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[CR] Sphactérie 425 av. J.-C. - VV n°95

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HAUTPOUL
Semper Victor
Johann
7 participants

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Semper Victor

Semper Victor

Bon si ça continue, je vais ouvrir un sujet "icones" et un autre "joutes en grec" Wink
Revenons à nos moutons spartiates et ne polluons pas le sujet de Johann Idea


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« Quis custodiet ipsos custodes ? » Juvénal.

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Roman Récit

Roman Récit

Gnôti séauton...

Johann

Johann

Est-ce qu'on pourrait avoir les sous-titres, pour le grec ? (Je ne suis parle pas encore tout à fait couramment le grec ancien, alors ça m'aiderait) (SVP)
Sinon, si personne n'a d'objection, je continue mon petit (et très court) compte rendu :

Tour 5
Stratagèmes :
Athènes :
• « Kuklos » (formation en cercle donnant un avantage au défenseur dans un combat naval)
• « Renforts retardés »
Sparte :
• « Renforts retardés »
• « Epibates »

Les renforts grecs, dont de nombreuses forces terrestres et Cléon à la tête de 20 trières, sont retardés (stratagème spartiate), ce qui n’est pas bon pour les affaires athéniennes dans l’île.

Sophoclès concentre toutes les trières athéniennes à l’ouest de l’île et parvient à faire en sorte qu’elles soutiennent efficacement l’attaque de 5 de ses trières sur la passe nord (stratagème « Attaque combinée »). Malgré l’emploi d’Epibates, les trières spartiates doivent reculer.
Au même moment, Eurymédon tente de chasser les derniers Spartiates qui s’accrochent au nord de l’île. Il attaque à un contre un face à Epidatas, un général confirmé, mais il profite du fait que la moitié des troupes de ce dernier est désormais constituée d’hilotes. Les Athéniens sont cependant repoussés vers le sud.
Epidatas change une nouvelle fois son fusil d’épaule et, prenant la tête de tous les hilotes, il passe sur le continent et tente une attaque surprise sur Pylos. Arès n’est visiblement pas avec lui ces derniers temps, car il est proprement rejeté sur ses positions de départ. Dépité, il retourne sur Sphactérie auprès de ses hoplites.

(Les options des Spartiates sont plutôt limitées à ce stade. Une attaque des Athéniens sur l’île n’apporterait pas d’avantage immédiat et au contraire aurait le tort d’étendre les lignes spartiates alors que des renforts athéniens sont attendus.
Sparte a choisi de ne pas risquer de perdre sa dernière petite flotte à 5 trières dans un combat incertain dans la passe nord. Seules les flottes de 5 trières sont d’assez petite taille pour entrer dans cette passe et Sparte n’en a plus qu’une. Une solution serait de faire en sorte que des flottes à 10 trières soient réduites, en entrant dans une zone ennemie sans avoir les points pour attaquer par exemple. Historiquement on pourrait dire qu’il s’agit d’une feinte d’attaque qui se termine mal, mais cela me paraît très risqué pour un avantage minime.)


Le blocus de Pylos est donc interrompu et le niveau de ravitaillement dans le fort revient à la normale.

Athènes garde le stratagème « kuklos » et Sparte « Nicias vs Cléon ».



[CR] Sphactérie 425 av. J.-C. - VV n°95   - Page 2 Tour5b

Semper Victor

Semper Victor

Ce qui est amusant, c'est qu'après moultes épisodes inédits, tu te retrouve in fine quasiment dans la situation historique.

PS : pourrais tu m'envoyer par courriel le zip de la gamebox pour mes archives ? Merci.


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Johann

Johann

Certes, mais les parties ne me semblent pas trop téléguidées, malgré un déséquilibre sensible en faveur d'Athènes. J'ai fait une autre partie depuis, et dont le dénouement a été assez différent.
Un Spartiate habile et pas trop malchanceux aux dés et au tirage des stratagèmes peut très bien s'en tirer, je pense.

Semper Victor

Semper Victor

Athènes à une meilleure flotte mais Sparte dispose d'une meilleure armée. La décision se fait souvent sur mer, donc, oui, l'équilibre du jeu penche légèrement du côté athénien, mais je suis d'accord avec toi, chacun à sa chance et le jeu a été développé en ce sens.

La part la plus importante de "déterminisme" vient des conditions de victoire, mais cella était nécessaire pour que les parties ne débouchent pas faires des situation de totale "histoire fiction".

L'iédal est aussi de jouer à deux.

Merci pour tes commentaires en tout cas. Goggles



Dernière édition par Semper Victor le Ven 11 Mar 2011 - 19:49, édité 1 fois


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Arnauld

Arnauld

Ca donne bien envie de jouer didon !!

http://landships.free.fr

Johann

Johann

Ah ! Y en a au moins un qui suit.
En suivant un post récemment sur les volumes de diffusion des wargames aujourd'hui, j'ai réalisé que les jeux en encart VV faisaient partie des très grosses diffusions. Donc cela peut être utile à pas mal de monde de mettre les mains dans le moteur pour essayer de les évaluer.
Je vois ici et ailleurs beaucoup d'avis émis (en bien ou en mal) sur ces jeux, mais il est difficile de se faire une opinion concrète car il s'agit souvent d'opinions à l'emporte-pièce et le dernier compte rendu remonte au jeu "Loups Gris en Atlantique" de Nicolas Dufourmont (sauf si j'en ai loupé depuis).

Johann

Johann

Tour 6

Stratagèmes :
Athènes :
• « Renforts retardés »
• « Renforts optionnels 1 » (une unité d’hoplites)/ « Epibates »

Sparte :
• « Renforts retardés »
• « Diekplous » (percée de trières formées en colonnes)

Le tirage de l’initiative donne un seul point d’action à Sparte… Ce n’est vraiment pas le bon moment, surtout qu’il n’est désormais plus possible pour Sparte de gagner par capitulation de Pylos avant le tour 7.
Les renforts d’Athènes arrivent tranquillement et le sud de Sphactérie est occupé sans coup férir.
(Les Athéniens non plus ne peuvent plus gagner par capitulation mais gagnent aux points pour l’instant. Rien ne presse donc pour eux.
Ceci dit, je n'ai pas trouvé dans la règle d'échelle de temps. Peut-être qu'on ne sait pas exactement combien de temps a duré la bataille ? D'après l'article de VV, elle semble s'étendre sur plusieurs jours. En revanche, la limite de la durée de jeu à 7 tours paraît courte, surtout en cas de pénurie de points d'action.)


L’arrivée de Cléon a fait disparaître du jeu Sophoclès et Eurymédon (ils perdent leur commandement autonome à l’arrivée d’un supérieur, je suppose).
Cependant, Cléon est rappelé à Athènes à cause des manigances de son rival Nicias (stratagème spartiate).
(Cela limite la capacité athénienne de commandement et de rétablissement de ses troupes, mais ne sera, je pense, pas de grande importance dans cette partie.)

Athènes garde le stratagème « Renforts optionnels 1 » /« Epibates » et Sparte « Diekplous ».


[CR] Sphactérie 425 av. J.-C. - VV n°95   - Page 2 Tour6
Tour 6 : les Athéniens jouent la montre et se glissent discrètement au sud de Sphactérie...

Semper Victor

Semper Victor

Les Spartiates sont au plus mal... La manœuvre athénienne est bien pensée.

Et merci encore pour la qualité des tes commentaires (de joueur ayant vraiment lu les règles et joué avant de parler) et de ton compte-rendu (illustrations).


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Johann

Johann

Face à de telles éloges, comment ne pas livrer le tour suivant ?

Tour 7 (dernier tour)

Stratagèmes :
Athènes :
« Attaque combinée »
« Récup x1 »

Sparte :
« Recup x1 »
« Spartiates ! »/ « Attaque combinée »

Après le départ de Cléon, Démosthénès prend en main lui-même les opérations sur Sphactérie. L’assaut qu’il mène à la tête de 550 hoplites athéniens et 150 Messéniens chasse les Egaux et hilotes d’Epitadas de l’île et les contraint à se rassembler sur la plage face à Pylos. Au même moment, la flotte athénienne, soit 60 trières, surgit dans le port de Pylos et écrase les 10 trières spartiates qui y étaient prisonnières.
Cinq trières spartiates tentent de reprendre la passe nord, ce qui donnerait à la flotte spartiate une chance de détruire la flotte athénienne dans le port de Pylos. Hélas cette tentative échoue, malgré une attaque en Diekplous (stratagème).

Sans trop d’espoir, Epidatas tente un débarquement sur le nord de l’île avec ses troupes en partie affaiblies. La bataille de Sphactérie s’achève sur l’échec de cette dernière tentative, malgré la fureur des assauts spartiates (stratagème). Les Athéniens ont nettement remporté la victoire.

(Le décompte des points donne à Athènes une « victoire stratégique » avec 20 points contre 2.)


En tous cas, Sphactérie me semble être un petit wargame bien sympathique : des mécanismes un peu subtils, et un net effort de réalisme historique, surtout pour un jeu de ce format. Alors évidemment cela se paie par un gros paquet de modificateurs et de stratagèmes à lire, mais c’est toujours préférable à un Folio game, où à force de simplification on en vient à peiner à saisir les particularités d'une situation tactique donnée.
[CR] Sphactérie 425 av. J.-C. - VV n°95   - Page 2 Tour7
Tour 7 : Démosthénès fait le ménage.


Johann

Johann

Tiens, je me rends compte que les Athéniens auraient pu mieux se débrouiller encore au dernier tour. Au lieu de commencer par l'attaque terrestre avec Démosthénès, ils auraient du commencer par mettre une claque à la flotte spartiate dans la rade. En cas de recul des troupes d'Epidatas, aucun des Spartiates n'aurait pu utiliser les trières de Brasidas pour se replier sur le continent et ils auraient tous péri dans les flots...
Cela compense la tactique cataclysmique que je leur ai (sans trop le faire exprès) fait adopter dans cette partie...

Semper Victor

Semper Victor

De toute fçaon tout ça c'est de ta faute Wink C'est l'avantage quand on joue en solo jocolor


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Johann

Johann

Quelles leçons tirer de cette partie ? (j’aime bien me dire que j’ai appris des trucs avec un wargame, ça me donne bonne conscience…) Whistling
Que voulait donc montrer Semper Victor en concevant ce jeu ? Ici, je ne peux faire que des conjectures sur ce que j’ai perçu en tant que joueur, et j’attends évidemment des remarques au cas où je ferais fausse route.

- Le poids dominant des stratagèmes
. Zoulou Ils ont probablement pour objectif de montrer que la bataille n’a pas simplement consisté en l’affrontement frontal de deux armées, mais que de nombreux facteurs ont joué de façon assez peu prévisible. Les capacités tactiques (stratagèmes de tactiques navales, avantage des archers ou des spartiates) n’ont pas un effet systématique (il faut tirer le pion pour que ça marche !) et de nombreux « stratagèmes » sont en fait plutôt des évènements (retards de renforts, tempêtes…).
On peut reprocher à ce système un côté irréaliste car on peut par exemple déclencher une tempête ou un événement politique chez l’ennemi sur lequel le camp adverse n’avait en fait aucune influence (ex : retrait de Cléon). A cela on peut répondre, même si c’est un peu tiré par les cheveux, que cela peut correspondre à une capacité de renseignement : on sait avant l’autre qu’un évènement va avoir lieu et on en profite.
Cependant, certains stratagèmes ont une valeur clé : par exemple, sans le stratagème « attaque combinée », l’attaque de la passe nord a moins d’une chance sur deux d’aboutir face à des trières normales, une sur six face à des trières athéniennes aguerries. Mais avec ce stratagème, la victoire est presque assurée.

- Le manque de prise tactique sur la bataille est renforcé par la pénurie de points d’action, qui aboutit à l’immobilisme de pans entiers des deux armées. pale ...Semper Victor a déjà répondu à cette question en parlant des contraintes de l’époque (trières à ramener sur la berge, poids des équipements qui interdit des combats longs ou mobiles).

-Ce qui m’étonne davantage c’est la capacité de reconstitution des unités. Hoplites
Ajoutée à la faible intensité fréquente des combats, elle aboutit à avoir presque toujours ses unités à 100% de leurs capacités. Or, certaines de ces troupes subissent un blocus. Par ailleurs, la ressource en hoplites est par définition rare et difficile à recompléter. Enfin, la médecine n’ayant pas encore fait des miracles, je doute que les blessés puissent revenir très vite sur le champ de bataille une fois leurs bobos (souvent causé par des ustensiles plutôt contondants) soignés. Pour les trières, je suppose que leur réparation de fortune pendant une campagne était assez malaisée, alors que je peux imaginer qu’on pouvait recruter rapidement de force des rameurs.
Je suppose que tout cela vise à refléter des opérations qui ne visent pas à la destruction de l’ennemi, mais des gains territoriaux, des effets psychologiques et politiques. Pour épargner au joueur la tentation du Blitzkrieg, on le rend tout simplement inopérant, à de rares exceptions près.

- L’excellent choix de la position de Pylos par Démosthénès : Bicorne elle était apparemment à la fois difficile à attaquer par la terre et facile à protéger par la mer en verrouillant les deux passes. La bataille en devient réellement amphibie, et je ne connais pas d’autre exemple de combat où l’importance des combats sur mer et sur terre soit aussi équilibrée.

Semper Victor

Semper Victor

capacité de reconstitution des unités

Dans le jeu l'affaiblissement correspond pour les troupes terrestres plus à de la fatigue qu'à des pertes importantes.

Pour les navires, cela évoque les contraindres les trières à mettre au radoub.

Bien évidemment, certains arbitrage dans les règles sont "non historique" - comme tu le montre avec les tempêtes, mais c'est vrai pour les stratagèmes en général - mais le but est que le jeu en reste un, tout en essayant de garder un réalisme d'ensemble.

Le récit de ta partie tend à prouver que le jeu n'est pas un jeu de science-fiction, non ? La bataille du port, c'est excatement ce qui s'est passé...


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Johann

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Tout à fait. Je n'ai pas fait assez de parties pour me permettre de donner des avis tranchés, mais je trouve que l'effet final obtenu n'est pas éloigné des évènements historiques et ne donne pas l'impression d'un Eurogame où tout peut arriver. L'aspect aléatoire est certes présent, mais, je pense, ne pousse pas à l'apparition de situations aberrantes.
Le but de mon dernier texte de synthèse était de tenter de décortiquer les aspects principaux du jeu et de sa façon de rendre compte de la situation historique. Par exemple, les stratagèmes ajoutent un brouillard de la guerre qui me paraît très crédible pour l'époque : les tactiques "nationales" ne marchent pas toujours, on ne sait pas à plusieurs jours près quand arrivent les renforts, des évènements climatiques ou politiques peuvent avoir un effet majeur...

Même le déclenchement des tempêtes n'est pas absurde : l'un des deux camps peut avoir le renseignement avant l'autre ou être mieux à même de s'en protéger, ce qui ne l'empêche pas d'en subir les effets lui-même.

Tout cela rend la situation tactique difficile à anticiper longtemps à l'avance, mais le faible nombre de points d'action oblige à faire des choix stratégiques et à s'y tenir.

Ok pour ta remarque sur la récupération des troupes. C'est vrai qu'à cette échelle (quelques centaines d'hommes), représenter l'épuisement des hommes est crédible.

Peut-être pourrais tu nous faire un jour quelques notes de conception, pour ceux qui aiment mettre les mains dans le moteur et comprendre tous les détails... j'avoue que c'est une des premières choses que j'aime lire quand j'aborde un jeu !

En tous cas, merci pour la rapidité de tes réponses à mes questions de profane : c'est très agréable d'avoir le concepteur d'un wargame presque en direct pour discuter de son travail.

Semper Victor

Semper Victor

Merci

De rien. Je suis là pour ça.

Tempête etc. : Sur les aléas et le côté parfois irrationnel des choses, il faut aussi avoir à l'esprit l'importance des éléments religieux et des augures dans les déclenchement et la conduite des opérations militaires. Par exemple, à Syracuse, les Athéniens perdront l'occasion de s'échapper sain et sauf du fait l'interprétation du éclipse de Lune.


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