J'ai vu en DVD un très bon film historique français (suffisament rare pour que j'insiste là-dessus).
« Jeanne captive » est tout aussi magnifique que surprenant. Réalisé avec simplicité, sobriété et sincérité par Philippe Ramos, il raconte la vie de Jeanne d'arc au cours de sa dernière année de vie, alors qu'elle est captive des Bourguignons puis des Anglais. Le scénario nous propose une Jeanne d'Arc (Clémence Poésy) à deux visages : rayonnante, après avoir vu la mer au Crotoy et entendu à nouveau ses voix, puis à Rouen, jusqu'à ce qu'elle soit contrainte de revêtir les habits d'homme qui la condamnent au bucher pour parjure ; confinée dans un mutisme total, elle est déjà hors du monde avant et après ces deux épisodes, dans sa prison de Beaurevoir et dans sa marche au bûcher. Le film s'attache également à ceux qui la soutiennent, chacun à leur manière, dans ce qui peut être comparé à sa Passion : le guérisseur (Thierry Frémont), le capitaine anglais (Liam Cunningham) et le prédicateur (Mathieu Amalric). Deux scènes sont réellement d'une puissance formidable : Jeanne découvrant la mer (vu par les yeux des ses geôliers anglais) et Jeanne marchant au bûcher (que l'on voir au travers dues yeux du prédicateur). Le film revêt aussi un caractère très énigmatique, notamment dans sa scène finale (la dispersion des cendres de Jeanne) néanmoins esthétiquement parfaite. En jetant un regard si singulier sur la détresse mais aussi la force intérieure de Jeanne d'Arc, Philippe Ramos parvient à renouveler de manière très authentique le mythe de la Pucelle vu par le cinéma. Les acteurs sont tous à la fois bien choisis et particulièrement convaincants.
« Jeanne captive » est tout aussi magnifique que surprenant. Réalisé avec simplicité, sobriété et sincérité par Philippe Ramos, il raconte la vie de Jeanne d'arc au cours de sa dernière année de vie, alors qu'elle est captive des Bourguignons puis des Anglais. Le scénario nous propose une Jeanne d'Arc (Clémence Poésy) à deux visages : rayonnante, après avoir vu la mer au Crotoy et entendu à nouveau ses voix, puis à Rouen, jusqu'à ce qu'elle soit contrainte de revêtir les habits d'homme qui la condamnent au bucher pour parjure ; confinée dans un mutisme total, elle est déjà hors du monde avant et après ces deux épisodes, dans sa prison de Beaurevoir et dans sa marche au bûcher. Le film s'attache également à ceux qui la soutiennent, chacun à leur manière, dans ce qui peut être comparé à sa Passion : le guérisseur (Thierry Frémont), le capitaine anglais (Liam Cunningham) et le prédicateur (Mathieu Amalric). Deux scènes sont réellement d'une puissance formidable : Jeanne découvrant la mer (vu par les yeux des ses geôliers anglais) et Jeanne marchant au bûcher (que l'on voir au travers dues yeux du prédicateur). Le film revêt aussi un caractère très énigmatique, notamment dans sa scène finale (la dispersion des cendres de Jeanne) néanmoins esthétiquement parfaite. En jetant un regard si singulier sur la détresse mais aussi la force intérieure de Jeanne d'Arc, Philippe Ramos parvient à renouveler de manière très authentique le mythe de la Pucelle vu par le cinéma. Les acteurs sont tous à la fois bien choisis et particulièrement convaincants.