Printemps 1941:
Un message prévient les soviétiques que Hitler va envahir l'URSS le 21 juin 1941.
La source est Richard Sorge, un espion soviétique infiltré à l'ambassade allemande à Tokyo.
Staline, prévenu, n'en tiendra pas compte, il est vrai que les rumeurs de tous ordres abondent,
mais surtout il croit que Hitler n' a rationnellement aucun intérêt d'ouvrir un 2e front, que le pacte de non agression est trop avantageux, que le pétrole et les céréales que l'URSS lui livre sont trop précieux pour les allemands.
Hitler est animé par des croyances, surtout en sa toute puissance prophétique depuis sa victoire stupéfiante de l'été 1940.
Il ignore les contingences des réalités géographiques et climatique, les hasards de la guerre et l'incertitude sur les capacités réelles de l'Union Soviétique.
Je retiens mon souffle devant ce monstre.
Un gentil monstre car il serait jouable, mais l'est il vraiment ?
Il simulerait, certains disent, les contre attaques soviétiques de 41, aspect rarement décrit pas les autres wargames.
La carte, déployée sur la table, est impressionnante: avec des hexes assez grands et qui se font discrets tout en étant aisément lisible, les couleurs sont belles, avec un effet éclaircissant plus on va vers le sud (comme la carte de East Front version 1)
Une sensation d'espace, les montagnes sont bien rendues, les Carpathes, le Caucase et les monts du Valdai.
Et ces pions, de trois dimensions, qui nous ramènent des décennies en arrière par leur simplicité efficace, au bon sens du terme, de gros pions pour une grande part.
Du classique revisité par un groupe de designers chevronnés, pour un sujet d'anthologie.
L'ampleur de Fire in the east avec une jouabilité proche de Russian campaign.
Trop beau pour être vrai ?
A voir...