Alexandre (pas le Grand, l'autre...)

J'ai commençé ce livre ce matin :



Les premières pages sont déjà passionnantes. C'est très intéressant que de pénétrer dans la psychologie et l'univers du grand adversaire de Napoléon

Voilà d'ailleurs ce que Napoléon a dit de lui à St Hélène :

"Pour l'empereur de Russie, c'est un homme infiniement supérieur à tout cela : il a de l'esprit, de la grâce, de l'instrcution ; est facilement séduisant ; ùais on doit s'en méfier ; il est sans franchise ; c'est un vrai Grec du Bas-Empire. [...] Peut-être aussi me mystifiait-il ; car il est fin, faux, adroit : il peut aller loin. Si je meurs ici, ce sera mon véritable héritier en Europe."

oui un Grec de Bas Empire c'est se que j'ai retenu sur lui

Je me demande si ce fut le plus grand adversaire de Napoléon, ou son pays son plus grand obstacle...Son erreur de ne pas proposer au russe l'abolition du servage...Napoléon n'a-t-il pas trop voulu trouver "un ami" (au sens napoléonien du terme = allié de poids et indéfectible) ?

C'est le seul à s'être vu lui-même en "rival" de Napoléon, à se mettre sur le même plan. Le roi de Prusse ou l'empereur d'Autriche n'avaient pas la carrure.

Il y a un JDG prévu sur la retraite de Russie ?

En 2012.

la retraite ou une bataille de l'avancée?
je me demande ce que donnerai l'équivalent de napoleon at the berezina de ATO en JDG

Ce qui est prévu pour l'instant, c'ets La Bérézina en JdG

Si je le peux, je ferai aussi La Moskova.

Moi je vote Malo Jaroslavets, pour voir les Italiens à l'oeuvre (mais j'imagine qu'il est trop tard pour faire changer d'avis le créateur...)

A deux ans et demi de l'échénace tout ets possible !

Pour en reve,nir au livre, je n'ai lu que le chapitre sur l'assassinat de Paul Ier... ça commence fort. :-?:

Moi je vote pour la Berezina : situation tactique trés intéressante pour le français et qu'elle gloire qu'elle panache une vrai bataille pour jdg.

La Moskowa mouhaih encore du bourre pif façon Eylau.

Frédéric Bey a écrit:A deux ans et demi de l'échénace tout ets possible !

Pour en reve,nir au livre, je n'ai lu que le chapitre sur l'assassinat de Paul Ier... ça commence fort. :-?:

Dans la revue napoléon sur un article concernant Kamenski, ils disent que celui-ci participe à l'assassinat de Paul 1er.

Il y aurait eu un complot des généraux ?

Je pense que la différence majeure entre Alexandre et Napoléon se situe dans leur rapport à la religion. Napoléon est un mécérant qui reconnait à la religion un rôle social. Pour faire simple, comme Mao, Napoléon considère que la religion est l'opium du peuple. Mais tandis chez Mao l'a comparaison se veut critique, Napoléon lui voit en cet "opium" un outil de paix sociale entre les mains du gouvernement (certains diront que c'est du cynisme, d'autres y verront du pragmatisme).
A l'inverse, Alexandre est un fervent chrétien, persuadé de la sainteté de sa mission de guide de la 3e Rome. En cela, il est totalement à rebours du monde nouveau, que Napoléon incarne. C'est ce caractère radicalement réactionnaire du Tsar qui transpire dans l'appellation Sainte-Alliance. Dès le départ, la Sainte-Alliance est une alliance contre-révolutionnaire avant d'être une alliance anti-française.

tyrkir a écrit:Moi je vote Malo Jaroslavets, pour voir les Italiens à l'oeuvre (mais j'imagine qu'il est trop tard pour faire changer d'avis le créateur...)

ya un VV qui avait un scenario sur les combats des italiens pendant la campagne de russie. mais c'était de la figurine (les articles figurine qui étaient bien, ceux que je lisaient quoi )
par conte je me souviens plus du numéro

Oui, c'est cet article qui m'a fait m'intéresser à cette bataille. Le scénario venait en complément et l'article, consacré aux soldats du Royaume d'Italie, s'intitulait si ma mémoire est bonne "La Couronne de Fer"! En revanche, je n'ai plus le n° en tête non plus

Le livre de Marie-Pierre Rey, à propos de religion, expose la thèse suivante :

Alexandre Ier auraiit été tenté de travailler à al réunion de l'Eglise Orthodoxe avec l'Eglise Catholique (il aurait voulu se convertir). je n'ai pas encorel u le chapitre qui s'y rapporte. A suivre...

Sinon, ce qui peut sembler paradoxal au regard de la "ligne politique" d'Alexandre, c'est qu'il a eu pour précepteur un Suisse républicain : Laharpe

alexandre n'est il pas connu comme le parfait exemple de l'autocrate ennemi de tout ce qui pouvait comporter le mot liberté
on peut dire que c'est le bras armé de la sainte alliance

+1 il fait preuve notamment d'une forte pensée rétrograde à l'égard de tout ce qu'a pu représenter la révolution française, oubliant vite qu'il s'est allié un temps avec la France de Napoléon. Ah! la Russie, balançant toujours entre libéralisme espéré et conservatisme affirmé

La Russie comme l'Angleterre a toujours eu la politique des ses intérêts (avant tout le reste). Jamais d'actions désintéressées

Frédéric Bey a écrit:La Russie comme l'Angleterre a toujours eu la politique des ses intérêts (avant tout le reste). Jamais d'actions désintéressées

N'est-ce pas le propre de tout Etat?

+1 Hautpoul! En tout cas, un Etat qui ne suit pas strictement ce principe s'expose à de graves déconvenues.

Plus ou moins...

La France a eu de tout temps une vocation plus "universelle" avec de sguerre qui ne servait pas forcémment en en premier lieu ses intérêts (voir par exemple Louis XV se battant pour l'équilibre européen et signant la Paix "pour el roi de Prusse" en 1748).

C'est Chateaubriand que je paraphrasais car il a écrit que "L'Angleterre n'a jamais eu d'autre politique que ses intérêts" et se moquait souvent des traités signés.

Elle arrive d'ailleurs à détourner le tsar de son alliance par les compensations qu'elle lui offre en cas de guerre, même si Alexandre n'a pas trop résisté aux sirènes de la tentation...

D'accord avec toi, Fred, mais justement je ne suis pas sûr que ces guerres pour d'autres aient été de grandes réussites pour l'intéret national (celle que tu cites, l'expédition du Mexique un siècle plus tard,etc.). D'ailleurs si l'Angleterre a finalement vaincu la "Grande Nation" au cours de ce que certains appellent la seconde guerre de Cent Ans c'est peut être en partie parce qu'elle, à l'inverse, ne s'est jamais départie d'une conception férocement égoïste de ses intérets.
Cela étant dit, j'aime aussi la France pour ce soupçon de "romantisme" politique qui la caractérise (ou plutôt qui la caractérisait alors...). Ce côté un brin Cyrano, le panache, tout ça