"Survivre ...pour vivre" c'est toute l'histoire de Diné (Di-nay phonétiquement) "le peuple".
Pour survivre nous avons combattu les espagnols, puis los nuevos mejicanos comme ils s'appelèrent ensuite, ils furent vaincus par d'autres blancs venus du nord lors d'une guerre jusqu'à très loin dans le sud.
Nous pensions être enfin libérés de la menace mejicana, mais ces nouveaux blancs qui parlent une autre langue que l'on ne comprend pas, se montrent à présent, plus rusés et sournois, mieux armés et plus déterminés que nos anciens adversaires.
Ils bâtirent deux forts et sont plus encore avides de terres que viennent occuper des milliers de gens, venus d'on ne sait d'où, sur de grands chariots.
"Survivre pour vivre."
Le père de mon père racontait le soir dans le hoogan (habitat navajo) comment des prêtres espagnols vinrent parler une nuit avec les anciens de la tribu.
Ils voulaient que l'on fasse entrer Dieu en nous, un être à l'image des hommes mais profondément bon, qui avait créé le monde disaient ils,
qui nous aimerait et nous sauverait.
Il voulaient que l'on rejoigne leur religion.
Le père de mon père et les autres anciens n'avaient pas compris de quoi il s'agissait.
Ce mot de religion n'avait pas de mot navajo pour le traduire.
Pour Diné, le tout qui nous entoure est un habitat dans lequel la vie se déroule, auquel nos actes, pensées et paroles donnent vitalité, comme le font toutes les autres espèces animales qui le peuplent.
Se poser la question de savoir qui a créé tout cela n'a aucun sens, la vie est mouvement, souffle ou vent, peu importe de savoir qui l'a créé, vivre
cela, oui, seulement importe pour nous.
Puis quelques années plus tard des jeunes hommes de la tribu , qui avaient été capturés enfants par des espagnols, revinrent, ils avaient réussi à s'échapper.
Ils racontèrent le travail forcé auquel ils furent contraints par les prêtres qui les traitaient comme des enfants
mais exigeaient d'eux un labeur d'homme, ou par des haciendaderos, propriétaires d'immenses étendues à perte de vue où paissaient des chevaux ou des moutons.
Des esclaves, que l'on vendait ou battait, beaucoup mouraient et étaient remplacés par d'autres, venant d'être capturés ou achetés à leur tour.
Le créateur du tout des blancs avait peut être oublié d'être bon avec eux.
Le père de mon père avait réalisé que survivre ne suffisait pas, l'important était de vivre.
Notre culture était ce qui nous reliait les uns aux autres et nous faisait vivre.
Les blancs ne se contentaient pas de réduire leurs captifs en esclavage, les prêtres se mirent à vouloir évangéliser les tribus, d'autres hommes à coloniser les terres de nos territoires, ne nous laissant bientôt que les espaces les plus arides, les plus dénués de cours d'eau ou de puits.Nos guerriers se battirent, remportèrent des victoires, devinrent parfois puissants et... féroces, ce qui avait des conséquences
La férocité au combat nous permettait de survivre mais mettait en péril notre culture en provoquant une rupture dans l'harmonie du monde.
Nos actes violents engendraient des désirs de vengeance chez nos ennemis.
Nos actes, nos pensées, nos paroles sont comme le vent, ils changent le monde qui nous entoure, le transforment, il nous change à son tour.
Vivre et survivre n'était pas si simple, disait il, et il en est aujourd'hui comme en son temps.
Mais l'ennemi est, à présent, beaucoup plus fort.
Diné:
5 points de culture
5 points de capacité militaire
La férocité de l'ennemi est de 5
Son moral de 3
Le monde de Diné s'étend sur six territoires, à l'ouest du nord au sud "Monument Valley", "Black mesa", "Hopi land",
à l'est "San Juan Valley" , "Shiprock" le plus proche de Santa fe, "Zuni Mountain"
Chaque territoire ne peut nourrir qu'une partie d'entre nous, c'est pourquoi il vaut mieux qu'il n'y ait qu'une tribu par territoire.
Et au centre de ces labyrinthes de canyons, de montagnes et de mesas arides, "le Canyon de Chelly", le cœur de Diné, son refuge ultime lorsqu'il est envahi.
Plus on augmente le nombre marqué sur chaque espace d'un territoire, plus le terrain est difficile d'accès, plus propice à notre défense ou aux embuscades contre nos ennemis, mais aussi plus aride rendant notre survie alimentaire plus difficile.
Quatre marqueurs de population forment une "famille" que je nommerai tribu par commodité (en réalité une collection de groupes vivant sur un même territoire)
chacun d'eux permettent au joueur d'agir sur le cours du jeu.
Les femmes (adultes) peuvent fabriquer des biens commercialisables (tapis, couvertures décorées, poteries) utiles pour acheter de la nourriture ou des armes, voire la paix fut ce momentanément.
Les hommes permettent à une tribu de combattre ou faire des raids pour ramener des chevaux, des moutons, ou des enfants capturés pour les intégrer dans la tribu (les navajos comme les autres tribus indiennes avaient un faible taux de natalité du fait des conditions de vie très dures).
Les anciens ou les ainés (au féminin aussi, les vieilles femmes avaient un rôle tout aussi important chez les navajos) , ont un rôle essentiel:
par une action
permettre de réajuster les niveaux de culture et de capacité militaire, accroitre ou baisser le niveau de férocité d'une tribu, augmenter le nombre de points d'action.
Ils sont les régulateurs de la tribu, entre culture et action guerrière, ceux qui orientent les décisions des tribus, permettent les choix stratégiques du joueur.
Mais, naturellement, à chaque "passage du temps" les probabilités de leur disparition à jamais augmentent de plus en plus.
Enfin, les blancs, les anciens nuevos mejicanos devenus habitants du Nouveau Mexique, nouvel état des Etats Unis d'Amérique.
Et leur grande ville Santa fe.
C'est d'eux que le plus grand danger viendra.