Ce qui est génial avec le format des jeux VV, c'est que ça tient pile poil sur une tablette de TGV en 1ère classe. Bref, le voyage passe tout de suite plus vite quand on s'entre-tue gaiement. C'est donc sur ce sujet que je déballe le jeu Syracuse.
Je place la carte, regarde les pions, puis sort la règle. Là dessus, mon voisin observe, intrigué.
"Qu'est-ce donc ?
- Le siège de Syracuse par les Athéniens durant la guerre du Péloponnèse. Leur défaite scellera leur sort.
- *...*
- C'est un jeu d'histoire sur l'ensemble de cette entreprise. Chaque joueur incarne soit les Athéniens soit les Syracusens et leurs alliés spartiates.
- *...*
- Normalement c'est un jeu facile et ça devrait être loché en deux petites heures. Vous voulez tenter ?
- Heu...bah...heu...
- C'est d'accord ! vous prenez les Syracusens ! Je prends les Athéniens."
Quelques minutes plus tard, nous voilà déployés. Première constatation : la règle est claire, fluide et à sa simple lecture on sait déjà comment la partie va se dérouler : on comprend bien les manœuvres qui auront lieu, les priorités à accorder, etc.
La partie débute donc avec le renvoi immédiat d'Alcibiade. Bon ben au revoir mon pote, dommage t'avais pas l'air mauvais...
Le Plan Athénien (Plathé pour les intimes...) :
- Lamachos doit s'avancer vers la plaine au nord du fleuve Anapos afin d'y établir le campement de l'armée.
- Nicias devra s'avancer vers les montagnes au sud de l'Anapos et prendre possession de l'Olympieion.
- Si la situation le permet, Lamachos s'avancera vers Syke avec l'appui de Nicias sur sa gauche.
- Un fort devra être construit dès que possible à Syke qui deviendra un point d'appui essentiel.
- La construction d'un camp fortifié débutera avec des murs qui iront vers le nord jusqu'à la mer.
- Si jamais la construction du mur devient compliquée, un étouffement militaire de Syracuse sera tenté.
Tour 1 :
Les forces Athéniennes avancent rapidement. Devant leur offensive, les Syracuseens se replient sur de meilleures positions.
Hermocrate tente une sortie avec ses Trières. La bataille semble indécise mais finalement, les Athéniens prennent l'avantage et 13 trières sont perdues. Hermocrate se replie.
Lamachos parvient ensuite à repousser Héraclide.
Puis, sous la protection de Lamachos, les travaux progressent rapidement : le camp est construit ainsi que la majeure partie du mur (1 & 2). Sycanos se retrouve donc du mauvais côté du mur. Mais la cavalerie ne parviendra pas à couper le ravitaillement des Athéniens.
Tour 2 :
Les trières athéniennes sortent et viennent bloquer le port de Syracuse. Toute sortie est condamnée.
Dans le même temps, Sycanos contre-attaque brusquement contre Nicias, imprudemment avancé. La bataille, qui a lieu à l'est du Labdalon, est une victoire de Syracuse. Les pertes sont légères chez les Athéniens qui refluent toutefois en désordre.
Mais après avoir rallié ses forces, Nicias se dirige vers les collines au nord de Syracuse, pendant que Lamachos tient fermement Syke.
Hermocrate tente de déloger Nicias mais malgré sa supériorité numérique, les Hoplites d'élite Athéniens, très bien soutenus par des archers, repoussent les assauts de leurs adversaires.
La cavalerie de Syracuse échoue encore une fois à bloquer le ravitaillement Athénien alors que la disette s'installe à Syracuse...Et Sycanos, imprudemment avancé à l'ouest du mur, isolé, subit de lourdes pertes avec les maladies et les désertions (jet 5+1, soit la moitié des unités affaiblies...Ce qui en détruit une au passage).
Tour 3 :
Recevant d'importants renforts de cavalerie, Lamachos décide d'attaquer. Il tombe donc sur Sycanos dont les troupes fondent comme neige au soleil. Ce dernier est littéralement écrasé dans une bataille à sens unique. Seules quelques troupes parviennent à s'enfuir.
Hermocrate tente une nouvelle sortie, à nouveau repoussé par Nicias. Ce nouvel échec cuisant est une mauvaise nouvelle pour les défenseurs, qui n'ont d'autres espoirs que l'arrivée prochaine de leurs alliés spartiates !
Tour 4 :
Alors que les Spartiates sont visibles à l'horizon, les Syracuseens obtiennent enfin l'initiative. J'utilise donc mon avantage pour la reprendre immédiatement, ainsi que l’événement "Bons Augures" pour récupérer l'avantage. Non mais.
Avec l'initiative, j'envoie une flotte de Trières rapides intercepter les Spartiates qui sont facilement vaincus et subissent de grandes pertes. Avec ses armées vaincues ou exsangues et Lamachos qui termine les travaux du mur, Syracuse capitule après une ultime tentative de briser le siège - sans résultat.
Pendant cette partie, mon adversaire aura cumulé événements pourris, jets de dés pourris (peu d'actions, pas d'initiatives, combats misérables) quand de mon côté j'ai eu pas mal d'actions, très peu d'attrition, très bons événements aux bons moments et des jets de combat plutôt pas mauvais. Cela à additionner à un plan d'ensemble vachement plus cohérent quand même que le plan de Syracuse qui ressemblait à une sorte de "ben heu, on verra bien ce qu'on peut faire avec tout ce merdier de troupes..."
J'ai en tout cas vraiment apprécié ce petit jeu. Il présente une situation particulièrement inhabituelle, avec une guerre de siège assez longue avec la tentative de construction de fortifications entourant Syracuse, tout en essayant de maintenir un ravitaillement décent et en contre la montre avant que les Spartiates n'arrivent à débarquer.
Je place la carte, regarde les pions, puis sort la règle. Là dessus, mon voisin observe, intrigué.
"Qu'est-ce donc ?
- Le siège de Syracuse par les Athéniens durant la guerre du Péloponnèse. Leur défaite scellera leur sort.
- *...*
- C'est un jeu d'histoire sur l'ensemble de cette entreprise. Chaque joueur incarne soit les Athéniens soit les Syracusens et leurs alliés spartiates.
- *...*
- Normalement c'est un jeu facile et ça devrait être loché en deux petites heures. Vous voulez tenter ?
- Heu...bah...heu...
- C'est d'accord ! vous prenez les Syracusens ! Je prends les Athéniens."
Quelques minutes plus tard, nous voilà déployés. Première constatation : la règle est claire, fluide et à sa simple lecture on sait déjà comment la partie va se dérouler : on comprend bien les manœuvres qui auront lieu, les priorités à accorder, etc.
La partie débute donc avec le renvoi immédiat d'Alcibiade. Bon ben au revoir mon pote, dommage t'avais pas l'air mauvais...
Le Plan Athénien (Plathé pour les intimes...) :
- Lamachos doit s'avancer vers la plaine au nord du fleuve Anapos afin d'y établir le campement de l'armée.
- Nicias devra s'avancer vers les montagnes au sud de l'Anapos et prendre possession de l'Olympieion.
- Si la situation le permet, Lamachos s'avancera vers Syke avec l'appui de Nicias sur sa gauche.
- Un fort devra être construit dès que possible à Syke qui deviendra un point d'appui essentiel.
- La construction d'un camp fortifié débutera avec des murs qui iront vers le nord jusqu'à la mer.
- Si jamais la construction du mur devient compliquée, un étouffement militaire de Syracuse sera tenté.
Tour 1 :
Les forces Athéniennes avancent rapidement. Devant leur offensive, les Syracuseens se replient sur de meilleures positions.
Hermocrate tente une sortie avec ses Trières. La bataille semble indécise mais finalement, les Athéniens prennent l'avantage et 13 trières sont perdues. Hermocrate se replie.
Lamachos parvient ensuite à repousser Héraclide.
Puis, sous la protection de Lamachos, les travaux progressent rapidement : le camp est construit ainsi que la majeure partie du mur (1 & 2). Sycanos se retrouve donc du mauvais côté du mur. Mais la cavalerie ne parviendra pas à couper le ravitaillement des Athéniens.
Tour 2 :
Les trières athéniennes sortent et viennent bloquer le port de Syracuse. Toute sortie est condamnée.
Dans le même temps, Sycanos contre-attaque brusquement contre Nicias, imprudemment avancé. La bataille, qui a lieu à l'est du Labdalon, est une victoire de Syracuse. Les pertes sont légères chez les Athéniens qui refluent toutefois en désordre.
Mais après avoir rallié ses forces, Nicias se dirige vers les collines au nord de Syracuse, pendant que Lamachos tient fermement Syke.
Hermocrate tente de déloger Nicias mais malgré sa supériorité numérique, les Hoplites d'élite Athéniens, très bien soutenus par des archers, repoussent les assauts de leurs adversaires.
La cavalerie de Syracuse échoue encore une fois à bloquer le ravitaillement Athénien alors que la disette s'installe à Syracuse...Et Sycanos, imprudemment avancé à l'ouest du mur, isolé, subit de lourdes pertes avec les maladies et les désertions (jet 5+1, soit la moitié des unités affaiblies...Ce qui en détruit une au passage).
Tour 3 :
Recevant d'importants renforts de cavalerie, Lamachos décide d'attaquer. Il tombe donc sur Sycanos dont les troupes fondent comme neige au soleil. Ce dernier est littéralement écrasé dans une bataille à sens unique. Seules quelques troupes parviennent à s'enfuir.
Hermocrate tente une nouvelle sortie, à nouveau repoussé par Nicias. Ce nouvel échec cuisant est une mauvaise nouvelle pour les défenseurs, qui n'ont d'autres espoirs que l'arrivée prochaine de leurs alliés spartiates !
Tour 4 :
Alors que les Spartiates sont visibles à l'horizon, les Syracuseens obtiennent enfin l'initiative. J'utilise donc mon avantage pour la reprendre immédiatement, ainsi que l’événement "Bons Augures" pour récupérer l'avantage. Non mais.
Avec l'initiative, j'envoie une flotte de Trières rapides intercepter les Spartiates qui sont facilement vaincus et subissent de grandes pertes. Avec ses armées vaincues ou exsangues et Lamachos qui termine les travaux du mur, Syracuse capitule après une ultime tentative de briser le siège - sans résultat.
Pendant cette partie, mon adversaire aura cumulé événements pourris, jets de dés pourris (peu d'actions, pas d'initiatives, combats misérables) quand de mon côté j'ai eu pas mal d'actions, très peu d'attrition, très bons événements aux bons moments et des jets de combat plutôt pas mauvais. Cela à additionner à un plan d'ensemble vachement plus cohérent quand même que le plan de Syracuse qui ressemblait à une sorte de "ben heu, on verra bien ce qu'on peut faire avec tout ce merdier de troupes..."
J'ai en tout cas vraiment apprécié ce petit jeu. Il présente une situation particulièrement inhabituelle, avec une guerre de siège assez longue avec la tentative de construction de fortifications entourant Syracuse, tout en essayant de maintenir un ravitaillement décent et en contre la montre avant que les Spartiates n'arrivent à débarquer.