Bonjour à tous,
Voici un CR sur l’aboutissement de la campagne du général Dupont, la bataille de Bailén.
La bataille de Bailén (ou Baylen) se déroule du 19 au 22 juillet 1808, en Andalousie. Elle oppose l’armée française du Général Pierre Antoine Dupont de l’Etang, aux forces espagnoles des généraux Don Francisco Javier Castaños Aragorri Urioste y Olavide et Théodore Reding de Biberegg.
Le 24 mai 1808, à la tête des 12000 hommes du 2e Corps d’observation de la Gironde, le général français Dupont de l’Etang quitte Tolède pour secourir à Cadix l’amiral François Etienne de Rosily-Mesros et les unités rescapées de Trafalgar piégées entre le blocus anglais et les autorités insurrections espagnoles.
Disposant de jeunes conscrits, d’unités de deuxième zone ou de réserve inexpérimentées, il dirige 3 divisions d’infanterie confiées aux généraux Gabriel Barbou des Courières, Dominique Honoré Vedel et Bernard Georges François Frère, d’une division de cavalerie sous les ordres du général Maurice Ignace Fresia, d’un bataillon de marins de la Garde, de Suisses anciennement au service de l’Espagne enrôlés de force, et d’unités d’artillerie et du Génie ; en tout, environ 20 à 24000 hommes dont 2750 cavaliers et 21 canons.
Le 7 juin, après la bataille du pont d’Alcolea, il s’empare de Cordoue, la pille durant 4 jours et s’y installe, pour apprendre la reddition de Rosily-Mesros à Cadix le 14. Dans le même temps, les juntes de Séville et Grenade ont rassemblé 40000 hommes sous les ordres du général Castaños pour reprendre Cordoue. Il fait donc retraite, progressant lentement, assailli systématiquement par les guérilleros espagnols, ce qui porte le moral français au plus bas.
Le 18 juin, les Français s’établissent à Andújar, sur une position ouverte à l’action offensive, mais isolée au cœur d’une province en plein soulèvement. Isolé, Dupont réclame des renforts à Madrid, où Joseph Bonaparte a été proclamé roi le 6 juin : les divisions Vedel et Gobert (Jacques Nicolas) lui sont envoyées avec un convoi de vivres et pour mission de libérer la route de la Sierra Morena tenue par les insurgés. Le général Vedel quitte Tolède le 19 juin avec 10000 hommes et 10 canons, sur le chemin met en fuite 2000 guérilleros de don Pedro Valdecañas dans le défilé de Despeñaperros (il y laisse un bataillon) et rejoint Dupont. Le général Gobert quitte Madrid le 2 juillet avec une division des Côtes de l’océan pour remplacer les troupes du général Frère parti rejoindre le maréchal Moncey à Valence, il laisse une partie de ses troupes en chemin pour sécuriser une nouvelle fois la route Madrid-Andújar et rejoint le 7 juillet. L’ensemble de ces opérations dispersent les Français sur 50 kilomètres entre La Carolina, Bailén et Andújar, mais plus grave, les troupes souffrent de la chaleur et de la soif.
Le 15 juillet, Vedel se heurte à la division de Reding qui tente de traverser le Guadalquvir à Mengíbar. Les Espagnols s’y installent le lendemain, malgré Gobert tué à la tête de sa division alors qu’il tentait de s’y opposer ; il est remplacé par le général François Bertrand Dufour qui ramène ses troupes à Bailén puis La Carolina. Vedel, revenu d’Andújar, trouve Bailén vide de troupes espagnoles, et les croyant à derrière Dufour en direction de La Carolina se lance à leur poursuite. En réalité, Reding a effectué sa jonction avec Coupigny et les Espagnols s’emparent de Bailén, coupant en deux les forces françaises, la situation est donc critique, pourtant, il faut une journée entière à Dupont pour réagir.
Le 18 au soir, à la faveur de la nuit, il trompe Castaños et quitte Andújar, et atteint à l’aube le pont qui enjambe le rio Rumblar, à 5 kilomètres de Bailén. Repoussant un détachement espagnol, les troupes françaises atteignent le hameau de Ventorillo, puis le lieu-dit de Cruz Blanca où elles arrêtées par l’avant-garde ennemie. Reding déploie alors son armée, 29 à 35000 hommes dont 3200 cavaliers et 28 canons, occupant les hauteurs qui dominent les routes vers Bailén : les collines de San Valentin, du Zumacar Grande, du Cerrajón, et de Haza Walona ; son arrière garde est en position sur celles de San Cristobal et d’El Ahorcado pour prévenir un éventuel retour de Vedel. A gauche, Francisco Javier Venegas de Saavedra, au Centre Reding, à droite Antoine Malet de Coupigny. La bataille s’engage entre quatre et six heures du matin par l’attaque des cuirassiers et dragons de Privé, soutenus par les fantassins suisses de Schramm (Jean Adam), vers la colline d’Haza Walona sur la droite espagnole.
Psychothérapie ludique : mon système est maintenant très fonctionnel, il m’a demandé énormément d’efforts qui me semblent payer et que je vous livre sous forme de réflexion :
- tout d’abord, pour les pions, quelle galère pour trouver les uniformes justes, rassembler les ordres de batailles corrects mais forcément synthétiques car ce n’est jamais la même chose en fonction des sources, …et qui croire ;
- puis, sur les principes de création simples que je souhaitais : pions sans trop de facteurs dessus, qui correspondent à plusieurs scénarios alors que l’appartenance à une brigade ou division change entre les batailles d’une campagne, ou tandis que chez les Espagnols par exemple la structure hiérarchique demeure très différente du placement durant la bataille (gênant bien souvent une simple règle de commandement), en témoigne celle de Bailén ;
- enfin, j’ai dû fortement réfléchir sur la nature des formations, leur impact (ou pas), la confrontation avec le terrain, le dégradé que je voulais créer dans la valeur de combat des unités, etc…
Je dirais que je trouve le Napo complexe mais passionnant.
Sa diversité de troupes, de situations, donne les moyens de persévérer (ici le front espagnol permettait de jouer sur les différences), mais la popularité de ce sujet laisse peu de place aux erreurs. Non que ce que j’ai fait soit parfait, loin de là, mais au moins doit-on s’accompagner de rigueur pour coller à la vraisemblance un tant soit peu.
Après, je ne souhaitais pas créer le jeu ultime ou la simulation parfaite, j’ai même cherché l’opposé. C’est-à-dire un système fluide et ludique, s’appuyant sur des réflexes militaires d’époque, mais n’obligeant pas à consulter 50 pages de règles pour avancer une unité de cavalerie de 3 hexagones (je caricature un peu sans volonté de dénigrer, n’en doutez pas).
Enfin, il a fallu faire des choix : je suis ravi de mon marqueur colonne et son +3, des bonifications pour les types de troupes (cavalerie lourde, élite…) de mes compétences tirailleurs et leur système sans marqueur ni pléthore de pions. Je suis aussi très content de pouvoir jouer avec mes règles différentes batailles à différentes échelles, même si 1 pion = 1 bataillon demeure ma préférée. Il m’a semblé impossible d’obtenir un réalisme parfait, et j’ai très vite cherché ailleurs le plaisir de jouer.
Alors c’est vrai, je suis très moyen pour faire les cartes, j’ai donc simplifié les choses mais varié les couleurs pour obtenir de la sobriété afin qu’elle contraste avec les pions, ce que je préfère créer. De toute façon, je ne prétends évidemment pas chercher à rivaliser avec les productions actuelles, américaines ou françaises, qui jouent dans la cour des grands. Ce n’est qu’un système de jeu en DTP, restons calmes. Je me suis plutôt intéressé aux autres joueurs, ceux qui se lanceraient bien dans du Napo, mais sans forcément vouloir s’investir dans des règles touffues, ou à qui un trop grand réalisme ferait perdre de vue l’idée de jeu, ou toute chance de parvenir à vaincre par méconnaissance complète de la période. Ceux qui n’ont jamais franchi les frontières de cet univers sacro-saint, ou les uns et les autres en connaissent toujours énormément, et bien plus que vous…Ceux-là, je crois, sans les discriminer durablement pour leurs lacunes en comparaison d’un « grognard » ou des habitudes des jeux célèbres sur le sujet, aimeront s’investir dans mon jeu par esthétique (pourquoi pas !), envie de manier, plaisir de construire un victoire, orgueil de s’aventurer dans un domaine qu’ils avaient jusque-là banni, pulsion incontrôlée après la lecture d’un livre.
Je pense que le Napo, ce n’est pas que pour les spécialistes, et je crois que j’aime surtout les jeux « anciens » sur le sujet. Si j’ai appris et compris beaucoup en parcourant les plus récents, les règles de figurines, les simulations ultimes, je ne peux pas m’empêcher d’adorer Marengo de Marc Brandsma, et oui, les pions et la carte de Didier Guiserix m’ont occasionné nombre d’émois Ce jeu me plaît, et si je n’ai pas créé pareil, il m’a fait percevoir énormément. J’ai aussi lu et relu le jeu de Denis Gabriel Vitoria 1813 paru dans VV pour ses principes de simulation ; tous les autres jeux, leur technicité, leur « classicisme », leur omniscience, leurs magnifiques cartes, m’ont surtout permis de mieux appréhender où se situait la limite de ma propre création.
Tour 1 :
J’ai trouvé la Bataille de Bailén très complexe à représenter. Les chiffres sur les troupes, avec les pertes des jours précédents ou pas, la localisation des unités espagnoles qui détourne toute règle de positionnement par divisions ou brigades… Même sur les conditions de victoire, je demeure torturé : j’ai préféré appuyer sur la démoralisation d’une des deux armées, avec un écart non négligeable entre Français et Espagnols lié à leur nombre et au contexte, ainsi qu’à une notion de temps (arrivée de Vedel après 17h).
L’objectif était d’obliger le Français à attaquer pour rompre le moral espagnol ou s’emparer de Bailén même si une percée au centre demeure selon moi impossible. En clair Dupont doit chercher plutôt le cumul des désorganisations ou éliminations espagnoles pour se positionner comme historiquement, c’est-à-dire en pensant que la supériorité naturelle française amènera la victoire. L’arrivée de Vedel peut représenter un second souffle ou un bol d’air frais mais ne peut suffire si l’on attend les 3 derniers tours de cette partie en 10.
Pour l’Espagnol, je voulais éviter la campouze, et donc, laisser envisager une stratégie défensive mais attentive aux défaillances des multiples unités de Milices ou Recrues. Je ne sais pas si j’y suis arrivé, car à l’instant même où je regarde l’importance des régiments Ordenes Militares, Irlanda et le positionnement sur le terrain, tout me semble « spécial ».
J’ai cherché à égaliser la situation quelque peu par le bonus en initiative alloué à Dupont.
Je joue les Français pour tester la mécanique du jeu et tenter un renversement de situation.
Je cherche d’abord à me déployer pour bénéficier au maximum de possibilités d’attaque et d’annihilation d’unités adverses.
Des renforts arrivent aux tours 3,4,6 par le bord ouest de la carte, permettant des attaques, puis Vedel et sa division depuis le nord-est au tour 7.
Si je m’empare des 3 hexagones de Bailén (hexes 184, 185, 206) c’est une victoire française historique ; si
je désorganise et/ou élimine au moins 18 unités espagnoles sur 36, c’est une victoire française décisive ; si le camp espagnol désorganise et/ou élimine au moins 12 unités françaises avant le tour 7, c’est une victoire décisive espagnole. Tout autre résultat est une victoire mineure espagnole.
Bref c’est tendu du….
Pas de colonne et de bonus de +3 au d6 dans les oliveraies, du coup je ne peux compter que sur la valeur de combat de mes unités, et le fait qu’en face bp sont de plus faible qualité. De même, pas de charge qui double la puissance dans les oliveraies, mais ma cavalerie supérieure en puissance peut apporter des soutiens au combat non négligeables, ou empêcher les débordements adverses, voire une jolie cavalcade au centre…
L’impact des vergers est simple, -1 aux tirs d’artillerie, +2 en défense.
Cependant, les unités d’infanterie françaises bénéficient de la compétence Tirailleurs, qui leur permet d’imposer un test de moral aux unités ennemies leur devenant adjacentes ou à la cible qu’elles attaquent ; à l’inverse, chez les Espagnols, les Milices Recrues et unités Irrégulières ne possèdent pas cette compétence.
A noter la faiblesse de Barbou éclipsé durant la bataille par Fresia et Rouyer, mais surtout l’aura de Dupont qui étouffe globalement ses subordonnés.
Dans ce jeu, on joue par Division : la division Barbou se déploie jusqu’à Cruz Blanca, le 2CUI et le 4eSUI sécurisant son aile droite. Dupont doit mouiller la chemise afin d’obtenir un bonus pour l’artillerie notamment.
L’artillerie française fait reculer le régiment Fijo, et Fatigue le régiment le régiment Reina et l’artilelrie à cheval. Les Chasseurs et l’artillerie à cheval de la division Fresia se porte sur le flanc gauche français. Rouyer et le 2e Régiment Suisse se portent vers l’avant.
Pour l’Espagnol, il s’agit d’épuiser le Français, et donc dans cette optique de tenir les points clés du terrain. Venegas déploie sa brigade sur la droite espagnole afin d’occuper les hauteurs ; Coupigny redistribue ses unités pour les maintenir à portée de commandement, couvrir l’aile gauche espagnole et appuyer le centre. Les recrues catalanes attaquent un bataillon de la 4.LEG commandé par Barbou, elles réussissent leur test de moral, et à 5/3+2 (verges) soit 5/5, le d6 donne 2, les Espagnols reçoivent un marqueur Fatigue ; dans le même temps, les tirs de l’artillerie ennemie font reculer Dupont et le bataillon qu’il commandait en personne.
Au centre toujours, la brigade Naghten se regroupe, et un bataillon du régiment Irlanda attaque pour repousser les impériaux, soutenu par de l’artillerie : le tir de l’artillerie n’a pas d’impact, l’infanterie et l’artillerie 5+1/3+2 tire 1 au d6, catastrophe, l’ensemble subit un marqueur Fatigue. Les unités directement sous le commandement de Reding viennent soutenir leurs camarades éprouvés.
Ici on voit bien que l’artillerie sert pour le tir et dans l’Engagement : en réalité, une unité d’artillerie ne peut pas Engager seule un adversaire, en revanche, elle peut participer à un Engagement (combat en mêlée) si empilée avec une unité d’infanterie ou de cavalerie. Ceci me permet de différencier les bombardements des batteries, et le soutien feu que peut amener l’artillerie à des unités qui avancent.
Un système de grosses batterie (masse de 50 canons par exemple) comme il en est créé dans certaines batailles sera dans le jeu géré par un empilement et un marqueur ; cette situation ne s’est pas produite durant la bataille de Balén.
Tour 2 :
Avec 6-1 les Français s’emparent de l’initiative. La division Rouyer se déploie sur la gauche. La batterie B du 3e d’artillerie impose le recul au régiment Irlanda et aux canons qu’il protège ; le tir de la 3A ne donne rien. Un second bataillon de la 4e Légion vient épauler Barbou qui attaque les Catalans à 3+3/5-1+2, soit 1/1 : les Espagnols passent leur test de moral lié aux tirailleurs, et un 3 au d6 oblige les Français à reculer. Difficile de faire mieux pour les Français pour l’instant, leurs effectifs étant trop faibles. L’artillerie de Fresia ne fait aucun dégât.
Les Espagnols contre-attaquent : la division Naghten se redéploie vers l’est de la carte pour protéger Bailén et réorganiser ses lignes de commandement, seul Irlanda et son artillerie demeurent face aux Français (son tir d’ailleurs ne donne rien). Venegas demeure face à Fresia pour couvrir la droite espagnole.
Coupigny rassemble ses unités vers le Centre et la gauche, les Catalans, un bataillon de Fijo et un d’Ordenes attaquent l’unité de la 4e Légion en pointe : les recrues trop confiantes échouent à leur test de moral et sont désorganisées, Fijo reçoit un marqueur Fatigue. L’attaque espagnole se lance donc à 3+3-1+5/4+1+2 soit 10/7, 1/1, le d6 donne 5, les Français reçoivent un marqueur Fatigue. Reding réorganise ses unités.
Précisions : certaines règles ont parfois des effets pervers. Par simplification, une pile reçoit un marqueur Fatigue comme un seul pion (sinon je trouve que c’est la cata, deux marqueurs pour deux pions, on ne s’en sort plus), en revanche, si je défais la pile, l’artillerie à 1 de valeur de combat devrait logiquement partir en déroute…cela pousse à ne pas défaire ses piles fatiguées…
Tour 3 :
4-1 Les Français aperçoivent les renforts qui arrivent ; le 6e Régiment Suisse et les le convoi de chariots.
Dupont fait attaquer la 4e Légion : la batterie B avec un 6+2=8, le bataillon Ordenes est fatigué ; de même Fijo recule. Barbou mène l’assaut mais les Espagnols font 1 au test moral et sont fatigués par les tirailleurs: 3++1+3-1 = 6/3-1 soit du 3/1…3, les volontaires catalans sont désorganisés (une 2e fois) et donc éliminés. Mais le 3e bataillon de Légion doit combattre à 3/5+2+1 soit ½ fait 1, il est désorganisé et passe un test : 3+0 (moral d’armée)-1 unité désorganisée =2, l’unité part immédiatement en déroute.
Dupont cherche à reculer face au régiment Reding trop puissant, avec 5+1 il réussit son test de moral et se repositionne plus en arrière.
Rouyer tente lui aussi de bousculer les Espagnols. Son premier bataillon du 2.Sui s’en prend au régiment Antequera, à ¾ soit 2/3, 3+1 = 4 au d6 il doit reculer (Rouyer survit au combat) ; le second bouscule le Tercio Texas qui est fatigué par l’action des tirailleurs et à 4/2+2-1, soit 4/3 il le fait reculer.
Fresia se réorganise et approche son artillerie qui avec 4+2-1-1 ne fait rien.
Pour les Français la situations est éreintante, la ligne de relief et les oliviers empêchent toute charge, toute attaque en colonne, chaque effort repose avant tout sur l’action des tirailleurs mais la disproportion des effectifs les met considérablement à la peine.
J’imagine ce qu’a pu penser Dupont, voyant ses attaques en force échouer et subissant les contre-attaques espagnoles sans comprendre réellement que la victoire ne pouvait réellement être à portée.
Reding, lui, a bien compris qu’en réalité il est parvenu à bloquer, engluer, les efforts français.
Coupigny réorganise ses forces pour finalement occuper toute l’aile gauche ; deux bataillons d’Ordenes Militares attaquent Barbou, 5+5-1/3+2 soit 2/1, un 4 désorganise le bataillon français. Naghten rapatrie ses unités vers l’est, et Reding se charge de mener l’offensive au centre : le régiment Jaen forme une colonne sur la route, mais arrivé face à l’ennemi, les pertes liées aux tirailleurs fatiguent l’unité qui poursuit cependant son effort mais à ¾ soit 2/3….1+3=4 !!! Quelle chance pour les Français qui repoussent les Espagnols. Sur la droite espagnole, les Gardes Wallons font face au 2e Suisse et ne bougent pas ; le Tercios Texas de Venegas est dans une position très inconfortable. Venegas lui associe Barbestro et à 2+2-1/4+2 soit ½, il tente le tout pour le tout, 5, les unités espagnoles sont repoussées. Antequera essaie de se replier, avec un 3 il y parvient. En fin de tour, les Suisses qui se sont fait face doivent reculer d’un hexagone chacun.
Précision : les Suisses comme historiquement ne s'affrontent pas entre eux, ne soutiennent pas un combat contre des Suisses, et doivent s'éloigner en fin de tour.
Tour 4 :
Les Français cèdent l’initiative. Naghten se replace pour assurer la sécurité de Bailén à l’est, le régiment Irlanda qui n’a pas agi le tour précédent se réorganise ; l’ensemble fait face à une éventuelle arrivée de la division de Vedel. Venegas redispose ses unités y adjoignant un bataillon d’Ordenes Militares.Reding replie les Gardes Wallone sur Bailén en 2e ligne. Il envoie le régiment Corona contre Barbou, et avec un bataillon d’Ordenes Militares il impose aux Français un 5-1+4/2+2 soit 2/1, l’unité est une nouvelle fois désorganisée et donc éliminée, Barbou avec un 6 survit et recule d’1 hexagone. Jaen est replié derrière Fijo.
Coupigny doit lui aussi structurer l’effort de sa division. Ses Milices et recrues occupent les hauteurs sur l’aile gauche espagnole, et l’ensemble du Régiment Fijo de Ceuta (deux bataillons dont un en colonne) attaque la position de Cruz Blanca. L’artillerie n’a rien donné, les Espagnols sont à 3+3+1/3+1+2 soit 1/1, les tirailleurs ne donnent rien et le dé tourne sur 5+3 (colonne), le Français est désorganisé, son artillerie éliminée, et son test 2+0, c’est une déroute.
Dupont semble reprendre espoir : deux bataillons de la 3e Légion et deux bataillons de la Garde parisienne arrivent en renfort. Fresia essaie de contourner les Espagnols à gauche : les tirs de l’artillerie ne donnent rien, l’attaque du 2e Chasseur et de l’artillerie contre le régiment Olivera se fait à 2+1/1, 3 au d6 qui élimine les cavaliers espagnols. Les Chasseurs demeurent au contact du régiment Numancia attaqué par le premier Chasseurs : 2+2+1-1 (ligne d’Elévation)/1+2, 4/3, soit 1/1…1 Les réiments français reçoivent un marqueur Fatigue.
(Je me suis trompé dans le CR, pour les lignes d’Elévation 1, au lieu de faire -1 à l’attaquant, j’ai fait +1 au défenseur, ce qui revient au même mais je corrige désormais).
Un bataillon du 6.SUI est ramené vers qui attaque avec un bataillon du 2e Suisse le régiment Antequera : 4/2+2, soit 1/1, 3+1 (Rouyer qui fait 4 et n’est pas tué dans le combat) ; il progresse vers le Zumacar Grande.
Barbou essaie de rattraper les déroutés. Dupont utilise le 4e Suisse et l’artillerie de la battarie A pour s’en prendre à la colonne de Fijo. Ses canons bénéficient d’un +2 car adjacents, +2 contre une colonne et -1 dans les oliviers. En écrivant ça, je viens de me rendre compte qu’il n’était pas possible pour les espagnols d’attaquer en colonne dans les oliviers…bon beh je fais comme si pour résoudre le combat : avec un 6, l’artillerie française totalise 9 et satellise les Espagnols qui sont désorganisés et reculent d’un hexagone ; ils réussissent leur test de moral.
Les fuyards croisent les renforts français
J’ai oublié précédemment de faire tester les Espagnols lors de l’attaque française, je fais une pause dans ce CR pour demeurer plus rigoureux. C’est vrai que jouer, prendre en note et faire les screenshots a tendance à me déconcentrer.
A suivre…
Voici un CR sur l’aboutissement de la campagne du général Dupont, la bataille de Bailén.
La bataille de Bailén (ou Baylen) se déroule du 19 au 22 juillet 1808, en Andalousie. Elle oppose l’armée française du Général Pierre Antoine Dupont de l’Etang, aux forces espagnoles des généraux Don Francisco Javier Castaños Aragorri Urioste y Olavide et Théodore Reding de Biberegg.
Le 24 mai 1808, à la tête des 12000 hommes du 2e Corps d’observation de la Gironde, le général français Dupont de l’Etang quitte Tolède pour secourir à Cadix l’amiral François Etienne de Rosily-Mesros et les unités rescapées de Trafalgar piégées entre le blocus anglais et les autorités insurrections espagnoles.
Disposant de jeunes conscrits, d’unités de deuxième zone ou de réserve inexpérimentées, il dirige 3 divisions d’infanterie confiées aux généraux Gabriel Barbou des Courières, Dominique Honoré Vedel et Bernard Georges François Frère, d’une division de cavalerie sous les ordres du général Maurice Ignace Fresia, d’un bataillon de marins de la Garde, de Suisses anciennement au service de l’Espagne enrôlés de force, et d’unités d’artillerie et du Génie ; en tout, environ 20 à 24000 hommes dont 2750 cavaliers et 21 canons.
Le 7 juin, après la bataille du pont d’Alcolea, il s’empare de Cordoue, la pille durant 4 jours et s’y installe, pour apprendre la reddition de Rosily-Mesros à Cadix le 14. Dans le même temps, les juntes de Séville et Grenade ont rassemblé 40000 hommes sous les ordres du général Castaños pour reprendre Cordoue. Il fait donc retraite, progressant lentement, assailli systématiquement par les guérilleros espagnols, ce qui porte le moral français au plus bas.
Le 18 juin, les Français s’établissent à Andújar, sur une position ouverte à l’action offensive, mais isolée au cœur d’une province en plein soulèvement. Isolé, Dupont réclame des renforts à Madrid, où Joseph Bonaparte a été proclamé roi le 6 juin : les divisions Vedel et Gobert (Jacques Nicolas) lui sont envoyées avec un convoi de vivres et pour mission de libérer la route de la Sierra Morena tenue par les insurgés. Le général Vedel quitte Tolède le 19 juin avec 10000 hommes et 10 canons, sur le chemin met en fuite 2000 guérilleros de don Pedro Valdecañas dans le défilé de Despeñaperros (il y laisse un bataillon) et rejoint Dupont. Le général Gobert quitte Madrid le 2 juillet avec une division des Côtes de l’océan pour remplacer les troupes du général Frère parti rejoindre le maréchal Moncey à Valence, il laisse une partie de ses troupes en chemin pour sécuriser une nouvelle fois la route Madrid-Andújar et rejoint le 7 juillet. L’ensemble de ces opérations dispersent les Français sur 50 kilomètres entre La Carolina, Bailén et Andújar, mais plus grave, les troupes souffrent de la chaleur et de la soif.
Le 15 juillet, Vedel se heurte à la division de Reding qui tente de traverser le Guadalquvir à Mengíbar. Les Espagnols s’y installent le lendemain, malgré Gobert tué à la tête de sa division alors qu’il tentait de s’y opposer ; il est remplacé par le général François Bertrand Dufour qui ramène ses troupes à Bailén puis La Carolina. Vedel, revenu d’Andújar, trouve Bailén vide de troupes espagnoles, et les croyant à derrière Dufour en direction de La Carolina se lance à leur poursuite. En réalité, Reding a effectué sa jonction avec Coupigny et les Espagnols s’emparent de Bailén, coupant en deux les forces françaises, la situation est donc critique, pourtant, il faut une journée entière à Dupont pour réagir.
Le 18 au soir, à la faveur de la nuit, il trompe Castaños et quitte Andújar, et atteint à l’aube le pont qui enjambe le rio Rumblar, à 5 kilomètres de Bailén. Repoussant un détachement espagnol, les troupes françaises atteignent le hameau de Ventorillo, puis le lieu-dit de Cruz Blanca où elles arrêtées par l’avant-garde ennemie. Reding déploie alors son armée, 29 à 35000 hommes dont 3200 cavaliers et 28 canons, occupant les hauteurs qui dominent les routes vers Bailén : les collines de San Valentin, du Zumacar Grande, du Cerrajón, et de Haza Walona ; son arrière garde est en position sur celles de San Cristobal et d’El Ahorcado pour prévenir un éventuel retour de Vedel. A gauche, Francisco Javier Venegas de Saavedra, au Centre Reding, à droite Antoine Malet de Coupigny. La bataille s’engage entre quatre et six heures du matin par l’attaque des cuirassiers et dragons de Privé, soutenus par les fantassins suisses de Schramm (Jean Adam), vers la colline d’Haza Walona sur la droite espagnole.
Psychothérapie ludique : mon système est maintenant très fonctionnel, il m’a demandé énormément d’efforts qui me semblent payer et que je vous livre sous forme de réflexion :
- tout d’abord, pour les pions, quelle galère pour trouver les uniformes justes, rassembler les ordres de batailles corrects mais forcément synthétiques car ce n’est jamais la même chose en fonction des sources, …et qui croire ;
- puis, sur les principes de création simples que je souhaitais : pions sans trop de facteurs dessus, qui correspondent à plusieurs scénarios alors que l’appartenance à une brigade ou division change entre les batailles d’une campagne, ou tandis que chez les Espagnols par exemple la structure hiérarchique demeure très différente du placement durant la bataille (gênant bien souvent une simple règle de commandement), en témoigne celle de Bailén ;
- enfin, j’ai dû fortement réfléchir sur la nature des formations, leur impact (ou pas), la confrontation avec le terrain, le dégradé que je voulais créer dans la valeur de combat des unités, etc…
Je dirais que je trouve le Napo complexe mais passionnant.
Sa diversité de troupes, de situations, donne les moyens de persévérer (ici le front espagnol permettait de jouer sur les différences), mais la popularité de ce sujet laisse peu de place aux erreurs. Non que ce que j’ai fait soit parfait, loin de là, mais au moins doit-on s’accompagner de rigueur pour coller à la vraisemblance un tant soit peu.
Après, je ne souhaitais pas créer le jeu ultime ou la simulation parfaite, j’ai même cherché l’opposé. C’est-à-dire un système fluide et ludique, s’appuyant sur des réflexes militaires d’époque, mais n’obligeant pas à consulter 50 pages de règles pour avancer une unité de cavalerie de 3 hexagones (je caricature un peu sans volonté de dénigrer, n’en doutez pas).
Enfin, il a fallu faire des choix : je suis ravi de mon marqueur colonne et son +3, des bonifications pour les types de troupes (cavalerie lourde, élite…) de mes compétences tirailleurs et leur système sans marqueur ni pléthore de pions. Je suis aussi très content de pouvoir jouer avec mes règles différentes batailles à différentes échelles, même si 1 pion = 1 bataillon demeure ma préférée. Il m’a semblé impossible d’obtenir un réalisme parfait, et j’ai très vite cherché ailleurs le plaisir de jouer.
Alors c’est vrai, je suis très moyen pour faire les cartes, j’ai donc simplifié les choses mais varié les couleurs pour obtenir de la sobriété afin qu’elle contraste avec les pions, ce que je préfère créer. De toute façon, je ne prétends évidemment pas chercher à rivaliser avec les productions actuelles, américaines ou françaises, qui jouent dans la cour des grands. Ce n’est qu’un système de jeu en DTP, restons calmes. Je me suis plutôt intéressé aux autres joueurs, ceux qui se lanceraient bien dans du Napo, mais sans forcément vouloir s’investir dans des règles touffues, ou à qui un trop grand réalisme ferait perdre de vue l’idée de jeu, ou toute chance de parvenir à vaincre par méconnaissance complète de la période. Ceux qui n’ont jamais franchi les frontières de cet univers sacro-saint, ou les uns et les autres en connaissent toujours énormément, et bien plus que vous…Ceux-là, je crois, sans les discriminer durablement pour leurs lacunes en comparaison d’un « grognard » ou des habitudes des jeux célèbres sur le sujet, aimeront s’investir dans mon jeu par esthétique (pourquoi pas !), envie de manier, plaisir de construire un victoire, orgueil de s’aventurer dans un domaine qu’ils avaient jusque-là banni, pulsion incontrôlée après la lecture d’un livre.
Je pense que le Napo, ce n’est pas que pour les spécialistes, et je crois que j’aime surtout les jeux « anciens » sur le sujet. Si j’ai appris et compris beaucoup en parcourant les plus récents, les règles de figurines, les simulations ultimes, je ne peux pas m’empêcher d’adorer Marengo de Marc Brandsma, et oui, les pions et la carte de Didier Guiserix m’ont occasionné nombre d’émois Ce jeu me plaît, et si je n’ai pas créé pareil, il m’a fait percevoir énormément. J’ai aussi lu et relu le jeu de Denis Gabriel Vitoria 1813 paru dans VV pour ses principes de simulation ; tous les autres jeux, leur technicité, leur « classicisme », leur omniscience, leurs magnifiques cartes, m’ont surtout permis de mieux appréhender où se situait la limite de ma propre création.
Tour 1 :
J’ai trouvé la Bataille de Bailén très complexe à représenter. Les chiffres sur les troupes, avec les pertes des jours précédents ou pas, la localisation des unités espagnoles qui détourne toute règle de positionnement par divisions ou brigades… Même sur les conditions de victoire, je demeure torturé : j’ai préféré appuyer sur la démoralisation d’une des deux armées, avec un écart non négligeable entre Français et Espagnols lié à leur nombre et au contexte, ainsi qu’à une notion de temps (arrivée de Vedel après 17h).
L’objectif était d’obliger le Français à attaquer pour rompre le moral espagnol ou s’emparer de Bailén même si une percée au centre demeure selon moi impossible. En clair Dupont doit chercher plutôt le cumul des désorganisations ou éliminations espagnoles pour se positionner comme historiquement, c’est-à-dire en pensant que la supériorité naturelle française amènera la victoire. L’arrivée de Vedel peut représenter un second souffle ou un bol d’air frais mais ne peut suffire si l’on attend les 3 derniers tours de cette partie en 10.
Pour l’Espagnol, je voulais éviter la campouze, et donc, laisser envisager une stratégie défensive mais attentive aux défaillances des multiples unités de Milices ou Recrues. Je ne sais pas si j’y suis arrivé, car à l’instant même où je regarde l’importance des régiments Ordenes Militares, Irlanda et le positionnement sur le terrain, tout me semble « spécial ».
J’ai cherché à égaliser la situation quelque peu par le bonus en initiative alloué à Dupont.
Je joue les Français pour tester la mécanique du jeu et tenter un renversement de situation.
Je cherche d’abord à me déployer pour bénéficier au maximum de possibilités d’attaque et d’annihilation d’unités adverses.
Des renforts arrivent aux tours 3,4,6 par le bord ouest de la carte, permettant des attaques, puis Vedel et sa division depuis le nord-est au tour 7.
Si je m’empare des 3 hexagones de Bailén (hexes 184, 185, 206) c’est une victoire française historique ; si
je désorganise et/ou élimine au moins 18 unités espagnoles sur 36, c’est une victoire française décisive ; si le camp espagnol désorganise et/ou élimine au moins 12 unités françaises avant le tour 7, c’est une victoire décisive espagnole. Tout autre résultat est une victoire mineure espagnole.
Bref c’est tendu du….
Pas de colonne et de bonus de +3 au d6 dans les oliveraies, du coup je ne peux compter que sur la valeur de combat de mes unités, et le fait qu’en face bp sont de plus faible qualité. De même, pas de charge qui double la puissance dans les oliveraies, mais ma cavalerie supérieure en puissance peut apporter des soutiens au combat non négligeables, ou empêcher les débordements adverses, voire une jolie cavalcade au centre…
L’impact des vergers est simple, -1 aux tirs d’artillerie, +2 en défense.
Cependant, les unités d’infanterie françaises bénéficient de la compétence Tirailleurs, qui leur permet d’imposer un test de moral aux unités ennemies leur devenant adjacentes ou à la cible qu’elles attaquent ; à l’inverse, chez les Espagnols, les Milices Recrues et unités Irrégulières ne possèdent pas cette compétence.
A noter la faiblesse de Barbou éclipsé durant la bataille par Fresia et Rouyer, mais surtout l’aura de Dupont qui étouffe globalement ses subordonnés.
Dans ce jeu, on joue par Division : la division Barbou se déploie jusqu’à Cruz Blanca, le 2CUI et le 4eSUI sécurisant son aile droite. Dupont doit mouiller la chemise afin d’obtenir un bonus pour l’artillerie notamment.
L’artillerie française fait reculer le régiment Fijo, et Fatigue le régiment le régiment Reina et l’artilelrie à cheval. Les Chasseurs et l’artillerie à cheval de la division Fresia se porte sur le flanc gauche français. Rouyer et le 2e Régiment Suisse se portent vers l’avant.
Pour l’Espagnol, il s’agit d’épuiser le Français, et donc dans cette optique de tenir les points clés du terrain. Venegas déploie sa brigade sur la droite espagnole afin d’occuper les hauteurs ; Coupigny redistribue ses unités pour les maintenir à portée de commandement, couvrir l’aile gauche espagnole et appuyer le centre. Les recrues catalanes attaquent un bataillon de la 4.LEG commandé par Barbou, elles réussissent leur test de moral, et à 5/3+2 (verges) soit 5/5, le d6 donne 2, les Espagnols reçoivent un marqueur Fatigue ; dans le même temps, les tirs de l’artillerie ennemie font reculer Dupont et le bataillon qu’il commandait en personne.
Au centre toujours, la brigade Naghten se regroupe, et un bataillon du régiment Irlanda attaque pour repousser les impériaux, soutenu par de l’artillerie : le tir de l’artillerie n’a pas d’impact, l’infanterie et l’artillerie 5+1/3+2 tire 1 au d6, catastrophe, l’ensemble subit un marqueur Fatigue. Les unités directement sous le commandement de Reding viennent soutenir leurs camarades éprouvés.
Ici on voit bien que l’artillerie sert pour le tir et dans l’Engagement : en réalité, une unité d’artillerie ne peut pas Engager seule un adversaire, en revanche, elle peut participer à un Engagement (combat en mêlée) si empilée avec une unité d’infanterie ou de cavalerie. Ceci me permet de différencier les bombardements des batteries, et le soutien feu que peut amener l’artillerie à des unités qui avancent.
Un système de grosses batterie (masse de 50 canons par exemple) comme il en est créé dans certaines batailles sera dans le jeu géré par un empilement et un marqueur ; cette situation ne s’est pas produite durant la bataille de Balén.
Tour 2 :
Avec 6-1 les Français s’emparent de l’initiative. La division Rouyer se déploie sur la gauche. La batterie B du 3e d’artillerie impose le recul au régiment Irlanda et aux canons qu’il protège ; le tir de la 3A ne donne rien. Un second bataillon de la 4e Légion vient épauler Barbou qui attaque les Catalans à 3+3/5-1+2, soit 1/1 : les Espagnols passent leur test de moral lié aux tirailleurs, et un 3 au d6 oblige les Français à reculer. Difficile de faire mieux pour les Français pour l’instant, leurs effectifs étant trop faibles. L’artillerie de Fresia ne fait aucun dégât.
Les Espagnols contre-attaquent : la division Naghten se redéploie vers l’est de la carte pour protéger Bailén et réorganiser ses lignes de commandement, seul Irlanda et son artillerie demeurent face aux Français (son tir d’ailleurs ne donne rien). Venegas demeure face à Fresia pour couvrir la droite espagnole.
Coupigny rassemble ses unités vers le Centre et la gauche, les Catalans, un bataillon de Fijo et un d’Ordenes attaquent l’unité de la 4e Légion en pointe : les recrues trop confiantes échouent à leur test de moral et sont désorganisées, Fijo reçoit un marqueur Fatigue. L’attaque espagnole se lance donc à 3+3-1+5/4+1+2 soit 10/7, 1/1, le d6 donne 5, les Français reçoivent un marqueur Fatigue. Reding réorganise ses unités.
Précisions : certaines règles ont parfois des effets pervers. Par simplification, une pile reçoit un marqueur Fatigue comme un seul pion (sinon je trouve que c’est la cata, deux marqueurs pour deux pions, on ne s’en sort plus), en revanche, si je défais la pile, l’artillerie à 1 de valeur de combat devrait logiquement partir en déroute…cela pousse à ne pas défaire ses piles fatiguées…
Tour 3 :
4-1 Les Français aperçoivent les renforts qui arrivent ; le 6e Régiment Suisse et les le convoi de chariots.
Dupont fait attaquer la 4e Légion : la batterie B avec un 6+2=8, le bataillon Ordenes est fatigué ; de même Fijo recule. Barbou mène l’assaut mais les Espagnols font 1 au test moral et sont fatigués par les tirailleurs: 3++1+3-1 = 6/3-1 soit du 3/1…3, les volontaires catalans sont désorganisés (une 2e fois) et donc éliminés. Mais le 3e bataillon de Légion doit combattre à 3/5+2+1 soit ½ fait 1, il est désorganisé et passe un test : 3+0 (moral d’armée)-1 unité désorganisée =2, l’unité part immédiatement en déroute.
Dupont cherche à reculer face au régiment Reding trop puissant, avec 5+1 il réussit son test de moral et se repositionne plus en arrière.
Rouyer tente lui aussi de bousculer les Espagnols. Son premier bataillon du 2.Sui s’en prend au régiment Antequera, à ¾ soit 2/3, 3+1 = 4 au d6 il doit reculer (Rouyer survit au combat) ; le second bouscule le Tercio Texas qui est fatigué par l’action des tirailleurs et à 4/2+2-1, soit 4/3 il le fait reculer.
Fresia se réorganise et approche son artillerie qui avec 4+2-1-1 ne fait rien.
Pour les Français la situations est éreintante, la ligne de relief et les oliviers empêchent toute charge, toute attaque en colonne, chaque effort repose avant tout sur l’action des tirailleurs mais la disproportion des effectifs les met considérablement à la peine.
J’imagine ce qu’a pu penser Dupont, voyant ses attaques en force échouer et subissant les contre-attaques espagnoles sans comprendre réellement que la victoire ne pouvait réellement être à portée.
Reding, lui, a bien compris qu’en réalité il est parvenu à bloquer, engluer, les efforts français.
Coupigny réorganise ses forces pour finalement occuper toute l’aile gauche ; deux bataillons d’Ordenes Militares attaquent Barbou, 5+5-1/3+2 soit 2/1, un 4 désorganise le bataillon français. Naghten rapatrie ses unités vers l’est, et Reding se charge de mener l’offensive au centre : le régiment Jaen forme une colonne sur la route, mais arrivé face à l’ennemi, les pertes liées aux tirailleurs fatiguent l’unité qui poursuit cependant son effort mais à ¾ soit 2/3….1+3=4 !!! Quelle chance pour les Français qui repoussent les Espagnols. Sur la droite espagnole, les Gardes Wallons font face au 2e Suisse et ne bougent pas ; le Tercios Texas de Venegas est dans une position très inconfortable. Venegas lui associe Barbestro et à 2+2-1/4+2 soit ½, il tente le tout pour le tout, 5, les unités espagnoles sont repoussées. Antequera essaie de se replier, avec un 3 il y parvient. En fin de tour, les Suisses qui se sont fait face doivent reculer d’un hexagone chacun.
Précision : les Suisses comme historiquement ne s'affrontent pas entre eux, ne soutiennent pas un combat contre des Suisses, et doivent s'éloigner en fin de tour.
Tour 4 :
Les Français cèdent l’initiative. Naghten se replace pour assurer la sécurité de Bailén à l’est, le régiment Irlanda qui n’a pas agi le tour précédent se réorganise ; l’ensemble fait face à une éventuelle arrivée de la division de Vedel. Venegas redispose ses unités y adjoignant un bataillon d’Ordenes Militares.Reding replie les Gardes Wallone sur Bailén en 2e ligne. Il envoie le régiment Corona contre Barbou, et avec un bataillon d’Ordenes Militares il impose aux Français un 5-1+4/2+2 soit 2/1, l’unité est une nouvelle fois désorganisée et donc éliminée, Barbou avec un 6 survit et recule d’1 hexagone. Jaen est replié derrière Fijo.
Coupigny doit lui aussi structurer l’effort de sa division. Ses Milices et recrues occupent les hauteurs sur l’aile gauche espagnole, et l’ensemble du Régiment Fijo de Ceuta (deux bataillons dont un en colonne) attaque la position de Cruz Blanca. L’artillerie n’a rien donné, les Espagnols sont à 3+3+1/3+1+2 soit 1/1, les tirailleurs ne donnent rien et le dé tourne sur 5+3 (colonne), le Français est désorganisé, son artillerie éliminée, et son test 2+0, c’est une déroute.
Dupont semble reprendre espoir : deux bataillons de la 3e Légion et deux bataillons de la Garde parisienne arrivent en renfort. Fresia essaie de contourner les Espagnols à gauche : les tirs de l’artillerie ne donnent rien, l’attaque du 2e Chasseur et de l’artillerie contre le régiment Olivera se fait à 2+1/1, 3 au d6 qui élimine les cavaliers espagnols. Les Chasseurs demeurent au contact du régiment Numancia attaqué par le premier Chasseurs : 2+2+1-1 (ligne d’Elévation)/1+2, 4/3, soit 1/1…1 Les réiments français reçoivent un marqueur Fatigue.
(Je me suis trompé dans le CR, pour les lignes d’Elévation 1, au lieu de faire -1 à l’attaquant, j’ai fait +1 au défenseur, ce qui revient au même mais je corrige désormais).
Un bataillon du 6.SUI est ramené vers qui attaque avec un bataillon du 2e Suisse le régiment Antequera : 4/2+2, soit 1/1, 3+1 (Rouyer qui fait 4 et n’est pas tué dans le combat) ; il progresse vers le Zumacar Grande.
Barbou essaie de rattraper les déroutés. Dupont utilise le 4e Suisse et l’artillerie de la battarie A pour s’en prendre à la colonne de Fijo. Ses canons bénéficient d’un +2 car adjacents, +2 contre une colonne et -1 dans les oliviers. En écrivant ça, je viens de me rendre compte qu’il n’était pas possible pour les espagnols d’attaquer en colonne dans les oliviers…bon beh je fais comme si pour résoudre le combat : avec un 6, l’artillerie française totalise 9 et satellise les Espagnols qui sont désorganisés et reculent d’un hexagone ; ils réussissent leur test de moral.
Les fuyards croisent les renforts français
J’ai oublié précédemment de faire tester les Espagnols lors de l’attaque française, je fais une pause dans ce CR pour demeurer plus rigoureux. C’est vrai que jouer, prendre en note et faire les screenshots a tendance à me déconcentrer.
A suivre…