Messieurs, je vous propose un petit CR de Der Weltkrieg Western Front.
Partie jouée et CR proposé conjointement par Grognard et Moi meme.
Nous n'avons que joué Aout et mi - septembre 1914, mais nous ne desesperons pas remettre le couvert pour quelque chose de plus consequent...
Nous y sommes, la guerre a commencé… Suite à l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand, et au refus de la Serbie de laisser la police autrichienne enquêter sur son territoire, l’Autriche soutenue par notre Kaiser a lancé un ultimatum, puis déclaré la guerre… la Russie a suivi, et l’Allemagne s’est vue contrainte d’entrer en guerre à son tour, puis la France…
Les fortifications à l'ouest.
L’application du plan Schlieffen va-t-elle donner les résultats que nous en attendons ? Nous l’espérons tous, même si entre quatre yeux et quelques verres de schnaps, les plus anciens déplorent que l’on n’ait pas renforcé la droite… En fait, elle est même carrément affaiblie, suite à l’envoi de forces très importantes en Lorraine…
Quatres premiers jours de la guerre - Mobilisation
Nos forces se mobilisent lentement. Tout a été prévu, les trains roulent conformément au plan (et il en faut beaucoup … un seul corps nécessite plus de 150 trains) mais la mobilisation complète de l’armée va quand même prendre jusqu’au 12 août environ… Dès le début, malgré notre vif regret de ne pas respecter les traités antérieurs, il nous a fallu entrer en Belgique. Deux divisions s’approchent de Liège tandis que l’artillerie de siège s’avance lentement vers les forts de cette ville.
La cavalerie s’est avancée assez loin dans les Ardennes, où elle escarmouche avec ses homologues français, cependant que la nouvelle nous assomme : les Français ont agi plus vite que prévu et occupé Mulhouse. Au milieu de la semaine, nous sommes capables de faire avancer vers la France une division d’active par armée… une sorte de grosse avant-garde.
9 Aout 1914
L'artillerrie s'avance vers Liege
L’artillerie a bombardé Liège à partir du milieu de la semaine, la citadelle est quasiment détruite en fin de semaine. La 1ere armée française a lancé des offensives massives mais assez peu efficaces en Alsace-lorraine ; ses pertes sont fortes, notamment dans le secteur de Mulhouse ou trois divisions ont été anéanties d’un seul coup. Nos pertes sont inférieures à celles des Français partout. Leur manque d’artillerie lourde sera-t-il compensé par leur « allant » ? Ils le pensent, et attaquent de belle manière, clairons, drapeaux officiers en gants blancs ; C’est admirable… Mais nos mitrailleuses et l’artillerie ne laissent pas passer grand-chose… D’un autre côté, nous allons bientôt être à l’offensive aussi, et nous verrons s’ils sont aussi bons en défense. Sur le reste du front de cette armée, les résultats sont partout défavorables aux Français, mais une de leurs divisions a quand même réussi à créer un saillant qui étend fâcheusement notre front ; la décision est donc prise de contre-attaquer dans le pire terrain possible. Côté belge, les divisions à pied de la garde sont au contact des Anglais assez près de Givet, mais le reste de l’armée est encore loin en arrière, autour de Liège.
La Reduction de Liege
25 Aout 1914
En Belgique, l’artillerie de siège, après de furieux bombardements, a obtenu la reddition de la forteresse de Namur. La 1ere armée allemande de v Kluck borde le camp retranché d’Anvers, et commence enfin à s’élancer vers le haut du front français… La situation n’évolue aucunement en Ardennes, la 3e armée s’étant sans doute trop engagée en Lorraine ; Très nerveux quant à l’avance russe en Prusse, la Haut-Commandement a retiré plus de trois divisions d’active et une de cavalerie pour les renvoyer vers l’Est… Nous en aurions pourtant diablement l’usage ici ! (et le calcul est fait en terme de pas de force : 26 pas d’infanterie et 2 de cav…On ne s’en tire donc pas en envoyant trois divisions quasi éliminées à l’Est !)
Fin Aout
Septembre !
Les avant-gardes de nos armées ont tourné Lille et la 1ere armée s’apprête à attaquer les Anglais… de violents combats continuent vers le Bef, de nouveau nos attaques contre le Ier corps se révèlent sans succès (jolie continuation de la série des 1… de part et d’autre !) comprenant (enfin) que notre aile marchante est trop faible, notre haut commandement commence à récupérer les divisions des ailes inactives pour renforcer l’aile droite… Les Français de leur côté n’attaquent plus, mais commencent à renforcer leur gauche avec les divisions qui leur tombent sous la main (divisions de territoriaux, brigades de réservistes…) le seul point solide est Lille et le Bef… Si l’on réussit à faire craquer ces deux pôles… tout deviendra possible. (le jeu permet de prévoir ce résultat, car les contre-attaques demandent plus de pts de supply que l’attaque…Or les QG français commencent à apercevoir la fin de leurs stocks…)
Lille en vue
Lille tombe
Mais Paris est encore Loin!
A ce stade, fin de la partie pour nous.
Point de vue des joueurs :
Thierry : Sentiments mitigés, le jeu marche vraiment bien sur la partie mobile. Le ravitaillement est vraiment le cœur du jeu, et après réexamen, cela marche très bien sans se casser la tête. Les QG dépensent pour attaquer et contre-attaquer, les unités à plus de 4 PM d’un QG perdent 1 pt de force par PM supplémentaire, ça marche sans débauche de marqueurs et de calculs.
Démoralisation, à l’arrivée, enfin, au bout de 11 tours de jeu, on en est à 210 pts perdu pour les Français (dont 100 pour Lille) , 152 pour les Allemands et 18 pour les Anglais (les Belges ne se démoralisent pas dans le jeu)
Nous avons, Fred et moi eu l’impression d’attaquer comme des fous en usant de notre ravitaillement sans compter, et que mi sept, au bout de11 tours de jeu avec un jeu qui va encore durer normalement deux mois, soit 14 tours de jeu, il nous reste la moitié du ravitaillement. Mais ce n’est qu’une impression, qui demande à être précisée.
En réalité, comme le montre le calcul de nos stocks, la situation semble équilibrée, on a certes dépensé la moitié des stocks, mais en 11 tours sur 25 ce n’est finalement pas absurde.
Pour être précis, sur 305 pts de supply français en début de jeu, 52 % ont été dépensés, il en reste 147 ; 27% de dépense pour les Anglais il leur reste 44 sur 60 (les Anglais n’ont été attaqués qu’une fois) On ne parle pas des Belges, ils n’ont pas été attaqués ailleurs qu’à Namur et Liège, et se sont battus sans ravitaillement.
Pour les Allemands, sur 500 pts au départ, la dépense a été de 48% il reste 273 pts disponibles…
Ce que le simple examen ne montre pas c’est que les stocks ne sont pas là où on en a besoin. Les 5e et 6e armées françaises, qui sont à la peine depuis deux tours n’ont plus respectivement que 11 et 17 points… 28pts en tout, soit 19% des stocks disponibles seulement dans les vrais secteurs de combat…de quoi faire contre-attaquer en tout 9 divisions !
Aux armées allemandes, la situation est un peu meilleure, les 1ère, 2e et 3e armées qui se battent ont en stock 116 points, avec 40 pts en instance d’arrivée depuis les autres armées. Cela représente 42% des stocks dans le secteur des combats, qui vont se monter au tour 5 de sept à 156 pts, soit 57% du total restant disponible à cette date . Le problème est donc pour le français de subir des attaques ravitaillées qui vont lui faire du mal sans pouvoir contre-attaquer à fond…enfin, pas pendant longtemps. Précisions que cela ne tien pas aux qualités extraordinaires de jeu de l’un ou de l’autre, mais aux stocks de départ…
Ravitaillement, exemple une attaque avec trois piles valant dans les 100 pts d’infanterie en attaque coûte 25 pts de ravitaillement… et si la pile attaquée, disons cinq divisions françaises vaudra 30 x 3 = 90 en contre-attaque, elle coûtera dans ce cas 15 pts de supply… On comprend la simulation logistique assez habile du conflit. Perso, je ne sais pas pourquoi le choix du concepteur est de rendre la contre-attaque plus coûteuse que l’attaque…
Le problème du système ravitaillement – à mon sens – vient ensuite, une fois le front stabilisé fin 14. Le ravitaillement arrive en effet au compte goutte, ce qui n’est pas anormal au début du conflit, mais il augmente tellement peu ensuite, que je me demande comment on peut simuler des offensives comme la Somme ! D’autant que dans les règles de Western Front, il n’y a pas d’offensives « obligées » chaque année… Du coup, je ne vois pas comment on maintient l’intérêt, puisque les pertes seules occasionnent des Points de victoire, mais que le ravitaillement très limité lors de la grande campagne ne permet vraiment pas de faire de gros stocks, à moins de passer de nombreux tours à ne vraiment rien faire du tout…
Par contre, les remarques dans les forums sur l’empilement excessif nous ont semblé à l’usage peu fondées. Les pions corps (ou une pince à épiler !) permettent assez facilement de manipuler des piles qui n’atteignent les 9 unités max qu’en de rares endroits du front… Il suffit de placer un pion corps, et les pions sont sur un display à côté, pas de quoi en faire une montagne.
J’aime vraiment bien le jeu et le système, le plan XVII est pris en compte correctement, et on a des choix à faire. Par contre, la table de combat sur un seul dé…quand les modificateurs cumulés atteignent fréquemment de – 4 au dé m’ont surpris…Mais en réalité, la table descendant jusqu’à – 1, c’est moins grave que je ne le pensais sur le long terme…
Le seul bémol concerne la recherche de PV une fois le front figé… je ne vois pas trop comment cela va marcher.
Du point de vue français.
Pour ma part je suis totalement conquis par cette serie, tellement conquis que je viens de m'offrir la totale !
Le systeme de jeu est en fait tres simple et assez novateur, les combats coutent cher, tres cher , en terme d'effectif mais aussi en terme de ravitaillement. Je ne suis pas aussi inquiet que mon camarade concernant la suite de la partie une fois le front stabilisé. De mon point de vue, le systeme tel qui l'est va voir une grosse offensive par an, le reste ne sera que du "reajustement de front". De ma comprehension la contre attaque se revele plus couteuse que l'attaque, juste pour un effet de jeu. Les pertes sont en faveur du defenseur, si il paie le supply, mais si il ne fait que ca, vu que le cout est bcp plus elevé que lorsque l'on se trouve en attaque, il ne faira jamais d'offensive, il n'aura pas les ressources necessaires. Donc pour moi le cout de ravaitaillement plus grand en cas de contre attaque est la pour donner un avantage, un "elan" à l'attaquant. Un point que n'a pas evoqué mon valeureux adversaire concerne les points de demoralisation. En fait, dans ce jeu il n'y a pas de points de victoire, uniquement des points de demoralisation. Il faut savoir qu'au bout de 40 jours de guerre, le francais a subit 210 points de demoralisation. Si en 1914 le francais en subit 675, son economie s'ecroule, à 750 il se rend .... Bref a ce rythme, il va falloir que ca cesse ....
Sur cette partie, je pense que mon adversaire germanique, a laissé trop longtemps de troupes autour de Liege. Namur est tombé plus vite, mais je pense que pour liege il faut Bypasser la forterresse et laisser les Kanons Krupps faire leur oeuvre. De plus mon brave amis a pris l'offensive en Lorraine, et renforcé serieusement le versant alsacien des vosges. Cest bien, mais comme je lui ai fait remarqué ceci constitue une denaturisation du Plan Schlieffent. L'aile marchante mon amis, favoriser tout l'aile marchante... En faisant cela l'alllemand, se premuni effectivement des attaques Francais du Plan XVII, mais, a mon sens, ne donne pas assez de punch à l'aile marchante. Resultat Mi-septembre nous ne nous battons meme pas sur la Somme. Alors, oui, le francais va reculer car il se trouve face a une penurie de supply, non il ne pourra pas contre attaquer car il a deja depensé toutes les munitions allouée dans les contre attaques d'aout, mais Paris est encore loin.
Vivement que nous remetions le couvert, car pour moi, ce systeme a cette echelle est vraimment ce qui se fait de mieux pour l'instant !
Ludiquement.
Partie jouée et CR proposé conjointement par Grognard et Moi meme.
Nous n'avons que joué Aout et mi - septembre 1914, mais nous ne desesperons pas remettre le couvert pour quelque chose de plus consequent...
Journal de campagne de l’oberst V Fridmann (services opérations du GQG allemand)
Nous y sommes, la guerre a commencé… Suite à l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand, et au refus de la Serbie de laisser la police autrichienne enquêter sur son territoire, l’Autriche soutenue par notre Kaiser a lancé un ultimatum, puis déclaré la guerre… la Russie a suivi, et l’Allemagne s’est vue contrainte d’entrer en guerre à son tour, puis la France…
Les fortifications à l'ouest.
L’application du plan Schlieffen va-t-elle donner les résultats que nous en attendons ? Nous l’espérons tous, même si entre quatre yeux et quelques verres de schnaps, les plus anciens déplorent que l’on n’ait pas renforcé la droite… En fait, elle est même carrément affaiblie, suite à l’envoi de forces très importantes en Lorraine…
Août 14, du 1er août au 9 août (tours de jeu 1 et 2)
Quatres premiers jours de la guerre - Mobilisation
Nos forces se mobilisent lentement. Tout a été prévu, les trains roulent conformément au plan (et il en faut beaucoup … un seul corps nécessite plus de 150 trains) mais la mobilisation complète de l’armée va quand même prendre jusqu’au 12 août environ… Dès le début, malgré notre vif regret de ne pas respecter les traités antérieurs, il nous a fallu entrer en Belgique. Deux divisions s’approchent de Liège tandis que l’artillerie de siège s’avance lentement vers les forts de cette ville.
La cavalerie s’est avancée assez loin dans les Ardennes, où elle escarmouche avec ses homologues français, cependant que la nouvelle nous assomme : les Français ont agi plus vite que prévu et occupé Mulhouse. Au milieu de la semaine, nous sommes capables de faire avancer vers la France une division d’active par armée… une sorte de grosse avant-garde.
9 Aout 1914
10 août au 19 août 2e semaine (tours 3 et 4)
Surestimant la menace en Alsace, le Haut-commandement envoie quatre divisions d’active vers Mulhouse. Est-ce bien raisonnable, l’avenir seul nous le dira… sur l’ensemble du front, les divisions marchent désormais vers la France, et les Français vers nous, si l’on en croit nos sources ; Nous nous attendons à une sévère rencontre, mais nous les laissons venir à nous en Lorraine, préparant notre contre-attaque dans ces secteurs.L'artillerrie s'avance vers Liege
L’artillerie a bombardé Liège à partir du milieu de la semaine, la citadelle est quasiment détruite en fin de semaine. La 1ere armée française a lancé des offensives massives mais assez peu efficaces en Alsace-lorraine ; ses pertes sont fortes, notamment dans le secteur de Mulhouse ou trois divisions ont été anéanties d’un seul coup. Nos pertes sont inférieures à celles des Français partout. Leur manque d’artillerie lourde sera-t-il compensé par leur « allant » ? Ils le pensent, et attaquent de belle manière, clairons, drapeaux officiers en gants blancs ; C’est admirable… Mais nos mitrailleuses et l’artillerie ne laissent pas passer grand-chose… D’un autre côté, nous allons bientôt être à l’offensive aussi, et nous verrons s’ils sont aussi bons en défense. Sur le reste du front de cette armée, les résultats sont partout défavorables aux Français, mais une de leurs divisions a quand même réussi à créer un saillant qui étend fâcheusement notre front ; la décision est donc prise de contre-attaquer dans le pire terrain possible. Côté belge, les divisions à pied de la garde sont au contact des Anglais assez près de Givet, mais le reste de l’armée est encore loin en arrière, autour de Liège.
La Reduction de Liege
20 au 28 août (tours 5 et 6)
L’armée française est passée à l’assaut sur le reste du front ; comme nous nous y attendions, et ainsi que nous l’avions prévu, elle s’est usée dans des attaques pourtant moins coûteuses que prévues de part et d’autre (belle série des deux joueurs, huit 1 au dé de suite…) cependant, la contre-attaque au travers des fleuves et dans un terrain terrible ne donne pas de résultats nets ; La division ennemie de la 1ere armée trop avancée sur le front lorrain fut détruite dans notre contre-attaque.25 Aout 1914
En Belgique, l’artillerie de siège, après de furieux bombardements, a obtenu la reddition de la forteresse de Namur. La 1ere armée allemande de v Kluck borde le camp retranché d’Anvers, et commence enfin à s’élancer vers le haut du front français… La situation n’évolue aucunement en Ardennes, la 3e armée s’étant sans doute trop engagée en Lorraine ; Très nerveux quant à l’avance russe en Prusse, la Haut-Commandement a retiré plus de trois divisions d’active et une de cavalerie pour les renvoyer vers l’Est… Nous en aurions pourtant diablement l’usage ici ! (et le calcul est fait en terme de pas de force : 26 pas d’infanterie et 2 de cav…On ne s’en tire donc pas en envoyant trois divisions quasi éliminées à l’Est !)
Fin Aout
29 au 31 aout
Cette fois ci, l’intégralité de la 1ere et de la 2e armée sont en marche et ont dépassé Bruxelles. Par contre, les effectifs sont toujours trop limités pour permettre une attaque aux environs du Bef… Une attaque menée par neuf de nos divisions contre trois divisions françaises dans ce secteur ne donne vraiment pas les résultats attendus (deuxième belle série de 1 des deux joueurs successivement) 1er au 5 Septembre. (Sept t 1)
Septembre !
Les avant-gardes de nos armées ont tourné Lille et la 1ere armée s’apprête à attaquer les Anglais… de violents combats continuent vers le Bef, de nouveau nos attaques contre le Ier corps se révèlent sans succès (jolie continuation de la série des 1… de part et d’autre !) comprenant (enfin) que notre aile marchante est trop faible, notre haut commandement commence à récupérer les divisions des ailes inactives pour renforcer l’aile droite… Les Français de leur côté n’attaquent plus, mais commencent à renforcer leur gauche avec les divisions qui leur tombent sous la main (divisions de territoriaux, brigades de réservistes…) le seul point solide est Lille et le Bef… Si l’on réussit à faire craquer ces deux pôles… tout deviendra possible. (le jeu permet de prévoir ce résultat, car les contre-attaques demandent plus de pts de supply que l’attaque…Or les QG français commencent à apercevoir la fin de leurs stocks…)
Lille en vue
6 au 9 sept (Sept t 2)
Lille a été prise par des assauts bien menés. La cavalerie déborde par l’ouest. La remise en état de fonctionner du réseau ferré belge se poursuit, et permet désormais d’emmener les réserves jusque vers Namur ; Dans le but de redonner du poids à l’attaque, pas moins de 6 corps d’armée (soir 12 divisions) sont en marche depuis les ailes inactives vers les Anglais. Une attaque menée sur le Ier corps français se révèle une catastrophe qui nous coûte près de trois divisions (1 en attaque 6 en défense ! 4 pas de pertes aux défenseurs contre 14 aux attaquants !) Les bombardements sur les forts de Maubeuge affaiblissent la défense, mais n’obtiennent pas encore de résultats satisfaisants (eh oui…pas assez de canons, et des dés moyens…Une citadelle à 18 pts ne se laisse pas réduire facilement, quand trois ou quatre divisions sont à l’intérieur) Une attaque sur trois divisions françaises en saillant en Lorraine donne des résultats moyens là aussi. Une chance est que notre offensive ne manque pas de soutien, et que les français commencent à manquer de ravitaillement (ce qui entraîne des contre-attaques moins coûteuses. A ce stade du jeu, on commence à se rendre compte que les points de démoralisation grimpent assez vite, Lille représente 100 pts à elle seule ; il est vrai que les autres pts pour une grande ville sont à prendre à…Paris ! les autres points sont simplement ceux des unités éliminées, cavalerie et artillerie comptant double, et les unités éliminées lorsqu’elles sont encercles comptant carrément triple !) Les troupes atteignent enfin le front et préparent un assaut pour les jours suivants.Lille tombe
10 au 14 septembre (sept T 3)
Les troupes serrent sur les Anglais, réattaquent, toujours sans succès, le Ier corps français, mais avec des pertes plus équilibrées. La situation se joue désormais au ravitaillement. (Il faut ravitailler pour attaquer à plein potentiel, à raison d’1 pt de supply pour 4 pts d’inf , d’1 pour 2 d’art, la cavalerie étant gratuite ; pour contre-attaquer –à potentiel triplé !!- il faut ravitailler, mais 1 pt pour 2 pts d’inf, ou 2 d’art…) Maubeuge croule sous les obus, mais la forteresse tient encore… Avec les Anglais dedans. Le ravitaillement commence à manquer aux armées de tête, et l’on commence à en faire venir depuis les armées inactives…15 au 18 septembre
L’assaut a finalement eu raison du Ier corps français (gros dé en attaque, moyen en défense…dépense de ravitaillement énormes…) Une attaque sans trop de conviction dur le Bef donne en fait de bons résultats ; pertes lourdes chez les Anglais ; et moyennes en face chez nous. Du coup, les Anglais perdent pied et se replient. Une moitié du Bef est dans un sale état (de mémoire réduites de moitié, ce qui rend une pile quasiment incapable d’attaquer… ni de contre-attaquer)Mais Paris est encore Loin!
A ce stade, fin de la partie pour nous.
Point de vue des joueurs :
Thierry : Sentiments mitigés, le jeu marche vraiment bien sur la partie mobile. Le ravitaillement est vraiment le cœur du jeu, et après réexamen, cela marche très bien sans se casser la tête. Les QG dépensent pour attaquer et contre-attaquer, les unités à plus de 4 PM d’un QG perdent 1 pt de force par PM supplémentaire, ça marche sans débauche de marqueurs et de calculs.
Démoralisation, à l’arrivée, enfin, au bout de 11 tours de jeu, on en est à 210 pts perdu pour les Français (dont 100 pour Lille) , 152 pour les Allemands et 18 pour les Anglais (les Belges ne se démoralisent pas dans le jeu)
Nous avons, Fred et moi eu l’impression d’attaquer comme des fous en usant de notre ravitaillement sans compter, et que mi sept, au bout de11 tours de jeu avec un jeu qui va encore durer normalement deux mois, soit 14 tours de jeu, il nous reste la moitié du ravitaillement. Mais ce n’est qu’une impression, qui demande à être précisée.
En réalité, comme le montre le calcul de nos stocks, la situation semble équilibrée, on a certes dépensé la moitié des stocks, mais en 11 tours sur 25 ce n’est finalement pas absurde.
Pour être précis, sur 305 pts de supply français en début de jeu, 52 % ont été dépensés, il en reste 147 ; 27% de dépense pour les Anglais il leur reste 44 sur 60 (les Anglais n’ont été attaqués qu’une fois) On ne parle pas des Belges, ils n’ont pas été attaqués ailleurs qu’à Namur et Liège, et se sont battus sans ravitaillement.
Pour les Allemands, sur 500 pts au départ, la dépense a été de 48% il reste 273 pts disponibles…
Ce que le simple examen ne montre pas c’est que les stocks ne sont pas là où on en a besoin. Les 5e et 6e armées françaises, qui sont à la peine depuis deux tours n’ont plus respectivement que 11 et 17 points… 28pts en tout, soit 19% des stocks disponibles seulement dans les vrais secteurs de combat…de quoi faire contre-attaquer en tout 9 divisions !
Aux armées allemandes, la situation est un peu meilleure, les 1ère, 2e et 3e armées qui se battent ont en stock 116 points, avec 40 pts en instance d’arrivée depuis les autres armées. Cela représente 42% des stocks dans le secteur des combats, qui vont se monter au tour 5 de sept à 156 pts, soit 57% du total restant disponible à cette date . Le problème est donc pour le français de subir des attaques ravitaillées qui vont lui faire du mal sans pouvoir contre-attaquer à fond…enfin, pas pendant longtemps. Précisions que cela ne tien pas aux qualités extraordinaires de jeu de l’un ou de l’autre, mais aux stocks de départ…
Ravitaillement, exemple une attaque avec trois piles valant dans les 100 pts d’infanterie en attaque coûte 25 pts de ravitaillement… et si la pile attaquée, disons cinq divisions françaises vaudra 30 x 3 = 90 en contre-attaque, elle coûtera dans ce cas 15 pts de supply… On comprend la simulation logistique assez habile du conflit. Perso, je ne sais pas pourquoi le choix du concepteur est de rendre la contre-attaque plus coûteuse que l’attaque…
Le problème du système ravitaillement – à mon sens – vient ensuite, une fois le front stabilisé fin 14. Le ravitaillement arrive en effet au compte goutte, ce qui n’est pas anormal au début du conflit, mais il augmente tellement peu ensuite, que je me demande comment on peut simuler des offensives comme la Somme ! D’autant que dans les règles de Western Front, il n’y a pas d’offensives « obligées » chaque année… Du coup, je ne vois pas comment on maintient l’intérêt, puisque les pertes seules occasionnent des Points de victoire, mais que le ravitaillement très limité lors de la grande campagne ne permet vraiment pas de faire de gros stocks, à moins de passer de nombreux tours à ne vraiment rien faire du tout…
Par contre, les remarques dans les forums sur l’empilement excessif nous ont semblé à l’usage peu fondées. Les pions corps (ou une pince à épiler !) permettent assez facilement de manipuler des piles qui n’atteignent les 9 unités max qu’en de rares endroits du front… Il suffit de placer un pion corps, et les pions sont sur un display à côté, pas de quoi en faire une montagne.
J’aime vraiment bien le jeu et le système, le plan XVII est pris en compte correctement, et on a des choix à faire. Par contre, la table de combat sur un seul dé…quand les modificateurs cumulés atteignent fréquemment de – 4 au dé m’ont surpris…Mais en réalité, la table descendant jusqu’à – 1, c’est moins grave que je ne le pensais sur le long terme…
Le seul bémol concerne la recherche de PV une fois le front figé… je ne vois pas trop comment cela va marcher.
Du point de vue français.
Pour ma part je suis totalement conquis par cette serie, tellement conquis que je viens de m'offrir la totale !
Le systeme de jeu est en fait tres simple et assez novateur, les combats coutent cher, tres cher , en terme d'effectif mais aussi en terme de ravitaillement. Je ne suis pas aussi inquiet que mon camarade concernant la suite de la partie une fois le front stabilisé. De mon point de vue, le systeme tel qui l'est va voir une grosse offensive par an, le reste ne sera que du "reajustement de front". De ma comprehension la contre attaque se revele plus couteuse que l'attaque, juste pour un effet de jeu. Les pertes sont en faveur du defenseur, si il paie le supply, mais si il ne fait que ca, vu que le cout est bcp plus elevé que lorsque l'on se trouve en attaque, il ne faira jamais d'offensive, il n'aura pas les ressources necessaires. Donc pour moi le cout de ravaitaillement plus grand en cas de contre attaque est la pour donner un avantage, un "elan" à l'attaquant. Un point que n'a pas evoqué mon valeureux adversaire concerne les points de demoralisation. En fait, dans ce jeu il n'y a pas de points de victoire, uniquement des points de demoralisation. Il faut savoir qu'au bout de 40 jours de guerre, le francais a subit 210 points de demoralisation. Si en 1914 le francais en subit 675, son economie s'ecroule, à 750 il se rend .... Bref a ce rythme, il va falloir que ca cesse ....
Sur cette partie, je pense que mon adversaire germanique, a laissé trop longtemps de troupes autour de Liege. Namur est tombé plus vite, mais je pense que pour liege il faut Bypasser la forterresse et laisser les Kanons Krupps faire leur oeuvre. De plus mon brave amis a pris l'offensive en Lorraine, et renforcé serieusement le versant alsacien des vosges. Cest bien, mais comme je lui ai fait remarqué ceci constitue une denaturisation du Plan Schlieffent. L'aile marchante mon amis, favoriser tout l'aile marchante... En faisant cela l'alllemand, se premuni effectivement des attaques Francais du Plan XVII, mais, a mon sens, ne donne pas assez de punch à l'aile marchante. Resultat Mi-septembre nous ne nous battons meme pas sur la Somme. Alors, oui, le francais va reculer car il se trouve face a une penurie de supply, non il ne pourra pas contre attaquer car il a deja depensé toutes les munitions allouée dans les contre attaques d'aout, mais Paris est encore loin.
Vivement que nous remetions le couvert, car pour moi, ce systeme a cette echelle est vraimment ce qui se fait de mieux pour l'instant !
Ludiquement.