Instituteur, né le 10 septembre 1885, le soldat Léon Vivien n'a jamais existé. Mais son journal de bord tenu sur Facebook, dans lequel il décrit son quotidien pendant la guerre, est, lui, totalement vraisemblable. En créant ce personnage virtuel, le musée de la Grande Guerre du pays de Meaux (Seine-et-Marne), avec l'appui de l'agence de communication DDB, tente depuis jeudi de raconter la guerre de 14-18 en alliant précision historique et interface moderne.
"C'est surtout une manière originale pour les jeunes générations de découvrir cette période de l'histoire, à travers un outil qui leur est familier", explique Michel Rouger, directeur du musée. Jusqu'au 17 mai, environ cinq "posts" seront publiée tous les jours sur la page de Léon Vivien, accompagnés parfois de photographies et d'images d'archives issues des 30 000 documents et 20 000 objets du fonds du musée.
"Soldat-type"
Le personnage a été écrit pour suivre l'histoire du "soldat-type" parmi les 8 millions d'hommes mobilisés pendant les quatre ans du conflit. Il n'est pas enrôlé dès la mobilisation générale qui suit l'assassinat de l'archiduc autrichien François-Ferdinand, durant l'été 1914. Mais dès l'année suivante, après le premier million de Français tombés au champ d'honneur, il est appelé afin de gonfler les rangs de l'armée. Pour l'instant, les commentaires que l'on peut lire montrent que l'homme garde le moral : il n'a pas encore eu l'occasion de vivre l'enfer des tranchées.
Le projet et la qualité de la narration des événements, retranscrits de façon vivante et, a priori, fidèle, rencontrent un beau succès. La page de Léon Vivien compte déjà plus de 30 000 "j'aime", et le chiffre ne cesse de grossir. Une remarque toutefois : si Facebook avait réellement existé lors de la Grande Guerre, il aurait sans doute été beaucoup plus difficile pour les autorités, de part et d'autre du Rhin, de pratiquer aussi efficacement la censure et le "bourrage de crâne". Même s'il existait aussi à l'époque des messages qui échappaient à la parole officielle, dont se faisait déjà l'écho un certain... Canard enchaîné.
REGARDEZ. Le soldat Léon Vivien en train d'échanger avec ses amis sur le réseau social
"C'est surtout une manière originale pour les jeunes générations de découvrir cette période de l'histoire, à travers un outil qui leur est familier", explique Michel Rouger, directeur du musée. Jusqu'au 17 mai, environ cinq "posts" seront publiée tous les jours sur la page de Léon Vivien, accompagnés parfois de photographies et d'images d'archives issues des 30 000 documents et 20 000 objets du fonds du musée.
"Soldat-type"
Le personnage a été écrit pour suivre l'histoire du "soldat-type" parmi les 8 millions d'hommes mobilisés pendant les quatre ans du conflit. Il n'est pas enrôlé dès la mobilisation générale qui suit l'assassinat de l'archiduc autrichien François-Ferdinand, durant l'été 1914. Mais dès l'année suivante, après le premier million de Français tombés au champ d'honneur, il est appelé afin de gonfler les rangs de l'armée. Pour l'instant, les commentaires que l'on peut lire montrent que l'homme garde le moral : il n'a pas encore eu l'occasion de vivre l'enfer des tranchées.
Le projet et la qualité de la narration des événements, retranscrits de façon vivante et, a priori, fidèle, rencontrent un beau succès. La page de Léon Vivien compte déjà plus de 30 000 "j'aime", et le chiffre ne cesse de grossir. Une remarque toutefois : si Facebook avait réellement existé lors de la Grande Guerre, il aurait sans doute été beaucoup plus difficile pour les autorités, de part et d'autre du Rhin, de pratiquer aussi efficacement la censure et le "bourrage de crâne". Même s'il existait aussi à l'époque des messages qui échappaient à la parole officielle, dont se faisait déjà l'écho un certain... Canard enchaîné.
REGARDEZ. Le soldat Léon Vivien en train d'échanger avec ses amis sur le réseau social