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Fiches de bâtiments de surface pour Command at Sea

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Gromit
Dominique Guillemin
6 participants

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Francis Marliere



Comparer le Belfast et le York ne me semble ni charitable ni juste car ce dernier est un croiseur au rabais conçu pour réduire au maximum les coûts (c'est en quelque sorte un County ayant subi la RGPP de l'époque). Il serait plus juste de comparer les classe Town (ou modified Town) aux Counties, même si, en dernière analyse, la comparaison reste difficile car les éléments les plus importants apparaissent rarement à l'analyse.

La qualité de la direction de tir, si bien mise en exergue par SeekriegV, est ainsi systématiquement absente des réflexions sur les vices et vertus des navires, alors même qu'il s'agit d'un critère décisif lors des combats navals.

Pareillement, le blindage est souvent décrit de façon trop sommaire pour avoir une idée à peu prêt correcte de la protection réelle du bâtiment. Les analyses prennent en compte l'épaisseur du blindage, sa qualité et éventuellement son inclinaison, mais omettent quasi systématiquement de préciser l'étendue de la zone protégée. En général, les croiseurs qui affichent un blindage impressionnant ne sont protégés que sur une zone assez réduite (si le sujet vous intéresse, je vous conseille « In the Shadow of the Battleship » de Richard Worth).

Par ailleurs, il est délicat de comparer des unités sans prendre en compte d'autres paramètres que l'armement, la vitesse ou la protection. Les bâtiments doivent être mesurés à l'aune de leur prix et des services qu'ils rendent. Le coût de construction et d'entretien, le rayon d'action, la fiabilité, la tenue de mer, l'habitabilité, etc. doivent être également envisagés si on veut envisager la question dans son ensemble.


L'efficacité relative des CA et CL est un vieux débat qui a fait couler beaucoup d'encre tant dans les années 30 que dans les forum spécialisés de nos jours. La réponse simple est que les pièces de 203 mm / 8 pouces sont jugées supérieures de jour en raison de leur allonge et pouvoir pénétrant supérieurs, tandis que celles de 152 mm / 6 pouces sont avantagées par une cadence de tir plus élevée lorsque la visibilité permet une distance d'engagement réduite.

Cette analyse est vérifiée par les événements. En 1941, l'amiral Cunningham se plaignait de n'avoir que des CL pour s'opposer aux CA italiens et réclamait à grand cri des Counties. A l'inverse, Ghormley puis Halsey étaient fort conscient des limites des CA américains lors des combats de nuit autour de Guadalcanal et demandaient eux des Brooklyn (puis des Cleveland) pour cette tâche.
Bien entendu, cette analyse doit être modulée par les autres qualités ou tares des navires considérés. L'allonge d'un CA ne lui servira à rien si une direction de tir médiocre ne lui permet pas d'atteindre sa cible.

Une réponse élaborée prendrait en compte la mission pour laquelle chaque classe de navire a été conçue. Les marines américaines et japonaises étaient focalisées sur le combat d'escadre et ont conçu et utilisé leurs CA comme des ersatz de cuirassés, optimisés pour le combat de surface. A l'inverse, la mission des croiseurs était dans la Royal Navy proche de celles des frégates de la marine à voile : éclairage des escadre, escorte de convois et patrouilles lointaines. Les britanniques ne cherchaient pas à construire les navires les plus puissant qui soient, mais des navires marins, endurants et fiables, pouvant être construits à moindre coût en grande quantité. L'Amirauté britannique ne se retrouvait d'ailleurs pas dans les CA, jugés trop onéreux, et souhaitait construire des CL dont les coûts de construction et d'entretien étaient bien moindres (ce furent les classes Leander et Arethusa). Ce n'est que lorsque la guerre avec l'Allemagne et le Japon est devenue inévitable que les britanniques intégrèrent dans la conception de leurs navires de guerre des qualités plus guerrières (d'où les croiseurs classe Town ou les destroyers classe Tribal).

De fait, si l'exemple de Dominique (les CL classe La Galissonnière de 1935 semblent plus puissants que les CA classe Duquesne ou Suffren de 1928-1930) est juste, on peut lui opposer des contre exemples (la classe Myoko de 1928 est mieux armée et protégée que la classe Arethusa de 1935), et pense que, sans nier l'indéniable évolution technologique, c'est la fonction du navire qui détermine avant tout ses qualités guerrières.


Je ne suis pas certain qu'on puisse situer facilement un seuil dans l'évolution technologique des navires. Chaque marine a son propre agenda technologique, budgétaire et doctrinal et en fixant un seuil, on s'expose à une foule de contre-exemples. La protection des CA français classe Suffren est minimaliste, alors qu'elle est quasi contemporaine des Zara italiens, lesquels sont renommés pour l'épaisseur de leur blindage. On pourra faire la même remarque pour les Arethusa britanniques, faiblement armés et protégés, et les Galissonnière français, considérés à juste titre comme très réussis. Je pencherai pour ma part pour une évolution continue, chaque classe tendant, dans chaque marine, à être plus aboutie (donc plus grosse, mieux armée et protégée) que la précédente (c'est très visible avec les Condotierri italiens).

VinceWG

VinceWG

Merci Francis, ce petit exposé était des plus intéressants Smile

VinceWG

VinceWG

Merci Francis, ce petit exposé était des plus intéressants Smile

Dominique Guillemin

Dominique Guillemin

Oui, c'est excellent, merci Francis ! Si tu as d'autres références de lecture sur ces questions techniques, je suis toujours preneur (quand à savoir quand j'aurais le temps de les lire, c'est une autre affaire, mais tôt au tard...). De mon côté, l'ouvrage dont je parlais est Warships after Washington.The development of the Five Major Fleets, 1922-1930, de John Jordan, Seaforth, 2011. C'est entièrement orienté sur le matériel.

Autre conclusion que je tire de ton post: il faut vraiment que j'achète Seekrieg V...



Dominique Guillemin

Dominique Guillemin

Avant d'en proposer de nouvelles, je remets dans les tubes l'ensemble des fiches ayant été précemment éditées avec un certain nombre de changements et descorrection de bugs :

1° Les portées de la DCA et des sonars sont maintenant indiquées en Kiloyards (en non plus en nautiques, comme dans les manuels), parce que c'est l'unité tactique du jeu. Pour convertir, c'est simple : x nautiques = 2x kiloyards (1nm = 2 000 yards). A noter que les portées des radars restent en nautiques, puisqueleur rôle est plus opérationnel que tactique. C'est le seul gros bug identifié sur les précédentes fiches, heureusement...

2° Les armes ASM sont maintenant présentées de façon complètes, avec la classe de la munition (elle manquait précedemment), et surtout des cases à cocher pour indiquer les charges de profondeur consommées, le temps de rechargement d'nue bordée et les paramètres de tir d'un pattern (profondeur, nombre de charges) ;

3° Certaines fiches qui avaient une esthétique mais inutile représentation 3D pour cocher les critiques sont éditées en deux versions, avec ou non le nouveau tableau des armes ASM ;  

4° Finition et uniformisation de toutes les fiches (tailles, casse...). Du cosmétique, mais je préfère ça.

Lien vers le fichier zip :

Fiches CaS 1.6

Classes de navires fichés :  

Flotte française
- BC Dunkerque
- CA Suffren, Duquesne, Algérie
- CL LaGalisonnière, Lamotte Picquet
- CT Aigle, Guépard, Vauquelin, Fantasque, Mogador
- Aviso Bougainville, Arras, Amiens

Flotte allemande
- BC Scharnhorst
- BB Deutschland

Flotte thaïlandaise
- CGC Sri Ayuthia
- TB Trad (ou Phuket)

Flotte britannique
- CA York
- CL Leander

Dans la semaine je posterai de nouvelles fiches permettant de jouer l'opération Vado (bombardement de Gènes en juin 1940) et le combat franco-anglais de destroyers du 9 juin 1941 au large de la Syrie. Ensuite, je ficherai les scénario Mediterranean Melee (rencontre fictive entre la force X et des Italiens en 1940) et Operation Menace, le combat de Dakar en 1940,ce qui va m'obliger à réfléchir à la prise en compte de l'aviation embarquée sur porte-avions.

Dominique Guillemin

Dominique Guillemin

Voici une petite livraison de bâtiments sympa permettant de jouer le scénario "Syrian Blockade" d’Atlantic Fleets à savoir :

Britanniques :
- destroyers classe G,H, I
- destroyers classe J, L, N

Français :
- contre-torpilleurs classe Guépard (déjà mis en ligne)

Lien vers le fichier :

http://sendbox.fr/pro/h7aj4ed6ldx2/CaS_Syrian_Blockade.zip.html

Et maintenant, je travaille aux navires de l’opération VADO.

Francis Marliere



Si ce n'est pas indiscret, quel odb as-tu prévu pour l'italien ?
Car l'odb historique n'est pas très étoffé et fait du scénario un tir aux pigeons (certes dans le noir) pour les français ...

Dominique Guillemin

Dominique Guillemin

Oui, il faut jouer le scénario Vado avec l'option présentée dans le livret.

La version historique, c'est une div. de croiseurs lourds et deux de contre-tropilleurs français qui s'opposent àa la seule défense de Gènes, soit des batteries terrestres ou flottantes et une défense mobile de 4 torpilleurs classe Spica et 1 classe Curtatone.

Les options prévoient, côté italien, une sortie des de la 3e divsion de croiseurs lourds (Trento, Trieste, Bolzano), escortée par deux divisons de 4 destroyers chacune (classes maestrale et Soldati). Ce n'est plus du tout la même chose! Au point que la troisième option prévoit en renfort côté français les forces engagées simultanément sur Savona/Vado : la 1e division de croiseurs (Algérie,Suffren) et deux divisions de contre-torpilleurs.

Au total, un bon gros scénario de surface qui commence entre chien et loup mais se terminera après le lever du soleil tour 15.

Ceci dit, même le scénario historique présente un intérêt : celui de la maîtrise de ses torpilleurs par le joueur Italien. Il va être obligé de feinter,mais il peut jouer de la semi-obscurité. La défense côtière n'est pas non plus triviale (il y a même des pièces de 381mm !), mais comme chaque batterie est en contrôle local, il faut s'attendre à ce qu'elle tire comme un pied (et il faut qu'elle puisse distinguer des cibles).

ric_roc_loc



Toute la serie 2eme guerre mondiale est disponible, certain module de Harpoon aussi:

http://www.wargamevault.com/browse/pub/7981/Admiralty-Trilogy-Group

Des prix corrects pour une bonne reference!

A+
Ric

35Fiches de bâtiments de surface pour Command at Sea - Page 2 Empty Naval Thunder Jeu 14 Jan 2016 - 19:58

akakrieger



I am doing research on naval warfare and would like to obtain the data cards for different ships for use in the games I use, can anyone assist.

Francis Marliere



Akakrieger,

it depends of what kind of ships and what kind of data you are looking for.
You may find some 'real world' data in many places on Internet. Few of this sites however will be fine for a game. You may not find enough details (such as details of armor, flak or fire controls) and / or all the ships you want.
The Yahoo discussion group for the Admiralty Trilogy games (Harpoon, Command at Sea and Fear God & Dreadnough) has a lot of ship sheets. You may also have a look at the Seekrieg 5 website which has a couple of free data sheets.

Dominique Guillemin

Dominique Guillemin

Akakrieger,

What specific ships are you interested in ?

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