Je viens de terminer ce livre qui se lit très vite et sans apprendre grand chose. Je suis très déçu.
Mon commentaire :
« L'armée romaine, une armée modèle ? » est un essai relativement court (200 pages) de Catherine Wolf qui s'interroge sur les vertus cardinales et les défauts supposés d'une armée romaine qui n'a cessée de fasciner ses contemporains et ceux qui l'ont étudiée depuis des siècles.
Le livre est bâti sur un inventaire, à partir de sources littéraires, des mutineries, désobéissances, désertions ou passages à l'ennemi constatés sous la République et le Principat (Haut Empire). Mais, si Catherine Wolf rassemble de très nombreux exemples, elle constate également que les plus nombreux concernent les périodes de guerres civiles au cours desquelles aucunes des règles habituelles ne continuent vraiment à s'appliquer. Quelles leçons peut-on alors en tirer ? Par ailleurs, l'auteur ne tire que très peu de conclusions, autres que très générales. On peut citer à cette égard un extrait concernant les mutineries de l'armée de Quintus Fabius Vibulanus ou de celle d'Appius Claudius Inregilensis Sabinus, au début de la République et pour lesquelles le commentaire de Catherine Wolf se limite aux phrases suivantes : « La réalité de ces mutineries est certes controversée. Il n'en reste pas moins qu'il était très important que les relations entre le commandement en chef (et les officiers) et les soldats fussent bonnes ». Les autres constats sont de la même veine, à savoir qu'une armée est efficace quand la solde est payée, que le butin ne fait pas défaut et que le général en chef est populaire, humain, talentueux et qu'il inspire confiance…
Dans la seconde partie, sensée analyser les raisons des succès de l'armée romaine, on retrouve les mêmes caractéristiques dans la construction de l'ouvrage : beaucoup d'exemples portant sur des périodes très différentes les unes des autres, mais pas de véritable analyse de fond autres qu'un rappel de points généraux comme l'importance des décorations, de l'armement, de la discipline ou de l'entraînement. La conclusion (en deux pages) affirme quant à elle que sur la longue durée, la discipline a pris le pas sur les cas, finalement peu nombreux, de séditions diverses…
Au bout du compte, l'ouvrage s'avère décevant. Si le travail d'inventaire est très complet, le livre le met très peu en valeur par le caractère très consensuel et général de son analyse. La question posée en couverture ne reçoit d'ailleurs pas de véritable réponse.
Mon commentaire :
« L'armée romaine, une armée modèle ? » est un essai relativement court (200 pages) de Catherine Wolf qui s'interroge sur les vertus cardinales et les défauts supposés d'une armée romaine qui n'a cessée de fasciner ses contemporains et ceux qui l'ont étudiée depuis des siècles.
Le livre est bâti sur un inventaire, à partir de sources littéraires, des mutineries, désobéissances, désertions ou passages à l'ennemi constatés sous la République et le Principat (Haut Empire). Mais, si Catherine Wolf rassemble de très nombreux exemples, elle constate également que les plus nombreux concernent les périodes de guerres civiles au cours desquelles aucunes des règles habituelles ne continuent vraiment à s'appliquer. Quelles leçons peut-on alors en tirer ? Par ailleurs, l'auteur ne tire que très peu de conclusions, autres que très générales. On peut citer à cette égard un extrait concernant les mutineries de l'armée de Quintus Fabius Vibulanus ou de celle d'Appius Claudius Inregilensis Sabinus, au début de la République et pour lesquelles le commentaire de Catherine Wolf se limite aux phrases suivantes : « La réalité de ces mutineries est certes controversée. Il n'en reste pas moins qu'il était très important que les relations entre le commandement en chef (et les officiers) et les soldats fussent bonnes ». Les autres constats sont de la même veine, à savoir qu'une armée est efficace quand la solde est payée, que le butin ne fait pas défaut et que le général en chef est populaire, humain, talentueux et qu'il inspire confiance…
Dans la seconde partie, sensée analyser les raisons des succès de l'armée romaine, on retrouve les mêmes caractéristiques dans la construction de l'ouvrage : beaucoup d'exemples portant sur des périodes très différentes les unes des autres, mais pas de véritable analyse de fond autres qu'un rappel de points généraux comme l'importance des décorations, de l'armement, de la discipline ou de l'entraînement. La conclusion (en deux pages) affirme quant à elle que sur la longue durée, la discipline a pris le pas sur les cas, finalement peu nombreux, de séditions diverses…
Au bout du compte, l'ouvrage s'avère décevant. Si le travail d'inventaire est très complet, le livre le met très peu en valeur par le caractère très consensuel et général de son analyse. La question posée en couverture ne reçoit d'ailleurs pas de véritable réponse.