Bonjour,
Ce soir au club du JHP (Jeux d'Histoire du Ponant), nous avions Ligny II, le retour de la vengeance. Nous n'étions que 3 joueurs de la dernière séance, les autres découvraient. J'ai donc joué Prussiens avec l'un des joueurs les plus faibles de la première partie et un nouveau joueur en général compétent et agressif. L'équipe française est alors constituée d'un joueur prussien de la partie précédente et deux nouveaux joueurs.
Toutefois, ce joueur en question connaît mon plan de bataille puisque je l'avais expliqué en détail lors du débriefing à chaud de la partie précédente. Il est très simple :
- I Korps de von Zieten reste en position défensive sur Ligny et entre Saint-Amand et la Haye et contre-attaque localement en cas de besoin pour gagner du temps ;
- III Korps de von Thielmann en position défensive à hauteur de Sombreffe, orienté sud-est afin de protéger les lignes de communication vers Wavre, abandonnant volontairement les autres, impossible à défendre ;
- II Korps de von Pirch II devant porter l'effort principal, redescendant à l'ouest, sur la droite du dispositif de Zieten, pour accabler le flanc du III Corps de Vandamme.
Le III Korps a également pour ordre, si non inquiété et si les Français attaquent Ligny, de descendre contre ces Français et de les déborder.
La bataille s'engage avec Grouchy qui emmène rapidement ses 1er et 2ème corps de cavalerie au nord du plateau situé à l'est de Ligny, couvrant l'avancée de Gérard. Gérard, dépassant Ligny, semble donc avoir pour ordre de s'en prendre à Sombreffe et à nos lignes de communication. Mais cette position est très difficile d'attaque, la cavalerie française étant particulièrement inutile, les assauts frontaux très sanglants et le tout sous la domination de l'artillerie.
Dans le secteur du III Corps, Vandamme développe une attaque lente et particulièrement timorée. Ainsi, j'ai le temps de corriger des erreurs de déploiement qui auraient pu m'être fatales et de renforcer mon dispositif. Utilisant mes Jägers, je vais protéger les abords sud de Saint-Amand, pour détourner le feu des batterie et embêter un peu l'infanterie française ; mais je vais également en déployer dans les marécages situés au sud de Ligny. Face à ces nouveaux adversaires, le III Corps va progressivement se "déployer" (comprendre se disperser) et casser tout son élan.
Puis, alors que mon adversaire a déjà tout le mal du monde à s'avancer vers mes premières positions, je profite du relief pour le charger de flanc avec ma réserve de cavalerie. Ce faisant, je rejette au sud de la rivière les éléments du III Corps, permettant à Pirch de déboucher sans soucis et de venir se disposer sur des hauteurs, sous la protection de sa nombreuse cavalerie, dans un espace où il pourra convenablement se déployer.
La Garde Impériale, à ce moment, est en partie déployée face à mon dispositif le plus avancé (le plus sud - mon "centre") et une grosse partie est sur la route. Elle est donc dans une situation assez cocasse et l'on sent bien que le chef de la garde - également le chef de l'armée française - n'a absolument aucune idée de ce qu'il va faire ensuite...
Au bout de deux heures de combat, je suis parvenu à enrayer l'attaque du III Corps et à le démoraliser. Les combats à hauteur de Sombreffe ne sont alors qu'une canonnade à l'avantage des prussiens. J'espère maintenant que la garde sera engagée contre mon centre et le II Korps : cela nous laissera l'initiative et nous devrions pouvoir enchaîner les gardes sous une grêle d'obus.
En tout état de cause, nous avons de toute façon pris l'initiative et l'ascendant psychologique. Un grand pas vers la victoire