à un test de moral, le seul score à ne pas faire, il est désorganisé…est-ce le début de la fin ? Non loin de lui, Chandos à 1/1 fait 1, il doit tester : son 5 au d6 raisonne comme un épée plongée dans son cœur, il est éliminé. Ses hommes hébétés, reculent face à Don Sancho et suite à un 2 au d6.
Avec 7/7 pertes, la situation vacille pour les deux camps, mais il est clair qu’Enrique n’est pas réellement en position de l’emporter. Les Franco-espagnols tentent un ultime effort. Pas de tirs, tout le monde est au contact ; seules deux unités de cavaliers légers harcèlent les chevaliers démontés d’Armagnac et l’un d’eux, ne pouvant reculer est désorganisé ; une seconde subit le même sort suite à une charge de Don Tello. Tout se joue quasiment à 1/1, des MAA castillans sont désorganisés, Don Sancho fait une percée, seul Du Guesclin affaibli recule. Les Castillans au centre-droit, sûrement épuisés sont désorganisés à leur tour. Maigre consolation, une charge de deux unités de Castillans désorganise des archers…
Tour 7 :
Les Anglais ont toujours l’initiative. Seul un archer tire, avec 1… Pedro entre dans la mêlée, Edward demeure encore à l’écart tout en se rapprochant de la ligne de combat. Les archers succombent aux chevaliers sur la gauche anglaise, laissant une possibilité de percée pour deux unités de Castillans.
Les Français mènent leurs combats à 1/1 la plupart du temps et échouent de nombreuses fois, par malchance aux dés, ils sont désormais à 9/8 pertes. La situation se dégrade pour le camp d’Enrique.
Tour 8 :
L’initiative anglaise favorise particulièrement le camp de Pedro et du Prince Noir en ces heures délicates. L’attaque anglaise fait monter les compteurs à 10/10 ; désormais chaque coup impacte l’armée adverse, plus de tirs, seulement des corps à corps sanglants et des cavaliers qui esquivent. J’imagine bien les hommes épuisés, les armures ensanglantées, les morts partout, mais aucun ne veut céder. A deux tours de la fin du jeu, atteindre le niveau de pertes relève de l’effort et la réflexion car l’armée pédriste a été bien entamée par les franco-espagnols… je me suis même demandé si c’était impossible, mais je pense que non ; en revanche, j’envisage de le diminuer légèrement pour les Anglais…peut-être.
Ce qui me frappe c’est la domination anglaise sur l’initiative, mais plus de chefs pour structurer les troupes, et surtout historiquement, une bataille livrée dans de mauvaises conditions : pourquoi attaquer avec une telle infériorité numérique, c’est Enrique qui le souhaite (voir historique) ; Du Guesclin ne peut plus proposer alors qu’une solution de demi-mesure, l’avant-garde fonce dans le tas et les ailes tentent de bousculer leurs homologues pendant que les premiers, de fougue et de rage emportent la décision…L’ensemble ressemble plutôt à la bataille de Cannes au final, le Prince Noir comme Hannibal.
Je pense à proposer une règle additionnelle pour l’initiative, juste 1d6 chaque camp légèrement modifié pour l’Anglais histoire de pimenter plus ce point de la bataille…C’est sûr, le Français peut réfléchir en fonction et le système initial permet de bien rendre l’historicité de l’engagement, ceci serait à titre ludique.
Tour 9 :
Le dernier effort scellera-t-il la victoire des Anglais ? Les mercenaires arbalétriers résistent à Lancaster, mais à 3/2, 6 au dé désorganise Audrehem. Au centre, Don Sancho s’effondre, puis c’est au tour de Du Guesclin. Sur la droite, les archers se défont de frondeurs, 13 pertes pour Enrique, c’est fini !
Pour les Français un superbe 6 et un échec au test de moral élimine une unité de chevaliers de Lancaster, Audrehem aussi finit par tomber, cette fois c’est une victoire majeure des Anglo-espagnols.
14/11 pertes, Enrique n’est pas passé loin, peut-être… le Prince Noir s’impose encore.
J’ai trouvé la bataille plaisante, j’ai balancé entre l’Anglais et le Français, peut-être pensant que le Français ne pouvait parvenir à gagner…Le score montre qu’il est sûrement possible de faire quelque chose en jouant mieux, toucher une victoire mineure peut motiver un joueur chevronné, et sûrement mieux gérer la cavalerie castillane qui a été bien plus efficace qu’historiquement !
Merci de m’avoir lu, et bon jeu !