Conception du scénario
Les évènements susceptibles d'inspirer un thème tactique – historique ou hypothétique – ne manquent pas. Mon choix s'est porté sur un affrontement franco – italien uchronique au large de la Crête pour plusieurs raisons.
La première était la volonté de jouer en campagne (une succession de thèmes tactiques reliés entre eux mais sans phases stratégiques) afin de sensibiliser les joueurs à la nécessité de limiter les pertes au maximum. Nous verrons que cet objectif n'a pas été pleinement atteint.
La deuxième était de limiter l'ampleur de la bataille. Les affrontements mobilisant des flottes importantes furent historiquement rares et s'avèrent généralement fort délicats à arbitrer.
Le dernier critère de choix était l'originalité. Les précédentes batailles avaient mis en scène les marines américaine, japonaise, britannique, allemande et italienne mais jamais la Marine Nationale.
Contexte historique
L’entrée en guerre de l’Italie, le 10 juin 1940 à minuit place la Regia Marina dans une situation délicate. Alors que la plupart de ses unités lourdes sont encore en travaux (seuls les cuirassés Giullio Cesare et Conte di Cavour sont disponibles), elle doit affronter l’essentiel de la Marine Nationale (concentrée en Méditerranée occidentale) ainsi que la Mediterranean Fleet, repliée depuis peu à Alexandrie.
La Regia Marina ne reste néanmoins pas inactive. Entre le 10 et le 12 juin, plusieurs bâtiments appareillent de Naples, Messine et Tarente pour patrouiller en mer Ionienne et dans le détroit de Sicile.
Au même moment, la Mediterranean Fleet quitte Alexandrie, précédée par le 7th Cruiser Squadron, pour un raid en Méditerranée orientale. De son côté la Division Navale du Levant appareille de Beyrouth et met le cap vers le détroit de Kasos. La sortie des navires français vise à créer une diversion afin de faciliter l’opération VADO (le bombardement de Gênes), qui doit avoir lieux aux premières heures du 14 juin.
Le 12 juin, la Regia Aeronautica repère les croiseurs britanniques, et une des escadres italienne croisant en Méditerranée centrale est envoyée les intercepter. Historiquement les navires italiens rentrèrent au port, bredouilles, tandis que le 7th Cruiser Squadron bombardait Tobruk. Nous nous écarterons maintenant des évènements historiques et accepterons l’hypothèse qu’un appareil de reconnaissance repère la force navale italienne dépêchée à la recherche des navires britanniques dans la matinée du 13 juin. La Division Navale du Levant quitte alors le détroit de Kasos pour intercepter l’ennemi. Des hydravions Loire 130 sont catapultés afin de retrouver l'ennemi et à 1200, l'un d'entre eux signale la position de la flotte italienne. Son commandant, l'amiral Cattaneo, qui craint à juste titre de tomber dans un piège, décide de faire demi-tour et de rentrer au port. Trois quarts d’heure plus tard cependant, les guetteurs des deux flottes annoncent avoir repéré de la fumée et des matures sur l'horizon.
Situation tactique
Date : 13 juin 1940, 1245.
Lieu : mer de Libye, à une centaine de nautiques au sud de Kasos
Conditions météorologiques : visibilité 100 %, mer force 2, vents de 8 n du NE, couverture nuageuse 1/10
Les flottes sont en limite de visibilité. La flotte italienne fait 20 n au 290, en direction de Tarente est interceptée par la force X, qui arrive par le nord-ouest-ouest.
L'escadre italienne ne sait que la force ennemie est française, son dossier évoquant prioritairement la royal Navy. Elle est survolée par 4 hydravions ennemis.
Ordre de bataille italien
1er groupe
3a Divisione Incrociatori (Ammiraglio di Divisione Carlo Cattaneo)
Bolzano (Capitano di Vascello Gaetano Catalano Gonzaga di Cirella)
Trento (Capitano di Vascello Alberto Parmegiano)
11a Squadriglia Cacciatorpediniere (Capitano di Vascello Carolo Margottini)
Artigliere (Capitano di Vascello Carolo Margottini)
Camicia Nera (Capitano di Fregata Giovanni Oliva)
Aviere (Capitano di Fregata Carlo Tallarigo)
Geniere (Capitano di Fregata Giovanni Bonetti)
2ème groupe
7a Divisione Incrociatori (Ammiraglio di Divisione Luigi Sansonetti)
Emanuelle Filiberto Duca D’Aosta (Capitano di Vascello Franco Rogadeo)
Muzio Attendolo (Capitano di Vascello Federico Martigengo)
12a Squadriglia Cacciatorpediniere (Capitano di Vascello Carmine D'Arienzo)
Lanciere (Capitano di Vascello Carmine D'Arienzo)
Carabiniere (Capitano de Fregata Alberto Battaglia)
Corazziere (Capitano de Fregata Carlo Avegno)
Ascari (Capitano di Corvetta Sabato Bottiglieri)
Les croiseurs sont en ligne de file à 1.000 yards d’intervalle. La 7ème division de croiseurs est à 10.000 yards sur le flanc tribord de la 3ème. Les deux divisions de destroyers précèdent de 5.000 yards les croiseurs, en ligne de front espacée de 1.000 yards.
L’escadre file 20 nœuds dans le 290, en direction de l’Italie.
Ordre de bataille français
2ème Division de croiseurs (vice-amiral Robert Godfroy)
Duquesne (capitaine de vaisseau Bésineau)
Tourville (capitaine de vaisseau Marloy)
Suffren (capitaine de vaisseau Dillard)
Duguay-Trouin (capitaine de vaisseau Trolley de Prévaux)
3ème Division de Torpilleurs (capitaine de corvette Serres)
Le Fortuné (capitaine de corvette Serres)
Basque (capitaine de corvette Caron)
Forbin (capitaine de corvette Catelier)
L'escadre est organisée en 2 colonnes. La première, la plus au nord, comprend les 3 croiseurs lourds et la seconde le Duguay-Trouin et les torpilleurs.
Les évènements susceptibles d'inspirer un thème tactique – historique ou hypothétique – ne manquent pas. Mon choix s'est porté sur un affrontement franco – italien uchronique au large de la Crête pour plusieurs raisons.
La première était la volonté de jouer en campagne (une succession de thèmes tactiques reliés entre eux mais sans phases stratégiques) afin de sensibiliser les joueurs à la nécessité de limiter les pertes au maximum. Nous verrons que cet objectif n'a pas été pleinement atteint.
La deuxième était de limiter l'ampleur de la bataille. Les affrontements mobilisant des flottes importantes furent historiquement rares et s'avèrent généralement fort délicats à arbitrer.
Le dernier critère de choix était l'originalité. Les précédentes batailles avaient mis en scène les marines américaine, japonaise, britannique, allemande et italienne mais jamais la Marine Nationale.
Contexte historique
L’entrée en guerre de l’Italie, le 10 juin 1940 à minuit place la Regia Marina dans une situation délicate. Alors que la plupart de ses unités lourdes sont encore en travaux (seuls les cuirassés Giullio Cesare et Conte di Cavour sont disponibles), elle doit affronter l’essentiel de la Marine Nationale (concentrée en Méditerranée occidentale) ainsi que la Mediterranean Fleet, repliée depuis peu à Alexandrie.
La Regia Marina ne reste néanmoins pas inactive. Entre le 10 et le 12 juin, plusieurs bâtiments appareillent de Naples, Messine et Tarente pour patrouiller en mer Ionienne et dans le détroit de Sicile.
Au même moment, la Mediterranean Fleet quitte Alexandrie, précédée par le 7th Cruiser Squadron, pour un raid en Méditerranée orientale. De son côté la Division Navale du Levant appareille de Beyrouth et met le cap vers le détroit de Kasos. La sortie des navires français vise à créer une diversion afin de faciliter l’opération VADO (le bombardement de Gênes), qui doit avoir lieux aux premières heures du 14 juin.
Le 12 juin, la Regia Aeronautica repère les croiseurs britanniques, et une des escadres italienne croisant en Méditerranée centrale est envoyée les intercepter. Historiquement les navires italiens rentrèrent au port, bredouilles, tandis que le 7th Cruiser Squadron bombardait Tobruk. Nous nous écarterons maintenant des évènements historiques et accepterons l’hypothèse qu’un appareil de reconnaissance repère la force navale italienne dépêchée à la recherche des navires britanniques dans la matinée du 13 juin. La Division Navale du Levant quitte alors le détroit de Kasos pour intercepter l’ennemi. Des hydravions Loire 130 sont catapultés afin de retrouver l'ennemi et à 1200, l'un d'entre eux signale la position de la flotte italienne. Son commandant, l'amiral Cattaneo, qui craint à juste titre de tomber dans un piège, décide de faire demi-tour et de rentrer au port. Trois quarts d’heure plus tard cependant, les guetteurs des deux flottes annoncent avoir repéré de la fumée et des matures sur l'horizon.
Situation tactique
Date : 13 juin 1940, 1245.
Lieu : mer de Libye, à une centaine de nautiques au sud de Kasos
Conditions météorologiques : visibilité 100 %, mer force 2, vents de 8 n du NE, couverture nuageuse 1/10
Les flottes sont en limite de visibilité. La flotte italienne fait 20 n au 290, en direction de Tarente est interceptée par la force X, qui arrive par le nord-ouest-ouest.
L'escadre italienne ne sait que la force ennemie est française, son dossier évoquant prioritairement la royal Navy. Elle est survolée par 4 hydravions ennemis.
Ordre de bataille italien
1er groupe
3a Divisione Incrociatori (Ammiraglio di Divisione Carlo Cattaneo)
Bolzano (Capitano di Vascello Gaetano Catalano Gonzaga di Cirella)
Trento (Capitano di Vascello Alberto Parmegiano)
11a Squadriglia Cacciatorpediniere (Capitano di Vascello Carolo Margottini)
Artigliere (Capitano di Vascello Carolo Margottini)
Camicia Nera (Capitano di Fregata Giovanni Oliva)
Aviere (Capitano di Fregata Carlo Tallarigo)
Geniere (Capitano di Fregata Giovanni Bonetti)
2ème groupe
7a Divisione Incrociatori (Ammiraglio di Divisione Luigi Sansonetti)
Emanuelle Filiberto Duca D’Aosta (Capitano di Vascello Franco Rogadeo)
Muzio Attendolo (Capitano di Vascello Federico Martigengo)
12a Squadriglia Cacciatorpediniere (Capitano di Vascello Carmine D'Arienzo)
Lanciere (Capitano di Vascello Carmine D'Arienzo)
Carabiniere (Capitano de Fregata Alberto Battaglia)
Corazziere (Capitano de Fregata Carlo Avegno)
Ascari (Capitano di Corvetta Sabato Bottiglieri)
Les croiseurs sont en ligne de file à 1.000 yards d’intervalle. La 7ème division de croiseurs est à 10.000 yards sur le flanc tribord de la 3ème. Les deux divisions de destroyers précèdent de 5.000 yards les croiseurs, en ligne de front espacée de 1.000 yards.
L’escadre file 20 nœuds dans le 290, en direction de l’Italie.
Ordre de bataille français
2ème Division de croiseurs (vice-amiral Robert Godfroy)
Duquesne (capitaine de vaisseau Bésineau)
Tourville (capitaine de vaisseau Marloy)
Suffren (capitaine de vaisseau Dillard)
Duguay-Trouin (capitaine de vaisseau Trolley de Prévaux)
3ème Division de Torpilleurs (capitaine de corvette Serres)
Le Fortuné (capitaine de corvette Serres)
Basque (capitaine de corvette Caron)
Forbin (capitaine de corvette Catelier)
L'escadre est organisée en 2 colonnes. La première, la plus au nord, comprend les 3 croiseurs lourds et la seconde le Duguay-Trouin et les torpilleurs.