Histoire de présenter la prochaine extension d’Ars Bellum, sur Philippe de Macédoine, je fais un CR d’une petite partie. Le module contiendra 4 batailles sur cartes A3, Thessaly et Erigon Valley contre les Phocidiens, Crocus Field contre les Illyriens, Chéronée contre les Grecs. Ce CR a pour sujet la première bataille que livra Philippe en Thessalie contre son rival phocidien Onomarque. On possède peu d’informations sur cette bataille, il a donc fallu lire pas mal pour les rassembler.
Les guerres menées par l’Amphictyonie de Delphes (Confédération religieuse de communautés vivant dans le voisinage d’un sanctuaire et dont elles ont la responsabilité) pour protéger le sanctuaire d’Apollon sont appelées Guerres Sacrées, et sont au nombre de quatre. La première (-600-589) oppose Delphes et Crissa qui est vaincue. La deuxième débute en -449/-448 av JC et oppose Phocide qui s’est emparée de Delphes et Sparte, elle se termine avec la Guerre du Péloponnèse et la paix de Nicias qui garantit l’indépendance de Delphes.
C’est au cours de la troisième Guerre Sacrée (-357-346) que Philippe II, roi de Macédoine, obtient une véritable occasion d’étendre son influence en Grèce centrale et méridionale. La Confédération phocidienne refuse de payer une amende imposée par la Ligue Amphictyonique pour mise en culture de la plaine de Crissa ; la Ligue est soutenue par Thèbes qui contrôle la majorité des voix au Conseil de l’Alliance. En -356 av JC, en réponse, Phocée occupe Delphes, en limite de son territoire, et revendique la présidence de la Ligue. Plusieurs Etats de Grèce, dont Athènes et Sparte soutiennent d’abord Phocée contre Thèbes, mais ils changent d’avis lorsque Philomèle (originaire de Lédon) pille le trésor d’Apollon pour payer ses mercenaires. En -356, la guerre éclate contre les Thébains rejoints par Corinthe et les Thessaliens, tandis que Sparte et Athènes se rangent du côté des Phocidiens. Obtenant d’abord des succès importants et agrandissant considérablement leur territoire (jusqu’au golfe de Corinthe et en Thessalie), les Phocidiens sont ensuite battus à Tithorée et Philomèle tué par les Béotiens. Onomarque, le successeur de Philomèle, se sert aussi du trésor de Delphes pour enrôler de nouveaux mercenaires et fortifier les cités phocidiennes, puis s’allie avec les tyrans de Phères pour attaquer en Thessalie.
Thèbes fait alors appel au roi Philippe II de Macédoine, qui prend la tête de son armée et marche sur la Thessalie. Onomarque envoie Phallyos et 7000 hommes pour le repousser, mais Philippe est vainqueur. Nous savons peu du premier engagement entre Philippe et Onomarque, si ce n’est que ce dernier fut vainqueur, mais pas de manière décisive et avec peu de pertes, ce qui permit un deuxième affrontement. Les ennemis se rencontrent donc une nouvelle fois en Thessalie en 354 av JC. Les forces de Philippe sont de 20000 fantassins et 3000 cavaliers ainsi que des renforts thessaliens, principalement des cavaliers. Onomarque possède lui 20000 fantassins et 500 cavaliers. Il choisit une position défensive, alignant à droite la cavalerie et les hoplites phocidiens ; au centre, ses fantassins lourds mercenaires ; à gauche, les fantassins et la cavalerie alliés. Philippe a choisi un développement classique : au centre, la phalange macédonienne, sur le flanc droit les hypaspistes et à gauche les mercenaires grecs et alliés thébains ; la cavalerie macédonienne se tient en réserve sur la droite tandis que les cavaliers thessaliens sont à gauche.
Tour 1 :
C’est le joueur Phocidien qui acquiert l’initiative grâce à son +1. Onomarque sait très bien que sa phalange Iphicratique et ses mercenaires risquent d’avoir le dessous contre les Macédoniens, notamment grâce à leur supériorité en cavalerie. Il choisit donc de reculer pour préserver ses flancs.
Philippe, sûr de sa force, avance pour écraser son ennemi rapidement. Ses phalanges bénéficient d’un +2 au d6 de combat en plaine, sa cavalerie peut adopter la formation en coin lors de ses charges et obtenir ainsi un bonus équivalent.
Tour 2 :
Avec 6 pour chacun, les Phocidiens récupèrent l’initiative. Onomarque, plus malin que ne le pense Philippe a tendu un piège à l’armée adverse. Maintenant qu’elle s’est bien avancée au cœur de ce relief en arc-de-cercle, il déploie sur ses flancs 4 oxybélès camouflés, et ordonne à ses troupes de faire volte-face.
Au centre, les archers macédoniens sont détruits par le tir des psiloi phocidiens ; à gauche, les oxybélès repoussent la cavalerie thessalienne ; à droite, il en est de même pour une unité de compagnons surprise. Sur tout la ligne macédonienne, les troupes légères sont désorganisées et une unité d’archers éliminée.
Philippe doit réagir : toute sa ligne avance pour un corps à corps violent, tandis qu’aux ailes sa cavalerie charge en coin (ce faisant, elle se met à portée du tir des oxybélès. Cependant, la puissance de l’armée macédonienne permet de bousculer les unités adverses, y compris les mercenaires d’Onomarque à droite.
Tour 3 :
Les Phocidiens arrachent l’initiative.
Les oxybélès reprennent leur tir nourri, et la gauche de Philippe recule ; de même à droite. 5 unités de fantassins légers macédoniens sont éliminées et la ligne grecque rétablie.
Pour Philippe la tâche est ardue, il faut percer le front adverse. Il concentre tous ses efforts sur les points faibles adverses, profitant de la supériorité de sa phalange. La phalange de Philippe détruit une unité de mercenaires, la ligne d’Onomarque recule sur presque tout le front, et un magnifique 6 d’une unité thessalienne désorganise son vis-à-vis phocidien.
Tour 4 :
C’est au tour de Philippe de prendre l’initiative avec 6. La phalange est un véritable rouleau compresseur qui détruit progressivement les unités adverses ; en outre, de la chance aux d6 facilite largement ce travail.
Bon c’est un peu la fin pour Onomarque qui va se faire laminer dès le tour 5 (sur 8 tours).
Les pertes au tour 4
Or, historiquement, c’est lui qui gagne en infligeant une défaite à Philippe. Pour rétablir l’équilibre, je choisis de modifier les propriétés des oxybélès car je me suis aperçu qu’ils faisaient reculer les cavaliers macédoniens sans véritable impact, d’autant que ces unités réussissaient les tests de moral facilement puisque Elite. Je choisis donc de rajouter : les unités de cavalerie ennemie devant tester leur moral après un tir d’oxybélès subissent un malus de -2, celles d’infanterie un malus de -1.
Ensuite, la bataille de Crocus Field montre qu’en plaine la phalange ne fait qu’une bouchée de son homologue hoplitique, donc je conserve les propriétés de cette unité.
Il faut maintenant tester avec les Illyriens !
Les guerres menées par l’Amphictyonie de Delphes (Confédération religieuse de communautés vivant dans le voisinage d’un sanctuaire et dont elles ont la responsabilité) pour protéger le sanctuaire d’Apollon sont appelées Guerres Sacrées, et sont au nombre de quatre. La première (-600-589) oppose Delphes et Crissa qui est vaincue. La deuxième débute en -449/-448 av JC et oppose Phocide qui s’est emparée de Delphes et Sparte, elle se termine avec la Guerre du Péloponnèse et la paix de Nicias qui garantit l’indépendance de Delphes.
C’est au cours de la troisième Guerre Sacrée (-357-346) que Philippe II, roi de Macédoine, obtient une véritable occasion d’étendre son influence en Grèce centrale et méridionale. La Confédération phocidienne refuse de payer une amende imposée par la Ligue Amphictyonique pour mise en culture de la plaine de Crissa ; la Ligue est soutenue par Thèbes qui contrôle la majorité des voix au Conseil de l’Alliance. En -356 av JC, en réponse, Phocée occupe Delphes, en limite de son territoire, et revendique la présidence de la Ligue. Plusieurs Etats de Grèce, dont Athènes et Sparte soutiennent d’abord Phocée contre Thèbes, mais ils changent d’avis lorsque Philomèle (originaire de Lédon) pille le trésor d’Apollon pour payer ses mercenaires. En -356, la guerre éclate contre les Thébains rejoints par Corinthe et les Thessaliens, tandis que Sparte et Athènes se rangent du côté des Phocidiens. Obtenant d’abord des succès importants et agrandissant considérablement leur territoire (jusqu’au golfe de Corinthe et en Thessalie), les Phocidiens sont ensuite battus à Tithorée et Philomèle tué par les Béotiens. Onomarque, le successeur de Philomèle, se sert aussi du trésor de Delphes pour enrôler de nouveaux mercenaires et fortifier les cités phocidiennes, puis s’allie avec les tyrans de Phères pour attaquer en Thessalie.
Thèbes fait alors appel au roi Philippe II de Macédoine, qui prend la tête de son armée et marche sur la Thessalie. Onomarque envoie Phallyos et 7000 hommes pour le repousser, mais Philippe est vainqueur. Nous savons peu du premier engagement entre Philippe et Onomarque, si ce n’est que ce dernier fut vainqueur, mais pas de manière décisive et avec peu de pertes, ce qui permit un deuxième affrontement. Les ennemis se rencontrent donc une nouvelle fois en Thessalie en 354 av JC. Les forces de Philippe sont de 20000 fantassins et 3000 cavaliers ainsi que des renforts thessaliens, principalement des cavaliers. Onomarque possède lui 20000 fantassins et 500 cavaliers. Il choisit une position défensive, alignant à droite la cavalerie et les hoplites phocidiens ; au centre, ses fantassins lourds mercenaires ; à gauche, les fantassins et la cavalerie alliés. Philippe a choisi un développement classique : au centre, la phalange macédonienne, sur le flanc droit les hypaspistes et à gauche les mercenaires grecs et alliés thébains ; la cavalerie macédonienne se tient en réserve sur la droite tandis que les cavaliers thessaliens sont à gauche.
Tour 1 :
C’est le joueur Phocidien qui acquiert l’initiative grâce à son +1. Onomarque sait très bien que sa phalange Iphicratique et ses mercenaires risquent d’avoir le dessous contre les Macédoniens, notamment grâce à leur supériorité en cavalerie. Il choisit donc de reculer pour préserver ses flancs.
Philippe, sûr de sa force, avance pour écraser son ennemi rapidement. Ses phalanges bénéficient d’un +2 au d6 de combat en plaine, sa cavalerie peut adopter la formation en coin lors de ses charges et obtenir ainsi un bonus équivalent.
Tour 2 :
Avec 6 pour chacun, les Phocidiens récupèrent l’initiative. Onomarque, plus malin que ne le pense Philippe a tendu un piège à l’armée adverse. Maintenant qu’elle s’est bien avancée au cœur de ce relief en arc-de-cercle, il déploie sur ses flancs 4 oxybélès camouflés, et ordonne à ses troupes de faire volte-face.
Au centre, les archers macédoniens sont détruits par le tir des psiloi phocidiens ; à gauche, les oxybélès repoussent la cavalerie thessalienne ; à droite, il en est de même pour une unité de compagnons surprise. Sur tout la ligne macédonienne, les troupes légères sont désorganisées et une unité d’archers éliminée.
Philippe doit réagir : toute sa ligne avance pour un corps à corps violent, tandis qu’aux ailes sa cavalerie charge en coin (ce faisant, elle se met à portée du tir des oxybélès. Cependant, la puissance de l’armée macédonienne permet de bousculer les unités adverses, y compris les mercenaires d’Onomarque à droite.
Tour 3 :
Les Phocidiens arrachent l’initiative.
Les oxybélès reprennent leur tir nourri, et la gauche de Philippe recule ; de même à droite. 5 unités de fantassins légers macédoniens sont éliminées et la ligne grecque rétablie.
Pour Philippe la tâche est ardue, il faut percer le front adverse. Il concentre tous ses efforts sur les points faibles adverses, profitant de la supériorité de sa phalange. La phalange de Philippe détruit une unité de mercenaires, la ligne d’Onomarque recule sur presque tout le front, et un magnifique 6 d’une unité thessalienne désorganise son vis-à-vis phocidien.
Tour 4 :
C’est au tour de Philippe de prendre l’initiative avec 6. La phalange est un véritable rouleau compresseur qui détruit progressivement les unités adverses ; en outre, de la chance aux d6 facilite largement ce travail.
Bon c’est un peu la fin pour Onomarque qui va se faire laminer dès le tour 5 (sur 8 tours).
Les pertes au tour 4
Or, historiquement, c’est lui qui gagne en infligeant une défaite à Philippe. Pour rétablir l’équilibre, je choisis de modifier les propriétés des oxybélès car je me suis aperçu qu’ils faisaient reculer les cavaliers macédoniens sans véritable impact, d’autant que ces unités réussissaient les tests de moral facilement puisque Elite. Je choisis donc de rajouter : les unités de cavalerie ennemie devant tester leur moral après un tir d’oxybélès subissent un malus de -2, celles d’infanterie un malus de -1.
Ensuite, la bataille de Crocus Field montre qu’en plaine la phalange ne fait qu’une bouchée de son homologue hoplitique, donc je conserve les propriétés de cette unité.
Il faut maintenant tester avec les Illyriens !