Bon, j'en suis au 6e épisode et j'ai un avis très mitigé. Ca se laisse regarder (surtout qu'en on a acheté les DVDs pour quelques euros). Il y a des aspects qui sont très biens et d'autres comment qui sont *incompréhension*.
http://www.lexpress.fr/culture/tele/la-commanderie-petite-revolution-dans-la-fiction-france-3_883461.html "Ce qui nous a plu dans le scénario de Ludovic Abgrall, c'est que La Commanderie était un lieu de passage et d'habitation de toutes les couches sociales, explique France Camus, conseillère de programme à France 3. Ce qui permettait d'explorer le quotidien de cette époque sous un angle inédit." C'est-à-dire en parlant de la condition des paysans, de la place des femmes dans la société, de religion, de prostitution, de politique, etc. "Mais tout en restant dans le réel, on voulait que ce soit romanesque et spectaculaire, souligne le producteur Emmanuel Daucé. On y a donc ajouté une histoire d'amour impossible et la quête du trésor des Templiers. C'est une série, pas un documentaire sur le Moyen Age."
Mon problème principal c'est que tout cette histoire tourne avec des roues carrées.
Si je trouve que l'idée des Hospitaliers voulant utiliser le trésor pour monter une flotte plausible, si le Commandeur de Neuville est plutôt bien interprété, Hugues d'Avène est complètement caricatural (et au final un peu idiot). A la limite, Frère Pons (Gérard Loussine un ancien de Kick Raoul la moto les jeunes et les autres) est plutôt bon dans son rôle, sévère, rigoureux mais juste encore que son obstination à vouloir trouver des coupables est peu exagérée. Par contre je trouve sa diction en latin un peu difficile à une époque où il était courant pour les gens d'Eglise. Géraud de Castanet le dernier hospitalier me semble avoir le rôle de souffre douleur et faire valoir, toujours dans les sales coups (pour se les prendre).
Je trouve qu'il y a trop de modernité dans les propos. Les paysans sont pieux mais se permettent des remarques complètement déplacées :
La terre à ceux qui la cultivent ! vaut effectivement son pesant de cacahuètes. Et l'évèque qui envoie un inquisiteur pour récupérer une famille de paysans révoltés?
Le personnage du médecin chrétien d'orient, Maître Elias Sabet, un peu étrange. Il m'a paru sympathique (même si je me suis demandé pourquoi il était là) mais son discours sur plus de croisés en Terre Sainte, ce ne sont que des brutes sanguinaires m'a semblé un poil erroné pour l'époque (XIVe siècle).
De même la bonne/guérisseuse, la reine du boyau de cochon (quelle intrigue secondaire!!!) qui refuse le mariage du brave marchand qui l'aime et qu'elle apprécie. Ca fait effectivement très servante de Molière et je trouve le personnage un peu décalé. Elle est toujours dans les bons coups et les bonnes idées révolutionnaires.
Je n'oublie pas le lupanar de campagne... Qu'est ce qu'il vient faire dans ce trou paumé, dans lequel les paysans n'arrêtent de se plaindre d'être pauvres et exploités et parviennent quand même à passer toutes leurs soirées là-bas.
Quand au personnage du Capitaine Cortemain, j'ai fini par me demander comment il était parvenu à ce poste tant il n'a pas l'air très doué aux armes et que côté intellect il est très limité (l'arrestation du routier, c'est un grand moment de plan militaire). Il donne l'impression du parfait idiot que tout le monde manipule aisément.
Certains remarqueront que j'ai laissé de côté la famille du baron du Montet parce que là les mots me manquent.
Finalement, le seul que j'ai trouvé plutôt bon dans son rôle, c'est Le Breton, le chef des routiers, son personnage tient la route avec ses forces et ses faiblesses.
Olivier
qui va attaquer
Les Templiers et leurs commanderies en Berry et en Bourbonnais de Pierre Duranton