C'est un film suédois de 2007 basé sur la trilogie romanesque de Jan Gillou qui a eu un énorme succès en Suède. C'est l'histoire d'un templier suédois dans le dernier du XIIe siècle et ses aventures en Suède et en Terre Sainte.
Il y a 2-3 ans, j'avais vu quelques passages qui ne m'avaient guère enthousiasmés malgré de beaux (et hsitoriques) costumes. Un peu par hasard il y a quelques semaines j'ai commandé la BO composée par un finlandais Tuomas Kantelinen. Le CD comporte 23 titres (dont deux versions de Snö interprétée par Laleh, une chanson aux accents bjorkiens fort agréables). J'ai senti une forte influence d'Howard Shore et du SdA dans certains morceaux. Plusieurs thèmes sacrés sont présents ce qui dégagent alors une certaine atmosphère de recueillement et de solennité.
Bref tout ça pour dire que le weekend dernier, alors qu'Arte diffusait un documentaire sur l'ordre Teutonique suivi par un autre sur la 1ère croisade, France 4 diffusait la version TV de Arn, Chevalier du Temple. J'ai donc zappé entre les deux et mon impression sur le film n'a que peu évolué. Les images sont sublimes, les costumes très historiques, mais j'ai du mal avec le jeu de l'acteur principal, Joakim Nätterqvist (que je trouve un poil inexpressif, certains diraient Matt Damonien).
Tout d'abord, je n'ai pas lu les romans donc je ne pourrais pas m'y référer. Le film commence sur la jeunesse d'Arn, son admission dans un monastère Benédictin où l'un des moines, Frère Guilbert (Vincent Pérez) se rend compte de la formidable aisance du jeune garçon avec les armes et décide de lui enseigner ce qu'il connait. Devenu jeune adulte, Arn retourne dans sa famille, sauve son père d'un vil suédois chef d'une puissante famille, un poil maqué avec les Danois (les grands méchants de l'histoire, c'est un film suédois). Bref à peine revenu dans le monde des hommes, Arn se fait plein d'ennemis qui profite que le jeune homme tombe amoureux de Cecilia, la fille d'un noble (et plus si affinités). Les ennemis saisissent l'occasion Arn est sommé de devenir Templier et de partir en Terre sainte (nous sommes dans la deuxième moitié du XIIe siècle et Yûsuf Salâh ad-Dîn montre le bout de son nez), Cecilia est envoyée au couvent. J'arrête là le spoiler mais c'est juste le début du film 20mn).
Ce téléfilm souffre d'un énorme problème, il y a beaucoup trop de choses qui se passent, de personnages qui arrivent et d'informations que tout le monde semble connaitre sauf le spectateur. Le film utilise des courts flashbacks pour tenter de rétablir les choses mais on est un peu perdu dans toutes ses ellipses (si on ne connait pas l'histoire). Mais cela reste intéressant pour l'histoire, l'historicité des costumes et la beauté des paysages (et les scènes de combat qui sont plutôt bien rendus).
Tout cela pour dire, que le vrai problème de ce téléfilm de 2h est que la version originale est en réalité composée de deux films de 2h. Ayant dans l'intervalle trouvé le double DVD à bon prix, je n'ai pu résisté, je l'ai commandé et aujourd'hui visionné. Le film lève beaucoup de mes critiques. La scène d'intro est franchement superbe et enfin des chevaliers au galop qui utilisent leur lance et leur bouclier (cavaliers du Rohan je pense à vous).
Là ou le téléfilm était bêtement chronologique (et y perdait sa force), ce diptyque nous plonge immédiatement en 1177, en Palestine, là ou Arn, chevalier du Temple est en service et sauve des voyageurs d'une troupe de brigands. Puis on découvre le sort de Cecilia dans son couvent (ces scènes ne sont pas visibles dans le téléfilm). Arn de Gothie puisque c'est son nom de service partage le repas des voyageurs musulmans fort intrigués par sa conduite à leur égard. "Ne tuez point d'homme, car Dieu vous l'a défendu sauf pour une juste cause" échange Arn et les voyageurs dans leurs langues. Le chef des voyageur Yussuf va fraterniser avec Arn donc l'honneur et la dévotion le touche. Là franchement, c'est une superbe introduction, belles images, de la tension, des sentiments forts. Puis nous retournons au début de l'histoire d'Arn dans son village suédois et l'histoire reprend son court chronologique mais avec moult scènes qui éclairent le spectateur (sans rien laisser sous silence). Par exemple quand Arn revient à Jerusalem pour informer que ces frères que Saladin est dans la région, le spectateur pourquoi Arn à cette information (et ne fait comme comme les autres Templiers et les spectateurs de la version courte : tu sais ça d'où, toi?). Si Arn et Saladin s'estime mutuellement ( on retrouve un peu la relation avec Balian d'Ibelin de Kingdom of Heaven), Arn se voit confier le commandement d'une mission d'interception de l'armée sarrazine et son objectif est clair.
Le deuxième DVD est consacré à la fin du service d'Arn en Palestine jusqu'à Hattin (1187). Petite parenthèse, les résumés des romans semblent indiquer qu'Arn reste en Terre Sainte jusqu'à la troisième croisade, la capture de St Jean d'Acre et les massacres des prisonniers par Richard Coeur de Lion. Dans le film, Arn est censé avoir terminé son service au Temple et il est libéré par l'ordre (Il faut que je trouve si ce genre de procédure existait ou si c'est un raccourci, cinématographique.) malgré sa libération, Arn suit l'armée croisée dans le désert et il est laissé pour mort à Hattin. Mais il est recueilli par Saladin et soigné. Il repart finalement pour sa Suède natale (toujours menacée par les méchants alliés des Danois). Avec son ami norvégien (la version longue raconte leur rencontre), il revient chez lui retrouve Cecilia et peut essayer de reconstruire une vie. Mais les problèmes ne sont pas loin, le Roi Knut (un ami d'Arn qui ce dernier a aidé : merci la version longue) se meurt et la famille des pas gentils alliée des Danois se fait menacante. Arn reprend les armes pour sauver son pays des traites et des méchants Danois. La confrontation très stylisée m'a beaucoup fait penser à une scène similaire entre Français et Anglais dans le Jeanne d'Arc de Luc Besson.
J'aime bien aussi les boucliers non peints sans armoiries. Ca c'est les méchants, c'est vrai que sur cette image, on se rend pas compte de la couleur rouge.
Mais c'est plus visible sur d'autres plans de confrontation.
La bataille finale va se jouer et les Suédois ne sont pas favoris...
Au final cette version longue (ou plutôt normale) est vraiment très bonne, pas au niveau d'un Kingdom of Heaven mais j'ai beaucoup aimé le propos et les images. Si bien que pour quelqu'un qui est comme moi pas mal entouré de XIIe-XIIIe siècles ces derniers temps, c'est parfait (merci aussi à la très bonne bande son).
Olivier
Il y a 2-3 ans, j'avais vu quelques passages qui ne m'avaient guère enthousiasmés malgré de beaux (et hsitoriques) costumes. Un peu par hasard il y a quelques semaines j'ai commandé la BO composée par un finlandais Tuomas Kantelinen. Le CD comporte 23 titres (dont deux versions de Snö interprétée par Laleh, une chanson aux accents bjorkiens fort agréables). J'ai senti une forte influence d'Howard Shore et du SdA dans certains morceaux. Plusieurs thèmes sacrés sont présents ce qui dégagent alors une certaine atmosphère de recueillement et de solennité.
Bref tout ça pour dire que le weekend dernier, alors qu'Arte diffusait un documentaire sur l'ordre Teutonique suivi par un autre sur la 1ère croisade, France 4 diffusait la version TV de Arn, Chevalier du Temple. J'ai donc zappé entre les deux et mon impression sur le film n'a que peu évolué. Les images sont sublimes, les costumes très historiques, mais j'ai du mal avec le jeu de l'acteur principal, Joakim Nätterqvist (que je trouve un poil inexpressif, certains diraient Matt Damonien).
Tout d'abord, je n'ai pas lu les romans donc je ne pourrais pas m'y référer. Le film commence sur la jeunesse d'Arn, son admission dans un monastère Benédictin où l'un des moines, Frère Guilbert (Vincent Pérez) se rend compte de la formidable aisance du jeune garçon avec les armes et décide de lui enseigner ce qu'il connait. Devenu jeune adulte, Arn retourne dans sa famille, sauve son père d'un vil suédois chef d'une puissante famille, un poil maqué avec les Danois (les grands méchants de l'histoire, c'est un film suédois). Bref à peine revenu dans le monde des hommes, Arn se fait plein d'ennemis qui profite que le jeune homme tombe amoureux de Cecilia, la fille d'un noble (et plus si affinités). Les ennemis saisissent l'occasion Arn est sommé de devenir Templier et de partir en Terre sainte (nous sommes dans la deuxième moitié du XIIe siècle et Yûsuf Salâh ad-Dîn montre le bout de son nez), Cecilia est envoyée au couvent. J'arrête là le spoiler mais c'est juste le début du film 20mn).
Ce téléfilm souffre d'un énorme problème, il y a beaucoup trop de choses qui se passent, de personnages qui arrivent et d'informations que tout le monde semble connaitre sauf le spectateur. Le film utilise des courts flashbacks pour tenter de rétablir les choses mais on est un peu perdu dans toutes ses ellipses (si on ne connait pas l'histoire). Mais cela reste intéressant pour l'histoire, l'historicité des costumes et la beauté des paysages (et les scènes de combat qui sont plutôt bien rendus).
Tout cela pour dire, que le vrai problème de ce téléfilm de 2h est que la version originale est en réalité composée de deux films de 2h. Ayant dans l'intervalle trouvé le double DVD à bon prix, je n'ai pu résisté, je l'ai commandé et aujourd'hui visionné. Le film lève beaucoup de mes critiques. La scène d'intro est franchement superbe et enfin des chevaliers au galop qui utilisent leur lance et leur bouclier (cavaliers du Rohan je pense à vous).
Là ou le téléfilm était bêtement chronologique (et y perdait sa force), ce diptyque nous plonge immédiatement en 1177, en Palestine, là ou Arn, chevalier du Temple est en service et sauve des voyageurs d'une troupe de brigands. Puis on découvre le sort de Cecilia dans son couvent (ces scènes ne sont pas visibles dans le téléfilm). Arn de Gothie puisque c'est son nom de service partage le repas des voyageurs musulmans fort intrigués par sa conduite à leur égard. "Ne tuez point d'homme, car Dieu vous l'a défendu sauf pour une juste cause" échange Arn et les voyageurs dans leurs langues. Le chef des voyageur Yussuf va fraterniser avec Arn donc l'honneur et la dévotion le touche. Là franchement, c'est une superbe introduction, belles images, de la tension, des sentiments forts. Puis nous retournons au début de l'histoire d'Arn dans son village suédois et l'histoire reprend son court chronologique mais avec moult scènes qui éclairent le spectateur (sans rien laisser sous silence). Par exemple quand Arn revient à Jerusalem pour informer que ces frères que Saladin est dans la région, le spectateur pourquoi Arn à cette information (et ne fait comme comme les autres Templiers et les spectateurs de la version courte : tu sais ça d'où, toi?). Si Arn et Saladin s'estime mutuellement ( on retrouve un peu la relation avec Balian d'Ibelin de Kingdom of Heaven), Arn se voit confier le commandement d'une mission d'interception de l'armée sarrazine et son objectif est clair.
Le deuxième DVD est consacré à la fin du service d'Arn en Palestine jusqu'à Hattin (1187). Petite parenthèse, les résumés des romans semblent indiquer qu'Arn reste en Terre Sainte jusqu'à la troisième croisade, la capture de St Jean d'Acre et les massacres des prisonniers par Richard Coeur de Lion. Dans le film, Arn est censé avoir terminé son service au Temple et il est libéré par l'ordre (Il faut que je trouve si ce genre de procédure existait ou si c'est un raccourci, cinématographique.) malgré sa libération, Arn suit l'armée croisée dans le désert et il est laissé pour mort à Hattin. Mais il est recueilli par Saladin et soigné. Il repart finalement pour sa Suède natale (toujours menacée par les méchants alliés des Danois). Avec son ami norvégien (la version longue raconte leur rencontre), il revient chez lui retrouve Cecilia et peut essayer de reconstruire une vie. Mais les problèmes ne sont pas loin, le Roi Knut (un ami d'Arn qui ce dernier a aidé : merci la version longue) se meurt et la famille des pas gentils alliée des Danois se fait menacante. Arn reprend les armes pour sauver son pays des traites et des méchants Danois. La confrontation très stylisée m'a beaucoup fait penser à une scène similaire entre Français et Anglais dans le Jeanne d'Arc de Luc Besson.
J'aime bien aussi les boucliers non peints sans armoiries. Ca c'est les méchants, c'est vrai que sur cette image, on se rend pas compte de la couleur rouge.
Mais c'est plus visible sur d'autres plans de confrontation.
La bataille finale va se jouer et les Suédois ne sont pas favoris...
Au final cette version longue (ou plutôt normale) est vraiment très bonne, pas au niveau d'un Kingdom of Heaven mais j'ai beaucoup aimé le propos et les images. Si bien que pour quelqu'un qui est comme moi pas mal entouré de XIIe-XIIIe siècles ces derniers temps, c'est parfait (merci aussi à la très bonne bande son).
Olivier
Dernière édition par SgtPerry le Ven 11 Nov 2011 - 16:43, édité 1 fois